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07/11/2020

Pour avancer sur le chemin de notre Liberté.

 

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Nous passons toujours à côté de nous-mêmes, j'allais dire sans prendre la peine de nous regarder.
Vous allez certainement vous demander ce qu'il m'arrive. Si je ne suis pas tombé ce jour sur la tête au point de faire une crise d'égotisme névrotique.
Si je n'ai pas passé ma journée, entre deux jeunes en difficulté, à me contempler dans un miroir.
 
Pas du tout, je veux parler de progression spirituelle, notamment par l'intermédiaire du Journal intime.
Imaginez combien de gestes nous faisons dans une journée sans en prendre conscience.
 
Or, tous les soirs en rentrant du travail ou de ses occupations. Il est bien de prendre, ne serait-ce qu'un quart d'heure pour écrire ce que nous avons vécus.
Comment me suis-je comporté, Seigneur, avec ce sempiternel emmerdeur que je refusais d'écouter. Et pourtant, je faisais semblant.
 
Comment as-tu été présent ce jour Ô Christ, dans les moindres battements de mon cœur et dans les interstices de mes pensées.
D'ailleurs, étais-tu au centre de mon être aujourd'hui ?
 
Regarde comment, j'ai envoyé balader loin de moi celui qui voulait se confier.
Ah ! ce matin quand même mes prières ont touchées ton sourire d'Amour, non ?
Voilà, les événements que nous pouvons écrire au fil des jours, des années.
Puis, nous devons laisser reposer le cahier sur lequel nous écrivons pour le relire par la suite.
 
Avons-nous progressé, stagné ou régressé ?
Si tel est le constat, alors il est temps de se reprendre.
D'abord, demander pardon à Dieu pour toutes ces négligences volontaires ou involontaires.
 
Mais, demander Pardon en Vérité. Pour que celui-ci nous soit accordé afin de repartir sur de bonnes bases.
 
Et ne pas cesser de tenir chaque jour ce cahier, témoin de nos combats, nos lâchetés, nos petitesses et parfois, notre grandeur insoupçonnée.
Cela paraît simple, presque sans intérêt et pourtant, je puis vous assurer que sa puissance sur notre épanouissement spirituel est démontré.
Notre journal intime s'adresse en fait, dans nos questions intérieures, directement à Dieu.
 
Son Amour se penchera sur votre quotidien pour vous faire remarquer vos manquements.
C'est un retour vers Soi plus que nécessaire. J'allais dire vital pour avancer sur le chemin de la Liberté spirituelle.
 
Surtout, cachez ce cahier. Il est le livre de votre Vie. Nul n'a le droit de le toucher. Encore moins de l'ouvrir pour lire vos sentiments profonds.
Écrire une page sur son journal intime chaque soir, c'est louer Dieu par une prière personnelle.
 
Elle ne pourra que vous concentrer sur l'essentiel.
Et vous finirez par changer progressivement au fil du temps. Sans vous apercevoir que c'est votre Journal qui vous fait maintenir le cap.
 
Tous les grands spirituels rédigent un journal intime. Ce qui leur permet de progresser humainement et spirituellement dans leurs relations avec autrui et Dieu.
Essayez et vous verrez. Votre Vie s'en trouvera transformée et plus forte, dans le sens où ce que vous ferez dans l'ordinaire de vos journées sera extraordinaire.
 
Commencez par comment ai-je aimé, aujourd'hui ? Ma femme, mes amis, mes rencontres, mes collègues...Comment ai-je réagi devant certaines insultes ? Puis, notez sans vous juger.
 
Vous ferez un travail d'introspection, plus tard. Lorsqu'une semblable situation se présentera.
 
Mais, la question primordiale est celle de la qualité de notre Amour. En effet, sur terre nous sommes faits pour aimer et être aimés, rien d'autre.
Le reste est secondaire... !
 
Tout découle de notre capacité à Aimer.
 
Bruno LEROY.
 
 
 

01/11/2020

Les morts sont-ils vraiment morts ?

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Nous sommes le 2 Novembre 2020, ce jour est celui de la mémoire de ceux et celles qui ont vécus à proximité de nous. Ou ils vivaient à plusieurs kilomètres de chez nous et, pourtant ils étaient constamment présents dans nos pensées. Une évanescence d'amour comme un ciel dans notre être. Ils étaient toujours à nos côtés même dans le lointain jusqu'au jour où nous apprîmes leur mort. Ils vécurent en notre cœur dans le recueillement de nos prières. Ils ne sont pas de simples souvenirs. Souvent, ils nous font signes pour nous dire qu'ils sont ailleurs au plus près de nous dans le silence de notre Âme.

Voici le texte que j'écrivis le jour de l'enterrement de mon Père bien aimé. Il aurait pu rendre Hommage à d'autres morts comme ma mère, mes grands-parents, mes amis...etc  L'important est qu'ils continuent de vivre dans notre propre Histoire dont nous sommes les héritiers fraternels et spirituels. En ce jour, nous honorons l'amour qu'ils ont dispersés sur cette terre ainsi, que leurs valeurs transmises.

Voici donc la Lettre que j'écrivis à mon père bien aimé :

 

 Tu étais un amoureux fou de la vie. Tu admirais la beauté des choses et de la Nature.

Ton jardin était le lieu dans lequel tu te ressourçais. Tu admirais les fleurs, leurs divines couleurs et leur délicat parfum. Les senteurs de l’herbe coupée au matin, je m’en souviens encore… Ton paradis terrestre, tel un Eden secret embaumait notre cœur d’enchantements et d’émerveillements.

Tu avais décidé de profiter pleinement de ta retraite. Il est vrai, que tu avais tellement donné à ton entreprise durant des années. J’ai appris, il y a quelques temps seulement que tes débuts furent difficiles. Ton salaire et celui de maman étaient trop justes pour payer les traites de la maison. Alors, dès 5 heures du Matin tu allais aux Halles de Lille pour décharger les camions avant de reprendre ton travail de la journée. Heureusement, ton ascension hiérarchique. dans l’entreprise mit un coup d’arrêt à ce sur-travail physiquement épuisant.

Tu avais aussi vocation de nous élever depuis la mort de maman. Et je puis affirmer que cette tâche ne fut guère aisée avec nos personnalités tranchantes et complexes. Mais, tu réussis à nous édifier si puissamment que nos pieds sont ancrés dans la terre ferme de l’existence.

Tu nous as inoculé ta force sereine.

La retraite n’était guère pour toi un retrait , un isolement de la vie sociale. Tu aimais tout être rencontré et ta bienveillance te portait à aider ton prochain comme un ami, comme un frère ou une sœur.

Tu voyageas des Antilles en passant par l’Espagne et d’autres Pays encore par passion de découvrir d’autres humains, d’autres façons de vivre et de penser.

Tu étais d’une authentique Bonté. Ce mot résonne dans certaines consciences telle une faiblesse. Alors, que la véritable Bonté n’est pas mollesse mais force intérieure et affirmation de soi.

Puis, la maladie fit son chemin sans te prévenir. Tu conservais ton sourire et ton rire pourtant empreints d’une certaine inquiétude. Et lorsque tu perdis du poids. Nous ne savions pas à cette époque que tu devinais déjà presque tout sur ton état de santé. Lors d’une simple conversation, tu dis à ta compagne Chantal que tu étais gravement malade mais, que cela serait un tremplin pour vivre plus intensément l’instant présent dans la joie et vers d’autres voyages. Tu me téléphonais souvent en me disant de profiter de la vie car, celle-ci est bien courte. Je ne pouvais qu’acquiescer à cette philosophie. J’ignorais qu’entre les mots, tu parlais de ta maladie.

Ensuite, tes forces physiques te lâchèrent progressivement. Nous le constations chaque semaine en te demandant de faire des examens que tu refusais énergiquement. Je pense que tu avais opté pour une autre démarche, celle de combattre envers et contre tout. Tu me dis cette phrase admirable que je retiendrai toujours : «  J’ai confiance aux forces de la nature, j’ai confiance aux puissances de la Vie, elles ne m’abandonneront jamais ». Cette phrase à elle seule résume le combat impitoyable que tu menas contre cette exécrable épreuve. Ce mal dont tu connaissais parfaitement le nom tout en simulant de n’en rien savoir pour ne pas nous blesser.

Ta volonté d’acier te maintenait debout. Tu ne gémissais jamais sur cet implacable destin à assumer.

Ton adage était que vaincre ses peurs est une preuve de courage.

Ton amour de la Vie et des êtres reprenait le dessus sur tes souffrances.

Les médecins ne te donnaient que quelques semaines. Ton combat de chaque moment dura plus de quatre ans. Tu as fait mentir le corps médical et tant mieux !!

Plus je réfléchis et plus je prends conscience que ton témoignage nous lègue une philosophie pratique. Aimer l’existence, aimer les autres sans préjugés, construire son bonheur sans qu’il fasse ombrage aux éprouvés, au contraire être contagieux dans cette façon de regarder les événements. Et surtout, ne jamais baisser les bras face aux adversités. Je pourrai énumérer encore bien d’autres qualités. Mais, tu me rétorquerais que j’ai oublié tes défauts. Tu as raison Papa. Tu n’étais pas un saint, comme chacun d’entre nous, juste un humain qui savourait la Vie et qui n’en abusais point. Bien-sûr, ta présence reste toujours à mes côtés.

Bien-sûr, notre cœur saigne de ton absence. Bien-sûr, le soleil se lève toujours à l’Est, sans que tu sois là. Bien-sûr, un chapitre se ferme sur le grand livre de la Vie.

Saches que mes frères et moi, sommes prêts à écrire la suite de cet ouvrage. Tout en laissant aux générations suivantes le soin de le parfaire en ne mettant jamais le mot fin.

Papa, en ce jour où tu rejoins le cœur de Dieu. Le Royaume de l'infini.

Je te dis A…Dieu ainsi que toutes les personnes ici présentes.

Un jour viendra où nous nous retrouverons. Mais en attendant, nous nous souviendrons de la force de ton amour et de ta tendresse. Nous aimerons notre prochain comme tu as aimé. Et nous nous battrons pour que chacun puisse connaître le Bonheur. Nous appliquerons l’essence de ta philosophie qui déjà nous habite.

Papa, tu nous manques et pourtant, ce que tu as semé sur cette Terre poussera à travers tes enfants.

Pour tant de Bonheur grappillé aux moments onctueux des jours. Pour tant de combats menés comme une force de vivre au-delà de tout. Pour tant d’échecs dont tu nous as appris à nous relever sans jamais baisser les bras. Pour cette Joie que tu véhiculais en nous comme une brûlante tendresse. Tu nous as également prouvé qu’un homme qui va mourir nous éduque parfois plus à la vie que les vivants eux-mêmes.

Pour ce que tu as représenté d’admirable pour nous.

 

 Nous te remercions Papa pour tout ce que tu as fait pour nous et te souhaitons un paisible repos dans les bras d’un Dieu d’Amour dans lequel tu te reconnaîtras pour l’éternité. Amen !

Bruno LEROY.

13:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

31/10/2020

Les Islamistes me mettent en rage mais ne me font pas peur !

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Nous avons vécus des jours particulièrement tragiques et répugnants. Il règne encore dans notre Pays une odeur de sang coagulé. Nous aurons beau hurler dans nos maisons que l’islamisation de l’occident est une puanteur abominable et meurtrière. Ce ne sont guère nos cris dans un désert sans nom qui feront changer notre société.

Il est temps, au contraire, d'établir des initiatives positives en marche. Des actes concrets pour empêcher que les lâches du terrorisme  s’accaparent notre liberté dans tous les sens du terme. Oui, les islamistes sont lâches car il est facile de tuer des personnes désarmées comme ils le font toujours par surprise. Ce sont loin d’être des Héros. Ils n’en ont pas l’envergure.

Alors, que faire ? D’abord continuer à vivre debout et libres. Ensuite, de cultiver chaque jour nos vertus de Joie, d’Amour, de Force, d’endurance et de respect telle que la vie nous l’enseigne autant que les évangiles.

Peur ? Pour ma part, je n’ai absolument pas peur de prendre les transports ou d’aller dans un café. Et la colère chez moi est plutôt dans le refus de la connerie humaine, de l’indifférence face aux problématiques de précarité. Les islamistes radicaux me foutent en rage mais ne me font pas peur ! Tout petit, je vivais déjà dans la colère des injustices.

Mais, j’ai trouvé au fond de moi cette force invincible qui me permet de tout affronter même les cons et les meurtriers. Les croyants diront que c’est grâce à Dieu et les agnostiques diront que cela est le résultat d’un travail introspectif.

Il faut que nous ne soyons pas les esclaves d’autrui. Un point, c’est tout !

Si vous ne faites pas une démarche d’intériorité soit pour aller vers Dieu ou vers vous-mêmes.

Vous vivrez constamment dans la peur qui génère la haine qui prend recours auprès des extrêmes. Vous vivrez en vous rongeant petit à petit jusqu’à ce que le corps ne puisse plus supporter vos rancœurs, vos tourments et déclenche une maladie plus ou moins sérieuse.

Je vous souhaite de stabiliser les journées à venir par une sérieuse recherche intérieure de la vérité de votre être profond. Dénués de préjugés qui aveuglent les jugements sur la réalité.

Je vous souhaite une Semaine où la lumière de votre âme aura le reflet de l’ouverture et la bonté qui vous habite naturellement. Cette Bonté qui ne commence pas par un C…

Plutôt une bonté qui regarde le fond de notre humanité avec l’espérance de savoir l’Homme intrinsèquement fait pour la Bonté et la Beauté. Pas pour la laideur de flaques de sang qui inondent les ruisseaux de l’animosité de cette religion qui est infâme division.

Bruno LEROY.

15:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/10/2020

La Toussaint, spiritualité pour une sainteté.

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Novembre et son parfum de chrysanthème nous remettent en mémoire ce que nous sommes appelés à devenir, dans le regard et l’intention de Dieu : des saints, comme Dieu lui-même est saint.

