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05/07/2007

L’AVORTEMENT CETTE ÉTERNELLE BLESSURE.

JOURNAL CHRETIEN
http://www.journalchretien.net/spip.php?article12
L’AVORTEMENT CETTE ÉTERNELLE BLESSURE
Se donner les moyens de notre morale !
/ BRUNO LEROY /

Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés.

Diplômé de Théologie Pratique et Politique.

Directeur du Service Éducatif et Action Sociale Nord/Pas de Calais.

Tout le monde en convient désormais. Les non-croyants reconnaissent grâce aux études récentes effectuées en Sciences Humaines que,l’avortement est une plaie à vie. Alors,nous chrétiens que devons nous faire face à cette tragédie ?.Surtout,ne pas juger mais, accompagner la jeune fille dans l’accueil de son enfant. Conscientiser les jeunes au niveau des Lycées pour montrer que la naissance d’un enfant est un Don précieux.Souvent, par peur du jugement des parents ou pour des raisons économiques, la jeune fille se fait avorter. Il faut multiplier à l’infini les centres d’accueil,les structures qui aideront à assumer la venue de l’enfant. Nous, chrétiens ( nes ) avons la lourde responsabilité de nous engager dans ce combat au Nom de Christ. Il ne sert à rien d’être « idéologiquement » contre si nous n’agissons pas pour que la vie vienne sur terre en toute quiétude. Donnons-nous les moyens de notre morale et nous serons les témoins crédibles de Dieu Amour.

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L’avortement, tout le monde en convient, est un échec ; il s’oppose au développement d’un être humain autonome déjà en gestation. Personne ne demande ou ne pratique un avortement de gaieté de coeur. L’embryon n’est pas un appendice du corps de la femme qui le porte ; il est autre. Enlever une tumeur, extraire une dent ou amputer d’un membre n’est pas une opération du même ordre que l’avortement. Quelles que soient les conceptions morales et religieuses, il y a un large consensus sur ce point : l’avortement fait obstacle au développement d’une vie autonome. Par respect de la vie, il convient donc de mener à tout prix une politique globale qui empêche qu’on arrive à des situations où l’avortement apparaît comme la seule issue possible. La société, en effet, ne peut se résoudre à récuser l’appel de la vie qui la traverse et vient d’au-delà d’elle même.

Le problème est celui d’une responsabilité collective. Il ne concerne pas uniquement l’homme et la femme qui ont conçu un enfant sans l’avoir désiré. Ceux-ci n’ont pas un droit de vie et de mort sur l’enfant selon qu’ils le désirent ou non. Un enfant conçu non désiré par les parents peut et doit être désiré par la société ; celle-ci, par une politique d’aide vigoureuse aux parents en difficulté, doit suppléer à leur manque de désir d’enfant et leur assurer les conditions pour que l’enfant conçu puisse être accueilli.

La prise en compte de l’exigence du respect de la vie par les parents et par la société tout entière implique un certain nombre de mesures : l’édification de centres d’accueil et d’aide aux personnes connaissant une grossesse non désirée ; une information sur les techniques contraceptives pour les couples et surtout pour les jeunes qui éprouvent leurs premiers émois ; une aide et une reconnaissance sociale des mamans célibataires ; une facilitation des procédures d’adoption, une politique d’aide à la famille de telle sorte que les foyers disposent des conditions matérielles pour accueillir une grossesse ; un aménagement global de la société de telle sorte que le rythme de travail et la recherche du bien-être ne deviennent pas une entrave au désir et à l’accueil d’enfants.

L’idée de cet article m’est venue à la suite d’une rencontre éducative avec une jeune fille paroxystiquement angoissée à la perspective inéluctable d’avorter du foetus qu’elle porte en elle car, le garçon qui prétendait l’aimer est parti lorsqu’il a appris qu’elle était enceinte. Cette jeune fille risque de rester meurtrie toute sa vie si des personnes compétentes et aimantes ne la suivent pas jusqu’au bout de cette tragédie. J’ai décidé de l’accompagner aussi longtemps que faire se peut sur ce chemin rocailleux. Nos jeunes ont des relations sexuelles de plus en plus précoces et il faudrait que les adultes révèlent le mystère sublime de l’acte d’amour qui est communion des corps et non, une simple recherche de plaisir sans signification.

Il nous faut redonner à l’Amour le sens mystique et merveilleux qu’il porte en sa quintessence. C’est une écologie quotidienne que nous devons mettre en place afin que chacun reconsidère la Vie comme un art avec l’esthétique que cela comporte dans chaque geste effectué avec une tendresse profonde qui révèle toute la symbolique de l’existence. Cette jeune fille n’a que treize ans et c’est à nous de lui faire comprendre que l’acte demandé de se faire avorter n’est nullement sa mort définitive dans cette société qui devrait agir politiquement et humainement afin que de telles histoires aux larmes de sang, ne se produisent plus.

Puissions-nous aider nos jeunes à aimer la vie et ses subtils parfums afin qu’ils habitent harmonieusement leur propre corps et ne le l’évalue point tel un gadget sans limites. Devenons des combattants de la Vie ; elle est si belle à contempler chaque matin quand le soleil se lève sur le jour éveillé. Oui, la Vie est une mirifique aventure et la liberté est un projet de chaque instant à construire pour devenir acteur de son destin et non esclave d’une existence qui ne signifie plus rien. Les adultes doivent être les passeurs qui permettent à chaque individu de mesurer sa propre liberté en vue de ne pas être constamment sous la tutelle de sentiments aliénants. Le bonheur des autres est aussi notre bonheur sans cela, la vie n’aurait aucune saveur.

Bruno LEROY.


Ps : Article publié dans le JOURNAL CHRÉTIEN dont je suis Administrateur.

Ce texte tend à rappeler que les bons cathos ou chrétiens de toutes confessions, qui condamnent l'avortement doivent se donner les moyens de leur morale. C'est-à-dire ne pas se contenter de condamner moralement pour avoir la conscience tranquille. Mais, de militer au sein de notre société afin que les mères contraintes bien souvent, à parvenir à ces actes extrêmes soient soutenues financièrement et spirituellement pour donner Vie en toute Dignité.

Or, ce n'est pas le cas actuellement dans nos sociétés. Le moralisme n'a jamais fait avancer les ouvertures sociétales.

Il est facile, au nom de sa religion, de sataniser, plutôt que s'investir pour que notre monde devienne plus Juste et Fraternel.

De plus, ceux et celles qui jugent inlassablement sont des fondamentalistes à l'esprit étroit.

Dieu ne demande pas des disciples sans Amour qui condamnent leurs prochains au nom de la bonne moralité.

Mais des disciples qui savent établir un aperçu de Son Royaume sur Terre.

A ceux et celles qui blâment, je redis inlassablement : Donnez-vous les moyens de votre morale chrétienne !

Fraternellement !

Bruno LEROY.

09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Bruno,
je viens de lire ces deux textes, après avoir mis mes deux commentaires à Annik et à vous-mêmes.
Vos mots sont vérité et réalité, et si j'en avais les moyens je serais bien sûr sur le terrain, avec ces âmes en détresse, et dans d'autres domaines également, mais malheureusement Dieu en a décidé autrement pour le moment.
Mes prières et mes souffrances, donc, sont pour toutes les âmes souffrantes, quotidiennement, car beaucoup d'âmes souffrent, dans leur corps, dans leur esprit, dans leur coeur aussi.
Merci pour tout ce que vous faites.

Écrit par : lala | 05/07/2007

Bonjour Bruno,

Votre propos est très juste. Il est exigeant sur le respect de la vie et de la dignité dans toutes ses dimensions. Surtout, il ne s'appuie pas sur un présupposé idéologique, mais part de la réalité telle qu'elle se présente, souiffrante dans ce cas-là. Nous chrétiens, avons trop tendance à juger, à partir de points de vue qui sont déconnectés de la réalité. Soyons des humains, qui ne cédent pas à la facilité, certes, mais qui demeurent proches et amoureux de nos frères et soeurs.

Écrit par : Bruno | 05/07/2007

Chère Lala,
Je vous remercie du fond du coeur pour la gentillesse de vos propos. Lorsque je disais à Annick que dans votre article sur l'avortement, il n'y avait aucune dimension théologique ou évangélique. C'était pour lui signifier que des Théologiens ainsi que des Biblistes de renommées internationales avaient étudiés ce sujet. Et qu'il serait bon de puiser à ses sources. Il n'est nullement question que j'efface l'article que j'ai rédigé concernant votre Blog. Je suis pour la liberté des convictions de chacun !
Vous ne m'avez absolument pas choqué dans le sens où j'ai la capacité de relativiser chaque prise de position.
Cependant, votre texte manquait de réflexions profondes.
C'est en ce sens également que j'ai dit que cela était du moralisme fondamentaliste.
Vous savez, je connais beaucoup de visiteuses de mon Blog qui sont profondément chrétiennes et dont les circonstances de l'existence les ont obligées à avorter.
Elles ont une blessure qui ne cesse de suinter depuis...
Elles ne s'en remettent absolument pas d'un tel acte.
Le devoir du chrétien ( ne ) est de les comprendre plutôt que les juger ou critiquer.
Je suis certain que Dieu pleure avec elles !
Je vous aime bien, Lala, et ce n'est pas parce que nos idées divergent parfois, que nos relations doivent être brisées.
Il nous faut prier intensément pour ces personnes croyantes ou non qui ont mises, ne serait qu'une seule fois dans leur vie, un pied dans la culture de mort.
Tout le monde souffre dans cette histoire ainsi, que le Christ. Et notre devoir impératif est d'apaiser les âmes tourmentées. Pas de rouvrir les plaies de Notre Seigneur Jésus- Christ qui est Amour Infini !
Très Fraternellement Soeur Lala,
Bruno LEROY.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 05/07/2007

Cher Bruno,
Comme votre commentaire est beau, humain, chrétien et compréhensif.
Bien-sûr, il nous faut refuser toutes facilités au nom de nos convictions intenses. Sinon, nous tombons dans la Culture du relativisme. Mais, il faut que notre esprit s'élargisse sur le monde sans systématiquement le condamner. Croyants ou non, nous sommes tous frères en Jésus-Christ. Nous avons le droit à la correction Fraternelle ( et je la pratique souvent avec mes sauvageons ! ) mais nous devons voir la source lumineuse qui habite chacun.
Nous devons contempler le soleil intérieur de l'être Humain plutôt que d'avoir la conscience assombrie par ses aspects nuageux.
C'est cela la vraie vie spirituellle. Dépasser nos idéologies pour aller vers l'Essentiel.
Rien ne nous condamne et surtout pas le Christ qui a un regard bienveillant sur nos trébuchements.
Nous oublions trop souvent le sens de Son Pardon. Qui nous libère de nos chaînes intérieures.
DIEU EST AMOUR, nous dit St Jean. Faisons en sorte de répandre l'Amour autour de nous et notre intériorité s'en trouvera renforcée car proche de Dieu !
Merci infiniment pour votre message sympathique et enrichissant !
Très Fraternellement, Frère Bruno.
Belle soirée à vous et ceux qui vous sont chers.
Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 05/07/2007

MERCI Bruno, et je vous avoue que j'ai eu un choc en vous lisant, et me suis mise à culpabiliser. Encore pardon, mais depuis ma tendre enfance, j'ai l'impression de gêner tout le monde, et en vous lisant j'ai eu cette impression. Pardon. C'est pour cela que je n'arrive pas à faire du mal, enfin je le pense, surtout volontairement.
Pardon d'avoir manqué de réflexions profondes, pardon.
Pour les femmes touchées de près par l'avortement, j'ai été en relation téléphonique tous ces jours-ci avec "Mère de la Miséricorde", vous les connaissez peut-être, en tout cas elles aident ces femmes, car les blessures sont énormes comme vous le dites, et on m'a dit qu'il y avait certaine guérison de femmes qui avaient avorté. Leur site
http://www.sychar.net/Mouv/MdM.htm
Il y a des antennes un peu partout en France (se renseigner). Je suis moi-même concernée par ce soucis d'avortement, de loin, mais quand même concernée. Je ne puis en dire plus.
Même si cela ne concerne pas mon corps, je souffre beaucoup, car lutter contre la mort, est un combat terrible.
Il faut donc, comme vous le dites, prier pour aider toutes ces souffrances, et je sais que lorsqu'une âme souffre, Jésus et la Vierge Marie sont à côté d'elle, et Ils prient pour l'aider. Et je sais aussi qu'Ils souffrent avec elle.
"Savoir" comme je l'emploi dans la phrase ci-dessus n'est pas prétentieux du tout, mais vécu.
Merci cher frère Bruno, et encore pardon. je vous aime et prie pour vous. Merci.

Écrit par : lala | 05/07/2007

merci Bruno pour cet article qui rejoint ce que je pense profondément sur le respect de la vie dans tous ses aspects.
Il serait bien que vous mettiez justement en ligne les réflexions théologiques sur ce sujet.
Nos paroles moralisatrices blessent souvent des personnes déjà tellement blessées... Je connais des prêtres, des chrétiens qui blessent encore plus leurs soeurs ... Combattre pour avoir les moyens de sa morale... et je sais que vous êtes un de ces combatants. Pour moi, simple institutrice en CM2 j'ai fait très attention à mes paroles quand nous faisions en sciences la procréation. J'ai beaucoup laissé parler les enfants, j'ai encouragé le débat... Petit maillon d'une chaîne qui se bat pour faire découvrir que c'est vraiment beau d'aimer, que c'est vraiment beau d'accueillir la vie et que chacun de nous a droit à une attention pleine de compassion.
Pour moi qui suis chrétienne, j'aime contempler Jésus dans ses rencontres avec les femmes et une parole reste très présente en moi: "les prostitués vous précèdent dans le Royaume de Dieu."
Je tiens à remercier Lala pour ses réactions et aimerai tellement pour elle qu'elle découvre combien le Christ nous entraîne vers la vie... Oui, il y a des souffrances, elles font parties de la vie et notre Dieu en Jésus Christ les a assumé pleinement... mais personnellement je ne crois pas qu'il nous appelle à la souffrance mais au contraire à la combattre dans toutes ses formes...
Cela a été son combat et par nous aujourd'hui il continue à la combattre.
Je suis heureuse que mon coup de gueule permette à Bruno de nous entraîner vers la compassion.
Bonne journée à tous.
Annik

Écrit par : Annik | 06/07/2007

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