04/03/2008
CES FOUS QUI DÉRANGENT LES BIEN-PENSANTS.
Les fous,
les marginaux, les rebelles,
les anticonformistes, les dissidents...
Tous ceux qui voient les choses différemment,
qui ne respectent pas les règles.
Vous pouvez les admirer,
ou les désapprouver,
les glorifier,
ou les dénigrer.
Mais vous ne pouvez pas les ignorer.
Car ils changent les choses.
Ils inventent, ils imaginent, ils explorent.
Ils créent, ils inspirent.
Ils font avancer l'humanité.
Là où certains ne voient que folie,
nous voyons du génie.
Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser
qu'ils peuvent changer le monde, y parviennent.
Bruno LEROY.
14:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
très beau et interessant site que le votre...
permettez moi de vous offrir ce petit texte...il colle sans doute bien avec ce qui est exprimé ici
A ceux que je n’aime pas
A tous les biens pensants
Pour qui penser n’est qu’un passe temps !
A tous les beaux parleurs
Qui parlent sans jamais rien dire d’essentiel !
A tous ceux qui veulent bien faire
Mais qui ne font jamais rien
A tous ceux la je dis
Bravo, continuez
Excusez-moi de ne pas être comme vous
Mais laissez moi être comme je suis
Et même si je perds mon temps
Et même si ça ne sert à rien
Ne me le dites pas
Et laissez moi rêver
De mon monde imaginaire
Il y fait si bon vivre…
Troosters Nadine
Écrit par : nadine | 18/09/2005
Chère Nadine,
D'abord, mille excuses pour ce retard de vous répondre mais, ma profession veut que je sois plus souvent dans la rue que, dans mon bureau où la paperasse m'emmerde...!
Je vous remercie pour votre beau texte qui rejoint le mien !
De plus, je suis allé sur votre site et je dois dire que vous ne manquez pas de talent tant vos poèmes sont profonds.
Les bien-pensants ne font jamais rien avancer, il se contentent d'idées préfabriquées. Souvent, ils représentent la majorité des Français qui refusent les différences. J'en sais quelque chose, concernant mon look, ils sont intraitables...!
Continuons à nous battre avec des mots pour que la pensée Unique disparaisse.
Si les êtres Humains étaient plus originaux, il y aurait moins de marginaux. C'est leur uniformisation qui tue l'originalité !
Merci d'être venue jeter un oeil sur mon Blog. Je ne manquerai pas d'aller savourer vos poèmes.
Amicalement, Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 20/09/2005
Juste pour taquiner un peu Nadine : si encore les bien-pensants avaient la pensée comme passe-temps ! Mais la définition du bien-pensant n'est-elle pas justement de S'ARRÊTER de penser, en se confortant sur des pensées souvent préfabriquées ?
Heureuse coïncidence avec ce mot de Bruno, il se trouve que je les étrille pas mal ces derniers temps... sans trop chercher autour de moi (quoique...). Au fond, il suffit de lire l'Évangile au jour le jour !
Le gros problème d'aujourd'hui, c'est que penser différemment est immédiatement soupçonné de penser mal : par conséquent, avoir l'esprit malade. Si on se laissait faire par les "bons conseils", on se ferait administrer fissa de ces "médicaments" dont on vante les propriétés "anti-délirantes" : autrement dit, anti-cognitives. Étrange médecine des bien-pensants qui vous "soigne" en vous altérant ce qui vous distingue de la bête : à savoir, la conscience et l'intelligence...
Gros débat dans lequel je ne me lancerai pas ici, faute de temps !
Bien fraternellement,
Michel
Écrit par : Michel de TIARELOV | 04/03/2008
Mon fils aîné a été diagnostiqué psychotique : il ne fait pas partie des fous créateurs et c'est une douleur immense pour les parents.
Écrit par : Louise | 05/03/2008
À l'attention de Louise :
Sans vouloir nier votre douleur immense (que je conçois tout à fait), et au risque de la remuer, sur quoi s'applique-t-elle ? Sur la dite "psychose" (dont votre fils est le premier à pâtir), ou sur ce qui a fourni matière au diagnostic ?