 

A distance d’une image païenne trop largement transmise, la sainteté ne consiste pas à atteindre une perfection personnelle aux yeux de Dieu. Inlassablement son Esprit cherche le cœur de l’homme à travers la rumeur du monde et la compassion de l’Eglise. A l’écoute de sa parole ruminée quotidiennement, laissons-nous plutôt saisir par Jésus-Christ, comme les disciples de l’Evangile, pour donner notre vie comme lui, en lui et à sa suite pour que le règne de Dieu gagne dans les cœurs et entre les hommes : « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »(Lc11,41).

 

La disparition récente et rapprochée de témoins évangéliques aussi rayonnants que Sœur  Emmanuelle, l’Abbé Pierre, Mère Teresa le redit plus fortement encore, plus charnellement aussi que bien des analyses depuis que notre monde est en transformation constante : rendre à tout homme justice et dignité, le mettre au centre de nos activités économiques et de nos projets sociaux et familiaux, en faire le fondement et la fin de toute action et de toute technique, demeure plus que jamais un chemin de sainteté pour aujourd’hui.

 

Au long du chemin la spiritualité vient offrir quelques moyens de reconnaître à son humanité le visage du Christ en celui du frère, unique signe sacré en ce monde.

Chaque jour devient ainsi commencement d’un don de la vie au service de l’évangile, une vraie bonne nouvelle pour l’éternité.

  Bruno LEROY.

17:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/10/2020

Une lumière particulière, celle de la Toussaint.

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Nous arrivons vers une lumière particulière, celle de la Toussaint. D'aucuns pensent que nous célébrons les morts et leurs mystères. Ceci est bien évidemment faux et vrai en même temps. Faux dans le sens où nous fêtons également ses petites fourmis qui travaillent en silence pour forger un monde meilleur selon le cœur de Dieu. Ces personnes sont vivantes et nous les côtoyons souvent sans savoir parfois qu'elles portent un germe de sainteté. Vrai aussi, nous faisons mémoire des morts qui sont dans la brûlure de l'Amour Divin. Les Saints et Saintes que nous prions sont souvent dans l'espace-temps de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils en connaissent le secret et la Puissance de compassion qui émane de Lui. Ils vivent en osmose avec son âme. La mort est une porte ouverte vers l'Infini de Dieu.

Comme disait Guy Gilbert avec un peu de provocation, les morts se fichent de nos fleurs. Il voulait mettre l'accent sur la prière et non le pharisaïsme qui consiste à mettre un pot de chrysanthèmes et d'oublier le reste de l'année le défunt. Il faut bien faire son devoir, comme disent certains...

Non, il faut toujours agir par conviction et ne pas attendre l'approbation des autres. Notre Foi est d'abord personnelle. Elle est relation avec le Christ chaque jour et nul ne connaît la consistance de cette relation. Elle est acte de Tendresse envers un Inconnu devenant de plus en plus connu et palpable dans notre conscience. Au fil des jours qui passent...

Puis, cela se perçoit dans notre comportement. Nous savons alors que nous sommes habités de Sa présence. Notre soleil intérieur ne pleure plus, il cherche les éclats positifs de la Vie.

Ce chemin vers la sainteté, nous le pratiquons donc chaque jour sans même nous en apercevoir ou le vouloir.

Et je pense que ne pas vouloir devenir saint à tous prix est la meilleure façon de le devenir.

Vivre en chrétien chaque jour en acceptant nos faiblesses, nos forces, nos charismes. Se nourrir de la Sainte Bible comme une vitale lecture de l'âme.

Nous ne sommes que de petits marcheurs vers cette sainteté qui illumine notre quotidien.

Il faut que notre approche spirituelle devienne Universelle. Ainsi, nous pourrons partager dans le respect, nos expériences communes.

La Foi est pour moi une expérience, car si vous saviez combien de fois, j'ai failli m'écrouler et j'ai senti la main de l'Amour me sortir du puits.

Expérience, pour moi, d'une vie bien remplie ( trop peut-être ) au service des autres et surtout des blessés de notre société.

Je pense intimement que Dieu a voulu que je suive cette route. Il en existe des milliards et chacune demeure respectable.

Puissiez-vous vivre selon les desseins de l'Esprit, même dans la souffrance ou les difficultés.

Un vieux prêtre disait un jour à un jeune qui ne comprenait pas " l'intérêt " de la prière.

- As-tu un grand père ?

- Oui et je l'aime beaucoup, mon pépé !

- Et tu ne lui parles jamais ?

- Si bien-sûr, pourquoi cette question ?

- Parce que tu me dis aimer Dieu et u ne veux pas même Lui parler.

- Tu vois, mon garçon. Tout Amour a besoin d'être dit par des mots ou des gestes. Nous avons besoin d'exprimer l'Amour qui enfle notre cœur.

Comme il avait raison ce vieux prêtre. Aimons-nous et osons le dire pleinement pour nous épanouir au firmament des autres.

Nous avons le choix dans la réussite relationnelle. Soit que nous nous fermons comme des huîtres, et personne pas même Dieu ne pourra entrer.

