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11/02/2012

Je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue.

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A l'époque, je dirigeais l'antenne d'un Centre très connu et qui s'occupe essentiellement des plus paumés que notre société génère, notamment des alcooliques. Les éducateurs qui m'accompagnaient dans cette tâche difficile et profondément humaine à la fois, ne cessaient de regarder leur montre et je pensais naïvement que la lassitude les avait gagnée et qu'ils étaient pressés de revoir leur famille. Je me posais même des questions sérieuses sur les motivations de mes travailleurs sociaux auprès des plus meurtris. Puis, la porte s'est ouverte et tu es entré en me disant que je te ressemblais au niveau look. Il est vrai, que j'ai toujours porté les cheveux longs, les bagues aux doigts, le cuir et les santiags. Je t'ai répondu que je ne savais pas si je te ressemblais avant de te connaître ou si tu me ressemblais sans me connaître. Enfin, le genre de réponse stupide dont tu as eu le Respect de ne pas même relever. Il était presque midi et nous allions manger entre éducateurs mais, tu as préféré un repas partagé avec les plus pauvres. Ils ne savaient pas qui tu étais et te prenaient pour l'un des leurs, un mec qui avait dû galérer, comme eux, pour en arriver là. Un gars m'a demandé si tu étais nouveau pensionnaire parmi nous et j'ai révélé ton identité en disant que tu étais le prêtre des loubards, celui qu'on voit souvent à la télévision. Ce jour là, tu es venu avec cette pauvreté évangélique qui te caractérise tant car, pour toi le vedettariat n'est qu'un accident de parcours. Ce qui te fait vivre, c'est le visage du Christ au travers des souffrants. Je crois bien que l'Esprit Saint t'habite avec une telle force que tu n'as pas besoin de faire de prosélytisme pour être compris. D'ailleurs, tu es vite devenu le confident et le pote de tous les gars qui buvaient tes paroles plutôt que leur verre de pinard habituel. Lorsque tu étais prêt du départ pour Paris, ils ont insistés pour que je les prenne en photo avec Toi, comme s'ils te voyaient pour la dernière fois...

 

Peu de temps après ton départ, ils ne touchaient plus un seul verre de vin ou d'alcool, comme pour te rendre hommage et t'être fidèle. N'ayant pas suivi les conversations que tu avais eues avec eux, je trouvais ce changement soudain, miraculeux. Mais, je savais intérieurement qu'il venait de toi et ta présence Forte auprès d'alcooliques dont tu t'amusais à changer leur vin en eau avec une bénédiction papale. D'ailleurs, leurs vies se résumaient tellement à des abus, que leur santé en était déjà gravement altérée. Tous ceux qui sont à tes côtés, sur cette photo, ont rejoints le Père, peu de temps après ton départ. Quand, ils furent hospitalisés alors qu'ils ne buvaient plus grâce à toi, ma surprise fut de constater qu'ils priaient avec ferveur Dieu-Amour, dont tu n'avais même jamais évoqué le nom.

 

En quelques heures, tu as réussi à mettre debout des personnes que l'on suivait depuis des années. De plus, leur mort n'est pas un souvenir triste car, je n'ai jamais vu des gens entrer dans une Paix Absolue en cette phase finale. Tu leur avais inculqués, par ta seule écoute et ton charisme, un sens nouveau à leur Vie ainsi qu'à l'affrontement de la faucheuse.

 

Cette photo est la mémoire vivante, quoique figée, de ce que Tu es ! Pour le chrétien que je suis, nul doute que tu es habité par l'Esprit et pour les athées, je citerai volontiers une des phrases de tes bouquins : le témoignage de vie a la force d'un tremblement de terre.

 

Non, je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue où les esprits furent changés par la Puissance d'Amour, d'écoute et de compréhension que tu dégages. Comment, ne veux-tu pas faire des émules après un tel témoignage de conversion. Ce jour là, j'ai vu le Christ s'adresser aux plus pauvres d'entre nos Frères et leur dire que nul n'est irrécupérable et qu'il n'existe que des solutions en se délivrant de son passé. Mais, si Dieu n'avait pas été présent en Toi, tes mots n'auraient pas collés aux consciences blessées. Les éducateurs qui travaillaient avec moi, n'avaient qu'un seul désir, celui de te suivre davantage dans ton feu spirituel afin de se brûler aux flammes de ton militantisme social.

 

C'est ce que je fais, actuellement, en tant qu'éducateur de rue et les autres restent au service des plus pauvres et des blessés de la Vie. Nous rêvions tous, après ton départ de devenir tes disciples spirituels et nous le sommes devenus, toutes proportions gardées. Tu nous as inoculés le sens du combat pour davantage de Justice, d'Amour et d'Espérance en ce monde qui crève d'indifférence. Je ne peux que te remercier et dire au Christ que je l'ai vu, le jour où je t'ai rencontré...Et je ne suis pas le seul !

 

Bruno LEROY.

 

 Ps : La photo initiale n'est pas présente sur ce site par respect de l'anonymat.

11:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

10/02/2012

Demain sera dans ta main comme un chemin sans fin.

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Tu souris dans mes nuits. Une larme de la lune dans les flots du ciel. Une étoile flamboyante sur la toile de ma peau. Le reste t’appartient jusqu’au matin frêle et rebelle. Paisible et ponctuel.

Ah ! cette illumination me parle comme un feu dans ma chair. Je suis heureux de revoir le jour et ses états matutinaux. J’aime la vie qui respire en moi telle une brise légère qui donne des jours moins froids.

Esprit au souffle éternel qui chante quand il veut et où il veut dans sa liberté. Cette liberté qui devient mienne dans la mélodie harmonieuse de la vie.

Je t’attends après mes sombres hivers comme une évidence.

Je t’attends avec la maîtrise de la confiance de l’âme qui aime.

Je t’attends dans la profondeur caverneuse de mes prières.

Je sais que tu viendras donner Ta joie comme un sourire sur les lèvres d’un enfant.

Tu entreras dans mes fibres intérieures pour me tisser à ta bouche.

Et les mots viendront discourir pour mes frères et sœurs, des langages aux parfums de prophétisme.

Demain sera dans ta main comme un chemin sans fin.

Et je savourerai ce bonheur arraché au passé, aux blessures dépassées.

Je te promets la paix si tu suis mes pas avais-tu dit. Je ne suis pas venu apporter la paix mais la discorde as-tu dit aussi.

Tu ne veux pas de ce pacifisme insipide qui ne brûle aucune âme et laisse derrière lui des traces d’indifférence, d’apathie.

Tu veux que nous soyons des êtres de lumière qui redonnent espérance aux cendres grises des pensées malheureuses.

Nous serons ce que tu voudras que nous soyons…

Des reflets d’écume nacrée sur les rivages de nos révélations. Des valeurs assumées aux embruns de nos sociétés.

Une tempête d’espérance dans un monde désespéré. Un tsunami d’amour qui dévaste tout sur son passage.

Dans l’oraison, nous serons. Dans les musiques sacrées, nous serons. Nourris au diapason de tes inspirations qui nous ancrent  de tes desseins mirifiques pour notre humanité à venir.

Dans la contemplation d’une rose, d’un oiseau, d’une herbe mouillée de rosée, nous serons.

Dans l’émerveillement d’entendre battre le cœur de la foi chaque jour, nous serons.

Dans le silence qui invoque délicatement ta présence , nous serons.

Oui, nous serons avec le Paraclet les combattants d’un univers jovial, aux éclats d’un espoir sans fin, des Hommes debout et libres qui redonnent au destin son divin équilibre.

Amen !

 

Bruno LEROY.

 

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Demain, je partirai c'est certain.

