17/12/2012
Veux-tu vivre une Vie contemplative dans le monde ?
Avec Christ dans l’aventure du travail ; avec Christ dans l’aventure de la douleur ; avec Christ dans l’aventure de la mort. Sans s’étonner, le chrétien rencontre Dieu dans la rue et dans le travail de chaque jour.
Sous la lentille du microscope, devant la table d’opération, quand il scrute les profondeurs ultimes de la matière, en une recherche fébrile et épuisante ; quand il approfondit les mystères de la vie et que, devant la mort, il pressent faiblement la lueur de l’au-delà ; quand il évolue dans les détours absorbants de la technique, le chrétien palpe la présence de son Christ. Et dans les cris de l’art, il entend Dieu ; dans les appels les plus subtils de son âme d’artiste, il entend le Christ et il pénètre l’angoisse des poètes et de leur monde, si souvent tourmenté, parce que, derrière leur inquiétude, dans leur esprit éternellement ouvert à plus de clarté, il perçoit le désir d’un plus haut idéal, d’une lumière qui est la Lumière ; et, à ses côtés, la présence du Christ.
Dans toutes les activités humaines, dans la vie banale et courante de tous les jours, dans le boire et le manger, dans les rires et les pleurs, le chrétien éprouve sans cesse la présence de Christ.
Nous vivons dans un siècle qui court : les gens n’ont plus le temps de rien. Cela nous arrive à toi et à moi. L’homme n’a pas d’autre choix que cette alternative : ou se laisser vaincre par le travail ou le sanctifier ; pas de milieu. Il en va de même pour la douleur : elle détruit les uns ; elle sanctifie les autres. Et c’est la même douleur, le même travail.
L’Amour de Dieu, que nous devons mettre dans notre travail, réclame que cette activité soit humainement parfaite ; sinon, c’est une fumisterie ; c’est une insulte que nous adressons au ciel. Et n’est-il pas vrai qu’il y a, dans notre camp, beaucoup, énormément de gens qui s’occupent davantage de l’amour de Dieu dans le travail que du travail fait avec amour pour Dieu ? Apprends d’abord à faire tes travaux à la perfection, puis tu comprendras ce que c’est que les faire dans la présence de Christ !
Il nous faut des architectes qui construisent des maisons dignes de Dieu et qui se refusent à donner aux temples un air de garage et de piscines.
Il nous faut des éditeurs chrétiens pour des revues pieuses qui ne discréditent pas la noblesse du message chrétien.
Il nous faut des peintres qui soient amis de la vérité, qui se refusent à imiter dans le plâtre les veines du marbre. Ne pas mentir dans ton travail, et jamais dans les choses de Dieu. Car Dieu est ami de la pauvreté, mais non du mensonge.
Il nous faut des sculpteurs qui se refusent à modeler des statues de série pour la consolation des bigots et des dévots.
Il nous faut des musiciens qui se refusent à composer des chants religieux dont un homme puisse rougir à les chanter.
Pour que les oeuvres soient pleines de Dieu, il ne suffit pas qu’elles soient bonnes, il faut qu’elles soient bien faites, avec intelligence, avec diligence, avec promptitude.
Il veut que tout ce que nous Lui offrons d’humain soit sans défaut. Que notre travail et notre repos, les anges puissent les contempler, et qu’ils soient acceptables à Ses yeux.
Veux-tu vivre une Vie contemplative dans le monde ?
Offre au Seigneur tous les instants de ta Vie. Fais ce que tu dois faire et sois ce que tu fais. Et ta conduite , unique aux yeux de Dieu comme aux yeux des hommes, aura la force, aura le feu des cris poussés par les prophètes.
Chaque jour, dans mes fonctions d’éducateur de rue, je vois Christ me parler lorsque tu évoques tes blessures. Je vois Christ rire quand ton rire éclate comme le diamant sur ton visage meurtri.
Je vois Christ pleurer quand tes parents ont fermés la porte de leurs coeurs. Je vois Christ bafoué, battu, massacré mais aussi, heureux de vivre quelques moments de paix.
Je vois Christ trop souvent crucifié par la haine des hommes.Ou leur indifférence.
Je vois Christ ivre ou drogué pour échapper aux réalités que tu estimes trop dures.
Alors, je me dis intérieurement que Dieu est partout au milieu des hommes et surtout, dans la rue là où le malheur, la pauvreté, la violence s’abattent comme des fatalités qu’elles ne sont pas. Oui, je me dis, Dieu est dans la rue et c’est bien ainsi. Le soir en rentrant chez moi, je prie en me souvenant des visages qui habitent encore ma conscience et je confie tout à Dieu. Il sait bien ce que tu vis et mieux que moi, puisqu’Il te suit jours et nuits dans les rues que tu arpentes avec ton désespoir. Il est près de moi lorsque je suis avec ou sans toi. Il vit dans la rue de mon coeur nomade et mendiant que je suis devenu, grâce à toi, grâce à Lui.
Bruno LEROY.
19:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La seule existence des pauvres remet en cause ce système social.
Par moments, les administrations publiques ont tendance à en finir avec ce problème de pauvreté en éliminant sa formulation. C’est pourquoi on fait souvent appel à la politique qui consiste à " nettoyer la ville " : on expulse les prostituées d’une zone, on renvoie les gitans d’un terrain, on démolit des maisons, on élargit une rue. Mais, dans tous ces cas, on ne s’occupe pas vraiment des personnes qui vivent dans un état de prostration sociale. Le problème se trouve posé quelques rues plus loin ou dans le quartier voisin. Et finalement, il subsiste.
La seule solution se doit donc d’être plus radicale : il faut que, dans toutes couches sociales, on lance le défi d’humaniser le système, de changer le style de notre monde occidental. Il se peut que dans certains cas nous réussissions à aider ces personnes qui sont dans la misère. Mais il se peut aussi que dans de nombreux autres cas nous nous heurtions à l’échec. Toutefois, ce qui est évident est que nous rendrons notre vie plus humaine en essayant d’humaniser la leur, et ce, que nous parvenions ou non à les faire sortir de la pauvreté.
Si, de l’intérieur de notre système, nous essayons de faire en sorte qu’ils ne soient plus en marge, nous échouerons peut-être ; mais nous ferons naître, probablement, un système ou un mode de vie qui ne sera pas générateur d’exclusion. Et c’est ce qui, à la longue, constitue la plus grande victoire. La personne installée dans le confort ne parviendra à devenir plus humaine que si elle accepte de sortir d’elle-même pour se rapprocher de l’autre, qui vit dans la misère. Et cet autre ne sera humanisé que dans la mesure où il pourra entrer en contact avec celui qui vit dans le confort. Ainsi, en faisant naître une relation à la place de ce qui était un mur, les deux parties du système deviennent plus humaines et avancent dans le même direction.
Toutes deux deviennent davantage des personnes. Alors que la révolution ne pouvait être faite que par les grands collectifs, l’humanisation apparaîtra à la portée de tout un chacun, et son efficacité sera d’autant plus grande que des gens se sentiront impliqués. Ceci ne veut pas dire que c’est une tâche facile à réaliser, mais c’est une tâche à la mesure de nos possibilités. Révolution et humanisation poursuivent exactement le même but : permettre à tous les hommes de vivre leur dignité humaine. Il y a pratiquement toujours eu des pauvres, d’une façon ou d’une autre. Cependant les caractéristiques des marginaux actuels, dans les grandes villes nanties, présentent des différences significatives par rapport à d’autres formes de pauvreté.
A première vue, on a l’impression qu’il est très difficile de résoudre le problème que pose cette nouvelle marginalisation, non pas tant à cause de sa dimension quantitative que par la complexité de sa réalité plurielle, et par les difficultés auxquelles nous nous heurtons quand nous voulons mettre un frein aux tendances à la reproduction de ce fait social. Les solutions trouvées par le passé pour lutter contre d’autres formes de pauvreté ne peuvent être réutilisées sans être adaptées. Mais, par ailleurs, il est vain de refuser de profiter de l’expérience d’altruisme de tant d’hommes qui nous ont précédés. Tirons donc des leçons du passé sans l’imiter. Les pauvres et marginaux sont les personnes qui n’ont pas suivi le progrès rapide du modernisme et se sont trouvées parquées sur le bas-côtés d’une autoroute où les voitures roulent tous les ans plus vite.
Et plus la rapidité du progrès, des changements techniques et culturels, est grande, plus grande est la difficulté du marginal à réintégrer le système social. La seule existence des pauvres remet en cause ce système social. En disant ceci, nous touchons l’un des points que les éducateurs qui travaillent auprès des marginaux soulignent le plus : la réalité de la marginalisation est symptomatique d’une maladie dont souffre tout notre système social. Et pour que ce constat entre réellement dans les mentalités, nous avons une dure bataille à livrer, car nous avons toujours tendance à penser que le problème des pauvres est celui des pauvres.
Nous disons volontiers : " ils n’ont pas eu de chance dans la vie ", alors qu’à la vérité c’est un problème de la société tout entière. Tout le corps est malade, mais les plaies n’apparaissent qu’à certains endroits. C’est pour cette raison, que le travail de terrain des éducateurs devient une tâche de plus en plus difficile et ardue. Et c’est aussi, pour cette raison que je me sens plus proche d’un éducateur tel que Guy Gilbert, qui vomit les technocrates du social qui se contentent de réfléchir sans jamais appliquer les valeurs humaines pour les porter au service des plus pauvres. Puis, les idéologues d’éventuelles révolutions sociales qui meurent avant de voir le jour car, elles ne sont que de purs concepts de l’esprit. C’est pour cette raison également que, jamais je ne fermerai ma gueule en tant qu’éducateur pour dénoncer les perversités de nos systèmes et y porter remèdes au quotidien, jusqu’au bout, sans jamais me lasser de vouloir humaniser notre société. Toujours, je témoignerai des carences que nos contextes socio-économiques génèrent et parlerai pour tous ceux et celles qui n’ont que le droit de se taire. Cela devrait être la vocation de tout acteur social et de tout être Humain.
Et des perpectives enrichissantes pour une nouvelle éducation Populaire vécue dans l’humus des dures réalités des pauvres, en travaillant avec eux et non sans eux, car la libération des opprimés sera l’oeuvre des pauvres conscientisés, dont les éducateurs seront les humbles accompagnateurs des mutations radicales qui se préparent en vue de leur dignité humaine.
Bruno LEROY.
19:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., PÉDAGOGIE., PENSÉES PERSONNELLES, RÉFLEXIONS ET PENSÉES, THÉOLOGIE CONTEXTUELLE., VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/12/2012
Rendons Noël aux plus pauvres.
Je connais des enfants et des familles pour lesquels Noël n’est qu’un fleuve de larmes. Et je me ressaisis de ce sentimentalisme en me posant mille questions.
En 2012, Noël n’existe plus pour certaines personnes qui n’auront que les conneries télévisuelles pour assoupir leurs angoisses.
Je dramatise à outrance ?
Malheureusement, non, j’eusse préféré vous narrer un joli conte où les sourires font craquer les étoiles.
Mais, nous sommes rendus à la réalité. La vie se paie très chère depuis l’apparition de l’Euro, ne trouvez-vous pas ?
Et certaines familles n’ont qu’un revenu de misère pour célébrer la naissance du Christ.
Je rencontre même certains éducateurs qui préfèrent ignorer cet état de fait.
Les jugements de valeur sont mis en avant. Oui, mais tu comprends, ces gens ne travaillent pas, c’est déjà bien que l’État les aide.
Parfois, me vient l’envie soudaine de leur foutre mon poing dans la gueule à ces technocrates du social.
Et, je me retiens, cela ferait désordre...
Les RMISTES percevront leur minable prime avant le 21 Décembre. Et tout le monde est content !
La conscience peut aller se rassurer devant le foie gras ou le caviar.
Serions-nous devenus cons avec le temps ?
C’est en période de fêtes que les égoïsmes ressortent le mieux. Chacun pour sa gueule !
Si vous vivez ainsi, ne vous dites surtout pas chrétien et encore moins athées militant pour un monde meilleur.
Vous êtes simplement embrigadé dans une idéologie chrétienne, marxiste, libérale ou autre qui apaise vos culpabilités face aux problématiques de ce temps.
Savez-vous combien d’enfants n’ont jamais vus la mer ? Non, bien-sûr ! Il faut dire qu’ils ne s’en vantent pas.
Savez-vous combien d’enfants n’auront pas de cadeau sous prétexte que le père Noël ne passe pas dans les radiateurs ?
Non, bien-sûr...
Mais, savez-vous aussi que vous pouvez acheter un modeste jouet et le confier au Secours Catholique par exemple, pour qu’il le donne à un enfant ?
Peut-être, pas...
Et le Noël des prisonniers dont personne ne se soucie. Ils ne sont plus rien pour beaucoup. Tout commes les vieux ou les malades.
Et pourtant, Noël pourrait être un véritable rayon de soleil perlant sur la neige, si notre esprit de générosité dépassait toutes les barrières formalistes.
Je ne fais qu’évoquer le chapître XXV de Matthieu, celui qui a conduit toutes mes actions...
Comment voulez-vous transmettre le vrai sens christique et libérateur de la venue de Jésus si vous n’avez aucun geste signifiant.
A vous de rendre Noël aux pauvres.
Le Christ est venu essentiellement pour les plus déshérités. Qu’avons-nous fait de son message ?
Il n’est pas venu pour garnir le porte-feuille des bourgeois qui croulent dans leur pognon. Non !
Il est venu pour nous dire que la vie est un combat pour plus d’amour et de justice.
Oui, la vie est un combat quotidien mais quel merveilleux combat...pour la Vie !!!
Rendons Noël aux plus pauvres et aux opprimés ensuite, nous pourrons parler d’amour, de respect et de sens de l’existence.
Pas avant...!
Pour l’instant, Noël est mort à cause de notre mentalité de peur qui fait de nous des êtres recroquevillés sur leurs biens.
Lorsque vous lirez ces lignes, je serai sur le point de partir jusqu’au Mois de Janvier.
Ma mission est de voir les Jeunes de tous pays, de toutes Nations et de gueuler ma rage lorsque les petits sont mis sur le côté.
Oui, ma mission est de dénoncer prophétiquement les carences de nos sociétés assises.
Ce n’est pas une Mission que je me suis attribué, en me levant un matin.
C’est une mission que j’ai découvert aux tréfonds de la prière.
Vous aussi, sur cette terre, vous avez une mission à accomplir pour que le monde ait un visage plus épanoui.
Peu importe que vous soyez Musulmans, Juifs, agnostiques, Athées militants, anarchistes, gauchistes, libéraux etc...
Oui, peu importe vos étiquettes. Il faut rendre Noël telle une Fête quotidienne qui brillera dans les yeux des plus malheureux.
Il est plus que temps car pour l’instant, Noël est mort. Nous l’avons tué par notre esprit enfermé dans des idéologies aliénantes.
Au lieu de nous ouvrir aux autres. Quels qu’ils soient !
Noël est décédé, faisons tout pour le ressusciter par notre militantisme vers un monde plus juste et plus Fraternel.
Faisons la trêve toute l’année et non un court instant figé sur un calendrier.
Bruno LEROY.
Éducateur Social.
14:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRISTIANISME SOCIAL., CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., IMPRESSIONS PERSONNELLES., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., MÉDITATIONS., MILITANTISME., PENSÉES PERSONNELLES, PSYCHOLOGIE., SOCIAL., SOCIÉTÉ ET POLITIQUE., SPIRITUALITÉ, THÉOLOGIE., VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Retrouvons notre Humanité.
13:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., TÉMOIGNAGES., TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Questionnaire de Proust.
Rédigé le 28 Mai 2005
13:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Ces petits bouts de Vie., Ces petits bouts d'existence., CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Le vent danse au rythme de l'eau.
12:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
A la rencontre des autres.
12:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., TÉMOIGNAGES., TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Bergerie de Faucon, le grand nettoyage.
Réapprendre à vivre ensemble. Les jeunes de la Bergerie de Faucon, fondée par le père Guy Gilbert, sont sollicités notamment pour des taches ménagères. Chaque semaine, c'est l'effervescence... Reportage de Béatrice Soltner.
12:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., SOLIDARITÉ., TÉMOIGNAGES., TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/12/2012
Les confessions de Guy GILBERT.
20:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., Ces petits bouts de Vie., Ces petits bouts d'existence., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., RÉFLEXIONS., TÉMOIGNAGES., TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/11/2012
Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ?
L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.
Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?
Nous ne sommes pas invités à nous soustraire au monde, mais à redécouvrir notre intériorité spirituelle, afin de nous conduire comme « des fils de la lumière, des fils du jour » ; car « nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Dès lors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (1 Th 5, 5-6). Le message est clair : la sobriété a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit. Pour qu’une telle attitude devienne habituelle, il faut bien sûr s’y exercer en des temps privilégiés durant lesquels nous nous efforçons de nous recueillir, de nous intérioriser, de revenir à nous-mêmes. La difficulté est que nous avons perdu la clé de notre chambre intérieure ; lorsque nous essayons de faire silence, nous sommes bientôt submergés par le bruit de nos pensées en cavale et par le tintamarre de nos émotions débridées. Aussi risquons-nous de nous décourager : comment pourrions-nous revenir à nous-mêmes alors que nous ne savons plus qui nous sommes ?
C’est bien pourquoi Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ? Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous. Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23).
Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».
Mieux vaut ne pas faire étalage de notre démarche : ce serait contradictoire avec sa finalité. Saint Jean de la Croix conseillait d’éviter d’exposer trop tôt au vent du monde, la flamme encore vacillante de notre vie intérieure commençante, afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne. L’important est de nous « tenir prêts » dans la discrétion d’un cœur vigilant et dans l’ardente espérance de la venue du « Maître de maison ».
« Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée ». Nous suggérons que les hommes représentent la dimension extérieure de notre humanité - l’être « charnel » dont parle Paul ; et que les femmes symbolisent notre intériorité psychique, c’est-à-dire notre dimension affective et nos facultés.
Chacune de ces polarités - masculine et féminine - est présentée en binôme, pour signifier que nous sommes « doubles » : notre être psychique et notre être charnel sont en partie autonomes, et en partie soumis à l’être spirituel, c’est-à-dire à l’homme nouveau, au Christ intérieur. « L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e) » : l’être naturel en nous ne subsistera que dans la mesure où il se sera soumis à l’Esprit, c’est-à-dire dans la mesure où il aura accueilli la grâce du salut. Peut-être pouvons-nous deviner, en filigrane des personnages masculins et féminins qui « sont pris », Joseph et Marie chez qui l’être charnel et psychique sont pleinement intégrés dans l’être spirituel, et mis au service du dessein de Dieu.
Tous deux vivent dans le monde, mais ne sont pas du monde : leurs pensées, leurs paroles, leurs actions sont entièrement finalisées sur l’accueil du Sauveur. Qui mieux que Christ pourrait nous introduire dans ce temps de conversion à l’unique nécessaire ?
Bruno LEROY.
20:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |