08/09/2006
NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE.
La naissance de la Vierge Marie marque l’avènement, au cœur de notre monde de ténèbres, de la première des rachetées ; la venue parmi nous de celle qui fut préservée de toute souillure du péché dès le premier instant de sa conception, pour pouvoir être la mère de son Sauveur et du nôtre. Le privilège de l’Immaculée Conception découle en effet de la Croix du Christ et est tout entier orienté vers elle : la Vierge toute pure est le premier fruit du mystère de la Rédemption auquel elle participe de manière éminente par sa compassion inégalée. En fêtant la nativité de Notre Dame, l’Eglise célèbre l’épiphanie d’un mystère enfoui depuis neuf mois déjà dans le sein de Saint Anne et depuis toute éternité dans le cœur de Dieu : en Marie, l’humanité réconciliée, purifiée, est présentée, sainte et immaculée, à son divin Epoux (cf. Ep 5, 25-27).
Pour que nous puissions être réconciliés avec Dieu, il fallait qu’un homme offre au Père, au nom de tous ses frères, un sacrifice d’amour qui compense en surabondance tous nos refus d’aimer. Mais comme l’offense du péché atteignait la Bonté divine infinie, seul un Dieu pouvait racheter notre pauvre humanité égarée par le Père du mensonge. C’est pour satisfaire à cette double exigence de la justice et de la miséricorde, que le Verbe s’est fait chair, devenant le « médiateur d’une alliance nouvelle, lui dont le sang purificateur est plus éloquent que celui d’Abel » (He 12, 24).
Pour que notre Sauveur puisse nous libérer de nos chaînes, nous guérir de nos blessures, et triompher de notre mort, il fallait qu’il prit chair dans le sein d’une fille de notre race, dont l’humanité ne soit cependant pas affectée par le péché, avec lequel le Fils de Dieu ne pouvait d’aucune manière cohabiter. Il convenait donc que le Père prépare pour son Christ une demeure digne de lui ; une demeure préservée de toute souillure ; un cœur dont la parfaite humilité soit le miroir de sa Beauté. Elle est bien nôtre cette enfant innocente et parfaitement pure qui naît du chaste amour d’Anne et de Joachim ; et en même temps, la miséricorde du Très-Haut a fait pour elle des merveilles inégalées, en vertu desquelles tous les âges la diront bienheureuse (cf. Lc 1, 48-49) : « Rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils, unie à lui par un lien étroit et indissoluble, elle reçoit cette immense charge et dignité d’être la mère du Fils de Dieu, et par conséquent la fille de prédilection du Père, et le sanctuaire de l’Esprit ; don exceptionnel de grâce qui la met bien loin au-dessus de toutes les créatures dans le ciel et sur la terre » (Concile Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, VIII, 53).
Or c’est à Saint Joseph que fut confiée, à l’aube du salut, la garde du Tabernacle du Très-Haut, de l’Epouse inépousée, de la Mère virginale. Cet homme « juste », c’est-à-dire parfaitement ajusté à Dieu, était bien trop humble pour s’approprier une telle mission, fût-ce au nom de l’engagement auquel Marie sa fiancée avait consenti en sa faveur. Conscient du mystère qui enveloppait celle qui lui « avait été accordée en mariage », il décide de lui rendre sa liberté en prenant sur lui l’opprobre d’une rupture d’Alliance non motivée. Il renonce ainsi, par crainte filiale envers le Très-Haut, à ce qu’il avait de plus cher au monde ; et cet ultime sacrifice le rend parfaitement libre pour assumer sa mission unique : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse ».
« Réjouissons-nous, bien-aimés, et tressaillons d’allégresse en cette Nativité de la bienheureuse Marie, Mère de Dieu, elle qui s’est faite pour le monde l’annonce d’une joie nouvelle, et qui a constitué pour le genre humain le prélude du salut. Aujourd’hui est née la Reine du monde, la fenêtre du ciel, la porte du paradis, le tabernacle de Dieu, l’étoile de la mer, l’échelle céleste sur laquelle le Roi d’En-Haut s’est humilié pour descendre dans les profondeurs, et l’homme, qui gisait la face contre terre, s’est vu exalté pour monter vers les hauteurs. Aujourd’hui est apparue sur le monde l’étoile à travers laquelle le Soleil de justice a illuminé le monde. Aujourd’hui est née cette Vierge resplendissante, hors de laquelle s’avance le plus beau des fils des hommes tel l’époux au sortir de la chambre nuptiale. Aujourd’hui s’élance hors du sein maternel la femme qui mérita d’être le temple de la Divinité. Aujourd’hui s’accomplit cette prophétie que le prophète par excellence, Isaïe, posté comme un héraut à l’arrivée de la reine du monde, a clamée d’une grande voix en disant : “Il sortira une tige sur la souche de Jessé, et une fleur montera de sa racine”. C’est de pareille tige en effet que notre Rédempteur a pris son essor tel une fleur, comme il le dit de lui-même dans le Cantique des cantiques : “Je suis la fleur des champs et le lys des vallées”. C’est du nom de lys qu’on appelle le Christ, c’est du nom de lys qu’on appelle aussi la Mère du Christ, comme on l’ajoute dans le même Cantique : “Tel le lys parmi les épines, telle est mon amie au milieu des jeunes filles” » (Saint Pierre Damien).
« O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d’Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n’est qu’un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l’Eglise » (Saint Jean Damascène).
Père Joseph-Marie
Pour que nous puissions être réconciliés avec Dieu, il fallait qu’un homme offre au Père, au nom de tous ses frères, un sacrifice d’amour qui compense en surabondance tous nos refus d’aimer. Mais comme l’offense du péché atteignait la Bonté divine infinie, seul un Dieu pouvait racheter notre pauvre humanité égarée par le Père du mensonge. C’est pour satisfaire à cette double exigence de la justice et de la miséricorde, que le Verbe s’est fait chair, devenant le « médiateur d’une alliance nouvelle, lui dont le sang purificateur est plus éloquent que celui d’Abel » (He 12, 24).
Pour que notre Sauveur puisse nous libérer de nos chaînes, nous guérir de nos blessures, et triompher de notre mort, il fallait qu’il prit chair dans le sein d’une fille de notre race, dont l’humanité ne soit cependant pas affectée par le péché, avec lequel le Fils de Dieu ne pouvait d’aucune manière cohabiter. Il convenait donc que le Père prépare pour son Christ une demeure digne de lui ; une demeure préservée de toute souillure ; un cœur dont la parfaite humilité soit le miroir de sa Beauté. Elle est bien nôtre cette enfant innocente et parfaitement pure qui naît du chaste amour d’Anne et de Joachim ; et en même temps, la miséricorde du Très-Haut a fait pour elle des merveilles inégalées, en vertu desquelles tous les âges la diront bienheureuse (cf. Lc 1, 48-49) : « Rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils, unie à lui par un lien étroit et indissoluble, elle reçoit cette immense charge et dignité d’être la mère du Fils de Dieu, et par conséquent la fille de prédilection du Père, et le sanctuaire de l’Esprit ; don exceptionnel de grâce qui la met bien loin au-dessus de toutes les créatures dans le ciel et sur la terre » (Concile Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, VIII, 53).
Or c’est à Saint Joseph que fut confiée, à l’aube du salut, la garde du Tabernacle du Très-Haut, de l’Epouse inépousée, de la Mère virginale. Cet homme « juste », c’est-à-dire parfaitement ajusté à Dieu, était bien trop humble pour s’approprier une telle mission, fût-ce au nom de l’engagement auquel Marie sa fiancée avait consenti en sa faveur. Conscient du mystère qui enveloppait celle qui lui « avait été accordée en mariage », il décide de lui rendre sa liberté en prenant sur lui l’opprobre d’une rupture d’Alliance non motivée. Il renonce ainsi, par crainte filiale envers le Très-Haut, à ce qu’il avait de plus cher au monde ; et cet ultime sacrifice le rend parfaitement libre pour assumer sa mission unique : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse ».
« Réjouissons-nous, bien-aimés, et tressaillons d’allégresse en cette Nativité de la bienheureuse Marie, Mère de Dieu, elle qui s’est faite pour le monde l’annonce d’une joie nouvelle, et qui a constitué pour le genre humain le prélude du salut. Aujourd’hui est née la Reine du monde, la fenêtre du ciel, la porte du paradis, le tabernacle de Dieu, l’étoile de la mer, l’échelle céleste sur laquelle le Roi d’En-Haut s’est humilié pour descendre dans les profondeurs, et l’homme, qui gisait la face contre terre, s’est vu exalté pour monter vers les hauteurs. Aujourd’hui est apparue sur le monde l’étoile à travers laquelle le Soleil de justice a illuminé le monde. Aujourd’hui est née cette Vierge resplendissante, hors de laquelle s’avance le plus beau des fils des hommes tel l’époux au sortir de la chambre nuptiale. Aujourd’hui s’élance hors du sein maternel la femme qui mérita d’être le temple de la Divinité. Aujourd’hui s’accomplit cette prophétie que le prophète par excellence, Isaïe, posté comme un héraut à l’arrivée de la reine du monde, a clamée d’une grande voix en disant : “Il sortira une tige sur la souche de Jessé, et une fleur montera de sa racine”. C’est de pareille tige en effet que notre Rédempteur a pris son essor tel une fleur, comme il le dit de lui-même dans le Cantique des cantiques : “Je suis la fleur des champs et le lys des vallées”. C’est du nom de lys qu’on appelle le Christ, c’est du nom de lys qu’on appelle aussi la Mère du Christ, comme on l’ajoute dans le même Cantique : “Tel le lys parmi les épines, telle est mon amie au milieu des jeunes filles” » (Saint Pierre Damien).
« O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d’Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n’est qu’un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l’Eglise » (Saint Jean Damascène).
Père Joseph-Marie
14:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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