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Demain, je partirai,
Est-ce certain ou trop lointain ?
Demain, je partirai c'est certain,
Pour un Bonheur plus éclatant,
Pour un Bonheur plus souriant,
Pour un parfait Bonheur issu des profondeurs,
Je partirai pour surgir de la terre-mère,
Et m'en aller danser vers le ciel cristallin,
Je partirai avec mon âme en bandoulière,
Peut-être un soir ou au réveil d'un matin,
Je m'en irai sans regretter l'air que nous respirons,
Je partirai sans pleurer vous voyant en larmes,
Je partirai sur le chemin de la félicité...
Mais aujourd'hui il me faut vivre pleinement,
Intensément l'instant présent,
Et dénoncer les injustices en tentant de les endiguer,
Demain je partirai,
Mais ce jour il me faut aimer,
Sans retenue au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Dans la Joie de savourer chaque moment,
Dans les yeux de l'autre qui reflètent le visage du Christ.
Qui rit au soleil de la vie grâce aux apparences surpassées.
Demain, je partirai,
En attendant je vivrai profondément sous le regard de Dieu.
 
Bruno LEROY.

Elle prononce des mots que nous n'aurions jamais exprimés.

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 Elle est Lumière dans nos nuits de tempêtes. Elle est respiration qui nous permet de vivre chaque instant tel un moment d'éternité. Elle est notre Force insurrectionnelle qui nous met debout lorsque les injustices parlent en notre nom. Elle est Amour infini dans le coeur de notre âme. Elle parle au souffle de nos cris quand notre inspiration est en panne. Mais, elle est toujours cet Amour que nous cherchons par-delà les larmes et les pluies de la vie. Nous savons qu'elle est écoutée dans ce coeur à coeur avec Lui. Elle est soleil qui réchauffe nos tiédeurs et nos froideurs inéluctables souvent face aux adversités de l'existence. Elle transfigure notre regard des banalités quotidiennes. Elle nous fait appréhender les médiocrités comme des émeraudes à contempler. Elle transforme en diamant le verre élimé par les tourments. Elle donne aux paysages que nous admirons toute la saveur de la beauté invisible. Elle nous fait découvrir des horizons insoupçonnés. Elle creuse en notre coeur des sillons d'amour qui nous font voir le pauvre tel un prince, un fils de Dieu notre Père. Elle vit en nous dans les fibres de notre être comme une évidence de chaque jour. Que serions-nous sans sa présence qui nous donne Espérance ? Elle est le fleuve qui nous fait naviguer par-delà les torrents. Elle invente des symphonies nouvelles à nos mélodies fatiguées. Elle prononce des mots que nous n'aurions jamais exprimés. Elle est la fleur des Juifs, des protestants, des Musulmans, des charismatiques, des bouddhistes et des athées qui poétisent l'univers en silence. Elle est le jardin où se recueillent tous ceux que j'oublie. Elle est la mort dans un dernier sourire. Elle parle encore par-delà nos désirs. Elle est notre pédagogie qui humanise le monde. Sa sève nous nourrit dans un profond silence. Oui, elle se trouve et se loge dans un silence Habité de Tendresse. Elle parle de nos journées quand nous les lui confions. Elle est humilité face aux grandeurs illusoires. Elle n'attend que nous au matin des hivers. Elle guide nos pas vers davantage de Mystères. Elle est feu qui mettra le monde presque par terre. Elle n'écoute jamais nos rêves de chercheurs d'illusions. Elle dit la Vérité face à nos propres mensonges. Elle nous ouvre les entrailles pour animer nos corps. Même si nous sommes souffrants, elle donne l'énergie d'être toujours vivants. Elle se révolte avec nous devant les meurtrissures des enfants, des adultes humiliés, des jeunes exploités, des vieillards qui meurent dans une déréliction honteuse. Elle révèle les hontes de nos comportements. Elle pardonne nos peurs et nos doutes aussi. Elle fait mourir ces peurs au nom de la vie. Elle procure une Joie que nul ne saurait nous ravir. Elle est scintillement d'or aux pépites de nos doutes. Elle est notre poumon qui respire l'Espérance. Elle évoque sans cesse l'Amour dans l'insaisissable temps. Elle est toujours le sens que nous donnons à l'action. Elle ressource notre sang quand la fatigue nous prend. Elle est dans notre sommeil même si nous ne l'entendons pas. Elle agit toujours et exauce le chant du petit enfant. Elle est oiseau aux mille couleurs qui nous émerveille. Que serions-nous sans elle ? Sans ses pas qui nous font avancer. Certainement des corps sans âme qui ne savent plus aimer. Des ombres sur les chemins de nos suffisances. Que serions-nous sans elle ? Tout peut-être...Sauf ce que nous sommes ! Mais qui est donc cette face féminine dont je parle tant ? Elle est la main de Dieu dans notre main tremblante. Elle est aussi l'Esprit dont le Vent nous rend libre. Elle est Jésus-Christ qui nous rend plus Homme. Elle est la prière, ce langage essentiel pour nourrir notre Foi. Oui, c'est dans la prière que s'embellissent les âmes. Dans cette rencontre d'Amour Indicible nous forgeons notre devenir. Dans ce silence où Dieu habite et nous attend. Cette prière viscérale qui nous fait dire que nous ne craignons plus rien, ni personne. Pas même la mort ne saurait nous éteindre. La prière est la flamme que nous entretenons avec le Christ pour que jamais ne se perde le parfum délicieux de vivre en chrétien. En homme libéré des contingences de nos sociétés pour nous mettre au service de l'humanité. Témoins de l'Amour au milieu des vautours. Mais, inflexibles dans nos valeurs à défendre. Refusant le laxisme d'une pensée dite moderne. Elle donne sens à notre existence. La prière est la voix de Dieu qui s'exprime dans nos coeurs amoureux de sa Présence. Franchement que serions-nous sans ce dialogue de tous les instants ? Nous serions comme des enfants qui disent aimer leur père et ne lui parlent pas. Prions dès aujourd'hui, c'est notre puissance d'aimer. Notre certitude de n'être point seuls en ce monde égoïste. Prions pour simplement dire à Dieu que nous l'adorons et qu'Il est le Père qui nous enfante chaque jour à la Vie ! Amen.

Bruno LEROY.

15:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/02/2012

Accueillir la Vie pour la vivre pleinement.

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Quelques minutes prises au temps pour vous souhaiter une semaine finissante dans la joie parfaite. En effet, ce soir ma journée se termine  tardivement et je n’aurai guère le courage de vous écrire quelques mots.

Mots qui ne doivent pas masquer les maux profonds de notre société, voire du monde entier.

Les manques de civilités, le froid tueur, les enfants sans espoir, les personnes âgées isolées…

Bien évidemment, j’en passe et des meilleurs dans la souffrance humaine. Inutile de faire un inventaire à la Prévert.

Ce qui me préoccupe le plus face à ce noir tableau, c’est une forme d’indifférence et de mépris que beaucoup confirment par leurs comportements. Nous appartenons à l’humanité tout entière. Un seul être qui souffre est une plaie qui s’ouvre dans notre cœur. Nous devrions ressentir ce que les autres vivent, sans toutefois un sentimentalisme stérile qui ne fait perler que quelques larmes au lieu de mettre en avant la puissance de la prière.

Les larmes sont les rivières qui nourrissent notre impuissance face aux situations d’urgence.

Nous pouvons exprimer nos émotions certes, mais ne pas en être les esclaves.

Rester maître de nous-mêmes pour ne pas sombrer dans un conformisme satisfait.

Aller de l’avant malgré la neige, le froid, les temps mauvais.

Et relever la tête dans la raison de l’oraison qui nous conduit vers de plus beaux horizons.

Donnons-nous la main afin de ne pas vivre dans la déréliction l’essence même de notre foi, de nos valeurs. Et exprimons haut et fort l’Amour du prochain qui nous anime.

L’Amour est une goutte de rosée déposée sur nos pensées dès le matin. Un éclat de soleil dans le froid du réel. Et le reste est du domaine de notre imagination pour que notre monde suinte de liberté, de fraternité et, d’hommes et femmes debout.