Soit que nous nous ouvrons aux événements agréables ou sordides de notre existence. Mais nous accueillons les murmures du Temps.

Notre sainteté est d'aimer à tort et à travers, certes avec fermeté, mais sans préjugés.

Dans chaque être scintille une étoile qui vient de Dieu. A nous de la trouver !

Bruno LEROY.

 

* Ce PDF pour vous permettre de prier durant cette période de Toussaint :

https://www.paris.catholique.fr/IMG/pdf/a6_toussaint_1mm....

 

10:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

26/10/2020

Ne cherchez pas à vous comparer aux autres !

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Ne laissez pas les gens vous enfermer dans une boîte, ne jouez aucun rôle. Si vous vous laissez emprisonner, vous ne serez plus que la caricature de vous-même.

Vous trouverez toujours des gens pour vous dire qui vous devez être. Mais n’oubliez jamais que vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce que Dieu attend vraiment de vous. Et la meilleure façon de le savoir, c’est d’être vous-même !

Vous ne serez jamais pleinement épanoui, si vous n’êtes pas vous-même. Être vous-même vous rendra plus efficace, plus performant ; et vous serez en bénédiction pour les autres, aussi bien pour votre église locale que pour le royaume de Dieu.

Attention ! Il ne s’agit pas de faire uniquement ce que vous avez envie de faire ; mais il est plutôt question de ne pas subir les pressions que votre entourage voudrait vous imposer. 

Êtes-vous toujours en train de vous sacrifier pour les autres ? Bien sûr, il est parfaitement biblique d’aider son prochain, mais n’oubliez pas que vous avez également des besoins légitimes à satisfaire. Comme tout le monde, vous avez besoin d'affection, de repos, de soins... Par excès de zèle, trop de chrétiens ont refoulé leurs besoins et sont tombés dans une forme de déséquilibre qui frôle parfois la mortification.

Il est vrai que la Bible nous appelle à renoncer à nous-mêmes et à mettre les besoins des autres au même rang que les nôtres. Mais si, d’une manière excessive, nous renonçons constamment à nos besoins légitimes, un déséquilibre ne tardera pas à s’installer.

Ne cherchez surtout pas à vous comparer aux autres ! Le Saint-Esprit n’oindra jamais un acteur. Soyez vrai et transparent devant Dieu afin de développer une vie authentique. Cette vie découle d’une relation intime avec le Seigneur. Une telle proximité avec Dieu, lui permettra de réaliser son plan d’action pour vous.

Souvenez-vous : seule la vérité libère ! En étant faux et hypocrite, vous ne faites que vous lier vous-même et vous ne pourrez libérer ceux qui vous côtoient. Car, malheureusement, s’ils ont en face d’eux des gens qui jouent un rôle, ils ne pourront bénéficier de la réalité de la vie que Dieu voudrait déverser en eux.

L’hypocrisie porte de lourds préjudices à l’œuvre de Dieu. Soyez vous-même !

Bruno LEROY.

10:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

24/10/2020

L’art peut-il être au service du témoignage ?

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Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu.

La création artistique est-elle une sorte de « sécrétion » de l’esprit humain, née d’une alchimie mystérieuse de la personne ? Dans ce cas, l’artiste serait alors amené à « se dire », à témoigner de lui-même d’une façon décalée par rapport aux strictes nécessités de la productivité ? Son esthétique renverrait à des douceurs ou des beautés enfouies au fond de l’être.

Mais nous sentons bien que l’art n’est pas le produit unilatéral d’un artiste. L’art est dialogue. Il l’est déjà dans l’esprit et le cœur du créateur, dans ce rapport entre le JE, dans sa solitude, et le NOUS qui l’unit à d’autres. En tant que créateur je me refuse à l’isolement, à la fermeture, à « l’étanchéité », je suis donc uni à d’autres par d’innombrables liens. Ce que je vais dire par mon geste artistique sera donc le produit de ce dialogue entre moi-le-solitaire et moi-parmi-d’autres. Je ne témoignerai pas de « moi » seulement, mais de « moi qui se pense NOUS ».

Mais le dialogue ne s’arrête pas à cette recherche intérieure, il est aussi bien concret dans le résultat de ma création. Je propose mon art, je le donne à voir, à toucher, à entendre etc. Va t’on accueillir cette proposition ? Que va-t-on en faire ? Quelles seront les réactions ? Dialogues multiples avec les destinataires de la création artistique.

L’art peut-il être au service du témoignage ? Ne risque-t-on pas de « purger » l’art en l’enrégimentant, en lui donnant mission ? Oui, il ne peut s’épanouir que dans la liberté ; Mais si cette liberté est « la glorieuse liberté des enfants de Dieu », si l’artiste est -comme tout chrétien pourrait l’être- un véritable disciple de Jésus-Christ, son expression artistique témoignera de la Vie qu’il a reçue.

Alors, que l’artiste soit ce sculpteur du XIe siècle juché en haut d’une église romane qui crée une œuvre que seul verra un photographe acrobate du XXe siècle ; qu’il soit ce compositeur au nom oublié mais dont on chante et joue l’œuvre pendant des générations ; qu’il soit ce peintre dont une couleur de la toile résonne curieusement en moi et me parle. Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu. Il sera prophète, « porte-parole », comme chaque chrétien doit l’être, et l’art sera alors un merveilleux reflet de l’Espérance que nous accueillons sans cesse et qui se renouvelle sans cesse.

Bruno LEROY.

16:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/10/2020

Quel est le but de ta vie ?

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Quel est le but de ta vie ? Est-ce l’amour des autres, le service envers eux, ou bien le fait de se surpasser pour un idéal précis ? Si tu es égoïste et incapable de te dépasser, tu ne pourras pas développer en toi la force d’âme avant de changer le but de ta vie. Pour devenir courageux, il te faut savoir ne pas être indifférent vis-à-vis du bien. Les adolescents sont fréquemment idéalistes. C’est une bonne chose, mais qui doit devenir réalité. Ta jeunesse et ton énergie te donnent envie de changer le monde. Si tu arrives à bien canaliser cette énergie, un grand bien découlera de ta lutte.

 

Les problèmes arrivent lorsque les choix qu’on te propose vont à l’encontre de la santé, du bonheur et de la force de caractère. Une personne forte est en mesure de dire « non » là où celle qui ne l’est pas dit « oui ». Ces décisions permettent d’atteindre plus facilement les buts qu’on se propose ou bien au contraire nous empêchent de les atteindre un jour.

 

Quel est le but de ta vie ? Y réfléchis-tu de temps en temps ? Tu vois sûrement des gens qui t’impressionnent et qui sont heureux. As-tu osé leur demander pourquoi ils étaient comme ça ? Prends-tu le temps de réfléchir lorsqu’on te propose quelque chose qui risque d’influencer ta vie et ton comportement ? Sais-tu dire non même lorsque tu te rends compte que tu seras seul à t’opposer à une chose qui te semble aller contre le bon sens, la morale ou la charité ?

 

La persévérance consiste à poursuivre un bien en dépit de toutes les difficultés que cela peut représenter. Prenons l’exemple du dentiste : on ne peut ignorer le bien que cela fait de se faire soigner les dents même si l’opération est douloureuse. La persévérance dans la soumission à des règles durant de nombreuses années constitue le meilleur test de capacité à faire preuve de courage. Par exemple, si tes parents te demandent de faire tes devoirs avant d’aller faire du foot ou voir des copains, et que tes amis t’appellent, es-tu capable d’agir droitement en obéissant à une règle qui a été créée pour ton bien ? (Il pourrait y avoir plein d’autres exemples tels que le règlement intérieur du collège, payer son titre de transport, refuser une cigarette (ou pire !) ou une mauvaise revue, blague, etc).

 

Comment devenir capable de mener à bien des projets ? En sport, si tu veux escalader une falaise, gagner une course, un match, battre un de tes records, tu te prépares et tu conditionnes ton corps et ton esprit en le rendant plus résistant et plus fort. Mais fortifier son caractère est plus difficile. Es-tu capable de te lever à l’heure, de dormir dans des conditions plus dures que le lit douillet, de continuer à marcher alors que tu commences à avoir soif, monter à cheval pendant longtemps sans te plaindre, manger ce qu’on te sert sans faire de caprices ? Si tu oublies quelque chose, est-ce que tu cries à l’aide ou bien tu tâches de contourner le problème, de développer d’autres alternatives pour surmonter les difficultés.

 

Cela demande de la force d’âme et t’aidera à développer ton caractère.

 

La prière des profondeurs pourra t’aider à scruter tes propres forces intérieures, à épurer tes marasmes qui te font stagner. Fais confiance en Dieu et tu seras confiant en la Vie et en Toi. Tu donneras alors sens à ton existence même ci celle-ci te semble parfois surnager au-dessus d’obscures brumes. Ta Force te viendra de l’Esprit saint qui saura mettre de la Lumière dans ton destin, le long de ton chemin.

 

Bruno LEROY.

01/10/2020

A...Dieu Michaël Lonsdale.

Michaël Lonsdale avait une grandeur d’âme qu’il vivait de l’intérieur. Et qui résonnait de l’extérieur par la douceur de sa voix et son regard chaleureux sur autrui. Michaël ne disait jamais de mal de personne, il trouvait les mots pour exprimer les blessures secrètes de ses amis. Dans ses rôles de comédien, il savait faire ressortir la palette de tous les sentiments Humains. Dans la peinture, il peignait le jardin édénique du paradis. Sa Foi et son Art étaient intimement liés.

