08/06/2006
Vivre pleinement aujourd'hui.
Est ce que tu sais vivre pleinement le jour que Dieu te donne ou es-tu sans cesse en train de réparer les erreurs d’hier ou de préparer le lendemain? David avait bien compris qu’il fallait vivre au jour le jour et se réjouir pour le don de la vie…sans se soucier du lendemain, lorsqu'il disait : C’est ici la journée que l’Éternel a faite: qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie! J’ai entendu dernièrement un homme d’affaires John C. Maxwell qui tous les matins avant de partir à son travail, ou d’attaquer la journee dans les embouteillages …commence sa journee en lisant une carte avec 10 pensées…Ces dix points commencent comme ceci : Aujourd’hui je vais manger équilibré et vivre sainement… Aujourd’hui je vais avoir une attitude chrétienne et entretenir ma foi Aujourd’hui je vais contacter les personnes que j’aime Etc.… Les femmes sont très fortes pour être dures sur elles-mêmes, et se dire, il faut que cela change, et ça et ça… Alors on vit de résolutions, cette année je vais être une meilleure maman, passer plus de temps avec mes enfants, leur lire plus d’histoires, leur préparer plus de petites surprises ou bons petits gâteaux…
Ou encore, cette année je vais me mettre au régime, je vais arrêter de manger n’importe quoi, je vais manger sainement et faire du sport. Ou encore, le mois prochain je vais prendre une soirée en amoureux avec mon mari … Ou encore il me faut des vacances… vivement les grandes vacances! Vivre le jour présent sans regrets ni soucis est un défi, dès le réveil nous sommes bombardées de pensées, de regrets ou de culpabilité…Il semble que dès le réveil, une liste de choses à accomplir se dresse sous nos yeux : il faut que je finisse ceci ou que je prépare cela…
Quelles sont tes priorités, quelles sont les choses que tu ne cesses de planifier mais n’accomplis jamais… Il est facile de prendre des résolutions mais le plus dur est de les gérer dans les mois qui suivent….Pour y arriver il suffit de ne plus reporter au lendemain ce que tu peux faire petit à petit tous les jours. Tu ne peux pas perdre 10 kg en un jour! Mais tu peux très certainement faire des efforts aujourd’hui pour manger équilibré. Tu ne peux pas te remuscler en un jour! Mais tu peux aujourd’hui prendre les escaliers et non l’ascenseur. Tu ne peux pas avoir un mariage fort par magie mais de l’amour donné jour après jour fidèlement …fait des merveilles ("elle lui fait du bien et non du mal tous les jours de sa vie…"Proverbes 31:12 Tu ne peux pas grandir spirituellement en lisant ta bible une fois par mois mais tous les jours, un moment passé dans sa présence fera de toi une femme accomplie, une femme de foi. Tu ne peux pas toujours attendre les vacances de rêve à Hawaï, mais tu peux ménager tes heures de sommeil, te prendre un bon bain et te coucher tôt! N'attends pas de laisser passer tes rêves, vis pleinement aujourd'hui le don de la vie que ton Sauveur te donne….
Delphine Gauvain.
08:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MÉDITATIONS DE MAURICE ZUNDEL.
Comme il est dit dans un cantique pour la fête de l'Annonciation, Adam a voulu se faire Dieu et il s'est trompé, il ne l'est pas devenu ; mais maintenant Dieu se fait Homme, pour faire d'Adam un dieu. Donc ce n'est pas le déploiement des peuples, le mouvement des foules, le bruissement des armées, le bruit des conquérants qui importent ! C'est le cheminement secret de la Lumière au cour de notre coeur.
Et voilà justement le centre du débat, voilà donc la difficulté dans laquelle nous nous débattons : il s'agit de passer d'un dieu extérieur, considéré comme un pouvoir qui domine et qui limite, à un dieu intérieur, secret, silencieux, dépouillé, fragile, intérieur à nous-mêmes et qui nous attend à chaque battement de notre coeur, dans le plus secret et le plus profond de notre intimité.
Tous les malaises dont nous souffrons disparaîtront, dans la mesure où ce diagnostic sera heureusement accompli et où nous comprendrons que nous sommes appelés à un approfondissement merveilleux, à une découverte vitale de l'Évangile, à une rencontre originale avec Jésus-Christ, comme le vécut la Samaritaine, précisément parce que le Dieu qui se révèle, ce n'est plus le Dieu des peuples, le Dieu des foules, le Dieu des rassemblements trépignants, c'est le Dieu des personnes, c'est le Dieu du coeur, comme dit Saint-Augustin, c'est le Dieu silencieux, le Dieu fragile, le Dieu qui peut échouer, le Dieu crucifié par amour pour nous, sans attendre le nôtre en retour, le Dieu qui est en agonie depuis le début du monde et jusqu'à la fin, tant que notre coeur ne va pas à la rencontre du Sien, dans une conversion de tout notre être à sa douce Lumière.
Dieu ne s'impose jamais.
L'Évangile n'est pas un livre, c'est une Personne.
Chapitre IX, Jésus, page 75
Braises, Editions du Levain, 1986
08:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/06/2006
LA RÉVOLTE HABITE LA FOI !
Jésus a communié à notre souffrance jusque sur la Croix. Mais sans résignation. Il n'est pas venu nous dire de tout supporter patiemment avec pour seule consolation sa présence. Nul compromis ni demi-mesure dans l'histoire de Jésus, mais une ardeur de vivre et un élan irrésistible. La foi chrétienne n'est pas dolorisme mais volonté de prendre la vie à bras-le-corps pour que la joie éclate en une symphonie toujours nouvelle.
Jésus était un révolté. Il ne pouvait admettre la misère de ces pauvres hères qui traînent leurs infirmités depuis des années. Il ne pouvait tolérer que la mort déchire le tissu de tendresse tissé au fil des jours entre une veuve et son fils unique. Comment se réjouir du soleil qui inonde les champs de blé et les vignes tandis qu'un aveugle jamais n'a vu la lumière ? Ses nuits de prière étaient peuplées par tant de boiteux que la musique ne peut faire danser et tant de sourds que le chant de l'oiseau n'égaye pas. Il a arraché les barreaux qui enfermaient la pécheresse dans un cachot de jugements. Il a rejoint le lépreux que la loi et les coutumes avaient mis au ban de la société. Il s'est tressé un fouet de cordes pour balayer tous les marchandages dont nous badigeonnons Dieu et purifier nos ambiguïtés.
Jésus était un révolté et, comme tant d'autres, il l'a payé de sa vie. Il aurait pu se calmer, il aurait dû être plus raisonnable et écouter le voix de la sagesse...Non. Rien n'a éteint le feu qui brûlait en lui. Il a été jusqu'au bout de sa révolte...à la face de Dieu : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? " ( MC 15,34 ). Il pouvait bien crier vers Dieu, lui qui avait pris la vie au sérieux. Il avait le droit de faire entendre sa question, lui qui avait tout misé dans l'aventure. Ses mots sonnaient vrai. Sa plainte était justifiée.
Écoutez son cri qui ne fait qu'un avec toutes les misères du monde, avec toutes les angoisses et les déceptions humaines. Écoutez-le qui expire au coeur de toutes nos détresses, dans notre nuit de solitude. Entendez le cri de cet homme aux prises avec le mal et la mort. Écoutez l'oiseau blessé et recueillez la fleur coupée...
Mais dans ce cri jeté à la face de son Père, il y a la Foi, la vraie ! Ne faut-il pas beaucoup de confiance pour crier à quelqu'un sa révolte ? Peut-on mettre à nu sa douleur devant n'importe qui ? Jésus savait bien que Dieu ne peut pas nous abandonner, même si toutes les apparences sont contre nous, car il est un Dieu de fidélité. Et Jésus a fait confiance, nocturnement, au coeur même de sa révolte. Une foi obscure et sourde palpite et gronde dans son désespoir. Déjà une lumière s'annonce à l'aurore de l'horizon. Et le matin de Pâques ne l'a pas déçu. Jésus a eu raison de crier vers Celui-là. Car Il écoute la colère de l'homme et Il n'est pas insensible. Jésus savait ce qu'il faisait en soupirant vers son Père.
La révolte habite toujours la foi. Car la foi est un refus de ce monde abîmé, refus plein d'une confiance parfois douloureuse, toujours mystérieuse. Et Dieu répond. Souvent il semble n'y avoir que le silence, un silence long comme un samedi-saint coincé entre la douleur de la Croix et la joie de Pâques. Mais Dieu répond toujours.
La foi est pour les révoltés. Elle vibre au coeur de notre sédition contre toutes les limites et tous les esclavages qui nous enserrent. Elle naît lorsque la tempête de nos cris et de "nos poings d'interrogation " bondit sur la plage de Dieu et que les vagues de notre véhémence viennent battre de plein fouet les rivages célestes. Nous avons raison de ne pas nous résoudre à la mort de l'aimé. Nous avons raison de ne pas accepter ce monde d'injustice. Si Dieu est Dieu, il ne peut tolérer la solitude de tant d'esseulés ni les tortures des innocents. Est-il possible que Dieu ne soit pas du côté de tous les révoltés et des maquisards de l'Espérance ? Notre révolte est celle même de Dieu. " La foi, disait Karl Barth, est un désespoir confiant ".
Il n'y a pas de foi sans révolte. Mais, il n'y a pas de révolte sans passion de vivre. La Foi est une révolte. Mais au nom de l'Amour et non pour se hisser sur le podium. Nous devons d'abord chercher le Bonheur des autres. C'est l'amitié pour eux qui nous fait prendre le chemin de l'Espérance. La seule manière de se sauver est de sauver son frère. Il n'y a d'accomplissement que dans l'Amour et le salut de tous. Notre Foi , au coeur même de nos reproches peut faire vivre les autres. Puissent les non-croyants entendrent nos cris qui battent à l'unisson de leurs révoltes à condition que nous acceptions nos différences pour devenir ensemble des combattants de la vie afin de construire une civilisation de l'Amour basée sur le respect de la dignité Humaine.
Bruno LEROY.
ÉDUCATEUR de RUE.
21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/06/2006
LE CHRISTIANISME EST-IL MISOGYNE ?
19:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MÉDITATIONS CHRÉTIENNES.
Les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent, sous prétexte que la Thora – c'est-à-dire le Pentateuque - n’en fait pas mention. Selon l’historien Flavius Josèphe (historien juif hellénistique, né en 37 et mort vers l'an 100), ils nient l’immortalité de l’âme, et prétendent que celle-ci meurt avec le corps. Par contre les pharisiens, suivis en cela par la majorité des juifs de l’époque de Jésus, enseignaient la foi en la résurrection. Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné, comme nous pouvons nous en rendre compte au chapitre 23 du livre des Actes, où Saint Paul tire astucieusement profit de cet antagonisme pour se soustraire à ses accusateurs.
L’argumentation des sadducéens s’apparente à un raisonnement par l’absurde : il s’agit de prouver la fausseté d’une hypothèse en poussant jusqu’au bout ses conséquences, et en montrant qu’elle conduit à un non-sens. Ils s’appuient sur le mariage du lévirat, tel qu’il est décrit en Dt 25,5s : le beau-frère (le lévir) non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son mari ne lui a pas donné de garçon. Les fils de cette union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt. Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt. Selon les sadducéens, si Moïse avait vraiment cru en la résurrection, il n’aurait jamais prescrit cette pratique, qui conduirait à une situation rocambolesque dans l’au-delà. La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs, qui imaginent l’au-delà sur l’horizon de leurs traditions humaines, et par le fait même, réduisent l’espérance eschatologique à un simple prolongement de la vie terrestre. Une telle interprétation signifie à la fois « méconnaître les Ecritures et la puissance de Dieu ».
Notre-Seigneur commence par démontrer que les sadducéens « méconnaissent les Ecritures », car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, les seuls que reconnaissent ses contradicteurs. Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3,1-6 ; 13-15) dans lequel Yahvé se présente comme le Dieu des patriarches. Ceux-ci sont bien évidemment morts au temps de Moïse ; si donc le Très Haut affirme être leur Dieu (au présent), il est clair qu’ils sont vivants auprès de lui, car « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants ». Les sadducéens « méconnaissent également la puissance de Dieu » : non seulement la mort ne saurait lui arracher ceux qui sont entrés dans son Alliance, mais la résurrection que leur offre le Seigneur n’est pas la simple prolongation de leur vie naturelle : elle consiste en une action divine inouïe, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera « ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9). Il est sans doute vain d’essayer de nous représenter les conditions concrètes de ce monde nouveau : Jésus souligne seulement qu’il ne sera pas pareil à celui-ci. Certes l’homme sera toujours masculin jusque dans son corps glorieux, et la femme sera toujours son vis-à-vis complémentaire qui suscitera son émerveillement comme au matin de la Genèse (Gen 2, 23).
L’amour sera même plus brûlant que jamais en leur cœur, selon le dessein originel du Créateur. Mais l’état de l’humanité glorifiée ne nécessitera plus la procréation au sens où nous la vivons dans notre condition terrestre. L’homme et la femme s’aimeront en Dieu, qui leur donnera part dans l’Esprit à la fécondité de son amour divin. « Seigneur, garde nous d’oublier “ton projet” sur nous, et notre “vocation sainte” (1ère lect.), toi qui veut « faire resplendir en nous la vie et l’immortalité par l’Evangile”. Donne-nous de nous souvenir toujours de celui “en qui nous avons mis notre foi”, et réveille en nous l’“esprit de force, d’amour et de raison”, afin que nous n’ayons pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur et à prendre notre part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile” (Ibid.). »
Joseph-Marie +
19:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |