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10/05/2005

LES JEUNES ORPHELINS.



Le XXème siècle a été un siècle de déperdition, de diminution, de démission,
de désaffectation, de disparition des pères.
Ce déclin des pères cause à la France beaucoup de difficultés et de tourments.

Les crises identitaires engendrées par l’absence des pères ont affaibli la vie de la Société.
Des milliers d’hommes, de femmes, d’adolescents, de jeunes, d’enfants, souffrent de ce déficit dans ce Pays : ils ne connaissent ni leur Identité, ni leur Destinée, ni leur Héritage.

La France a besoin de pères naturels, de pères politiques, et de pères spirituels.
La France a besoin de pères de famille, de pères de la Nation, et de pères des églises.

Affaiblies par l’insécurité qu’engendre l’absence paternelle, errantes par l’absence
de repères, les jeunes Générations des hommes d’aujourd’hui hésitent à prendre leur place
de pères dans ce Pays. La notion de père est certes un concept qu’ils pressentent ;
pour beaucoup toutefois, ils n’en connaissent pas la Réalité subjective.
S’ils sont pères, ils délèguent volontiers leur autorité paternelle à des autorités enseignantes, sociales ou religieuses.

Beaucoup de jeunes, faute d’une identité forgée par le père, n’entrevoient pas leur Destinée, et sont sans Avenir et sans Espérance. Ils entrent dans un processus douloureux de survie dans un monde hostile, faite d’expédients et de tribulations.
Ils essayent de sortir de leurs prisons psychologiques, sociales ou religieuses ; mais sans repères et sans valeurs, ils se perdent souvent dans toutes sortes d’excès destructeurs.

Beaucoup d’enfants sont devenus, pour la plupart, déstabilisés car, ils n’ont pas de référence paternelle qui soit sûre. Dans les familles désunies, sans père solide et cohérent, les enfants sont comme des chevaux sans frein. Déficits identitaires, personnalités mal forgées, immaturité, rébellion contre l’autorité : les symptômes de cette faillite des pères sont nombreux.

Les jeunes ont besoin d’Identité. Les jeunes ont besoin d’Avenir et d’Espérance.
Les jeunes ont besoin de pères.

La France manque de véritables pères, de pères authentiques, de pères à l’identité forte, garants de leurs familles.

Bruno LEROY.

10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Je viens apporter mon petit commentaire de néophyte : pourquoi que des pères. Ne manquent-t-ils pas tout simplement de repères masculins et féminins, mais pas ceux véhiculés par cette société qui se noie dans des faux semblants, des fausses valeurs. Je ressens ton article comme un plaidoyer contre le divorce.
Et puis les pères, c'est bien, encore faut-il être un "bon" père, alors à défaut de vrai père, l'enfant ne peut-il pas se forger son identité à travers la fréquentation tout simplement d'autres personnes de sexe masculin ?
Tout ça évidemment ne sont que des interrogations.
amicalement.

Écrit par : radotages | 10/05/2005

Chère Amie,
Ton intervention est judicieuse et je trouve que tu as un sacré esprit d'analyse !
Je parle en effet des "pères" surtout dans leur fonction symbolique. La mère peut être le père mais, j'ai estimé qu'on avait trop humilé les femmes en disant qu'elles ne jouaient pas leur rôle maternel. J'ai donc voulu mettre devant leurs responsabilités les petits machos qui s'estiment exempts de toute représentativité symbolique.
Dans cette même symbolique la femme peut très bien être un père pour l'enfant. Je ne sais si je me fais bien comprendre...
Le père est ce qui représente dans notre société, la base sur laquelle l'enfant pourra s'appuyer pour grandir intérieurement. Que ce soit une amie, un oncle, un parrain, un grand-père, une grand-mère, un copain...Toutes ces personnes participent à l'épanouissement de l'individu. Malheureusement, je m'aperçois souvent que les jeunes cherchent des modèles identificatoires chez les strars de la chanson ou du sport. Ceci peut paraître banal et pourtant, extêmement dangereux dans le sens où leurs idoles sont et resteront inaccessibles. Les pères symboliques, qu'ils soient hommes ou femmes, ce sont ceux auxquels l'ado pourra se confier, s'identifier sainement. C'est le rôle également de l'éducateur ou l'éducatrice.
Pour nous construire nous avons besoin de référents et le père biologique n'est pas toujours choisi par l'enfant. C'est le jeune qui est libre de son choix par rapport au père symbolique qu'il va s'attribuer.
Or, où sont les modèles identificatoires dans notre société ? Ils et elles ont désertés l'espace des jeunes.
Quant à faire un plaidoyer contre le divorce : non!
Mais, comme je suis fils de divorcé, tu comprendras bien que je ne peux en faire l'apologie. D'ailleurs, il s'agit là d'un cas de conscience dans lequel, je me refuse de porter jugement !
Merci pour cette superbe interpellation, elle montre l'intérêt
que tu montres pour certains écrits.
Belle journée à Toi !
Amicalement, Bruno. !!!

Écrit par : BRUNO LEROY. | 11/05/2005

Bonjour, et merci pour ces "congratulations" (je n'ai pas l'habitude...).
Je suis effectivement intéressée par tout ce qui est "humain" ayant connu des moments plutôt difficiles tout au long de mon existence, et pourtant pas issue de parents divorcés (mais je rêvais qu'ils le fassent). Je pense que ces moments m'ont obligée à réfléchir à beaucoup de choses, à me questionner beaucoup, ce que je continue à faire malgré mon grand âge (sourire). Je pense qu'on apprend toute notre vie, et en cela, je ne me reconnais pas dans ces gens qui se disent "adultes", je me remets souvent en question, et je pense que rien n'est jamais acquis.
J'ai développé une sensibilité d'écorchée vive, qui me joue encore des tours quelquefois, mais je me soigne...
Bonne soirée.

Écrit par : radotages | 11/05/2005

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