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01/04/2008

MARCHE BLANCHE POUR INGRID BETANCOURT


envoyé par agirpouringrid
Alors que l'état de santé d'Ingrid est alarmant, il est temps qu'un mouvement citoyen d'une ampleur historique réclame sa sortie de l'enfer.
Le 6 avril 2008, venez tous marcher, habillés de blanc, pour cette marche en faveur de la paix et de la libération d'Ingrid Betancourt et de tous les otages de Colombie.
Rassemblons-nous à Paris, Nice, Toulouse,Avignon, Strasbourg, Montpellier, Marseille, Bordeaux...

Plus d'infos et de détails sur
www.agirpouringrid.com

Proclamation de Yolanda Pulecio, mère d’Ingrid Betancourt

Le 23 février 2007, Ingrid Betancourt était privée de liberté depuis 5 ans, c’est à dire 1 825 jours, 43 800 heures ou encore 2 610 000 minutes, sans pouvoir agir pour son propre compte ni prendre ses propres décisions. Sa tragédie est à l’image de ce que vivent plus de 3000 séquestrés en Colombie.

Y avez-vous songé plus d’une minute ?

Ingrid incarne une femme qui s’affronte avec détermination et grandeur aux maux de la société colombienne. Sa lutte contre la corruption et pour la transparence des services publiques a mis plusieurs fois sa vie en péril ; son engagement permanent l’a poussée à être candidate à la Présidence de la République.
Son enlèvement, le 23 février 2002, s’est produit au beau milieu de la campagne présidentielle, alors qu’elle se rendait auprès de ses partisans à San Vicente du Caguan en zone démilitarisée, peu de temps après la rupture de dialogue entre le gouvernement et les FARC.

La Vie sans Liberté est une vie sans dignité. La séquestration crée des lésions profondes dans la vie et la dignité des personnes. Aucune cause ne la justifie ; il est absurde d’invoquer un révolution supposée rendre sa dignité à un peuple, si elle s’appuie sur l’enlèvement de milliers de personnes. Lorsqu’ils ont enlevé Ingrid ils ont écourté sa campagne politique, ils lui ont enlevé sa liberté et, avec elle, sa dignité de vie. Aujourd’hui, Ingrid est devenue le symbole de la lutte pour la liberté de milliers de personnes en Colombie et à travers le monde.


Le supplice de la séquestration est une douloureuse expression de la dégradation de la guerre.
Seul un accord érigeant les limites humanitaires au conflit armé que connaît la Colombie depuis 40 ans pourra mettre fin à ces séquestrations. Des milliers de personnes ont été aussi victimes d’autres violences : disparitions forcées, déplacements, perte d’êtres chers ou pire, perte de la vie.


Tout acte de violence commis par un acteur armé contre une population civile désarmée est inacceptable et condamnable quelles que soient ces pratiques arbitraires, et quels que soient les auteurs.


Au milieu du conflit armé en Colombie, il existe des enlèvements crapuleux et des enlèvements politiques comme ceux d’Ingrid, de soldats, de parlementaires et de gouverneurs. Les séquestrations politiques sont les plus longues ; certains soldats et policiers connaissent ces conditions infâmantes depuis plus de 8 années. Le Gouvernement a le devoir de chercher une solution urgente à cette situation.

A l’heure actuelle aucune des deux parties ne souhaitent la libération des otages. Ni la guérilla qui les considèrent comme butin de guerre, ni le gouvernement qui juge toute négociation comme étant un acte de faiblesse. Rendre la liberté et la vie à ces personnes est la meilleure manière de démontrer la solidité des institutions colombiennes. Il est urgent qu’un accord humanitaire mette définitivement fin à cette pratique inhumaine de la séquestration.

Nous conjurons le Gouvernement Colombien de ne pas tenter de sauvetage « à feu et à sang » ; les séquestrés ont droit à la vie et la vie est le premier droit de toute nation.

Il est besoin de volonté et décision politique pour trouver une solution qui ne s’applique pas au détriment de l’Etat et des institutions ; plusieurs expériences dans le monde l’ont ainsi démontré.

Parce que “la Vie n’est pas une force pour la violence, mais pour la Liberté” Hannah Arendt

Déclaration universelle des Droits de l’Homme

Article 1° :
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 3° :
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

20:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOLIDARITÉ. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

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