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06/02/2009

SARKOZY ET L'INCONSISTANCE DU LANGAGE.

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Costume bleu marine sur fond bleu sous les ors de l'Élysée, Nicolas Sarkozy affichait une certaine gravité pour défendre et expliquer sa politique face à la crise. Il s'est montré déterminé tout en s'imposant une certaine modestie. Sur le fond, le président n' a rien lâché. Les réformes restent «d'actualité» et «au même rythme». Pas question donc de céder à la rue. «Je dois écouter les manifestants mais je dois écouter aussi ceux qui ne manifestent pas.» Clin d'œil à son électorat. Mais Sarkozy ne pouvait se contenter de faire de la pédagogie et demeurer totalement «droit dans ses bottes» face aux inquiétudes qui montent du pays . Pourtant dès lors qu'il se refusait à changer de politique, il disposait de peu de marges de manœuvre.
 
 
Aussi il ne s'est engagé sur aucune mesure précise en faveur du pouvoir d'achat. Il a néanmoins ouvert des pistes afin de relancer le dialogue social, promettant que la somme de 1,4 milliard d'euros rapportés par les prêts aux banques servirait à aider les plus démunis. Il a fixé un rendez-vous aux partenaires sociaux le 18 février pour examiner quelques chantiers : amélioration de l'indemnisation du chômage partiel qui vient d'être renégociée en décembre, aide des jeunes en fin de CDD, réaménagement de la fiscalité de la frange inférieure des classes moyennes, et meilleur «partage des profits» au sein de l'entreprise.
 
 
De quoi donner du grain à moudre aux syndicats qui attendaient la prestation du chef de l'État hier soir pour décider de leur stratégie à venir après la mobilisation du 29 janvier. Mais ces propositions suffiront-elles à les amadouer ? De fait, la seule mesure précise qu' a annoncée Sarkozy satisfera les chefs d'entreprise puisqu'il s'agit de la suppression de la taxe professionnelle en 2010. Les élus locaux risquent de grincer des dents. A travers cette prestation télévisée, le chef de l'État a surtout cherché a rassurer les Français.
 
 
 
L'émission télévisée d'hier soir nous montrait un Président impeccable dans l'apparence et entièrement vide dans le fond. Nous devons tirer une leçon qui me paraît fondamentale suite à cette prestation, l'État Providence étant mort ; c'est aux citoyens que nous sommes de prendre en main notre destin. Sarkozy ne doit nullement être considéré comme le maître à penser. Ce sont nos actions quotidiennes dans la simplicité volontaire et le respect de l'environnement qui génèreront quelques effets positifs. Il nous faut changer de comportement et être moins égotistes qu'avant. La solidarité gagnera davantage que tout attendre passivement d'un Président qui ne maîtrise pas même la situation actuelle.
 
Bruno LEROY.
 

13:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

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