Debout pour les autres qui hurlent leurs détresses dans un silence intérieur et malsain.

A nous de deviner dans le regard d’autrui, les yeux du Christ.

Alors, notre existence sur terre aura le parfum de cette jovialité de ne craindre rien, ni personne. Peut-on avoir peur de personnes que nous aimons ? Non !

Je vous souhaite une vie pleine de sens au service des autres et de Dieu. Où ni la souffrance, ni la mort ne vous feront  reculer devant l’accueil même de ces événements.

Accueillir la vie pour la vivre pleinement. Et nous savons que rien ne nous est épargnés. La foi n’est pas une assurance contre les blessures de l’existence. Elle donne un sens pour mieux les vivre, car nous savons que jamais nous ne sommes seuls dans un désert sociétal ou existentiel. Le bonheur est  l’encre du sang de la Bible. Les cris en sont les psaumes. Des chants aussi pour combattre sans se résigner.

Alors soyons des combattants de l’Amour et de l’Espérance. Non pour quelques jours. Mais tout le temps jusqu’à notre souffle dernier là où nous verrons la lumière de Dieu nous accueillir dans Sa tendresse.

 

  Bruno LEROY.

11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/02/2012

Oser la résistance.

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Vivre la résurrection au quotidien signifie pour moi se lever du tombeau de ma peur et de mon obscurité, sortir du tombeau de ma résignation, de mon désespoir.
 
La pierre de mon tombeau, cette pierre qui bloque mes énergies, qui me coince dans le corset du doute, qui me tient dans l'insécurité, la voilà roulée sur le côté par la puissance de Dieu triomphante de la mort, victorieuse de toutes les douleurs.
 
C'est le signe que je peux me lever pour une vie nouvelle, plus libre, plus ample. Alors, les liens qui me retenaient prisonnier se mettent à craquer. C'est pourquoi la résurrection a aussi une dimension politique.
 
Elle donne le courage d'oser la résistance contre tout ce qui handicape notre vie, de nous battre pour les gens qui n'ont aucun statut dans notre société, et pour redresser tous ceux qui sont à terre.
 
Bruno LEROY.

21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/02/2012

LIZ MC COMB LE SOLEIL DU GOSPEL.

Les vidéos de Liz_mc_comb sur Dailymotion

14:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., LE REGARD DE BRUNO., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

BILL DERAIME TÉMOIN D'UNE FOI DE BLUESMAN.

Grand TémoinBill Deraime, bluesman
 

13:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les saints sont dans la rue ou près de nous.

 

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Les saints ne sont pas des noms figés sur nos calendriers. Ils n'excellent pas en vertus sur les chemins de la pureté. Ils boivent, se défoncent, insultent les bourgeois et meurent dans l'indifférence absolue.
Peu m'importe que tel bonhomme appelé François, Bruno, Guy ou même Térésa furent représentatifs d'une symbolique de sainteté à un moment donné, dans un contexte bien précis. Ils firent leurs devoirs de chrétiens en aimant l'infini de l'amour à travers l'Homme. Ces saints-là ne font que nourrir mon cheminement. Ils me permettent de mieux rencontrer Johnny, Amed, Quentin dans la sérénité. Même s'ils sont défoncés au point de ne pas me reconnaître et de vouloir me tuer.
 
Je m'en moque éperdument. Ils sont le miroir d'une société qui déconne à plein tubes. Cette Société qui ne respire que le fric même si l'argent n'a pas d'odeur. Méphitiques senteurs qui remontent des entrailles.
 
Pour moi, les Saints sont les casseurs, les violents, les ados consumés de désespérances. Ce sont les prostituées déjà tuées par des mains odieuses. Les saints,sont ceux et celles qui pleurent un amour perdu,  comme cette femme qui va sur la tombe de son fils fauché par un chauffard ivre. Le Saint est aussi et surtout le SDF qui crève sur le bord de la route, parce que toute sa vie il ne fut jamais reconnu tel un Citoyen sur notre terre. Le Saint est l'enfant abusé et qui dénonce sans haine celui qui l'a tué vivant. Le saint est le Jeune qui me marche un peu trop sur les pieds auquel je fiche mon poing dans la gueule pour qu'il comprenne que des repères existent. Le saint est le vieillard que personne n'est venu visiter aujourd'hui.
  
Les saints sont dans la rue ou près de nous. Ils nous tendent la main, veulent être reconnus et aimé. Si nous fermons notre regard sur ces réalités, alors nous ne serons jamais saints. Dans ce cas, inutile de prier.
 
Vous ne feriez que déranger Dieu pour rien. Il doit s'occuper de ceux et celles qui souffrent, gémissent d'effroi. Il doit vous remplacer dans cette tache que vous n'assumez pas. Sachez qu'il n'y parviendra pas sans votre présence spirituelle. Alors cessez de prier pour ces abysses que vous construisez. Il ne vous écoutera plus ! Votre foi de confort est morte. Alors retroussez votre cœur et aimez tendrement tout ce qui n'est pas aimable. Embrassez votre ennemi même si vous avez envie de lui cracher dessus. Il faut se transcender au quotidien, plutôt que clamer sans cesse un monde plus fraternel. C'est nous qui le construirons avec les petits pas de l'amour. Nous sommes tous saints et saintes. Encore faut-il l'observer dans les yeux des autres. Je sais, c'est difficile d'être saint. Demandons de l'aide aux figurants du calendrier. Ils nous donneront le temps de nous améliorer en Dieu, toujours en Dieu. C'est Lui le matin de notre Amour à partager avec les autres.
 
Bruno LEROY.
 
 

12:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Faire naître l'être Humain.

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Pour moi, la chasteté est le don de tout mon cœur, de tout mon Amour, de tout mon être à Dieu, au service de mes Frères.
Vivre dans la chasteté, c'est vivre pour Dieu et pour les autres, avec le désir de continuer la mission de Jésus-Christ ; manifester à tous les hommes, sans exception, les signes de l'Amour Gratuit de Dieu pour chacun.
Aujourd'hui, dans un monde où la publicité et les médias exaltent l'image de la sexualité égoïste et dominatrice, où la femme est considérée comme un objet, ce que la chasteté peut apporter aux personnes, c'est leur révéler la possibilité d'un véritable Don de soi, d'une ouverture aux autres, dans une très grande liberté de cœur.
Cette liberté de cœur fait rayonner une joie profonde, et sereine qui a sa source dans l'Amour de Dieu.
Il est évident que cette disposition d'esprit n'exclut aucunement la construction d'une vie familiale.
Nous ne devons point confondre la chasteté qui est l'expression du Respect de Dieu au sein du couple avec l'abstinence, qui est vœu des religieux.
La chasteté est signe du Royaume de Dieu, c'est-à-dire, de la vie même de Dieu, qui est Dieu d'Amour et de Communion.
Ce signe m'appelle à faire resplendir autour de moi son Amour Gratuit, et à découvrir dans l'autre son Amour pour Lui.
Cela entraîne des exigences : vivre en relation vraie avec l'autre, le considérer dans sa propre différence comme un être unique et donc m'interdire toute attitude de domination, d'exclusivité, tout retour de complaisance, tout amour possessif, captatif, qui étouffe l'autre...
Vivre avec l'autre une amitié vraie, consciente de plus en plus de sa Dignité, de sa grandeur, de son mystère, du plein épanouissement de sa personnalité.
Faire naître l'être humain, mon épouse ou époux à Dieu, et faire naître Dieu dans l'être humain.
Enfin, collaborer avec Dieu à la naissance d'un monde nouveau.
Voilà ce qui a éclairé ma mission d'éducateur, d'époux et d'ami que je continue de vivre chaque jour, dans chaque relation.
Puissiez-vous vivre cette chasteté qui donne à l'autre sa pleine dimension et rend assurément Heureux sous le regard de Dieu Amour.
 
Bruno LEROY.

11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |