Bruno LEROY.
11/10/2015
Pour une écologie mentale.
Mais que peut évoquer le terme "spirituel " pour nos contemporains, lorsque l'on parle de problèmes ou de besoins spirituels ? Nous ne sommes pas si loin de nos racines !
Nous pensons qu'il évoque d'abord l'intériorité, ce qui est au-delà des apparences, ce qui se donne progressivement à découvrir à un regard attentif et plein de pudeur. Pensons aux paysages intérieurs, ceux des mystiques du XVIe siècle qui les évoquaient en parlant de montagnes et de vallées, ceux d'un musicien ou d'un poète. Pensons à ce qui transparaît dans certains sourires, dans certaines paroles et dans certains silences. Pensons à cette impression que nous donnent certains d'être " habités ", d'exister vraiment, de se tenir par eux-mêmes, alors pourtant qu'ils sont en proie à un grand désarroi psychologique et au déferlement des émotions.
La psychanalyse nous dit, qu'il existe un lien incontournable entre la qualité de relation que l'on entretient avec soi-même et celle que nous souhaitons établir avec l'Autre. Il n'est pas de relation à l'autre si un minimum vital d'amour pour soi n'est pas assuré.
La spiritualité serait donc en chacun ce minimum de cohérence et d'amour avec et pour soi-même qui fait qu'un être humain se tient dans son identité. Une sorte de sérénité ou de sécurité fondamentale, d'acquiescement à sa propre singularité, ce par quoi chacun est incommunicable et qui permet pourtant qu'il entre en relation. Du coup, le spirituel serait aussi ce qui en l'homme passe l'homme, l'ouvre à l' Universel, lui permet de prendre du recul, de ne pas s'engluer toujours dans le particulier, de percevoir les enjeux au-delà de l'immédiat, d'inventer avec d'autres, une histoire.
Cette dimension spirituelle appartient à tout homme et ne relève pas d'abord du " religieux ". Le spirituel, entendu en ce sens, n'est pas désincarné. " Car le spirituel est lui-même charnel ", nous rappelait Péguy. Comment en serait-il autrement s'il signifie l'adhésion d'un être avec lui-même, en même temps que son ouverture aux autres, tel qu'il est, tels qu'ils sont.
Nous entrons dans une écologie mentale, l'écologie de l'esprit qui permet de revaloriser le noyau émotionnel et porteur des valeurs de l'être humain, face à la nature. Elle permet de développer l'aptitude à l'intimité, d'être à l'écoute du message que tous les êtres diffusent par le simple fait qu'ils sont là, par leur relation à ce qui les environne, par leur capacité de symbiose avec l'univers pris dans sa complexité, dans sa majesté et dans sa grandeur. Elle conduit au renforcement des énergies psychiques positives de l'être humain pour pouvoir affronter avec succès le poids de l'existence et les contradictions de notre culture dualiste, machiste et consommatrice. Elle favorise le développement de la dimension chamanique de notre psyché. Le chaman qui habite en chacun de nous entre en syntonie non seulement avec les forces de la raison, mais avec les forces de l'univers qui se manifestent en nous par nos impulsions, nos visions, nos intuitions et nos rêves, et par la créativité. Chaque être humain est, dans sa nature intrinsèque, créatif. Même lorsqu'on imite ou copie les autres, il le fait à partir de ses critères individuels, ce qui lui confère toujours une note de subjectivité unique. Ainsi, l'être humain s'ouvre au dynamisme cosmique originel, qui mène le monde, diversifie, complexifie et fait progresser vers des paliers plus élevés de la réalité et de la Vie.
Sans révolution de l'esprit, une révolution de la relation entre l'individu et la nature sera impossible. L'écologie mentale trouve ses racines dans la profondeur humaine. C'est là que s'élaborent les grandes motivations, la magie secrète qui transforme le regard sur la réalité, la transfigurant en ce qu'elle est, un maillon de l'immense communauté cosmique.
Si, l'éthique dégénère en un code de préceptes et d'habitudes de comportement, l'écologie mentale court le risque de se perdre dans la fascinante symbolique intérieure, si toutes deux ne sont pas l'expression d'une spiritualité ou d'une mystique. Quand nous parlons de mystique, nous pensons à une expérience fondamentale englobant toute chose, par laquelle la totalité des choses est captée en tant qu'ensemble organique chargé de signification et de valeur. Quel est le type de poésie qui nous fera redécouvrir le mystère du monde et notre sensibilité, afin que tous les êtres puissent être reliés ?.
18:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/10/2015
Tous les visages sont des paysages habités.
17:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/10/2015
Un Bonheur certain de vivre !
La nuit perle dans le ciel avec son collier de lune. Ainsi, les jours passent, vibrent dans l’espace et le temps et nous cueillons quelques instants de ses splendeurs.
Ne restons point figés sur ses noirceurs. Ce sang trop épais pour laisser couler une goutte de vie.
J’aime la vie même dans ses souffrances. Elle prend alors le visage de Dieu perçu dans un silence habité et sacré. Oui, j’aime creuser dans mes journées la Présence indicible de la divinité. Cependant, si vous n’êtes point croyant au sens vide de ce terme, laissez-vous saisir par un certain émerveillement de vivre. Je dis croyant au sens vide car, les êtres qui nous entourent sont plus avides d’économie que de sacré. Ils pensent que la métaphysique, la Foi sont tellement impalpables qu’elles ne peuvent exister.
Peu importe les croyances sont ancrées comme des poésies écrites sur l’âme de l’humain.
Et nous puisons dans les vers lumineux de ces poèmes lorsque les larmes du présent nous submergent de pleurs du passé et de ses remords. Alors, nous cherchons au fond des événements les cristaux scintillants de couleurs pour retrouver notre vérité profonde.
Celle qui ne fait pas partie du monde mais de l’intérieur de notre monde.
Nous demeurons ces chercheurs de Lumière qui ne se vantent point de l’avoir trouvée.
Pas de prosélytisme aliénant dans nos comportements. Simplement, une joie s’éclatant aux doigts du temps et des jours. Incommensurable allégresse qui nous rend contagieux sans faiblesse.
Alors, les personnes que nous rencontrons tentent de deviner en nous cette énergie qui embrase chaque jour et détruit nos nuits sans amour.
Demain sera un nouvel aujourd’hui que nous chanterons soit dans la tourmente ou le Bonheur de nous aimer tels que nous sommes.
Le secret de notre Bonheur consiste à nous accepter, nous aimer avant de vouloir servir les autres. Quelqu’un qui manque de confiance en lui n’a rien à offrir à autrui.
Certes, c’est une réalité que nous pouvons travailler afin qu’elle se retourne en affirmation de soi.
Chaque matin est toujours plein de découvertes et de nouveautés, celles que nous accueillerons dans la journée. Alors, je vous souhaite des heures avec un véritable soleil resplendissant au fond de votre être.
Puissent les jours s’étayer dans la prière, l’amour, le respect, la sérénité et le bonheur d’exister pour quelqu’un. Celui qui fait danser les arbres et chanter les oiseaux pour que la pluie ne soit qu’une légère brume sans importance.
Bruno LEROY.
11:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/10/2015
Le livre de votre Vie.
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/10/2015
Je ne suis qu'un pauvre ringard.
Lorsque j’écoute les informations à la radio, je suis tenté de penser comme bon nombre de personnes bien inspirées, que notre monde va mal. Notre terre est malade, souffrante des blessures que nous lui infligeons. N’étant pas d’un esprit à me reposer devant les catastrophes planétaires ; je cherche comme tant d’autres des solutions cohérentes.
J’entends ou je lis partout que notre jeunesse manque de repères. Les français se disent écrasés par cette société consumériste et, il faut bien le dire d’arnaques. Je ne prétends pas, loin s’en faut, posséder toutes les réponses aux questions posées.
Et pourtant, en tant qu’éducateur chrétien, j’entends bien donner mon avis sur les problématiques sociétales. C’est ce que je fais depuis des années. Bien-sûr, les réponses que je donne sont parfois discutables. Mais, certains discours que je lis ça et là, le sont encore davantage !
J’en ai marre d’entendre vos râles de vieillards lorsque les travailleurs sociaux proposent des repères de vie qui semblent tant vous préoccuper.
J’en ai marre de lire ces insultes envers mes Frères étrangers que vous assimilez tous à des terroristes. Vos insultes à deux sous qui ne sont que l’expression de vos peurs ancestrales.
Oui, j’aime mes Frères et Sœurs Arabes, Africains, Chinois et tous les étrangers de cette France qui m’apportent la richesse de leur culture et leur vision de l’existence.
Oui, j’aime le Soufisme dans la pureté de sa poétique mystique et philosophique. Je pourrai vous donner mille exemples des êtres et des choses que j’aime sur cette terre.
Oui, j’aime aussi les Gays et Lesbiennes qui nous montrent d’autres chemins possibles d’amour et de respect. Je n’aime pas vos intolérances qui excluent définitivement les autres de votre champ visuel. Il est si facile d’exclure pour être tranquille face aux différences que l’on accepte pas tout simplement parce qu’un travail psychologique ou spirituel de fond n’a jamais été entrepris.
Et lorsque je donne de tels repères, me voici traité de ringard chrétien, voire de romantique utopiste. Et bien, au nom de ma Foi, je revendique mon côté décalé socialement. Ne jugez point afin de n’être pas jugés.
Mon approche des paradigmes de nos sociétés est un long travail spirituel que j’effectue depuis ma tendre enfance. Mes réflexions sont issues de cette manne christique qui me fait tendre la main à tous les souffrants et les exclus de cette terre-mère.
Mes inspirations viennent de mes prières dans lesquelles je m’abîme pour mieux me reconstituer. Mes colères viennent de l’Esprit-Saint qui me souffle les mots ou les gestes pour combattre toutes injustices. Mes colères ne sont jamais de Haine mais, d’un refus de voir ce monde tel qu’il est avec ses meurtrissures et ses mépris.
Je suis pas un intégriste chrétien regardant le passé avec des larmes de pluie au fond des yeux. J’ai un regard d’Espérance et de combattant de l’amour de Dieu qui voit le diamant scintillant au fond de la vase humaine.
Je ne prétends nullement être un grand écrivain-poète ou journaliste mais un Homme qui témoigne avec ses pauvres mots.
L’humus vivifiant de l’humble et dure réalité quotidienne vécue par les jeunes de la rue, me donne le droit de continuer à écrire et à parler.
Mais, quand je m’attaque à certaines sectes qui aliènent la liberté de conscience, récemment dévoilées par un de mes articles. Je me vois contraint de le soustraire car, ces embaumeurs de vivants s’insurgent contre mes propos révélateurs.
Je touche souvent le point central et vulgaire de notre guerre interne : l’argent.
Je me fiche d’être considéré comme ringard chrétien qui ne fait jamais de prosélytisme mais, qui affirme par ses convictions et ses prises de positions, la richesse même des valeurs évangéliques.
L’Évangile est une Bonne Nouvelle qui défend les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Les chrétiens sont présents pour mettre le feu aux cœurs éteints. Je ne désire pas non plus retourner dans une chrétienté dont on a mesuré les limites affligeantes.
Je ne demande pas également que le monde entier devienne chrétien mais, qu’il retrouve ses dispositions pour des relations Fraternelles et Respectueuses.
Nous confondons souvent tolérance et acceptation de Tout. Non pas. La tolérance est la compréhension sans préjugés des différents styles de vies ou de comportements des êtres Humains et ce, quelques soient nos finalités morales. Pour faire plus limpide, c’est la main tendue vers les autres sans a priori. C’est vouloir s’enrichir dans nos relations même si celles-ci ne correspondent en rien à nos convictions.
C’est se dépasser, sublimer autrui dans son humanité pour écouter les balbutiements de son âme. Est-ce donc si compliqué de retrouver le chemin de l’Amour après tant de détours idéologiques ? Je ne le crois pas. Il nous suffit de travailler notre intériorité pour réfléchir aux dysfonctionnements qui nous paralysent.
Pourquoi ai-je évoqué quelques aspects de ma vie ? Dans un souci de clarification vers cette tension spirituelle qui anime mes jours. Ceci pris dans le sens étymologique ; qui donne une âme à mon quotidien. Levé le matin tôt, un café vite avalé puis, une ou plusieurs prières des profondeurs pour donner la Force de rencontrer les jeunes. L’intérêt constant de me ressourcer par la poésie, l’art, la beauté d’un paysage et la contemplation qu’il inspire. Puis, le retrait dans le silence de Dieu auprès d’un Monastère car l’Amour pour être entendu a besoin de silence. Une existence surbookée mais dans laquelle règne des plages de repos pour mon corps fatigué. Prendre soin de moi pour mieux aimer les autres, les comprendre sans toutefois toujours acquiescer.