C'est qu'être "diagnostiqué psychotique" est tout sauf neutre... et n'aide certes pas à favoriser quelque talent créatif qui, je vous rassure, n'est pas l'apanage des "fous".
Je voudrais simplement vous inviter à ne pas mettre dans le même sac ce genre de diagnostic avec celui d'un cancer ou d'une fracture, par exemple. (Ce qui, j'en conviens, n'est guère dans l'air du temps...) Le caractère laconique de votre message laisse bien sûr tout ignorer de l'historique et du contexte de ce diagnostic. Mais ce qu'on ignore aussi très souvent, c'est qu'il entre dans une catégorie où les moyens scientifiques de VÉRIFICATION d'un tel diagnostic sont à la santé ce que la médecine de Rabelais est à la nôtre... Autrement dit, il n'y a rien de plus facile que de "diagnostiquer" quelqu'un de "psychotique" parce qu'il s'agit moins d'un constat médical que d'une SUPPOSITION... voire d'un jugement moral qui ne veut pas dire son nom. Il n'empêche que l'étiquette, elle, est plus difficile à porter : l'auteur de cette étiquette se garde bien de la soupeser...
Parce que ce qui est parfaitement vérifiable, ce sont les conséquences en chaîne de ce type de diagnostic qui, au contraire de la plupart des maladies organiques, fait le vide autour de soi : ce genre de mal n'étant pas palpable par définition -et donc générateur de peur-, il suscite davantage l'isolement que la compassion. Peut-être est-ce là que je rejoins votre "douleur immense" : dans cette inévitable culpabilisation personnelle et collective qui gravite autour d'un tel diagnostic ?...
Question : votre fils aîné a-t-il subi un check-up ORGANIQUE complet et sérieux ? L'homme étant un tout, il est en effet beaucoup plus fréquent qu'on ne l'imagine qu'une pathologie physiologique NON DÉTECTÉE ait une incidence négative sur le comportement global de la personne qui en est atteinte. Que cette pathologie soit soignée, et il n'y a plus de "psychose" ni rien de ce genre !
En revanche, je maintiens les propos que j'énonçais dans mon précédent post : ATTENTION aux traitements actuels que l'on préconise pour "soigner" la "psychose" (et autres) : ils peuvent avoir un effet stabilisateur à court terme, donnant ainsi l'illusion parfaite de leur efficacité. À plus long terme, c'est une toute autre histoire... que ne s'empresse guère de publier certains consortiums pharmaceutiques.
Quoi qu'il en soit, il n'y a pas de fatalité. Mais il y a beaucoup de profiteurs de la "fatalité" des autres... fût-ce avec les meilleures intentions du monde.
Courage ! Et essayez de relire un peu Molière...
Écrit par : MDT | 05/03/2008
Merci de votre réponse.
Je suis laconique car il m'est difficile d'en parler.
De toutes façons il refuse toute forme de soins ne se considérant pas comme malade.
Il ne travaille pas, vit du salaire de sa femme et n'a pas d'enfant.
Mais de temps en temps il part, vit dans la rue et revient maigre et blessé.
Écrit par : Louise | 06/03/2008
"Il refuse toute forme de soins ne se considérant pas comme malade" ? C'est précisément la définition que l'on donne habituellement de la "psychose", ce qui confirme en apparence le "diagnostic". Mais attention : je dis bien, en APPARENCE.
Parce que je maintiens que ce type de définition relève de consensus établis sur des données on ne peut plus subjectives, qui ne devraient rien avoir à faire dans un domaine strictement médical à l'intérieur duquel on est censé ne traiter QUE des pathologies vérifiées et objectivement vérifiables (ce qui fournit déjà assez de travail en soi, mais limite plus raisonnablement le risque d'erreur). En conséquence -et faute d'examen véritablement clinique-, il n'y a rien de choquant à ne pas se soigner quand on ne se considère pas malade ! D'autant que je rappelle sans relâche que les traitements proposés (quand ils ne sont pas imposés !) sont à l'opposé de l'homéopathie : les administrer dans un organisme sain ne peut qu'y générer du désordre. Après tout, il s'agit de SA peau : non de celle de son entourage, vous compris.
S'il est évidemment sain de compatir à la souffrance d'autrui, cette souffrance est précisément celle de l'autre. Au diable certaines idées reçues, à commencer par celles qui se prévalent d'un jargon médical : PERSONNE ne peut souffrir à la place de quelqu'un d'autre. ( L'Histoire ne retient qu'UNE exception : le Christ. Et encore ! Il s'est offert librement ; non sous quelque contrainte, psychologique ou autre...) PERSONNE ne peut décréter chez quelqu'un d'autre qu'il souffre quand il ne souffre pas, parce que personne ne peut échanger sa peau contre celle de quelqu'un d'autre. Le médecin peut certes identifier une souffrance ou l'origine d'une souffrance, à condition d'avoir les moyens réels de démontrer son identification. Mais son rôle s'arrête là : il n'a pas à inventer des souffrances quand elles n'existent pas !
Alors, bien sûr il reste que nous avons toujours la liberté d'accepter ou de refuser nos souffrances. Cette acceptation est une éminente vertu chrétienne : en tant que telle, elle est sujette à toutes les caricatures... et à toutes les perversions. Parler de "déni de la souffrance" quand on est médecin, c'est déjà sortir du champ de la médecine puisque c'est émettre un jugement moral sur la foi d'éléments nécessairement partiels et souvent partiaux. Cela va jusqu'à tourner le dos à une médecine digne de ce nom puisque cela ressemble pratiquement à une injonction de souffrir... sans parler de la peur et du doute que l'on instille ainsi sur le patient (qui a le droit de s'impatienter !) ET sur son entourage. Ce qui souffre le plus dans ces situations -qui ne peuvent aller qu'en s'envenimant si on les laisse dans le champ de la"santé"-, c'est la vérité. Celle du patient, comme celle de son entourage. Peut-être est-ce pour cela qu'il est si "difficile d'en parler" ?...
Que votre fils parte "de temps en temps", quoi de plus sain également ? La publicité -même discrète- faite autour de son "diagnostic" n'y est sans doute pas indifférente. Dehors, il croise des personnes qui le regardent comme quelqu'un de "normal". Chez lui, il vit probablement dans une atmosphère pesante où les seuls regards que l'on porte sur lui sont exclusivement des regards reposant sur un binôme arbitraire "malade / bien portant". Côté "bien portant", cela est assez supportable. Côté "malade", cela demande une certaine résistance... sous peine d'ôter les guillemets.
De grâce, cessons de tout considérer sous le prisme exclusif de la santé : c'est encore le meilleur moyen de la perdre ! La médecine n'a pas réponse à tout, ce n'est pas vrai. Celle qui prétend "détecter" des souffrances là où elles n'existent pas en apporte de nouvelles -plus blessantes encore- qui n'existaient pas. Simple conseil de bon sens : à FUIR !!!
Que l'on souffre de difficultés relationnelles, cela existe depuis le péché originel ! Ce ne sont pas des médicaments qui vont les résorber, mais la remise à plat des relations : qui dit relations implique la participation de plusieurs personnes... dans un sens positif, ou moins positif. Et cela commence tout simplement par une honnête interrogation sur ce qui se cache derrière nos propres façades de "bien-portants". Bien souvent, le regard que nous portons modifie bien des choses : nous croyons voir ce que nous ne voyons pas et nous ne voulons plus voir ce que nous voyons.
Notre vue est brouillée, ligotée : "cornée-lien", non ? Il nous faut donc ouvrir plus grand les yeux... mais surtout, le cœur ! Et tout ceci ne coûte RIEN à la Sécurité sociale : alors, pourquoi se priver ?...
Écrit par : Michel de Tiarelov | 06/03/2008
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