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27/10/2005

LA FOI ET LA RAISON.

 

La foi qui s'oppose au bon sens, c'est du fanatisme. Le bon sens qui s'oppose à la foi, c'est du rationalisme. La vie par la foi réconcilie l'un avec l'autre. Le bon sens n'est pas la foi, et la foi n'est pas le bon sens.

Il y a entre eux les mêmes rapports qu'entre le naturel et le spirituel, entre l'impulsion et l'inspiration. Ce que Jésus a dit n'est pas inspiré par le bon sens, mais par un sens plus haut, une révélation qui atteint les hauteurs où le bon sens nous abandonne. Il faut que notre foi soit mise à l'épreuve avant qu'elle puisse devenir pour nous une réalité. Nous savons que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu", alors, quels que soient les événements, l'alchimie de la divine providence transforme la foi théorique en réalité pratique. La foi a toujours quelque chose de personnel. Dieu veut que la foi théorique de son enfant se traduise dans la pratique.

Pour chaque détail de la vie ordinaire, notre foi en Dieu est la pierre de touche qui nous permet de mettre à l'épreuve ce qui nous est révélé. La foi est un principe extraordinairement actif, qui met toujours Jésus-Christ en avant : "Seigneur, tu as dit de ne nous inquiéter de rien" (voir Matthieu 6, v. 33), "cela paraît insensé, mais je vais m'aventurer à agir selon tes paroles." Transformer la foi intellectuelle en réalité personnelle est toujours un combat. Dieu, pour former notre foi, nous place dans des circonstances qui transformeront en réalité ce qu'elle espère.

Tant qu'on ne connaît pas Jésus, Dieu n'est qu'une abstraction, en laquelle nous ne pouvions avoir foi. Mais dès que nous entendons Jésus-Christ nous dire : "Celui qui m'a vu a vu le Père", nous avons quelque chose de réel, et notre foi s'épanouit. La foi, c'est tout notre être uni à Dieu par la puissance de l'Esprit de Jésus-Christ.
Bruno LEROY.

22:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (9) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

bonjour Bruno,
J'aime beaucoup ce que tu dis sur la foi. La foi n'a rien de la raison. La foi est quelque chose de personnelle, d'intérieure. Personne ne peut nous dire comment croire, comment adhérer à Dieu. C'est une expérience personnelle, unique, c'est le lien qui nous uni à Dieu, à son Fils venu nous révéler son Père, dans la lumière de l'Esprit. Amitié sincère et bon week end

Écrit par : Josiane | 28/10/2005

Bonsoir,

Je viens de découvrir ton blog grâce au post-it.... c'est drôle le maillage de pensées virtuelles ;-D

Cela ne cesse de m'étonner, car le hasard vous amène à découvrir des choses intéressantes (comme ton blog) et c'est juste un clic (un doigt sur une souris)

Ravie de t'avoir découvert

Écrit par : Clara | 28/10/2005

Merci Clara,
Je viens de faire une petite visite sur ton Blog et je le trouve réellement somptueux. De plus, tu es une véritable combattante et militante de la Vie, contre la maltraitance de pauvres animaux que l'on tue cruellement pour le snobisme de certains.
Continue tes combats en fonction de tes convictions. Ils sont nobles et nécessaires. Il faut que des personnes comme Toi se lèvent pour dénoncer l'intolérable !
Bon week-end à Toi !
Amicalement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 28/10/2005

Merci très cher Bruno pour ce magnifique texte sur la Foi, qui se traduit en actes au travers de nos combats quotidiens, des épreuves que tous nous traversons tout au long de notre vie, et qui sont les défis de Dieu pour nous permettre d'avancer vers lui. Acceptons ses voies impénétrables dans la confiance absolue. Un Père nommé Amour pourrait-il abandonner un seul de ses petits ?

La prière juste

Au temps où saint Nicolas courait le vaste monde, son chemin le conduisit un jour au bord d’un fleuve aux vagues éblouies par le soleil de midi.

Là était un passeur qui sonnait de la trompe à la proue de sa barque.

Tandis que Nicolas se hâtait vers le ponton de planches, il aperçut à l’écart de l’embarcadère un pauvre diable en guenilles agenouillé devant une hutte de branches.

Le visage de cet homme et ses mains offertes à la brise émurent son cœur simple. Il le désigna aux gens qui l’entouraient, demanda si quelqu’un le connaissait.

On lui répondit : “C’est un sage infini, ses prières font des miracles.”

Nicolas avait soif d’apprendre, et d’aimer plus encore. Il s’approcha du bonhomme qui semblait converser aimablement avec la lumière du jour.

Il perçut bientôt les paroles de sa prière. Il s’arrêta grandement étonné. “Hélas, se dit-il, ce miséreux que l’on prend pour un saint n’est en vérité qu’un fou de plus sur cette terre !”

Il s’accroupit à son côté. L’autre ne parut même pas s’apercevoir de sa présence. Sans cesse il répétait, la figure contente comme s’il voyait Dieu devant lui dans l’air bleu :
- Seigneur, ne m’aide pas ! Ne m’aide pas, Seigneur !

- Que fais-tu donc, l’ami ? demanda Nicolas.
- Je prie Dieu, lui répondit l’autre dans un grand sourire édenté.

- Pauvre homme, murmura Nicolas, ce n’est pas ainsi que l’on prie.
“Seigneur, assiste-moi, donne-moi aujourd’hui le pain qu’il faut pour vivre”, voilà les termes justes.”

L’homme le regarda surpris, reconnaissant.
“Je sais si peu, ami ! Oh, merci de m’instruire. “Seigneur, assiste-moi”, c’est là ce qu’il faut dire ? Sois béni, je ne l’oublierai pas.”

Ils s’embrassèrent, contents l’un de l’autre, puis Nicolas courut à la barque où le passeur déjà levait la passerelle.

Vers le milieu du fleuve, le voyageur se retourna pour un dernier regard à son frère d’un instant. Il le vit qui gesticulait sur la berge et criait des paroles trop lointaines pour qu’il pût les comprendre.

Il fit un geste d’impuissance, et aussitôt resta bouche bée. Il se frotta les yeux, les rouvrit. L’homme en guenilles s’avançait sur l’eau claire, trottant comme sur un chemin terrestre. Son pied effleurait à peine la crête des vagues. Il eut tôt fait de rattraper le bateau.

“Hé, l’ami, cria-t-il, comment m’as-tu dis qu’il fallait prier Notre Père ? Je ne m’en souviens plus, pauvre sot que je suis !”

“Mon Dieu, pensa Nicolas, tremblant comme la voile au vent, un homme capable de cheminer ainsi sur l’eau sans se mouiller un poil est assurément plus proche de Toi que je ne le serai jamais.” Il répondit :
“Ne change rien, mon frère ! “Seigneur, ne m’aide pas”, c’est la prière juste !
La paix sur toi !”

L’autre lui fit un signe d’amitié, s’assit parmi les brins de soleil qui illuminaient le fleuve et s’en revint ramant de ses deux mains ouvertes vers la rive tranquille en chantant sa prière au ciel, à pleine voix. •
Henri Gougaud

Écrit par : Bernadette | 28/10/2005

Un grand merci Bruno ! Je suis très touchée par tes encouragements pour défendre mes convictions...

Virtuellement amicale ( ;-D )

Écrit par : Clara | 28/10/2005

Je vous remercie toutes pour vos Témoignages et marques de sympathies. Je vous offre toute la sincérité de mon coeur et vous souhaite un mirifique week-end de paix intérieure !
Bruno LEROY.
Éducateur de Rue.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 28/10/2005

je te garde en favoris Cher Bruno (virtuel)..... @+

Écrit par : Clara | 28/10/2005

Moi aussi ! Cet article est très bien écrit, et le premier paragraphe résume tout.

Écrit par : Simon | 28/10/2005

Cher Simon,
Un immense MERCI pour votre Témoignage sur le Frère Roger. Dans sa simplicité apparente, c'était un homme d'une réelle profondeur et consistance. Il demeurera le plus grand symbole de l'oecuménisme et de la réconciliation de toutes expressions spirituelles.
Quant à votre seconde question, il est difficile de répondre en peu de mots. Mais, un éducateur de Rue est un Travailleur Social au service des jeunes en difficulté et notamment dans les Banlieues afin de les accompagner vers des projets de reconstruction individuelle ou collective. Ou simplement être une Présence à l'écoute de leurs souffrances...!
C'est vivre avec eux au milieu des Banlieues et réaliser des activités éducatives ou administratives afin qu'ils recouvrent leur Dignité, celle que les médias mettent rarement en avant !
C'est une vocation de ma part et je puis vous assurer que nous serions devenus tout autant violents si nous avions vécus la même enfance.
Sans excuser leurs incivilités, évidemment !
C'est toute une Vie qu'il faut reconstruire avec eux par un très long cheminement et apprivoisement. C'est un combat que je mène depuis plus de 26 ans. Un magnifique combat où se mêlent échecs et réussites. Des échecs nous en faisons de possibles réussites.
Ne jamais rester sur un échec, telle est ma devise !
A partir de là, l'aventure commence...
Amicalement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 29/10/2005

Les commentaires sont fermés.