Écrire pour exprimer les révoltes, les joies, les espoirs, les combats rencontrés tant de fois. Écrire pour être soi face aux autres. Ne jamais faire mentir les mots, ne pas les blesser inutilement. Parler vrai dans un monde qui souvent nous ment. Dire des vérités qui dérangent pour affirmer ce que je suis et ce que d’autres n’osent pas dire.
Ce n’est que le cheminement, j’allais dire banal, d’un chrétien qui vit main dans la main avec Jésus-Christ du soir au matin et du matin jusqu’au soir tombant. Avec mon caractère affirmé, sûr de moi et une personnalité rebelle, j’aurai très bien pu devenir braqueur de banques. Si je n’avais rencontré au détour de mes sentes sinueuses, des hommes et des femmes de convictions qui m’ont mis debout par leur Témoignage de vie.
Vous savez, ces convictions bâties sur l’effort, le travail bien fait, le respect d’autrui, la tolérance, la liberté et la joie intérieures, la conscience citoyenne... Ces convictions au parfum d’évangile et que vous estimez ringardes faute de savoir en proposer d’autres qui seront viables.
Je suis un ringard chrétien et je le revendique. Mais, Mon Dieu si vous saviez comme je suis Heureux de vivre et comme j’aime partager ce Bonheur autour de moi. Répandre la lumière qui émane de mon cœur. C’est le devoir que je me suis fixé étant enfant. Redonner de la chaleur à ce monde figé, glacé dans ses étroitesses d’esprit. Dans cette immanquable manie de s’auto-aliéner par des rancœurs injustifiées. Par manque d’ouverture aux métamorphoses de nos sociétés. Par manque d’une conscientisation des diverses manipulations idéologiques. Croyant toujours détenir la Vérité, vous vous retrouvez seuls avec vos certitudes.
Mon ringardisme chrétien est de vous aimer envers et contre tout sans pour autant entrer dans votre univers. C’est combattre pour la Justice sociale. Ne jamais désespérer de l’humanité et de demeurer un combattant de l’Amour et de l’Espérance. Notamment pour les Jeunes et tous les marginaux rejetés lâchement par nos sociétés de consommation.
Je sais qu’un monde meilleur peut voir le jour, non pas un monde parfait, ce qui serait illusoire mais, un monde où il ferait bon vivre ensemble. Je m’y emploie et tous les ringards chrétiens, comme moi, se lèvent chaque fois que l’Humain est bafoué.
Tous les ringards chrétiens tentent, comme moi, de donner un visage plus humain au monde de demain. Et la Force qui nous soulève pour donner des braises ardentes et réconfortantes à notre planète, ne nous appartient pas. Voilà pourquoi, nous ne vantons jamais nos actions au risque de passer pour ringards.
Bruno LEROY.
17:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/10/2015
Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne la refermez pas trop vite...
Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin. N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée.
Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté. Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ? Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres.
Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie ! Et pourtant, combien d’abnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject.
Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes.
Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouverait sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nos formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peur car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.
Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence. La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est l’origine de la confiance.
Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...
Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour.
Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite. Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait déshonorer Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.
Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin.
N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos cœurs.
Bruno LEROY.
11:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/09/2015
Témoigner par sa vie et non par des mots.
Prendre une décision qui engagerait toute une vie devient un véritable dilemme dans notre société. Il suffit de voir l’hésitation de certains jeunes face au mariage. Ce qui rassure certaines personnes, c’est que le mariage n’est pas nécessairement un engagement ; il est toujours possible de divorcer.
Dans notre société qui s’arrange toujours pour tuer notre intériorité, l’engagement est devenu affaire de Liberté. Le mot est dévoyé depuis tant d’années que nous pouvons le définir facilement. La plupart des gens considèrent, de nos jours, que la Liberté consiste à avoir des droits mais jamais de devoirs ! C’est la plus nihiliste des définitions de la Liberté, la plus destructrice. Cela se répercute sur les Jeunes de façon diabolique : la société leur doit TOUT et eux ne doivent RIEN à cette société pourrie.
Je ne ferai pas une analyse sociologique pour savoir pour quelles raisons nous sommes arrivés à cette incohérence, quoique que j’ai ma petite idée. Ceci est important car il dénote bien pour quels motifs nous sommes dans un climat de violence sans nom. Personne n’est responsable de personne et le monde court à sa perte. Un jour, un journaliste me demanda, ce qui avait changé au niveau éducatif depuis 36 ans que j’exerce cette profession. Je lui ai répondu que la plupart des meurtres, des toxicomanies sont dues à de nouvelles pathologies provoquées par un manque de maturité. En bref, la société dans laquelle nous vivons est constituée de dépressifs et de malades mentaux.
C’est à nous, Adultes bien dans notre peau de montrer que dire " OUI " à Dieu, à la Vie, à l’Amour et rester fidèles à nos promesses du départ n’est pas toujours évident et cependant possible. Frères et Sœurs en ce jour, faisons la promesse de suivre Christ dans Son Amour Libérateur et que cet engagement coule dans nos veines jusqu’à la rencontre suprême.
Montrer, non pas de mots, mais d’actes que l’Amour de Dieu peut emplir la terre jusqu’aux extrémités, cela est un Témoignage fort qui ne sera que contagieux. Les Témoins de Christ, que nous sommes doivent dire par leur exemple de vie que l’engagement est possible dans la confiance. Le monde meurt de manque de confiance en autrui et par conséquent en Dieu.
Si les Jeunes qui sont les racines de l’être, ne voient pas en nous cette profondeur de Foi, de convictions, de force et d’Espérance. Alors, le monde de demain, ne sera qu’un immense océan d’incertitudes et de lâchetés. Aimons Christ d’un réel et profond Amour pour Lui dire : je te suis quoiqu’il arrive ma confiance en Ton Amour est sans limites.
Notre joie sera perceptible auprès de chaque être rencontré et son mystère posera questions à ceux et celles qui se sentent vides intérieurement. En effet, il en va de notre présent mais également de l’avenir de notre terre tout entière. Frères et Sœurs, notre réponse doit être claire et fervente pour affirmer de nouveaux repères à la face du monde.
L’évangélisation ne peut passer par des personnes pusillanimes et qui n’osent s’engager à la suite de Christ. L’Amour que nous répandrons en Son Nom aura le parfum du futur et le Bonheur du présent. Quoi de plus merveilleux que d’offrir sa Vie à Dieu-Amour pour donner Sens à notre existence et celle d’autrui. Puissions-nous être les transmetteurs de l’Amour de Dieu sur Terre.
Bruno LEROY.
11:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/09/2015
Devenir citoyen de son destin et de la cité.
Nous ne pouvons plus vivre ainsi, c’est une évidence. Comment vivons-nous dans ce système qui détruit l’Humain en ne valorisant que les notions de rentabilité, productivité sous le regard bienveillant de l’économie ?
La réponse est simple à moins d’être masochiste au premier degré, nous ne vivons pas ! Nous ne vivons plus, nous survivons...
Est-ce un phénomène politique, philosophique, psychologique ?
Il paraît indispensable de prendre ses trois dimensions en compte. Le politique n’est pas uniquement "Hollande". Cela est également notre capacité à développer un comportement Citoyen au cœur de la cité. Et bien-sûr, il est nécessaire dans ce cas, d’interpeller les politiques pour engager une communication responsable avec eux.
Le philosophique est notre recherche de vérité profonde face aux paradigmes sociétaux. Comment chercher la Vérité de son être lorsque la télévision, les journaux pensent pour nous ? En relativisant leurs propres analyses comme étant critiquable dans le sens noble du terme. C’est-à-dire que ces organes médiatiques ne détiennent pas la Vérité absolue. Il faut se façonner une vision, un idéal de sa propre existence sur terre. Donner sens à tout ce que nous vivons et peu importe sa densité. Chaque geste, chaque pensée même de prime abord superficielle, peuvent creuser des sillons au profond de notre âme. Il faut pour cela habiter son temps, vivre intensément l’instant.
Combien de minutes prenez-vous par jour pour effectuer une introspection qui ferait grandir votre spiritualité. Cette force de ne plus se considérer comme un objet parmi d’autres. Mais devenir pleinement Humain au fil des jours. Pour les chrétiens, quelle est l’importance de la prière face aux heures qui coulent entre vos doigts. Quelle place accordez-vous à la contemplation. Vous arrive-t-il d’écrire des moments merveilleux que vous avez vécus afin d’en faire mémoire et d’ébaucher une philosophie de Vie qui renforcera vos convictions. Ces valeurs qui bien souvent sont à contre-courant de notre société de tout à jeter. Valeurs non éphémères mais immortelles en leur essence.
Tout cela est extrêmement sérieux pour vivre dignement dans un Monde qui n’a guère que le mot crise sur les lèvres. Notre équilibre intérieur ne saurait générer un chaos extérieur. Si nous sommes cohérents avec nos propres idées et comportements ; nous ne serons peut-être pas appréciés par tous mais nous aurons cette indéfectible certitude de marcher sur le juste chemin.
Pensons un peu à ce que sont devenues les valeurs gratuites comme l’Amour, la Tendresse, le Respect. Nous devons impérativement devenir des mystiques, c’est-à-dire des personnes en recherche du Mystère qui donne un sens à notre existence. Sinon, c’est la mort sociale qui nous attend. Et nous savons de façon scientifique que celle-ci mène inéluctablement à la mort physique.
Pour savourer la saveur du Bonheur, il nous faut cultiver dans notre jardin intérieur l’humilité et la simplicité. Humilité vient du latin « humus », c’est-à-dire faire éclore sa vraie nature sans artifices. Ce n’est point s’humilier mais se révéler tels que nous sommes aux yeux des autres. Et la simplicité, c’est toujours et en toutes occasions chercher l’Essentiel en excluant le superficiel.
Ne sont-ce point là des idéaux à atteindre en période de crise ? Ces valeurs intrinsèques à l’Humain nous sauveront, sans nul doute, des délires financiers et mercantiles de cette Crise qui efface notre part d’humanité.
Notre créativité personnelle s’épanouit alors tel un aurore gracieux dans un ciel lumineux pour nous donner des idées alternatives afin que cette crise économique ne soit plus une ombre sur notre conscience.
Il ne faut pas voir cette crise comme une perte des repères et valeurs mais comme une métamorphose de nos sociétés.
Il nous faut accueillir cette crise tout en la combattant sinon, nous risquons de sombrer dans la dépression.
Il faut voir cette crise non pas comme une résignation citoyenne mais, comme un défi spirituel.
De plus, je puis vous affirmer avec des exemples à l’appui que nous ne sommes qu’aux prémisses d’une économie qui se désagrège.
Les institutions subiront des secousses sismiques que nous n’avions pas même imaginés.
Et c’est en ce sens qu’il nous faut devenir matures dans nos approches des problématiques. Il nous faut demeurer forts et garder précieusement l’Espérance qui nous fait aller de l’avant quand les vents sont contraires. Le visage de notre terre change d’apparence. A nous de l’accepter sur certains points et de le refuser sur d’autres.
Si nous aimons suffisamment la vie, nous la laverons de ses scories. Sinon, nous ne serons que des êtres soumis face à un système qui nous détruit. Dieu pour nous aider à recouvrer la quintessence des véritables valeurs. A condition que nous soyons inlassablement des mystiques en recherche d’un bonheur hautement spirituel. Et cela n’est pas réservé aux seuls croyants, heureusement. Chacun peut trouver le bonheur au fond de son cœur. Puis vivre debout et libres par un refus à la soumission ambiante.
Bruno LEROY.
12:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/09/2015
Ne vous laissez pas enfermer par le regard des autres.
Ne laissez pas les gens vous enfermer dans une boîte, ne jouez aucun rôle. Si vous vous laissez emprisonner, vous ne serez plus que la caricature de vous-même.
Vous trouverez toujours des gens pour vous dire qui vous devez être. Mais n’oubliez jamais que vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce que Dieu attend vraiment de vous. Et la meilleure façon de le savoir, c’est d’être vous-même !
Vous ne serez jamais pleinement épanoui, si vous n’êtes pas vous-même. Être vous-même vous rendra plus efficace, plus performant ; et vous serez en bénédiction pour les autres, aussi bien pour votre église locale que pour le royaume de Dieu.
Attention ! Il ne s’agit pas de faire uniquement ce que vous avez envie de faire ; mais il est plutôt question de ne pas subir les pressions que votre entourage voudrait vous imposer.
Êtes-vous toujours en train de vous sacrifier pour les autres ? Bien sûr, il est parfaitement biblique d’aider son prochain, mais n’oubliez pas que vous avez également des besoins légitimes à satisfaire. Comme tout le monde, vous avez besoin d'affection, de repos, de soins... Par excès de zèle, trop de chrétiens ont refoulé leurs besoins et sont tombés dans une forme de déséquilibre qui frôle parfois la mortification.
