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24/06/2007

LE VÉRITABLE RÉVOLUTIONNAIRE.

LE VÉRITABLE RÉVOLUTIONNAIRE

L'Homme véritablement nouveau est celui qui se sent appelé à l'action quotidienne pour créer un présent et un futur meilleurs, qui lutte pour faire disparaître la pauvreté, faire cesser l'injustice, la discrimination, l'exploitation et tout acte d'oppression qui constituent les éléments caractéristiques de la société capitaliste.

Le véritable révolutionnaire est guidé par de grands sentiments d'amour. Il est impossible de penser un authentique révolutionnaire sans cette qualité. Dans ces conditions, il faut de la vérité, pour ne pas tomber dans un dogmatisme extrême, dans une froide scolastique, dans un isolement par rapport au peuple. Tous les jours il faut lutter pour que cet amour de l'humanité vivante se transforme en faits concrets, en actes qui servent effectivement de mobilisation. Je crois que la lutte de libération s'enracine dans le fond prophétique de l'histoire du salut.

Toute tentative de s'évader de la lutte contre l'aliénation et la violence des puissants, et pour un monde plus juste et plus humain, est la plus grande infidélité à Dieu. Connaître Dieu, c'est œuvrer pour la justice. Il n'existe pas d'autre chemin pour arriver à Lui ! C'est seulement en participant au processus historique de la libération qu'il sera possible de montrer que l'aliénation fondamentale est présente dans toute aliénation partielle. Cette libération radicale est le don apporté par le Christ ! .

BRUNO LEROY.

17:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Révolutionnaire... Un mot qu'on a employé à toutes les sauces. Je comprends votre pensée certes... Mais je me méfie des mots...
Bien fraternellement
Samuel

Ps : et merci de la visite chez moi

Écrit par : Samuel | 26/06/2007

Oui, on peut révolutionner ce monde, non pas en imposant des doctrines implacables, mais par des gestes concrets, de tous les jours. Proposer l'espérance dans la vie, faire partager sa joie, compatir à la douleur, quand le quotidien est rude pour nos voisins et nos prochains. Etre chrétien, c'est proposer l'espoir dans la Vie contre la mort de la déprime, du repli sur soi, de la haine de soi et des autres.
Aussi, lutter contre l'idolatrie de la consommation, de l'apparence, de l'utilisation de l'autre pour l'exploiter, l'humilier, le dépouiller ou tout simplement l'ignorer.
La fraternité, c'est révolutionnaire.

Écrit par : Bruno | 28/06/2007

Pour vous répondre, Samuel, je dirais que tous les mots sont galvaudés. Par exemple : Liberté, Amour etc...
Ne sont-ce point des mots utilisés à tort et à travers ?
Bien-sûr que oui, puisque nous ne comptons plus les cadavres uniquement à cause du concept de Liberté...
Le mot " révolutionnaire " l'est également surtout, lorsqu'il est adjectivé.
Par exemple, une voiture révolutionnaire, une création etc...
Mais, cela vient du fait que nous ignorons de plus en plus l'étymologie des mots.
Le terme " révolutionnaire " signifie un mouvement circulaire qui fait revenir aux origines.
Ici, il est employé comme recherche de la source essentielle. Revenir à l'origine des choses et des valeurs intrinsèques, ontologiques.
Voilà, ce que j'ai simplement voulu signifier. Et non, révolutionnaire, le type qui se balade avec une mitraillette pour tuer tout le quartier. Cette expression est un abus de langage journalistique.
Je vous remercie de votre intervention.
Bien Fraternellement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 29/06/2007

Bruno, je puis dire que vous avez tout compris !
Être révolutionnaire ce n'est pas faire des compromissions avec ce monde d'argent, de sexe et d'apparence. C'est affirmer ses convictions et ses valeurs. ET LES VIVRE...!
Tout ce qui fait la beauté merveilleuse de la Vie, comme l'amitié. Les somptueux paysages que nous pouvons contempler. Un révolutionnaire est un amoureux de la vie et s'ouvre telle une fleur au soleil de la rencontre avec les autres.
Je vous mets un mot de Guy Gilbert concernant son livre " Ma religion, c'est l'Amour ". Vous verrez à quel point il exprime à sa façon ce que vous dites plus haut.
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Dans ce monde de putes où tout se marchande : le cul, la religion, l'apparence, je veux te dire dans ce livre que l'Amour est gratuit. C'est la seule chance de l'Amour. C'est sa vérité qui dort en chacun d'entre nous. Toutes les religions portent en elles des ferments de haine, d'obscurantisme, de sang et d'horreurs. Mais elles peuvent aussi nous appeler au plus haut, au plus vrai, au plus grand de ce que nous sommes. C'est cette partie sublime qu'elles recèlent que je veux te dévoiler. Voilà ce que je voulais te dire avec mon coeur d'homme et de prêtre catholique. En pensant que tu peux ne croire en rien ou adhérer à une autre religion que la mienne. Sache que je te respecte infiniment dans ce qui peut donner un sens à ta vie. Le respect est le plus beau nom de l'Amour. Ton Frère, GUY.
P.S. - Sache que tous mes droits d'auteur vont dans les salaires de mes 12 adjoints. Ca fait 23 ans que ça dure. C'est très bandant de donner la vie et de ne vivre qu'avec le minimum.
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Vivons donc, vous et moi en révolutionnaires de l'Amour.
Cet Amour qui nous dépasse et nous inspire pour mener à bien notre existence terrestre et donner sens à nos moindres gestes.
Je vous souhaite une belle soirée et vous remercie de votre commentaire Témoignant d'une Foi qui s'approfondit quotidiennement !
Très Fraternellement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 29/06/2007

Cher Bruno,
Nous sommes à l'ère du superlatif infantile ; ça je sais. Mais c'est pas d'aujourd'hui qu'on perd l''étymologie des mots... Prés de mon patelins de naissance, y'avait un lieux-dit qui s'appelait : "les cons"... Je me demandais bien pourquoi... et j'ai appris trés tôt que ça désignait un lapin avant de qualifier un truc plus intime qu'aujourd'hui on préfère attribuer à un félidé femelle... Et justement : ces dérives traduisent quelque-chose dans l'esprit du temps ; et cela interragit avec ce que l'individu y mets lui-même, en plus ou en moins.
C'est pour ça que je me méfies des mots : les gens vont faire tout un fromage avec quelque chose qui, pour moi, sera anodin. D'aucun prendront le dictionnaire pour Bible... Mais les dictionnaires sont impuissants à rendre certaines nuances et les subtilités de la pensée ; ils ne sont qu'une acceptétion brute, momentannée et simplificatrice. Je suis un grand joueur de mots... Un peu poète à mes heures vous le savez, et mieux que personne je sais combien le mot ne porte pas toujours la pensée. Combien de jeux de mots intraduisibles ? Significatifs dans un cercle restreint qui ne s'étends même pas à l'ensemble du peuple de la langue d'origine.
Je suis souvent impuissant à transmettre tout ce que je voudrais avec des mots... En ce moment plus que jamais j'en ai conscience ; c'est pourquoi je fais plus d'images que de mots : un vieux blues, un désenchantement qui interpelle tout ce que j'ai fait jusqu'ici. La suite au prochain numéro.
Bien fraternellement
Samuel

Écrit par : Samuel | 30/06/2007

Je comprends, Samuel, le langage est dévoyé, limité. Et nous sommes souvent impuissants pour retranscrire des émotions fortes. C'est peut-être pour cela que Lavilliers dit que la musique est un cri qui vient de l'intérieur.
Car, la musique est un langage sans mots et de plus universel.
Mais, franchement qui a sali notre langage quotidien ?
Sinon, les technocrates aux discours de propagande.
Les surréalistes ont voulus désembourgeoiser les mots.
Hélas, aujoud'hui ils sont redevenus les véhicules des bien-pensants. Ils se sont assis sur le rebord d'une fenêtre pour ne jamais se relever.
Tout comme la musique, certaines images parlent davantage à notre être profond.
Elles portent les blessures et indignations que nous ne pouvons retranscrire par l'écriture.
Les images sont l'écriture de la lumière.
Elles mettent en évidence ce qui se cache dans la pénombre de ce monde qui essaie vainement de donner, justement une belle image de ce qu'il veut représenter.
Il faut briser la carapace des bonnes consciences.
Et l'Art, les mots ne font que s'y approcher...
Chacun possède selon son histoire, une représentation mentale de ce que signifie le langage.
Mais, comment communiquer, s'insurger autrement qu'avec ces moyens d'expressions qui nous sont donnés ?
Il vaut mieux employer les mots comme des armes capables de redonner un sursaut d'humanité chez les assis.
Malgré les limites qu'ils nous imposent. Il faut mieux mettre de la poésie dans la vie que des slogans stériles de politiciens attardés.
Oui, les dictionnaires donnent des définitions mais ne peuvent en aucun cas retraduire des émotions.
Le combat consiste à remettre les mots dans la rue et non les laisser crever dans un littré.
Donner vie aux mots, c'est déjà se démarquer d'une mentalité bourgeoise qui aime le langage consensuel.
Nous sommes les produits de notre culture.
Et qu'elle soit de la rue ou de la campagne rendons lui sa saveur initiale.
C'est notre combat, nous rapprocher le plus près possible de la vérité des émotions etr pensées qui nous habitent. Tout en sachant que nous demeurons limités.
Rien ne sera jamais parfait pour la bonne raison que nous sommes tous et toutes imparfaits.
Les discours " politiques " sont les plus mensongers et ceux sont eux qui triturent les mots pour ravir le coeur des imbéciles heureux.
Mettons du soleil dans nos langages pour leur donner un maximum de réalité. Bafouons, les mots millimétrés qui servent à la gent intellectuelle pour nous conditionner de leur médiocrité.
Rendons la vie aux pauvres mots se mourant dans les institutions, les commissions qui nous font dormir tant ils ont l'odeur de la mort !
Bien Fraternellement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 01/07/2007

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