Il vivait par Dieu, en Dieu, pour Dieu dans ses moindres gestes, à la moindre écoute des autres…Il était aussi un improvisateur théâtral qui façonnait son talent, notamment dans Hibernatus. Il n’aurait peut-être jamais pu faire ce métier si l’Esprit-Saint ne guidait point sa Vie.

A…Dieu Michaël, tu vas retrouver l’amour de Celui que tu as toujours adoré et tu découvriras non pas la tristesse, mais un Bonheur inextinguible. Et toutes mes prières rejoignent les tiennes. Depuis que tu es parti, c’est nous qui sommes un peu tristes. Et pourtant dans nos cœurs une étincelle de joie jaillit car, nous te savons heureux. Amen !

Ton Ami Bruno LEROY.

20:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES., CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

25/09/2020

La Liberté intérieure est le but de l'éducation.

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Nous pensons être des hommes libres et c'est un euphémisme de dire que nous sommes aliénés sans le savoir. Chaque jour, nous cherchons ce que nous pensons être des repères mais, en fait nous échappons à la peur de la liberté. De plus, notre notion de l'homme libre est autant galvaudée que le mot " Amour " mis à toutes les sauces. Nous n'avons plus conscience de notre propre conscience. Alors, comment prétendre libérer une société de ses carcans si nous sommes emprisonnés ? En tant qu'éducateur et donc, pédagogue, j'ai tenté modestement d'analyser cette problématique. Les acteurs sociaux quelques soient leur appartenance doivent se libérer de leurs propres aliénations afin de prétendre à la libération d'autrui. Ce processus est un combat quotidien que nous devons mener tous ensemble. C'est le plus beau des combats pour une société meilleure.

Bruno LEROY.

 

La liberté en tant que moyen pédagogique ou thérapeutique, est la somme des permissions accordées par l'entourage ; la liberté en tant que but, est un état que l'on réalise à l'intérieur de soi-même et qui correspond à l'épanouissement de la personne tout entière par un développement harmonieux de toutes ses facultés. Il est aisé de comprendre que les permissions, données judicieusement, favorisent un exercice naturel des facultés et par suite leur développement. C'est dans un climat ouvert et confiant que l'être peut s'épanouir. Assurément, il est des permissions qui n'engagent guère la responsabilité de ceux à qui elles sont accordées : on peut ainsi permettre de lire un livre, de faire une excursion, d'assister à un spectacle. L'éducateur en conserve toujours la responsabilité ; ce sont des permissions limitées à une circonstance : on pourrait dire que ce sont des levées d'interdiction et rien de plus. La vraie permission est celle qui donne le droit de choisir, et peut-être même qui met l'individu en demeure de faire un choix : ce n'est plus simplement une sorte de cadeau qu'on accorde à l'adolescent parce qu'il a été bien sage ou parce qu'on a envie de lui faire plaisir : c'est une initiative qu'on lui laisse et par conséquent une responsabilité dont on le charge.

 

La liberté ainsi comprise n'est donc pas chose facile !

 

Au fur et à mesure qu'elle s'affirme et se précise, elle se rapproche du but, elle se confond de plus en plus avec lui, sans cesser pour autant d'être un moyen de s'en rapprocher davantage. Plus le moyen se perfectionne, plus il participe au but qui, par principe est supposé parfait. De même que selon la sagesse populaire, " c'est en forgeant qu'on devient forgeron ", c'est en étant libre qu'on apprend à être libre. L'expérience nous apprend que les circonstances dans lesquelles on n'a aucune décision à prendre sont celles qui entraînent le moins de dépense nerveuse. Beaucoup d'hommes ont été amenés à constater que le temps du service militaire avait constitué pour eux une détente dans la mesure où ils se sentaient pris en charge par l'armée et délivrés du souci d'agir par eux-mêmes et de s'occuper de leurs propres intérêts.

 

C'est la Liberté intérieure qui est le but de l'éducation, parce qu'elle correspond à la santé psychique, au bien-être moral, à un accord de soi avec soi-même. Elle seule répond vraiment à l'aspiration profonde et naturelle de l'homme, toujours en quête de son unité. Nous ne la concevons d'ailleurs pas comme quelque chose de fermé, qui n'aurait aucun rapport avec le monde extérieur, car un tel isolement ferait de l'individu un être incomplet qui, à vrai dire, n'aurait aucune raison d'être, non plus que sa belle liberté dont il n'aurait désormais que faire. Pour que celle-ci ait quelque valeur, il faut au contraire qu'elle soit une réponse au monde extérieur et non une jouissance purement personnelle que les contacts du dehors seraient destinés à ternir. Elle doit nous mettre à l'unisson de la Vie et non nous en retrancher. Comment pourrions-nous être vraiment d'accord avec nous-mêmes en commençant par nous amputer de toutes nos tendances sociales et de notre besoin d'agir ? Loin d'être marquée par l'épanouissement de nos facultés, cette pseudo-liberté correspondrait à une atrophie de notre personnalité. En fait, la liberté, en tant que but de l'évolution humaine, réclame de l'individu deux conditions préliminaires : un accroissement du sens de la Réalité et un accroissement des forces qui permettent d'affronter cette dernière.

 

La première de ces conditions implique tout d'abord que l'individu ait l'intelligence de ses actes, c'est-à-dire qu'il soit capable de prévoir et de mesurer leurs conséquences. Or, la possibilité de se diriger soi-même comme il faut est un des attributs essentiels de la liberté ; on dit d'un homme qui évolue avec aisance au milieu des obstacles qu'il a une grande liberté de mouvements et cela, non parce qu'il ignore les obstacles, mais parce qu'il sait en tenir compte.

 

La réalité qu'il faut connaître n'est pas seulement matérielle : elle est aussi psychologique ; il faut se connaître, soi, et connaître les autres, car rien ne peut rendre plus dépendant que l'ignorance des vrais mobiles qui animent les individus. C'est en découvrant le déterminisme physique et en utilisant ses données que l'homme est parvenu à se délivrer de nombreuses servitudes que la Nature lui imposait. De même, la connaissance des déterminismes psychologiques est la seule chance que nous possédions de nous délivrer de leur implacabilité. Il faut avoir conscience de l'interdépendance des êtres, des choses et des actions pour ne pas en être le jouet. Plus notre route sera éclairée, plus il nous sera loisible de choisir notre direction.

 

La seconde condition de la liberté réside dans l'accroissement de nos forces. Savoir choisir ce qui va dans le sens de sa nature, de son rôle et de sa destinée constitue donc une qualité qui fait partie des conditions de la liberté humaine. Cette faculté de discrimination permet à l'individu de trouver tout de suite un chemin qu'il ne regrettera pas d'avoir pris et qu'il pourra par conséquent suivre d'un bout à l'autre sans se sentir contraint. Les regrets sont en effet des boulets que nous traînons à nos pieds comme un signe de servitude, c'est-à-dire des contradictions qui nous enchaînent.

 

Pour être libre, il faut que l'homme soit fort, et pour être fort, il faut qu'il soit cohérent sans que cela lui coûte. A ce moment, ses instincts et ses impulsions ne sauraient plus lui faire peur ni par conséquent attenter à sa liberté. Il ne se croira donc pas obligé de les nier ou de les ignorer : il n'aura pas besoin de réclamer des garde-fous, de s'inventer des barrières artificielles. Plus on est fort, moins on a besoin de fortifications. La liberté véritable n'est pas immobilité, mais aisance. Celui qui est vraiment libre dispose de la plénitude de ses facultés parce qu'il peut penser et agir sans éprouver toujours le sentiment qu'il désobéit à une puissance invisible, prête à le rappeler à l'ordre. Il pense, il sent, il juge et il agit librement ; c'est-à-dire en pleine connaissance de cause, sans être retenu ou paralysé par des motifs confus ou inavoués. Son comportement est conforme à son jugement qui est conforme à sa pensée, elle même conforme à ses sentiments.

 

L'individu libre a droit à se libérer des contraintes étrangères qu'il estime inacceptables ; mais si, par hasard, il se trouve d'un coup débarrassé de ces contraintes sans avoir atteint l'autonomie et la maturité nécessaires, il apparaît comme un petit enfant à qui l'on a donné un jouet magnifique et compliqué, dont il est incapable de se servir. Il possède alors en effet une Liberté sans but et sans raison d'être, qui ne l'empêche pas de souffrir sourdement de sentiments de dépendance, d'autant plus difficiles à supporter qu'il ne peut même pas discerner leur cause exacte ni par conséquent donner un objet à sa révolte.

 

Il est évident que l'éducateur, en tant que tel, ne peut prétendre modifier directement les conditions que rencontrera l'adolescent dans sa vie d'adulte. Le seul but qu'il puisse s'assigner, c'est la formation du jeune lui-même et par conséquent, sa liberté, dans la mesure où, celle-ci devient synonyme de maturité et correspond au développement équilibré de toutes ses potentialités. Je me suis efforcé, alors que le mot " liberté " demeure confusionnel, de ramener le débat, d'une part à une technique éducative, d'autre part à un problème plus vaste qui touche au sens même de l'éducation et, peut-être un peu, de la Vie. Disons même que c'est à partir du moment où nous avons conquis cette liberté qu'il nous devient possible de faire vraiment quelque chose de notre existence. L'adolescent doit devenir cet adulte qui assume sa propre destinée, celui à qui revient la responsabilité de ses actes et qui doit subir leurs conséquences dont personne ne cherche plus à le préserver. Une telle adaptation de soi à soi-même, si elle répond à la définition de la liberté humaine, répond aussi à la définition sans doute plus valable du Bonheur.

 

Bruno LEROY.