04/02/2014
L'Humour ce sourire de l'Amour.
L'humour est beaucoup plus que le simple amusement. Un ami, toujours gai et heureux, mais qui a énormément souffert au cours de sa vie, m'a fait remarquer que l'humour peut masquer une souffrance. L'humour est souvent preuve que nous sommes conscients de l'imperfection, de la souffrance, mais que nous les intégrons de manière positive, par le sourire, dans notre vie. Peut-être ne pouvons-nous pas éliminer cette souffrance, mais du moins ne la laissons-nous pas nous abattre.
Le véritable humour serait donc quelque chose de plus subtil qu'un simple mécanisme d'évasion : s'évader signifie fuir une réalité déplaisante, tandis que l'humour intègre cette réalité à la vie et la transforme en un élément plus supportable et positif. Il peut en découler une force immense. L'humour peut donc se manifester sous plusieurs formes, du simple amusement au sourire que nous gardons dans l'adversité. Une personne qui maîtrise l'art difficile de rire d'elle-même gagne en liberté et en force intérieures.
L'humour n'est pas un grand voyageur. Il est très lié à la culture où il se pratique. L'humour français est très différent de l'humour anglais, mais tous deux peuvent être très drôles si l'on connaît bien la culture dans laquelle ils se développent. Je n'ai jamais entendu parler d'une culture qui ne connaîtrait pas une forme d'humour, et il semble que les enfants font preuve d'humour dès leur tendre enfance. L'humour se manifeste d'abord simplement par le sourire et le rire, puis, avec l'âge et l'expérience, devient parfois très sophistiqué. Il est possible d'identifier certaines composantes de l'humour : la tendresse envers l'imperfection, l'acceptation réfléchie de l'échec, un renversement de perspective, le paradoxe, la confiance même quand tout va mal, le jeu, la créativité, l'imagination...La liste n'est pas exhaustive.
L'exemple qui suit me vient d'une religieuse qui travaille avec les enfants employés domestiques en Inde et montre de quelle manière l'humour peut fonctionner. Elle m'a expliqué comment l'humour aidait ces enfants à conserver un minimum d'estime de soi. Les domestiques subissent une énorme pression pour rejeter leurs origines et remplacer leurs valeurs par des valeurs matérialistes petites-bourgeoises ; ils se protègent en tournant ces valeurs petites-bourgeoises en ridicule. L'humour peut devenir ainsi agressif. Il s'agit d'un cas extrême, qui frôle une perversion de l'humour : l'ironie, la dérision, le cynisme...qui sont des tueurs. Le sarcasme et la dérision peuvent être très nocifs, non seulement pour la personne visée, mais également pour la personne qui en fait usage car cette personne se protège de la réalité et s'isole.
Ce n'est pas un hasard si les peuples opprimés développent parfois un extraordinaire sens de l'humour qui se rit de l'oppresseur. Cela s'est produit sous des dictatures, de gauche comme de droite, en Amérique Latine ou dans les pays d'Europe de l'Est par exemple. Ce qui n'excuse pas l'oppresseur, mais montre comment l'humour peut être un moyen d'intégrer des réalités extrêmement déplaisantes à la vie, sans se laisser abattre. Si, à un moment donné, cette réalité déplaisante peut être modifiée, ce n'en est que mieux.
Nous pouvons comprendre que certains craignent de voir une compréhension superficielle de l'humour mener à des amusements légers qui empêchent d'accéder à la profondeur. Ceci nous met en mémoire la célèbre phrase : Nous nous amusons à en mourir. Mais cela ne doit pas nous détourner des vertus de l'humour, ce sourire à travers les larmes. Après tout, l'humour est un sujet trop sérieux pour être négligé dans notre vie.
Bruno LEROY.
12:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La philosophie des soins palliatifs.
La philosophie des soins palliatifs se base sur une équipe de soins formée de médecins, infirmières, aides de soins, agents de pastorale, psychologue et de très nombreux bénévoles, tous en interaction les uns avec les autres et tous en relation directe pour et avec le malade. Assister et compléter la présence et l'action de la famille et du personnel soignant sans se substituer à l'équipe de soins et sans s'identifier à la famille. Ce rôle vise, essentiellement à assurer le bien-être du malade et de ses proches au sein de la maison qui se veut avant tout accueillante.
Ce rôle peut être tenu soit directement auprès du malade et de ses proches soit plus indirectement - ce qui ne signifie pas une approche moindre, ou moins riche - en contribuant ou en apportant un « plus » au fonctionnement des divers secteurs de la maison. le malade et son entourage sont au centre des préoccupations de toute l'équipe du foyer. - Le malade est une personne qui a une valeur incalculable et dont la dignité est inaliénable. Sa vie possède un caractère sacré, précieux, voire mystérieux.
C'est en raison de ces caractères que le recours à l'euthanasie est étranger à nos pratiques de soins. - Même en fin de vie, le malade reste une personne qui peut faire face à ses besoins sur le plan physique, psychologique, social, affectif et spirituel. - La mort est une étape naturelle de l'existence, étape dure et confrontante, pendant laquelle le malade et sa famille ont droit de bénéficier du soutien approprié de tout le personnel et des bénévoles. - Le malade en fin de vie est une personne vulnérable qui doit être protégée dans tout ce qui peut porter atteinte à ses droits et à ses besoins. - Le malade a le droit d'être aidé à améliorer la qualité de vie qui lui reste par le soulagement de la douleur et de la souffrance globale et par un accompagnement le meilleur possible pour lui-même et ses proches. - Le malade a le droit d'être respecté dans toutes ses décisions, ses choix, ses modes d'expression et dans son cheminement personnel, philosophique et religieux.
Partant de cette philosophie, le bénévole réalisera sa mission en collaboration étroite avec le personnel professionnel pour répondre au mieux aux besoins multiples du malade et de sa famille. L'attitude du chrétien (comme celle des autres personnes, d'ailleurs) sera primordiale pour créer le climat d'accueil, d'écoute, de respect et de chaleur humaine. Une attitude prévenante, discrète, en veillant à se présenter au malade et à sa famille, en respectant leur intimité, sont autant de qualités qui marqueront un esprit de service et un climat de vérité et d'authenticité pour le plus grand bien des malades et des proches. La réponse aux besoins directs du malade ou de sa famille : - besoin de présence ou d'intimité, - besoin d'aide matérielle exprimé, perçu ou deviné, - besoin de comprendre plus profondément une détresse cachée derrière des demandes répétées, - besoin de confidence, demande une grande part d'attention, de sensibilité et de tact et cela est d'autant plus important et exigent avec les malades confus ou apparemment absents.
Tous les membres de l'équipe interdisciplinaire travaillent dans un climat basé sur : - l'information - l'ouverture d'esprit - la confiance et le respect réciproque - la participation active - la discrétion et le secret professionnel Enfin, au sein de l'équipe, la confiance, le respect réciproque, la sympathie et la disponibilité assureront la cohésion de l'équipe et la motivation de chacun. Accepter d'accompagner des malades en fin de vie est une décision engageante vis à vis du projet de la maison, vis à vis de tous les membres de l'équipe et vis à vis des malades.
Bruno LEROY.
12:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/02/2014
Des mots semés dans le champ de vos pensées.
Quand les mots sont des graines semées dans le champ de nos pensées. Ils peuvent fleurir un jour dans l'esprit de frères-amis ayant la même sensibilité spirituelle. Bruno LEROY. http://coopdonbosco.skynetblogs.be/
* CLIQUEZ SUR LA PHOTOGRAPHIE POUR L'AGRANDIR.
11:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
30/01/2014
Oser marcher sur le chemin de la Vie.
Parfois, je me demande si les Humains que nous sommes ne sont pas devenus de vulgaires marchandises. Des machines à produire pour un système ne respirant que l’odeur de l’argent. Et si, nous chrétiens, étions pris dans cette spirale infernale de la compétitivité.
En voulant écraser les autres par la seule loi de la jungle. Ce serait terrifiant d’être chrétien et de nier la valeur Humaine, non ? Et pourtant, nos consciences sont conditionnées, sans que nous le sachions, par le système dans lequel nous vivons.
Il faut se rendre à l’évidence et ainsi, devenir plus vigilants. Un discernement en ce domaine est plus que nécessaire. Il est vital pour l’avenir du monde. Notre maturité spirituelle doit être cultivée chaque jour. Elle nous évitera d’avoir l’esprit simpliste au point de voir les bons d’un côté et les méchants de l’autre.
Les Hommes sont plus complexes que cela et il faut toujours analyser ce qui les portent à agir. Les Jeunes que je rencontre chaque jour s’estiment déjà n’être plus bons à rien. En effet, ils ont commis des vols, des méfaits et il serait facile de juger sans extraire la racine de leurs actes. Leurs comportements marginalisés viennent souvent d’une enfance maltraitée qui les a dévalorisés. Ils n’ont plus confiance en eux et se sentent incapables de voir ce qu’ils feraient de positif sur Terre.