Il est vrai que la Bible nous appelle à renoncer à nous-mêmes et à mettre les besoins des autres au même rang que les nôtres. Mais si, d’une manière excessive, nous renonçons constamment à nos besoins légitimes, un déséquilibre ne tardera pas à s’installer.
Ne cherchez surtout pas à vous comparer aux autres ! Le Saint-Esprit n’oindra jamais un acteur. Soyez vrai et transparent devant Dieu afin de développer une vie authentique. Cette vie découle d’une relation intime avec le Seigneur. Une telle proximité avec Dieu, lui permettra de réaliser son plan d’action pour vous.
Souvenez-vous : seule la vérité libère ! En étant faux et hypocrite, vous ne faites que vous lier vous-même et vous ne pourrez libérer ceux qui vous côtoient. Car, malheureusement, s’ils ont en face d’eux des gens qui jouent un rôle, ils ne pourront bénéficier de la réalité de la vie que Dieu voudrait déverser en eux.
L’hypocrisie porte de lourds préjudices à l’oeuvre de Dieu. Soyez vous-même !
Bruno LEROY.
17:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
15/09/2015
Notre silence complice n'est pas évangélique.
Quand notre silence se montre complice des pauvretés et des injustices. Notre résistance consiste en une révolution spirituelle qui donne sens à nos actions. Au Nom du Christ, nous ne pouvons rester sans rien faire. La conversion prend alors les aspects d’une révolution spirituelle pour un monde où régneront la paix, la justice et l’amour. Pour cela, il faut oser franchir le pas vers une attitude de Foi davantage prophétique. Voyons la situation globale de l’humanité, sans considération d’idéologie ni de représentativité, nous constatons que quelques très graves problèmes font l’objet d’un large consensus. C’est d’abord la course aux armements qui, de l’avis de tous, ne mène à rien de bon. Pour la première fois de son histoire, l’humanité a la capacité de se suicider tout entière, avec de nombreuses espèces animales et végétales. Malgré la folie évidente consistant à améliorer en permanence des armes déjà dotées d’un pouvoir destructeur total, la course n’en continue pas moins entre superpuissances et entre nations industrialisées. Même si le petit groupe des personnes disposant de notre sort a la sagesse et la prudence de tout faire pour éviter l’hécatombe finale, il n’en reste pas moins que le coût de l’accumulation des armes est au détriment de la satisfaction des besoins de la majeure partie des populations de chaque pays. Cette réalité est connue de tout le monde. Pourtant la course aux armements continue.
Un autre problème grave, également connu de tous les chefs d’États, est celui de la dette du tiers-monde dont les créditeurs sont les banques et les gouvernements des pays les plus riches. Avec les intérêts de la dette qu’ils versent, les pays pauvres contribuent à la croissance des pays riches. Il y a des années qu’a été dépassé le point d’équilibre entre le montant des intérêts versés et celui des nouveaux prêts affectés aux pays pauvres. Ces nouveaux prêts servent en fait à subvenir aux besoins des pays endettés. Certains responsables des superpuissances envisagent aujourd’hui d’effacer tout simplement les dettes, ou certaines d’entre elles, parce qu’il est devenu impossible de les honorer. Mais pendant ce temps-là, des pays pauvres comme la Jamaïque et la République dominicaine se voient imposer des conditions draconiennes, insupportables pour eux. Au poids de la dette internationale s’ajoute le problème de l’échange inégal dans le commerce international, lequel est la seule source de devises fortes permettant aux pays pauvres de régler leurs intérêts auprès des banques internationales. Le prix des produits exportés par les pays pauvres est fixé par les pays riches, de sorte qu’il n’existe pour les premiers aucune garantie de voir une augmentation de production, par exemple de café ou de sucre, se traduire par une augmentation des rentrées en devises fortes. Parallèlement, la fluctuation des intérêts perçus par les banques sur leurs prêts, en fonction des oscillations du marché financier, ne permet pas aux pays débiteurs de calculer par anticipation le poids de leur dette, ne serait-ce qu’à court terme. Le problème, largement reconnu, est débattu aux Nations Unies et dans d’autres forums, mais on ne voit nulle part la volonté de procéder aux changements qu’appelle un nouvel ordre économique international.
Dans ce cadre plutôt noir de la vie de l’humanité en ce début de siècle, certains secteurs sociaux sont grevés d’hypothèses supplémentaires. Dans certains endroits, l’oppression des femmes est extrêmement lourde, dans d’autres elle l’est moins ; mais à ce jour, il n’existe aucune société où les femmes soient à égalité de pouvoir avec les hommes. Le monde continue d’être gouverné par des hommes, tant dans les grands ensembles que dans les unités familiales ; pour parvenir à des fonctions acceptables, les femmes doivent obtenir l’agrément des hommes au pouvoir. Un changement dans ce domaine exigerait des mutations en profondeur de toutes les organisations sociales. Il y a certes une reconnaissance progressive du caractère inacceptable de la domination d’une moitié de l’humanité sur l’autre, mais il n’y a pas de disposition réelle aux changements nécessaires en ce sens.
Tout ce que nous avons révélé, y compris la famine pour des millions d’êtres humains, est le résultat de l’oppression de quelques-uns sur beaucoup d’autres. L’impuissance des forums internationaux, où un consensus s’est fait sur la nature des problèmes et sur les solutions à y apporter, est due à la pression des intérêts de ceux qui profitent de l’oppression exercée sur d’autres êtres humains. Nous avons constatés en effet que, pour chaque problème, il existe un large consensus quant au caractère moralement intolérable et politiquement invivable de la situation, mais il existe en même temps une incapacité à y remédier. Si le problème ( ou les problèmes ) est celui d’un conflit d’intérêts, l’énergie nécessaire pour trancher ce conflit ne peut alors venir que des opprimés eux-mêmes. Là où il y a oppression, il devra y avoir une lutte pour obtenir les conditions garantissant la Vie : lutte des classes, lutte des races, lutte des nations, lutte des sexes. C’est là une constatation de bon sens, un constat des faits, avant même d’être un impératif moral ou une conclusion scientifique. Nous sommes aujourd’hui Témoins des justes luttes des opprimés. Le Dieu de la Bible est avec les pauvres et les opprimés. Il est avec les opprimés, même quand ils n’ont pas d’autre moyen que de lutter pour défendre leur Vie, comme l’ont fait les esclaves en Égypte. Nous savons également que, comme croyants au Dieu de la Bible, il nous a été recommandé de suivre Jésus-Christ dans sa solidarité avec les pauvres et les appauvris de ce monde. Nous voyons maintenant que l’avenir de l’humanité dépend de conditions de vie vraiment meilleures pour la majorité des milieux populaires. Ne serait-ce que par simple instinct de survie, l’humanité doit faire le choix prioritaire des pauvres ! Si elle ne le fait pas, nous serons tous, riches et pauvres, condamnés à périr.
Il n’est évidemment pas question de soutenir démagogiquement ou ingénument tout ce que le pauvre est ou tout ce qu’il veut, car le pauvre peut se tromper ou être trompé. Il s’agit bien davantage de soutenir tout ce qui contribue effectivement à sa libération. Dans la mesure où la richesse est synonyme d’oppression et où l’oppression comporte une dimension de relation, la conversion des riches passe nécessairement par le choix des pauvres, tout comme le choix des pauvres appelle en contrepartie la conversion des riches.
Le combat ne se cantonne donc pas dans l’arène politique, il est à mener aussi contre soi-même. La libération de la société doit s’accompagner aussi et surtout de la libération du cœur, en libérant de la peur, de l’accommodement, de l’égoïsme, de la soif du pouvoir, de l’infidélité, de l’ambition.
Pour les combattants de l’histoire, que nous sommes au nom de l’évangile révolutionnaire, conversion et révolution vont de pair. La révolution est l’extension de la conversion, comme l’arbre est l’extension de la semence en terre. Nous voulons la libération par la grâce, l’amour, la liberté et la Vie. Il ne s’agit pas seulement de libérer les autres, il faut aussi se libérer soi-même en assumant son destin dans le cœur de Dieu afin de demeurer les révoltés permanents qui façonnent Son dessein de dignité et d’Espérance pour l’Humanité. L’évangile est un constant appel à la révolution de l’Amour pour une Justice Sociale dont les chrétiens se doivent d’analyser avec lucidité tous les paradigmes. La Vraie spiritualité n’est pas une évasion des réalités existantes mais, le combat pour un monde meilleur voulu par Dieu. La Vraie révolution sera spirituelle ou ne sera pas. Il en va de l’avenir de l’Humanité.
Bruno LEROY.
19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |