22/01/2008
GUY GILBERT TÉMOIGNE.
… J’ai été condamné à vivre dans la violence par Alain et tous les autres jeunes qui sont venus à moi ensuite. Je vis ma foi à travers cette violence et j’essaie de l’accepter. Dieu-amour veille au grain, mystérieusement.
… Ce sont les jeunes qui ont le plus de difficultés qui m’attirent. Ils ont réussi à survivre pendant de nombreuses années, mais l’amour qu’on leur porte les aide à vivre…; mon attachement, ma présence continuelle malgré tout, c’est une force à la longue, qui devient très grande.
… J’ai compris qu’il n’y a rien de plus fort dans la vie que quelqu’un qui ne te lâche pas. Les jeunes me disent : « Tu es mon Dieu parce que tu ne nous as pas lâchés. »
… Je tente d’amener le jeune à se réconcilier avec ceux qui lui ont fait mal, sinon il n’atterrira jamais, il sera bouffé par la haine et il souffrira, ‘si tu la vaincs, tu seras grandi’, que je leur dis. Et ça marche quelquefois. Le contact parent-enfant reprend, doucement.
… Dire à quelqu’un : « Il y a quelque chose d’extraordinaire en toi. Toi tu ne le sais pas encore, mais moi je le sais. » Ils ne me croient pas toujours, mais moi, je crois toujours en eux.
… C’est une aventure incomparable, c’est l’amour de Dieu vécu de façon absolue. Ça je le sais. Qui a mis l’amour, ce sentiment extraordinaire qui fait marcher ? Cette réalité suprême ne peut être que donnée par un être suprême. Ma réponse c’est Dieu. J’aime parler de ces valeurs éternelles avec les jeunes.
… La pire des misères c’est de n’être aimé par personne. Les jeunes sont les enfants de mon cœur. Ils m’ont choisi en me disant : « Conduis-moi dans la vie. »
Loubardement, ton Frère,
Guy Gilbert.
Et le prêtre-rocker si bavard s’est tu, un silence s’est fait. Tout est dit.
10:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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