17/09/2008
Dieu est l'éternel ineffable.
« Si Dieu est une réalité, il faut que nous la trouvions au coeur de notre vie.
Lorsqu'une personne vous dira qu'elle ne croit pas en Dieu, attention, ne vous attachez pas aux mots, car tous les hommes cherchent Dieu, puisqu'ils cherchent la beauté, la bonté. …
Nos tentations sont des ressources pour trouver Dieu et nos fautes mêmes sont des recherches de Dieu qui ont avorté.
La valeur d'un être, c'est de laisser passer à travers lui autre chose que lui, à l’exemple de Saint Jean-Baptiste qui disait : Il faut qu'il grandisse et que je diminue.
Toute réalité vaut dans la mesure où elle repose entièrement sur Dieu.
Les permissions de Dieu sont l'expression de son respect de notre liberté.
Toutes les fois que nous présentons Dieu à notre mesure, en hommes, nous nions Dieu. Ne parlez pas de Dieu, vous l'abîmeriez ! disait l'Abbé Viollet. Dieu est l'ineffable, c'est-à-dire l'intraduisible.
Qu’est-ce que le mérite ? C'est la capacité d'amour, et la récompense sera l'Amour : Dieu.
C'est à pas d'amour que nous approchons de Dieu, dit Saint Grégoire. N'essayons pas de nous représenter l'éternité par le temps additionné, ce serait la négation de l'éternité, car elle est un présent total.
Dieu est l'éternel ineffable, Il n'est pas un théorème à épuiser. Ne discutons pas …
Nous ne savons rien de Dieu sinon qu'il est Amour ! Et pourquoi sommes-nous contraints de l'affirmer ? Parce que Dieu ne peut rien recevoir de nous et ses rapports avec nous sont de donner. Nous recevons tout de Dieu et nous ne Lui donnons que ce que nous avons reçu. Nous serons donc jugés sur l'amour. L'enfer n'existe que dans la mesure où l'on a refusé d'aimer Dieu, il ne faut le concevoir que dans la lumière de l'amour de Dieu.
Dieu appelle toujours et ne repousse jamais. Il reste toujours lumière et amour. Le seul obstacle est l'amour tourné vers soi.
La révélation que nous avons Dieu ne pourrait intervenir même en enfer. Car Dieu aime même les damnés qui, sans Son Amour, n'existeraient plus ! une révélation reçue ne vaut que pour ici-bas et rien ne nous donne le droit de dire que privée (qui n'a donc pas d'autorité de foi) à une mystique anglaise le laisserait supposer, elle s'inquiétait de beaucoup de choses et Notre Seigneur lui aurait dit : "Ne t’inquiète pas, tout finira dans le Bien. "
Nous ne connaissons pas l'autre côté du voile. Jésus n'a-t-il pas dit "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter. "
Pour comprendre l'enfer, il faut partir du sens de nos responsabilités (données de la conscience)
Montrer que tout acte pleinement conscient (ce qui est relativement rare dans la plupart des vies dévorées de vitesse et de soucis) engage en soi une responsabilité infinie, puisque tout acte vraiment humain est recherche de bonheur (infini) ou de ce qui peut y conduire.
Conclure de là à la nécessité d'admettre le ciel (possession et jouissance de l'infini en Dieu) et l'Enfer (recherche toujours frustrée de l'infini en soi) (souffrance = écart entre la recherche, de l'infini et l'objet que l'on trouve : le moi)
Une volonté tournée obstinément vers soi exclut évidemment ce mariage avec Dieu, cette vie d'Amour qui est le Ciel. Ce n'est pas Dieu qui exclut, mais l'ego, le moi, bloqué dans cette adoration de soi.
Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point comprise.
Cette obstination, Dieu peut-Il la vaincre ? On ne peut en douter. Interviendrait-ïl encore dans le monde des désespérés par obstination ? Nous ne le savons pas. La révélation se borne à nous proposer nos responsabilités, à considérer l'ordre des choses en soi, elle n'exclut pas, pas plus qu'elle n’y fait allusion, une intervention impossible à concevoir de ce côté-ci du voile.
Mais justement la révélation qui nous est faite ici-bas nous propose ce que nous avons besoin de savoir ici-bas, et non tout ce qui peut être ou sera au-delà du voile. On peut s'en remettre à l'Amour de Dieu. (Il est entendu que tout ira bien et que l'Amour aura le dernier mot. Mais nous ne savons pas comment)
La seule chose qui nous est demandée, c'est l'amour, et, si Dieu nous a mis tant d'amour dans le coeur, comment oserions-nous mesurer le Sien et en douter ? Lorsque nous sommes en souci pour le salut de ceux que nous aimons, la seule chose à faire est de les remettre dans les mains de Dieu qui est Amour.
On demandait un jour à un aviateur s'il n'avait pas peur de tomber et il répondit : "Peur ? Oh non ! je ne peux tomber qu'entre les mains de Dieu." Comme c'est beau !
Es-tu tenté de fuir loin de Dieu ? Prends la fuite en Dieu ! dit Saint Augustin. »
Maurice ZUNDEL.
11:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Merci cher Bruno pour ce nouveau texte.
Ce n'est en effet pas Dieu qui exclut, mais l'ego, le moi, bloqué dans cette adoration de soi, forme de narcissisme plus ou moins poussé. C'est pourquoi Jésus dit à celui qui dit l'aimer : qu'il renonce à lui-même, porte sa croix et me suive.
Renoncer à soi-même jusqu'à ne plus avoir de "moi", et pouvoir dire comme Saint Paul "je n'ai plus de moi, c'est Christ qui vit en moi", voilà la vie en Dieu, la marche selon l'Esprit de Dieu. Christ grandit en nous et ainsi notre moi diminue, il nous enveloppe, nous possède totalement, coeur, âme, esprit.
C'est évidemment porter une croix pour parvenir au renoncement total de soi-même, car ce renoncement exige l'abandon de notre volonté propre au profit de la seule Volonté de Dieu. C'est exactement ce que Jésus Christ a fait. Lorsque nous voulons devenir fils de Dieu nous aussi, il nous a ainsi montré le chemin, la vérité, qui mène à la vie éternelle, il n'y en a pas d'autre, il n'y a pas de voie facile. Personne ne peut vivre selon l'esprit du monde et selon l'Esprit de Dieu.
Dieu est en effet une réalité au coeur de notre propre vie, nous sommes parfaitement à Sa ressemblance : Dieu est Esprit, Dieu est la Vie, Dieu est Amour. Nous sommes, nos corps spirituels, esprit-âme (vie)-coeur (amour).
Dieu a dit dans l'ancien testament (Exode, Lévitique, Deutéronome) que le sang de la chair, c'est l'âme. Jésus a donné le sang de sa chair, son âme, sa vie terrestre, pour notre salut. Il y a renoncé pour faire la Volonté de son Père, il est entré dans la vie éternelle. Nous devons boire à Sa coupe en retour : lui donner notre vie, le sang de notre chair, notre âme purifiée par le baptême d'eau dans la repentance des péchés, pour naître de nouveau, d'eau et d'Esprit. Ainsi que Jésus l'a dit dans l'entretien avec Nicodème : si un homme ne nait de nouveau, d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.
Lorsque nous sommes nés de nouveau, nous pouvons parler de Dieu sans l'abimer : Il nous fait don de son Esprit Saint. Les promesses de Jésus Christ se réalisent pleinement : nous recevons son Esprit de Vérité qui nous conduit dans toute la vérité, Il est notre révélateur, consolateur et défenseur. Lorsque l'Esprit Saint de Dieu est donné à l'homme, qu'il Le reçoit dans son esprit, L'entend lui parler, l'inspirer dans ses mots, il est entré dans la vie éternelle. Celui là peut dire qu'il L'a reçu et qu'il Le connait, sans prétention ni vanité, sans l'abimer mais au contraire pour Lui rendre un magnifique témoignage (Dieu existe et Il le prouve !), Le Glorifier (et surtout pas pour se glorifier soi-même). Le Père a fait sa demeure en lui avec le Fils, ils partagent tout ensemble, du lever le matin au coucher le soir, conformément aux paroles de Jésus, à ses promesses.
Ce sont les raisonnements humains qui abiment Dieu, comme Jésus le signifia à Pierre : "arrière Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu", il avait raisonné à ce moment là, humainement. L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible, et l'ego est issu de la chair.
Celui qui est né de Dieu est en Christ et Christ est en lui, comme Christ est dans le Père et que le Père est en Lui, ils sont devenus un, dans l'Esprit Saint de Dieu, conformément à la prière sublime que Jésus adressa à son Père avant d'être livré, selon l'Evangile de Saint Jean.
Oui le mérite, c'est la capacité d'amour, la puissance d'amour contenue dans le coeur de l'homme, et la récompense sera l'Amour de Dieu dans la Vie éternelle. A la condition sine qua non de ne pas oublier que prétendre aimer Dieu que l'on ne voit pas et ne pas aimer son frère que l'on voit est un mensonge, les deux commandements sont semblables, et il ne suffit pas de Le dire, il faut le démontrer, vivre charitablement, ni forcé ni contraint : avec un coeur sincère, prompt à aimer et partager.
Dire que tout finira dans le Bien, oui, pour ceux qui sont nés de Dieu, car ce serait nier les paroles de Jésus Christ même d'affirmer que personne ne finira dans la géhenne. Ce serait également nier le Livre de l'apocalypse, il y est écrit "heureux ceux qui auront cru dans les paroles de ce Livre". C'est une mise en garde : le mal n'a pas sa place avec le bien, il doit être détruit pour que le Bien règne. Le moi de l'ego doit être détruit, c'est ce moi qui pousse au mal, on pourrait dire qu'il est l'esprit du Mauvais entré dans l'homme, comme il entra en Judas qui livra alors Jésus.
Je te souhaite une belle soirée dans l'Amour Parfait de Dieu, ta soeur Bernadette qui t'embrasse.
Écrit par : Bernadette | 17/09/2008
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