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28/10/2007

Le Christ Libérateur.

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Une théologie nourrie de lecture de la Bible qui met en évidence le Christ libérateur.

Dennis Girra éclaircit comment, au nom de l'évangile, la théorie de la libération s'élève contre la condition faite aux pauvres en Amérique latine.

Une conscience aiguë de la misère

La théologie de la libération, qui est bien plus un mouvement qu’une école de théologie, traite du lien étroit qui existe entre la foi chrétienne et le salut d’un côté, et la promotion des droits de l’homme, de la justice sociale de l’autre. Elle est née dans les années 1960 en Amérique latine et reflète une conscience aiguë de la misère des masses populaires opprimées économiquement, politiquement et socialement par une minorité liée aux puissance du Nord et la conviction que Dieu est du côté des pauvres et désire les libérer des injustices dont ils sont victimes. On comprend bien pourquoi les termes de « théologie de la libération » et « Option préférentielle pour les pauvres » sont presque inséparables.

Le Christ libérateur

C’est dans des petites « communautés chrétiennes de base » que les pauvres, nourris d’une lecture de la Bible qui met en évidence le Christ libérateur, s’éveillent à la responsabilité qui est la leur de participer aux luttes contre les injustices. L’analyse qui a été faite de ces injustices, et de la lutte qu’il fallait mener pour les éliminer, s’est inspirée longtemps de la grille de lecture marxiste, ce qui n’a pas manqué de créer quelques ambiguïtés aussi bien au niveau de la théorie que de la pratique. D’où plusieurs interventions de Rome pendant les années 1980 et une mise en question du théologien péruvien Gustavo Gutiérrez (considéré comme le père de la théologie de la libération latino-américaine) et encore plus récemment avec une critique de quelques ouvrages du jésuite Jon Sobrino (Salvador).

Quelle Christologie ?

Le fait que la théologie de la libération parte de l’expérience des pauvres et des opprimés, centre l’attention sur le côté prophétique de la vie de Jésus et sur sa lutte pour la justice et contre la misère. Il s’agit d’une christologie dite « d’en bas » – c’est-à-dire une christologie qui part de l’humanité du Christ plutôt que du Verbe de Dieu qui se fait homme. Cet accent est parfois source de quelques difficultés (ce point a été souligné dans la critique des livres de Sobrino, par exemple) même si cette forme de théologie a toujours existé dans l’Eglise et ne nie nullement la nature divine de Jésus-Christ.

Une influence qui s'étend

Plus récemment, précisément puisqu’elle naît de l’expérience des opprimés, la théologie de la libération a commencé à exercer une influence en dehors de l’Amérique latine. En effet, là où l’homme est exclu, manipulé… là où il a besoin d’être libéré, cette théologie joue un rôle de plus et plus important dans la pensée des communautés chrétiennes. Ainsi nous pouvons constater qu’elle existe en Inde où l’Eglise lutte contre de l’exclusion des « dalits ». Elle existe aussi en Afrique. Certaines formes de la théologie féministe s’en inspirent également.

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12:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

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