Le manque de confiance en nous peut mener aux conséquences les plus terribles. Un chrétien qui manque de confiance, cela existe bien-sûr, doit immédiatement reposer toute sa confiance en Dieu-Amour. Ne soyons pas comme les athées dont la rentabilité et l’argent les gratifient au point qu’ils perdent confiance, lorsque tout s’écroule. Leur confiance est construite sur du sable ainsi que leur vie et il n’est guère surprenant de voir certains hommes d’affaires ruinés se suicider.
En ayant un regard positif sur nous-mêmes, nous pourrons révéler la splendeur des autres. Même mes Jeunes qui sont loin d’être des anges ont des potentialités immenses. Plutôt, que nous lamenter sur le manque de moralité de certaines personnes, il serait bon que nous mettions en lumière leurs vraies valeurs intrinsèques. Dans la boue, il se trouve toujours des pépites scintillantes qui ne demandent qu’à s’embraser. Soyons des révélateurs de lumière et oublions les obscurités.
Christ n’a-t-il point dit que nous étions la Lumière du monde. Nous n’avons pas le droit, en sachant cela, de laisser les autres dans la cécité. Chaque être Humain possède sa part de cristal. Il suffit d’avoir de bonnes relations avec autrui et de dire à telle personne que nous avons découvert un talent caché. Mes Jeunes se croient faits en général pour les professions commerciales. D’abord, l’appât du gain ensuite parce que le métier est moins difficile qu’en usine. Et l’engrenage vient lorsqu’ils se présentent, souvent mal habillés. On leur fait comprendre qu’ils sont juste bons à décharger des camions.
Je dirai, l’art de l’éducateur est de trouver en eux les dons soient artistiques, manuels, créatifs, intellectuels afin qu’ils retrouvent confiance en leurs talents. Certes, il s’agit d’un travail de longue haleine mais, je ne suis pas mécontent que certains braqueurs de Banques soient, après avoir payés leur dette à la société, devenus patrons d’un garage ou d’un magasin etc...Cela n’était même pas pensable lorsqu’ils me furent confiés.
Il suffisait de faire un long cheminement avec eux pour découvrir leurs centres d’intérêts. Nous sommes tous capables d’agir de cette façon sans être éducateur, chacun ses charismes. Puisse Dieu nous donner la Force et l’Espérance de faire germer en chaque être la confiance afin qu’il ou elle devienne ce qu’elle est !
Demandons à Christ de nous aider dans cette merveilleuse mission qui donnera un visage plus beau au monde.
Le visage de la confiance et de l’Amour retrouvés. Son Esprit ne saurait nous refuser une telle ambition pour une société plus juste et plus équitable.
Bruno LEROY.
10:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/01/2014
Transmettre le Bonheur de vivre, autour de nous.
Je ne sens en ce monde que tristesse, désabusement, désenchantement...
L’humour demeure la seule expression pour faire face aux problèmes de la conscience Humaine. Nous n’avons pas le droit de gémir sur notre sort, sinon dans le silence de notre être. Le Bonheur doit jaillir, telle une flamme illuminant tous les aspects de la Vie. Un Jeune me demandait, l’autre jour, qu’est-ce que tu veux nous apporter ? Je lui ai répondu instinctivement : Te partager la joie d’être aussi Heureux que moi !
Ce Bonheur n’est pas une grimace sur un visage meurtri. Non, c’est la construction, au quotidien, d’une existence relationnelle forte et qui, dans les conflits ne perçoit que le soleil caché de l’Humain. Bien-sûr, il m’arrive de foutre mon poing dans la gueule, d’un jeune qui manque de Respect. Mais, l’Amour domine tout et comprend les blessures de l’autre. Je dis, que nous devons mener une existence équilibrée, de relations, de sport, d’émerveillement, d’Espérance et de construction intellectuelle. Je dis cela aux éducateurs et aux chrétiens. Nous devons transmettre ce Bonheur de vivre, autour de nous.
Pourquoi écrire ?
A la fois pour partager mais, aussi m’insurger contre les violences que cette société impose aux Jeunes et les conséquences que cela engendre.
Je n’écris que pour Témoigner de ma Foi en Dieu et en l’Homme, de mes admirations face aux splendeurs d’une vie qui devrait déborder de poésie par un changement de regard. J’écris aussi pour dire mes révoltes face à l’individualisme, l’égoïsme, les institutions sclérosées et d’autres tares de nos sociétés.
Il est temps d’ajouter une dimension au Monde, celle d’un Bonheur contagieux pour donner aux Jeunes et moins Jeunes la Force de continuer à vivre malgré les adversités.
Seul l’humus vivifiant de l’humble et dure réalité quotidienne vécue par les Jeunes de la Rue ou de la prison, me donne le droit de continuer à parler et à écrire pour Témoigner que rien n’est jamais fini. Tout commence aujourd’hui, à condition de le vouloir et d’entretenir son existence comme un sourire de l’enfance retrouvée.
Puisse-t-il en être ainsi pour chaque chrétien dont le devoir est de Témoigner. Mais, également tous ceux et toutes celles qui portent en eux des valeurs spirituelles qu’ils voudraient partager, ne serait-ce que pour nous enrichir mutuellement.
Oui, écrire pour Témoigner de nous et des autres qui font partie d’un tout... !
Bruno LEROY.
15:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Par toi, nous vient cette Lumière de la vraie joie.
Comme le soleil radieux
Chasse les peurs de notre nuit,
Par toi, nous vient cette lumière
Qui fait naître au cœur la vraie joie.
Fais que nos pleurs nous purifient
Sans cesse des fautes passées,
Fais nous toujours vivre pour Dieu
Et qu’en Dieu aussi nous mourrions.
Tu es la Mère du Sauveur
Bénie entre toutes les femmes
Par toi, Jésus nous est donné
Et tu nous mènes jusqu’à Lui.
Ô Mère, recherche sans cesse
Ceux qui fuient la maison du Père :
Ceux qui se sont laissés séduire
Par l’orgueil, le fric, le plaisir.
Sous la rosée du sang du Christ
Purifiés de leurs souillures,
Nos cœurs, ô Mère, te proclament
Notre réconciliatrice.
A toi la gloire ô Jésus-Christ
Qui voulus naître de la Vierge
Gloire au Père et au Saint Esprit
Toujours, dans les siècles sans fin.
Amen !
Bruno LEROY.
12:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
23/01/2014
NOTRE MONDE A BESOIN DE TÉMOINS !
20:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
19/01/2014
L'Éducation demande une cohérence de Vie.
Chaque famille, chaque couple entretient des inquiétudes quant à sa survie. L'adolescent, de son côté, a besoin de la survie de la famille pour se développer au plan physique, mais aussi au plan affectif. Il a besoin de sa famille pour maîtriser son environnement et préparer son avenir. D'où l'inquiétude de perdre un membre de la famille, ou d'y perdre sa place. Inquiétude vécue non seulement par chacun des enfants, mais aussi parfois par chacun des conjoints. Dans ce contexte, tout comportement ou attitude qui risque d'être perçu comme une menace pour la famille devra être évité.
Cette inquiétude repose au fond sur une illusion : si la famille change ou évolue, chacun risque de ne pas survivre psychologiquement. D'où la nécessité de répéter sans cesse les mêmes comportements, plutôt que d'investir dans la croissance et la quête de l'autonomie. Une famille devient moins fonctionnelle quand ses membres considèrent leurs efforts vers l'autonomie comme une menace à la survie de l'unité familiale plutôt que comme un processus de croissance.
L'acquisition de l'autonomie n'est jamais une tâche facile !
Elle se fait toutefois plus aisément si, dans la famille, chacun cesse de dépendre de l'autre pour sa survie. A l'encontre du mythe entretenu dans certaines familles, mythe selon lequel leurs membres doivent maintenir leurs schèmes relationnels familiers actuels afin de survivre psychologiquement. Chacun porte la responsabilité de sa croissance, avec ses désirs et ses limites, et s'enrichit à partir de l'autre. Une relation conjugale saine, une famille épanouie ne résulteront jamais de la fusion de deux ou quatre individualités en une seule, mais de l'épanouissement de personnes qui évoluent ensemble.
Entouré d'adultes cohérents dans leur vie personnelle, le jeune pourra plus facilement poursuivre son cheminement vers l'autonomie. Cette autonomie qui permet de contrôler adéquatement son environnement, de réaliser l'unité de sa personne, de se percevoir correctement dans le monde qui l'entoure, de faire arriver dans sa vie les événements qu'il souhaite plutôt que de simplement réagir à ceux qui se préparent.
Même si, dans son enfance, un jeune a subi de mauvais traitements ou a été l'objet d'agression ou d'exploitation, parvenu à l'âge adulte, il garde toujours la possibilité de poser certains choix à partir desquels il peut rebâtir sa vie. Mais cela ne se fera pas sans aide. Et l'aide disponible pour ces jeunes, une aide sans complaisance mais aussi non menaçante, demeure difficile à trouver dans un contexte où les services sociaux sont surchargés. Mais, bon nombre de jeunes arrivent rapidement à prendre leur vie en main avec, un minimum d'aide.
A travers différentes étapes, un adolescent arrive à se définir aux plans sexuel, social et professionnel, en référence à certains modèles qu'il choisit. En référence à d'autres jeunes de son âge avec qui il entre en relation. A partir de cette identité qu'il arrive à se reconnaître, le jeune peut entreprendre une carrière, choisir un ou une partenaire, fonder un foyer, vivre sa vie, sans se laisser arrêter par les blessures du passé ou les aspects les plus douloureux de son expérience antérieure. Entourés d'adultes engagés au plan social et communautaire, les jeunes pourront apporter une contribution dynamique et enthousiaste à la construction de communautés humaines et fraternelles dont nous tous, jeunes et adultes, avons tant besoin.
Les difficultés rencontrées par les jeunes renvoient les adultes à la cohérence de leurs valeurs vécues, au-delà de celles énoncées verbalement, et les appellent à une plus grande authenticité.
Dans la vie des adultes, quelle place concrète est faite à la solidarité et au partage, plutôt qu'à l'argent et au pouvoir que celui-ci procure ? Quelle place est faite au respect de la vie, mais aussi l'aide apportée aux familles monoparentales, sans parler de la tolérance affichée face aux marchands de canons qui s'installent parfois à nos portes ? Les exemples d'une cohérence à redécouvrir et à mieux incarner dans la vie de chaque jour pourraient ainsi se multiplier.
Interrogés par les jeunes sur la cohérence de leurs valeurs, les adultes sont aussi remis en question dans la cohérence de leur vie affective. Il arrive parfois que les adolescents soient l'enjeu des désirs contradictoires des adultes qui les entourent. Il arrive que les jeunes cristallisent les différences non assumées dans le couple et en incarnent les nombreux malentendus. La cohérence de la vie affective implique que chacun se situe face à lui-même et face à son conjoint, assumant ses attentes et ses frustrations, sans rendre les jeunes responsables des tensions vécues à l'intérieur du couple. Cohérence aussi d'une sexualité équilibrée et épanouie qui intègre la communion et le plaisir sans le dissocier l'un de l'autre, sans nier l'un au profit de l'autre...
Il existe des comportements incontournables qui rejoignent ce que j'appelle ici des adultes cohérents : mieux entendre le besoin de sécurité des jeunes, mériter leur confiance, leur permettre de rencontrer de vrais adultes, répondre à leurs besoins de modèles, les responsabiliser et leur donner à entendre des pensées et des convictions cohérentes.
Un éducateur tel que Guy Gilbert incarne bien cette cohérence de convictions vécues au quotidien et cela fait sa crédibilité face aux jeunes dont il a la charge mais aussi, face au monde entier car ses valeurs ne sont pas de surface, elles jaillissent de son être profond. Nous devrions tous acquérir cette autonomie d'adulte par une cohérence de vie et devenir contagieux auprès de tout être rencontré afin de prouver aux jeunes qu'une existence autonome est viable quand un homme parvient à un sens supérieur des responsabilités, lorsqu'il cultive, telles de splendides fleurs, la beauté de ses valeurs intérieures qui le laissent debout en toutes circonstances.
Bruno LEROY.
18:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
14/01/2014
Que serais-je sans Toi ?
20:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., MÉDITATIONS., POÉSIE, POÉSIE DE L'INSTANT., POÉSIE SPIRITUELLE., POÉSIES SPIRITUELLES., Prières, Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Une Vie ouverte aux vents de l'Esprit.
Sans Dieu, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin. N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée.
Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté. Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ? Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres.
Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie ! Et pourtant, combien d’adnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject.
Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes.
Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouverait sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nous formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peur car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.
Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence. La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est la source de la confiance.
Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...
Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour.
Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite. Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait désonhoner Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.
Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin.
N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos coeurs.
Bruno LEROY.
20:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |