19/10/2007
LE BLASPHÈME CONTRE L'ESPRIT EST IMPARDONNABLE !
Jésus énonce clairement l’exigence de fidélité à son égard. Ces versets font partie de ceux où cette exigence est dite le plus massivement. Jésus insiste pour souligner l’étroite relation de notre quotidien ici-bas avec le jugement dernier. Il choisit en effet d’employer l’expression « Fils de l’Homme », se montrant ainsi dans son rôle de Juge eschatologique.
Mais ce qui ne manque pas de retenir notre attention est cette parole mystérieuse : « si quelqu'un parle contre le Fils de l’homme il sera pardonné, mais si quelqu'un blasphème contre l’Esprit Saint, il ne sera pas pardonné ».
On peut dans un premier temps être surpris de cette affirmation : nous venons de traverser des chapitres où il est question de la radicalité de l’engagement à la suite du Christ, et maintenant encore il se manifeste comme le juge eschatologique. Quelle est donc cette suprématie étonnante de l’Esprit sur le Fils ? Comment entendre ces paroles alors que Jésus vient de dire avec insistance l’importance qu’il y a à se prononcer pour lui ?
Rappelons-nous le reniement de saint Pierre. Il s’est en effet prononcé publiquement contre le Christ : « je ne le connais pas » a-t-il dit au soir du jeudi saint. Il a clairement porté une parole contre le Fils de l’Homme. Mais, au chant du coq, ses larmes amères ont manifesté qu’il n’avait jamais cessé d’être disciple au fond de son cœur, et, plus tard, sa vie a témoigné que son désir de rester attaché au Christ résisterait désormais à tout, même à la torture et à la mort.
Ce chemin exemplaire nous montre l’authentique racine du péché que Jésus dénonce : la résistance à l’Esprit Saint. Le péché impardonnable n’est pas de renier le Christ, mais de résister à l’œuvre de l’Esprit dans nos cœurs. Saint Pierre l’a compris ; son reniement n’a pas été la fin de l’aventure spirituelle car il a laissé l’Esprit Sait lui faire découvrir la puissance de la Miséricorde du Seigneur.
Il nous reste cependant à voir ce que nous avons appelé « impardonnable ». Résister à l’Esprit n’est pas impardonnable au sens où cela correspondrait au sommet de la hiérarchie du péché, en ce que cela marquerait la limite de la miséricorde de Dieu, en ce que cela représenterait le seuil de l’intolérable aux yeux de Dieu. Non, ce péché est impardonnable parce qu’il exclut son auteur de la dynamique du pardon, car c’est pour le pardon des péchés que l’Esprit nous fut envoyé.
Le blasphème contre l’Esprit n’est donc pas pardonnable, au sens propre, c'est-à-dire il n’est pas possible de le pardonner, car l’homme qui endurcit ainsi son cœur refuse le pardon.
Seigneur, toi qui connais tous les dédales de notre coeur compliqué et malade, toi qui mesures à quelles extrémités nous sommes capables d’arriver dans notre folie et notre faiblesse, nous te confions tous les choix que nous avons à poser pour te suivre, nous et tous nos frères humains. Tu connais notre faiblesse et notre ignorance, notre lenteur à croire et nos révoltes, ne permets jamais que l’un de nous doute de ton amour au point de refuser la grâce qui nous réconcilie avec le Père.
Frère Dominique.
Mais ce qui ne manque pas de retenir notre attention est cette parole mystérieuse : « si quelqu'un parle contre le Fils de l’homme il sera pardonné, mais si quelqu'un blasphème contre l’Esprit Saint, il ne sera pas pardonné ».
On peut dans un premier temps être surpris de cette affirmation : nous venons de traverser des chapitres où il est question de la radicalité de l’engagement à la suite du Christ, et maintenant encore il se manifeste comme le juge eschatologique. Quelle est donc cette suprématie étonnante de l’Esprit sur le Fils ? Comment entendre ces paroles alors que Jésus vient de dire avec insistance l’importance qu’il y a à se prononcer pour lui ?
Rappelons-nous le reniement de saint Pierre. Il s’est en effet prononcé publiquement contre le Christ : « je ne le connais pas » a-t-il dit au soir du jeudi saint. Il a clairement porté une parole contre le Fils de l’Homme. Mais, au chant du coq, ses larmes amères ont manifesté qu’il n’avait jamais cessé d’être disciple au fond de son cœur, et, plus tard, sa vie a témoigné que son désir de rester attaché au Christ résisterait désormais à tout, même à la torture et à la mort.
Ce chemin exemplaire nous montre l’authentique racine du péché que Jésus dénonce : la résistance à l’Esprit Saint. Le péché impardonnable n’est pas de renier le Christ, mais de résister à l’œuvre de l’Esprit dans nos cœurs. Saint Pierre l’a compris ; son reniement n’a pas été la fin de l’aventure spirituelle car il a laissé l’Esprit Sait lui faire découvrir la puissance de la Miséricorde du Seigneur.
Il nous reste cependant à voir ce que nous avons appelé « impardonnable ». Résister à l’Esprit n’est pas impardonnable au sens où cela correspondrait au sommet de la hiérarchie du péché, en ce que cela marquerait la limite de la miséricorde de Dieu, en ce que cela représenterait le seuil de l’intolérable aux yeux de Dieu. Non, ce péché est impardonnable parce qu’il exclut son auteur de la dynamique du pardon, car c’est pour le pardon des péchés que l’Esprit nous fut envoyé.
Le blasphème contre l’Esprit n’est donc pas pardonnable, au sens propre, c'est-à-dire il n’est pas possible de le pardonner, car l’homme qui endurcit ainsi son cœur refuse le pardon.
Seigneur, toi qui connais tous les dédales de notre coeur compliqué et malade, toi qui mesures à quelles extrémités nous sommes capables d’arriver dans notre folie et notre faiblesse, nous te confions tous les choix que nous avons à poser pour te suivre, nous et tous nos frères humains. Tu connais notre faiblesse et notre ignorance, notre lenteur à croire et nos révoltes, ne permets jamais que l’un de nous doute de ton amour au point de refuser la grâce qui nous réconcilie avec le Père.
Frère Dominique.
17:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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