12/10/2006
Pour suivre le Christ.
Pour suivre le Christ en tant que chrétien est-ce que je considère que je dois toujours en faire plus ? Jésus montre bien dans la réponse qu’il fait au jeune homme riche que pour entrer dans la vie éternelle, il ne s’agit pas d’ajouter quelque chose aux commandements mais de se déposséder : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
L'enjeu, ici, n'est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre Jésus m’invite à vider mon sac à dos.
Dans la continuité de cette marche à la suite du Christ, choisir la pauvreté c’est prendre les moyens d’une communion toujours plus intime avec le Seigneur et en ce sens, c’est participer à la Sagesse divine qui comme nous l’avons vu introduit dans l’intimité avec Dieu. La Parole de Dieu, Sagesse divine est un appel à appartenir à celui qui m’appelle, à être uni à lui dans la proximité de son amitié et de son amour.
Nous découvrons ainsi que la pauvreté est comme l’aiment en creux de la charité. Saint Augustin l’exprime de façon tout à fait admirable : « L’aliment de la charité, c’est la disparition de nos convoitises ». Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.
Comment est-ce que je me situe par rapport à la pauvreté ? Est-ce que j’aurais tendance à relativiser son importance en disant que l’essentiel est de ne pas m’attacher aux biens de ce monde ? Si cette dernière chose est vraie, il n’en demeure pas moins que « les biens de la terre sont plus aimés quand on les possède que quand on les désire » (Saint Augustin). Nous devons quand même bien prendre acte que Jésus, en jouant sur un contraste très fort, présente les richesses comme le premier obstacle pour entrer dans la vie éternelle : le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer !
Fr. Elie
22:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-social-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |