29/08/2007
SUR LES PAS DE JÉSUS.
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«Nazareth», village de banlieue, éloigné du centre politique, économique et religieux, village de Galilée où les gens ont un accent très fort, repérable, où les habitants sont considérés comme des gens de la terre, peu orthodoxes... «Nazareth», le village de Jésus, de sa croissance, comme homme, comme croyant. «Nazareth», le «lieu» que Jésus choisit, avec lequel il se rend solidaire: le monde des gens de banlieue, des sans culture, des insignifiants, des sans pouvoir, des pauvres... Il a annoncé un Royaume qui est don, gratuité de l'amour infini de Dieu pour tous et qui aime, pour cela, d'un amour préférentiel, les exclus de la justice humaine («Heureux les pauvres, les affamés,...»); un Royaume qui est engagement, projet, style de vie fait de choix concrets et courageux («Heureux ceux qui ont un esprit de pauvres, les artisans de paix...»). Sa vie a été conforme à cette annonce, en paroles et en actes: les pauvres, les exclus de la vie sociale, politique, religieuse, ont compris que la libération attendue était présente maintenant en cet homme et ils ont commencé à le suivre («Je te bénis, Père, car tu as caché cela aux savants et tu l'as révélé aux petits»). Tout cela lui a coûté cher; le pouvoir religieux et le pouvoir politique ont eu intérêt à se débarrasser de lui. Il est mort comme un bandit, crucifié: Lui qui prévoyait probablement de mourir comme un prophète. Il a été volé même de sa mort. Les siens, de la profondeur de la nuit où ils étaient plongés, à partir des femmes, l’ont découvert vivant... et ils sont repartis en Galilée, en dehors du Temple, parmi les gens de la terre, sur la route... Notre «Nazareth», «cœur à cœur» avec le Père cherché avec peine dans la tempête de nos jours; silence souffert dans le bruit de la ville; écoute de la parole parmi les nombreuses paroles étouffantes; intimité nécessaire dans la dispersion: souffle contemplatif, source de notre vocation... Notre «Nazareth», sortir vers 1'autre, le différent, l'exclus..., descendre au fond du puits avec lui pour remonter ensemble et projeter une vie digne, libérée. Partager, bien sûr, «vivre avec», mais pour un chemin de libération, ensemble, à petits pas, presque invisibles... Notre «Nazareth», témoignage d'un style de vie différent, plus sobre, attentif aux pauvretés proches et lointaines, informé, critique. Témoignage qui devrait devenir dénonciation passionnée... Notre «Nazareth»: accueillir ceux qui sont loin (ou qui ont été éloignés) de l’Eglise, acceptant de ne pas être compris par le «Temple», mais cherchant sans cesse fraternité, amitié..., vérité. Et repartir en «Galilée» où la vie est censurée pour redécouvrir l'espérance avec les «censures de l'hístoire» et savoir la chanter... même si l'on a un nœud à la gorge et la peur d'être mis de côté...». |
11:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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