06/07/2006
Les chemins de l'Espérance.
Les déplacements de Jésus sont plutôt déconcertants : l’évangéliste précise
qu’il « sort de Capharnaüm », puis le verset suivant nous le retrouvons
attablé dans « la maison », que les exégètes identifient à celle de Pierre
…à Capharnaüm !
Notre-Seigneur est donc sorti de la ville uniquement pour aller chercher sa
brebis perdue du nom de Mathieu. Jésus ne le « voit » pas par hasard, mais
il le contemple avec l’intense émotion de celui qui découvre enfin un objet
précieux qu’il a longuement cherché. Ce n’est pas Mattieu qui vient à Jésus,
mais le Seigneur qui part à sa recherche et le trouve « assis à son bureau
de publicain », enchaîné par la convoitise et l’avarice, incapable de
s’arracher à sa passion.
Comment ce fils d’Abraham en est-il arrivé là ? Dans quelle blessure
d’enfance, dans quelle peur de manquer s’enracine cet appétit immodéré des
richesses, qui l’a conduit à se compromettre avec l’occupant ? Allez donc
savoir ; mais le fait est là : il se retrouve marginalisé, rejeté au banc de
la société civile et religieuse, exclu hors de la ville.
Un regard, confirmé par une parole, et la vie de cet homme va basculer
définitivement. Nul doute qu’il gardait au fond de sa conscience, la
nostalgie d’une vie meilleure, dans la fidélité à la Loi de ses Pères. Mais
comment pourrait-il changer de vie, lui le « collecteur d’impôts » ? Ses
concitoyens l’avaient une fois pour toutes enfermé dans ce personnage dont
il se voyait définitivement prisonnier.
Pourtant, un regard, une parole ont suffi pour briser cet enfermement et
libérer l’espérance de cet homme. En lui signifiant sa considération, en lui
offrant son amitié, Jésus fait comprendre à Mathieu qu’il est toujours digne
de respect, que l’avenir demeure ouvert, que rien de son espérance n’est
définitivement compromis.
L’ayant rejoint dans la prison de sa conscience culpabilisée, Jésus peut
appeler Mathieu à sa suite : « Viens derrière moi : je t’ouvre le chemin
vers la vérité, la liberté et la vie que tu désires si ardemment ». Sans
même s’en rendre compte, Mathieu s’est levé, a contourné la table qui le
séparait du Rabbi, et s’est mis à sa suite.
On imagine sans peine la scène qui se déroule derrière lui : les hommes
venus payer leur impôt se jettent sur le comptoir du collecteur, et se
servent avidement dans la caisse, trahissant leur propre cupidité, qui n’a
rien à envier à celle du publicain ! Mathieu ne se retourne pas ; il n’est
plus le collecteur d’impôt redouté et haï ; il est un autre homme par la
vertu d’un regard et d’une parole. Il est redevenu un fils d’Israël en
marche vers la Terre promise, sous la conduite du Messie-Berger venu
rassembler les enfants dispersés de Dieu son Père.
Le téléphone arabe fonctionne bien : à peine rentré dans la ville, voilà
qu’accourent vers Jésus un grand nombre de collègues de Mathieu, flanqués
d’autres pécheurs notoires. Tous sont en quête de motifs d’espérer malgré le
triste état de leur vie. A chacun Notre-Seigneur fait bon accueil, ouvrant à
ces brebis égarées l’intimité de son cœur, afin qu’elles y puisent la
certitude du salut, l’assurance de la gratuité de la miséricorde.
« Seigneur, tu n’es “pas venu appeler les justes mais les pécheurs”, afin
d’en faire des justes par ta seule miséricorde. Donne-moi d’oser croiser ton
regard et de me laisser convaincre de péché. Moi aussi je pourrai alors
entendre ton appel : “Suis-moi”, et prendre place avec toi au banquet que tu
prépares pour ceux qui se laissent justifier par ton amour. Il a suffi de si
peu : un regard, une parole, pour transformer Mathieu ; me voici, Seigneur ;
ma bouche et mes yeux sont tiens : viens à travers moi rejoindre ceux qui
attendent que tu passes dans leur vie, pour les appeler à ta suite sur les
chemins de l’espérance ».
Joseph-Marie +
18:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : action-sociale-chretienne, christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/07/2006
TRIPJEUNE.
Et en plus c’est gratuit !
21:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, social, christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/06/2006
GARDER LA PURETÉ ÉVANGÉLIQUE...
Quelque soit sa nature, un trésor cher à nos yeux conduit à un réflexe
protection, quelques fois à un réflexe de surprotection. Peu importe la
nature de ce trésor : ses enfants, sa fortune, ou autre. Ce à quoi l’on
tient énormément incite spontanément à un repli qui n’est jamais pur d’un
certain égoïsme. Pourquoi l’évangile et le Royaume de Dieu échapperaient-ils
à la règle ?
Mais l’enseignement de Jésus pourrait nous
rassurer, ou nous déculpabiliser : il suggère que cette attitude ne serait
pas répréhensible. Nous tenons, en effet, de la bouche même de Jésus, qu’il
ne faut pas donner les perles aux pourceaux ; « ce qui est sacré, ne le
donnez pas aux chiens », dit-il clairement. Mais avant de nous
déculpabiliser, cette parole nous rappelle à notre responsabilité. Le
Royaume de Dieu est notre trésor le plus précieux de tous, certes, mais il
nous est offert en même temps qu’il nous est confié. Il nous faut donc
veiller à ne pas en faire n’importe quoi.
Voilà qui peut nous rappeler que l’« évangélisation » n’a de sens qu’ajustée
aux projets de l’Esprit. L’évangile de la paix doit rejoindre les amis de la
paix, ceux que l’Esprit a préparé à le recevoir, ceux qui l’attendent.
Inutile de le livrer à d’autres. Et même : il est de notre responsabilité
que nous ne le livrions pas n’importe comment. Dieu ne brusque jamais les
cœurs : nous pourrions, arrivant trop tôt, faire prendre bien du retard, en
clamant trop fort, rendre sourd. Enfin, la valeur que nous accordons à la
grâce qui nous est faite se révèle à la façon que nous avons de la partager.
Nous réservons les mets de choix aux invités de marque ? Réservons le trésor
que le Seigneur nous confie à ceux qui sauront l’accueillir.
La prescription du Seigneur dévoile ainsi peu à peu sa dynamique. L’évangile
ne s’écrit pas dans une suite de défenses et de négations. Pour garder la
pureté évangélique, il n’y a pas à s’enfermer dans des communautés de « purs
», seuls dignes des trésors du Royaume. Il faut au contraire exercer un
discernement de tous les instants qui nous ouvre sur notre prochain et nous
conduit à nous interroger sur ses besoins vitaux, sur sa découverte du
Royaume, sur sa connaissance du Seigneur-Jésus.
L’exigence évangélique va loin et résume tout l’enseignement de la Bible : «
tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour
eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes
». Le jeu de résumer « la Loi et les prophètes » était prisé dans les écoles
rabbiniques. Mais tous étaient trop courts ou négatifs, y compris le grand
sage Hillel qui disait seulement : « ce qui te déplaît, ne le fais pas à
autrui ».
Jésus continue l’explicitation de notre responsabilité vis-à-vis de la grâce
que nous avons reçue et donne, lui, un résumé positif. Il ne suffit pas de
respecter une sorte de pacte de non agression, de cohabitation placide, il
nous faut être actifs, entreprenants, vis-à-vis de nos frères. Le bien que
nous avons reçu est celui que Dieu nous a fait, le bien que nous désirons
est celui que Dieu seul peut faire. Eh bien nous avons, nous-mêmes, à
prendre l’initiative de faire le bien que Dieu fait !
Voilà sans doute une description des deux portes. Il est aisé de se
contenter de vivre à côté les uns des autres, cette porte est large et bien
visible. Mais l’évangile demande de vivre les uns pour les autres, les uns
au service des autres. Cette voie est difficile, elle faire connaître la
souffrance. Mais elle mène à la vie, elle est la vie, car Dieu lui-même vit
ainsi. Accueillons la grâce qui nous est faite de vivre de la vie de Dieu et
laissons-là porter son fruit de salut pour nos frères, quoiqu’il nous en
coûte.
Fr Dominique
21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/06/2006
Prière pour avancer.
Prière pour avancer |
Guide-moi, grâce de Dieu, par tous les chemins du monde, par les chemins de mes propres secrets. Que je déchiffre à la trace le passage de Dieu, que j'éprouve en moi le magnétisme de ton pôle. Éveille-moi, Esprit de Dieu, dont je ne sais ni d'où tu viens ni où tu vas. Alerte mon attention au frémissement de ton souffle et que mon âme, enveloppée de ta puissance, bruisse comme la feuille vêtue de la brise qui la nourrit. Porte-moi, Joie de Dieu, lorsque m'abattent des fièvres de tristesse, quand le poids du corps me fait regarder vers l'oiseau qui a des ailes. Si la douleur noie mon sang, si l'inquiétude submerge mon âme, aide-moi à ériger les digues du chant. Esprit de Dieu, don d'aimer, commande mes choix. Fais-moi découvrir le pur métal de l'alliance qui unit la charité inspiratrice au simple devoir, l'alliage qui change la poussière en paillettes d'or. Éveilleur de l'action, Esprit de force, électrise mes muscles. Lance ton énergie, sans mesure, et que je continue à agir au-delà du terme de mon temps. Père Achille Degeest , franciscain. |
19:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA CORRECTION FRATERNELLE.
sommes plus portés à juger les autres qu’à corriger nos propres défauts.
L’image de la paille et de la poutre utilisée par Jésus explicite bien cela
: « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la
poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? […] Esprit faux !
Enlève d’abord la poutre qui est dans ton œil, alors tu verras clair pour
retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
Avant de juger, il s’agit donc de nous convertir. Si j’accepte d’abord de
voir et d’enlever la poutre qui est dans mon œil alors peut-être que je
pourrais discerner la paille qui est dans l’œil de mon frère. Mais je dois
d’abord enlever la poutre qui est dans mon œil. Autrement dit, quand je vois
quelque chose qui ne va pas, qui ne me semble pas juste chez mon frère,
avant de lui dire quoi que ce soit, je dois d’abord m’interroger sur ce qui
chez moi pourrait aussi ne pas être droit et ajusté.
« Ne pas juger » ne veut dire qu’il faille se taire sur ce qui va mal chez
mon frère, ce qui reviendrait à le laisser enfermer dans son péché. Non, «
ne pas juger » signifie ne pas faire l’économie de sa propre conversion
avant de porter un discernement sur ce qui est mal chez mon frère. C’est
même la condition indispensable pour que mon jugement revête un caractère
d’objectivité et surtout qu’il soit empreint de miséricorde. Il n’y pas de
jugement sans miséricorde ou pour reprendre les paroles de Jean-Paul II, : «
Il n’y a pas de justice sans pardon ».
Les paroles de Jésus sont claires : s’il y a une paille dans l’œil de mon
frère, il y a aussi une poutre dans le mien. Ce n’est pas une éventualité,
c’est un fait affirmé par notre Seigneur. Autrement dit, nous risquerions
fort bien de souffrir des mêmes maux que nos frères. Voilà pourquoi « le
jugement que nous portons contre les autres » –concernant telle ou telle
faute – « sera porté aussi contre nous » - puisque nous-mêmes la commettons.
Autrement dit, Jésus nous invite à nous inscrire nous-mêmes dans le champ
d'application des condamnations que nous portons sur nos frères. C’est cela
le début de la conversion.
Jésus fait ressortir également la démesure de nos jugements : « La mesure
dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous ». Il est vrai
que nous sommes très habiles à nous trouver des circonstances atténuantes
pour justifier nos égarements, alors que nous demeurons d'une intransigeance
froide pour les écarts de notre prochain. Une question à nous poser
peut-être ici serait la suivante : « Serais-je prêt à recevoir la correction
fraternelle du prochain que je reprends ? »
Jésus ne nous défend donc pas d’exercer la correction fraternelle mais il
nous appelle à purifier notre intention. Quel est le souci qui m’habite
lorsque je veux corriger tel ou tel ? Le désir de sa sanctification ? En
tout cas, ma parole pour lui n’aura de poids et ne le portera à changer que
dans la mesure où elle sera animée par l’humilité de me savoir aussi pécheur
que lui et aussi nécessiteux que lui de la miséricorde divine.
« Seigneur Jésus, donne-nous la grâce de reconnaître avec réalisme nos
pauvretés et nos égarements. Alors la correction fraternelle que nous
exercerons envers notre prochain n’aura pas le goût de l’orgueil mais celui
de l’humble devoir de la charité fraternelle qui seule est capable de nous
conduire au Royaume de Dieu. »
Fr. Elie
17:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Ces décibels qui soulèvent la foi...
Pour coller à la vérité, force est d'admettre que les milieux évangéliques ont une conception de la foi particulièrement musicale et chantante. Et puis, rien ne vaut quelques pas de danse pour faire descendre l'esprit saint. Rien à voir avec l'orgue asthmatique des calvinistes ou les lancinantes psalmodies des catholiques. Les évangéliques, eux, sont adeptes de méthodes de conversion modernes. Chez eux, Internet a remplacé depuis longtemps le Bulletin paroissial. Comme quoi, le recours au prophète rock coulait de source.
Les vrais rockers ont beau se gausser, le phénomène n'est pas près de s'essouffler. Rap, trash, reggae: tout est désormais bon pour diffuser le message de Jésus. Reste toutefois à se poser la question essentielle. Le rock chrétien est-il meilleur que le rock? Où le goûte-t-on uniquement parce qu'il est chrétien? Cela reviendrait à dire que les groupes présents à Tavannes n'auraient aucune chance dans un festival laïc. Vaste sujet...
Bon, on pourrait aussi remettre en cause l'exclusivité thématique des paroles. Argument faiblard: les trois quarts des miauleurs de la planète ne font que chanter l'amour toujours...
En guise de provoc, on pourrait rappeler qu'Alice Cooper est un chrétien convaincu. Que les Byrds avides de drogues prétendaient que les plus belles chansons sont des psaumes. Que feu Stiv Bators, punk paraît-il satanique, a passé sa vie à aider son prochain. Où est la vérité? Peut-être bien dans cette merveilleuse chanson des Beach Boys, d'inspiration quasi divine, intitulée «God only knows». Oui: Dieu seul le sait. Pas mal pour des athées, non?
Pierre-Alain Brenzikofer
09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
19/06/2006
LA SOLITUDE.
La solitude est parfois un choix, elle est souvent un destin, elle est toujours une nécessité. Un choix : les enquêtes sociologiques récentes indiquent qu’un grand nombre de nos contemporains préfèrent vivre seuls ; ce faisant, ils ne souffrent pas forcément de solitude. • Un destin : beaucoup d’hommes et de femmes subissent la solitude (et l’esseulement qui peu à peu devient l’isolement) : les liens familiaux, conjugaux, amicaux, de voisinage ou de travail, se sont desserrés au fil des jours. • Une nécessité : nul n’échappe à la solitude. La solitude acceptée et bénéfique est le terme d’une longue maturation. Elle est une nécessité absolue puisqu’il n’existe pas d’accès à soi-même sans solitude assumée. Cet article est tiré de la conférence donnée par A. Bédikian, dans le cadre d’une journée de réflexions proposée par l’Amicale des Anciens étudiants de l’Institut Biblique de Nogent.
Les auteurs bibliques ont reconnu la nécessité de la solitude dans le but de rencontrer Dieu. Dans la Bible, cette solitude est comparée très souvent à un désert, ce lieu par excellence où l’être humain est mis à rude épreuve (Moïse, Elie, Jésus…). Prenons aussi l’exemple d’Adam, après la Chute, lorsque, loin de Dieu, il s’est perdu. Il s’est fourvoyé corps et âme dans le péché, il n’existe plus devant Dieu mais celui-ci, dans sa fidélité, l’appelle à nouveau : " Adam, où es-tu ? " (Gn 3. 9). Et Adam se met à exister car la relation est rétablie. Il en est de même pour chaque homme. Pour qu’il commence à exister, il faut que quelqu’un, un autre, l’appelle. Et c’est par rapport à cet autre qu’il existe. En cela, l’exemple d’Adam est très marquant. A l’opposé de cet appel de Dieu, il y a un autre visage, c’est un visage de tristesse et d’obscurité. Pourquoi ? L’homme qui n’est plus appelé, qui n’entend plus aucune voix, est un homme qui ne peut plus exister : n’ayant plus personne, il devient personne ! Cet être ainsi abandonné, même s’il survit difficilement dans le monde des hommes, de ses semblables, est devenu comme transparent : personne ne le voit plus, ne le regarde plus, il n’est plus quelqu’un et il ne peut donc plus se regarder comme quelqu’un. C’est un peu comme ce clochard que nous trouvons à l’entrée d’un grand magasin, que le regard des clients traverse sans réellement le voir, en le rejetant dans la solitude définitive des objets (personne anonyme, c’est-à-dire personne). Les solitudes que nous côtoyons et que parfois nous dénonçons, celle des personnes âgées et des malades, celle des exclus, des immigrés et des marginaux de toutes sortes, ne sont que les parties les plus visibles et les plus atroces de cette solitude. Solitude qui est celle des hommes contemporains, la nôtre, celle que nous vivons tous, au moins comme une menace, comme la figure présente de notre mort (la peur de la solitude nous renvoie à la peur de la mort). La Bible est très explicite à ce sujet et nous renvoie à la peur de la solitude en plusieurs endroits.
La Bible nous renseigne et sur les côtés positifs de la solitude et sur les troubles qu’elle engendre
Elle nous propose alors des solutions. La Parole de Dieu nous enseigne que nous sommes seuls lorsque nous sommes loin de Dieu : cela, c’est la cause de tout. Nous sommes seuls également lorsque nous sommes loin des hommes : cela, c’est la conséquence, loin des hommes, sans communication avec eux. En fait, ces deux éléments sont étroitement liés : lorsque nous sommes loin de Dieu, nous sommes aussi loin de notre prochain. La Bible nous propose une véritable communication restaurée, une véritable communion avec Christ pour que nous soyons en communion avec Dieu, notre Créateur. D’autre part, la Bible nous propose une communion avec les autres hommes au sein de la famille, de la société, de l’Eglise. Un psychanalyste viennois à dit ceci : " Le véritable inconscient de l’homme est spirituel : si l’homme est malade, c’est parce que Dieu lui manque ". Pascal, à sa manière, décrit le mal-être de l’homme en parlant du vide qui existe en lui, ce grand vide en forme de Dieu… Nous pouvons alors nous poser la question suivante : la solution au problème de la solitude tient-elle simplement au fait de dire que le Christ est la réponse et la solution ? Oui, dans l’absolu, mais il ne suffit pas de le dire pour qu’aussitôt ce soit une réalité. Si Christ et son caractère sont réellement formés en nous, si nous sommes des hommes et des femmes reconstruits, nous sommes alors rendus capables de communiquer avec les autres. C’est ainsi que l’Eglise devient (et c’est d’ailleurs son rôle) un lieu privilégié de communion, de communication, de relation entre les hommes. L’homme est né pour la communauté et c’est dans cette relation communautaire que notre personnalité se nourrit (Tt 2. 14). Dieu veut faire " de nous un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres " (1 Co 12). Un morceau de corps ne sert à rien, une pierre toute seule n’est rien. Dieu veut construire une communauté. Et pour cela, Dieu a fait de nous des êtres de parole, donc des êtres doués de cette communication qui crée un lien. Ainsi, lorsque ces deux conditions sont remplies, communion avec Dieu et communion avec son prochain, nous pouvons alors dire que la réponse au problème de la solitude est trouvée : c’est la communion avec Dieu et la communion avec nos frères.
Nous avons besoin de communiquer et de ne pas rester seuls.
En ce qui concerne le besoin de communication avec les autres hommes, la Bible nous montre que ce besoin est réel… " Il n’est pas bon que l’homme soit seul… " (Gn 2. 18). " Malheur à l’homme seul… " (Ec 4. 10). " Si quelqu’un maîtrise un seul, deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement " (Ec 4. 12). Cette dernière citation, pleine de poésie, nous parle de solitude et d’accompagnement. Ces quelques textes nous montrent que nous avons effectivement besoin de l’aide, de la collaboration, de la communion d’autrui. Que ce soit sur le plan conjugal, familial, professionnel, nous avons besoin des autres, d’un vis-à-vis.
La solitude est devenue un problème majeur dans notre société.
D’où vient donc cette impossibilité de communiquer entre les hommes, malgré nos moyens de communication nombreux et modernes ? La réponse de la Bible est un peu embarrassante car elle nous met en face de nos responsabilités. Elle nous enseigne clairement que nous secrétons la solitude par nos attitudes et notre tempérament. Nous en sommes donc nous-mêmes, le plus souvent, responsables. Si les hommes sont, comme le dit l’apôtre Paul, " menteurs, égoïstes, avares, exclusivement préoccupés d’eux-mêmes, etc. ", ils sont coupés des autres (Ro.1.30 ss) et se sont séparés les uns des autres. Si nous ne connaissons plus le respect ou la reconnaissance envers nos parents, si nous n’avons pas d’affection pour notre prochain, nous serons effectivement seuls, séparés des autres. Voici ce qu’écrit Paul Tournier : " Ce qui nous sépare le plus des autres, ce sont nos propres secrets, le remords de nos fautes, les peurs qui nous hantent, les dégoûts que nous avons de toujours succomber à une tentation toujours renaissante, les doutes qui contrastent avec notre assurance apparente, nos jalousies, nos révoltes et même les naïfs rêves de gloire avec lesquels nous essayons de nous consoler… ". Ces termes forts de Romains 1. 30 et versets suivants sont des mots que la Bible utilise pour montrer ce que nous sommes : c’est notre photo. Ce sont là les tendances de notre être naturel qui nous séparent les uns des autres et qui nous plongent dans la solitude, le rejet, l’isolement.
La solitude est en moi
Certains aspects de notre personnalité et de notre caractère sont créateurs de solitude. L’égoïsme : c’est lui qui nous fait dire, comme Caïn autrefois après le meurtre de son frère Abel : " Suis-je le gardien de mon frère ? " L’égoïsme se manifeste sous bien des aspects : égoïsme des couples qui ne veulent pas d’enfants ou un seul ; égoïsme d’un enfant qui ne veut pas prendre soin de ses parents ; égoïsme dans tous les domaines de la vie, dans le travail, la famille, face aux besoins de la société. La Bible nous dit que nous n’avons pas le droit de penser seulement à nous-mêmes ; elle nous invite à chercher à être agréables à notre prochain et à penser à ce qui pourrait contribuer à son bien. Une telle attitude constructive nous soudera les uns aux autres et se diffusera dans notre communauté, dans notre relation de vie avec nos semblables au lieu de la déchirer
L’individualisme : l’individualisme caractérise notre société et nous caractérise également nous-même. L’enseignement des Ecritures nous encourage à faire tout le contraire. Nous sommes tous interdépendants les uns des autres, solidaires, appelés à réaliser une unité, bien sûr au sein de l’Eglise, mais aussi dans toute notre vie. Malgré notre pluralité, nos différences, nous formons tous un seul corps : telle est la vision de Dieu. L’Eglise n’est pas toujours parfaite mais, dans l’Eglise, il y a l’idéal de société que Dieu propose à notre génération. L’Eglise est semblable à un corps humain avec ses différents membres et organes (1 Co 12. 13). L’apôtre Paul dira : " Nous avons tous été baptisés dans un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs, Grecs, païens,ou devenus chrétiens, esclaves ou hommes libres ". Voilà la solidarité dans sa forme complète. Notre corps social actuel est un rassemblement d’individualités alors que le modèle proposé par Dieu est celui de l’unité organique en quelque sorte. Dieu voudrait par là éviter toute division et donner aux membres du corps le sens de leur solidarité réciproque, de leur complémentarité et de leur unité afin que chacun d’eux ait le souci des autres pour leur témoigner une égale sollicitude. Nous sommes loin de cela mais il faut déjà le rechercher dans notre engagement personnel !
L’indifférence : elle correspond à la dureté du cœur et elle s’oppose à la sympathie, à la chaleur de l’amour fraternel. Ce sentiment d’amour fraternel, l’apôtre Paul en parle : " Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent, ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres… " (Ro 12. 15-16). Il ne peut exister de meilleure définition de l’écoute que celle de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent, une façon de vivre où les choses bonnes ou mauvaises sont partagées. En réponse à l’indifférence, la Bible propose l’esprit de service. Chacun de nous a reçu un don particulier pour le mettre à contribution en faveur des autres. Si nous avions cette compassion, la relation d’aide serait profonde et valable, même avec un compagnon de travail, là où nous sommes chaque jour : nous porterions les fardeaux les uns des autres qui seraient alors aidés.
L’agressivité : notre monde est caractérisé par la hargne, par un esprit de revendication, par le manque d’égards, le manque de courtoisie vis-à-vis de l’autre. En réponse à cette agressivité, la Bible propose la douceur : " Que votre douceur soit connue de tous les hommes " (Ph 4. 5). Elle oppose un esprit pacifique : " Dans la mesure du possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes " (Ro 12. 18). Cet autre texte également : " Faites disparaître du milieu de vous toute mauvaise humeur, toute aigreur, toute rancune, tout esprit de revendication… ". (Le mensonge : ) de quoi nous séparer aussi des autres ! Nous sommes incapables de nous aborder dans la vérité. La vérité est astreignante et difficile (Ep 4. 15). Nous constatons le mensonge dans la famille, le manque de transparence dans la société, dans nos Eglises, partout. Nous sommes alors exhortés, chrétiens, à nous défaire du mensonge et de toutes ses formes ! (1 Jn 1. 7). L’apôtre Jean dira : " Si nous vivons dans la lumière, c’est-à-dire dans la transparence, alors nous sommes vraiment en communion les uns avec les autres ", et cette communion devient alors l’inverse de la solitude.
La rébellion ou le refus de l’autorité : encore une moisson de difficultés. Nous sommes exhortés à prendre notre place dans l’ordre établi par Dieu… Et puis il y a la rancune, la haine, l’esprit de vengeance…
La culpabilité : une réalité qui nous bloque à l’intérieur de nous-mêmes et nous empêche d’avoir une bonne communication avec l’autre. La solution donnée par la Bible, c’est la confession. Si nous avons péché contre notre frère, Jacques nous dit : prenez l’habitude de confesser mutuellement vos fautes ou vos péchés (Jc 5. 16). Les problèmes non réglés sont des blocages et l’Ecriture nous dit : " Si tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si tu veux prier et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, arrête de prier, va d’abord te réconcilier " (Mt 5. 23). Face à l’orgueil, à l’esprit de supériorité, à cette soif de pouvoir, aux abus d’autorité que nous subissons ou que nous faisons subir, la Bible propose l’humilité : " Ainsi, comme des élus de Dieu, saints, bien-aimés, revêtez-vous de miséricorde, de bonté, d’humilité… " (Col 3. 12). Les divergences d’idées peuvent aussi être des obstacles dont nous souffrons et peuvent aussi nous séparer des autres. La tolérance biblique permet alors de les surmonter… Alors, pour que s’opère la réconciliation entre nous, entre notre prochain et nous, nous devons auparavant trouver la source de réconciliation en Dieu et avec lui. Comment vivons-nous notre relation avec Dieu, sommes-nous en harmonie avec lui ou en désaccord ?
Malheur à celui qui ne sait pas être seul !
Jésus semble donner une définition positive de la solitude. Il l’appelle " un secret ". C’est un secret qui n’est pas vide. C’est un secret dans lequel il y a Dieu : c’est comme un face à face avec Dieu dans ce secret, dans le silence d’une rencontre avec lui. C’est une solitude qui va remettre à sa juste place toutes les prétentions de notre moi, de notre être revendicateur, une manière de faire pour écarter ses tendances mauvaises et pour que Dieu occupe alors toute la place dans notre vie. Ce secret est un lieu de rencontre avec lui où il n’y a plus de téléphone, plus de télévision, plus de divertissement. Les soucis, les projets, les préoccupations sont mis de côté, au moins pour quelques instants, et nous apprenons alors à ne plus nous occuper de toutes ces choses qui font notre vie pour entrer dans un face à face avec Dieu. C’est là, dans cette solitude recueillie, remplie de sa présence, que nous apprenons vraiment à le connaître tel qu’il souhaite se révéler et se communiquer. Nous n’avons pas besoin de nous réfugier dans un monastère pour cela ! Jérémie nous dit : " Il est bon d’attendre dans le silence le secours de l’Eternel " (Lm. 3. 26). Savons-nous, pour nous-mêmes, combien il est bon ce lieu de recueillement protégé ? Jésus lui-même nous exhorte en disant : " Va dans ta chambre la plus retirée, ferme, verrouille la porte et là, parle-moi ". Jésus, lui aussi, agissait ainsi, retiré à l’écart dans des endroits solitaires, parfois même dans le désert, sur une haute montagne ou ailleurs, seul pour prier, pour rencontrer son Père, Dieu lui-même. La solitude est une école de Dieu dans laquelle il nous éduque. Pour nous, chrétiens, où apprenons-nous à remporter nos victoires, d’abord la victoire sur nous-mêmes ? C’est là, dans le secret, sous le regard de Dieu seul, que nous remportons des victoires et que nous nous formons dans une relation profonde avec Dieu. C’est… renoncer de tout son cœur à soi-même, porter sa croix en secret… C’est ainsi que nous parvenons à vaincre toutes ces forces mauvaises que nous portons en nous-mêmes. La conversation avec notre Dieu vivant, c’est la chose essentielle de notre vie.
Pasteur Alain Bédikian
19:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/06/2006
Bon dimanche de la fête Dieu !
La Fête-Dieu : accueillir et célébrer le don de Dieu.
Historique
La procession de la Fête Dieu date d'une époque, les 13è et 14è siècles, où il fallait «montrer» le Corps du Christ aux chrétiens et le proposer à leur adoration ; en effet, la liturgie était alors célébrée sans réelle participation des fidèles et l'hostie consacrée donnait lieu à des abus superstitieux ou magiques. À une époque plus récente, nous voulions affirmer publiquement notre foi, mais, aujourd'hui, nous ne vivons plus dans le même contexte social.
Un geste fondateur
Avant de mourir, Jésus réunit les siens et leur dit : « Ce pain rompu, c'est mon corps, livré pour vous ; cette coupe partagée, c'est mon sang, versé pour vous ». Avant d'être « livré » à ses bourreaux, il instaure une Alliance nouvelle. Il réalise ce qu'il avait annoncé : « le Père m'aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite » (Jean 10,17), puis il ajoute : Faites cela en mémorial de moi.
Un don permanent
Après l'expérience de la résurrection, les apôtres comprennent la portée de cette consigne. Ils reconnaissent le Christ vivant « à la fraction du pain ». Ils nous transmettent fidèlement ce geste, si bien que nos eucharisties sont « l'actualisation du mystère pascal du Christ dans la liturgie de l'Église », comme le dit encore Jean-Paul II.
L'anamnèse, chantée après les paroles de la consécration, traduit cette actualisation. Les verbes sont au présent pour bien souligner que l'action se déroule sous nos yeux : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». L'eucharistie ne « fête » donc pas seulement un anniversaire ; elle nous insère dans l'histoire du monde, en marche vers l'avènement du Christ.
La Messe et l'Adoration
Comment entrer dans une telle prière, sinon par des sentiments d'adoration et de louange !.
Adorer le Ressuscité, sans oublier le don reçu.
En dépit de tous les efforts, aucune célébration ne nous permettra jamais d'accueillir pleinement le don de Dieu ! Il est donc légitime et tout à fait profitable de prolonger les moments d'adoration et de louange par une prière personnelle ou communautaire. Mais « adorer le Saint Sacrement » n'est pas une prière ordinaire ni même une simple dévotion privée.
Au début du 14e siècle, alors que la dévotion eucharistique connut tant de déviations, l'auteur de l'Imitation de Jésus Christ en parle avec une étonnante justesse, tout à fait adaptée à notre temps :
« Ce n'est pas la légèreté qui attire au Christ, ni la curiosité ; c'est une foi ferme, une espérance dévote, une charité sincère. ô Dieu, Créateur, tes vrais fidèles, qui consacrent toute leur vie à se corriger, puisent, dans la fréquente réception de ce très digne sacrement, la grâce de la dévotion et l'amour de la vertu. Je te rends grâce, pasteur éternel, qui daignes nous inviter à nous pénétrer de ces mystères, en disant : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui portez un fardeau, et moi, je vous soulagerai»
Par Antoine Rohmer
10:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/06/2006
TRIP JEUNE UNE TÉLÉVISION POUR LES ADOS !
Ce jeune homme a voyagé seul pendant 3 ans avec son sac à dos à l’épaule en Australie, en Asie, en Europe et au Canada avant d’entreprendre son bac en arts et sciences à l’Université de Montréal. Dynamique et très allumé, Jean-Sébastien saura capter votre attention en allant chercher le meilleur de chaque invité et en vous proposant une autre façon de voir la vie !
Pressée d’apprendre, elle observe, pose des question et analyse tout ce qui l’entoure. Assoiffée de culture, elle termine son bac en communication à l’Université de Montréal. Marie-Anne rêve d’action. Le tour du monde est un de ses nombreux projets. Constamment à la recherche de nouveauté, la co-animatrice de TripJeune.com ne se contentera pas de suivre la vague !
17:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : action sociale chretienne, christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Suivre Jésus...
Prière et charité
Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l'aimions et que nous nous aimions notre prochain. Voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous nous y conformons d'une manière parfaite, nous accomplissons sa volonté et nous lui sommes unis. Mais que nous sommes loin de remplir ce double précepte comme nous le devrions au service d'un Dieu si grand ! Plaise à sa majesté de nous donner sa grâce, afin que nous méritions de parvenir à cette perfection, car cela est en notre pouvoir, si nous le voulons.
Suivre Jésus
Suis-moi(Mt 9,9) C'est la forme la plus habituelle de l'appel qu'adresse Jésus à ceux qui seront ses disciples. Suivre Jésus. D'abord : ne pas aller où Jésus n'est pas, ne pas aller où il ne saurait aller. Puis, aller là où il va. Y aller avec lui. Ne pas suivre à distance, mais près de lui. Ne pas prétendre le devancer et aller plus vite que lui. Marcher derrière lui, humblement.
Tu es anxieux au sujet de bien des personnes et de biens des choses. Tu es anxieux pour ta vie même, pour ce que tu as entrepris. Mai je ne t'ai demandé qu'une seule chose, et si simple : me suivre.
Au soir de la vie, même d'une vie d'infidélité, comme au matin, Jésus ne cesse pas de nous faire entendre ce même appel, impérieux et miséricordieux : suis-moi !
Seigneur, j'ai si souvent et pendant tant d'années, entendu l'appel ! Combien de fois je me suis mis en route ! Et puis je suis tombé, je n'ai pas continué. Je me suis relevé. Je suis tombé encore. Je ne peux pas dire que je t'ai suivi. Je t'ai souvent perdu de vue. Et pourtant, j'ai toujours senti que tu étais là.
Lève-toi encore. Recommence.
Mais alors, Seigneur, je ne suis pas rejeté, malgré mes trahisons sans nombre ?
Viens après moi. Suis-moi.
Un moine de l'Eglise d'Orient
Jésus, éditions de Chevetogne
10:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : action sociale chretienne, christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |