25/04/2009
IL EST SI FACILE DE CRITIQUER LES PUISSANTS.
Il est plus commode de concentrer notre attention sur les défauts des puissants que de nous compliquer la vie en observant les complexités, petites et grandes, chez nous et chez les gens les plus vulnérables avec lesquels nous travaillons. Les opprimés, les pauvres, comme des êtres humains qu’ils sont, sont beaucoup plus divers, créatifs et imprévisibles que le supposent nos institutions, théories, dirigeants ou projets de changement. Cela explique, en partie, l’échec de nombreuses tentatives de changement car nous avons négligé cette diversité, créativité et variabilité, au lieu de les assumer comme un défi porteur d’espérance. Mais, d’autre part, les opprimés (pas moins que nous, leurs alliés) sont aussi, comme d’authentiques êtres humains, beaucoup plus vulnérables à la domination que ne le reconnaissent nos théologies (et autres théories) de la libération. Ainsi, la violence domestique, l’exploitation et l’abus des faibles, le consumérisme, l’individualisme, le matérialisme, le machisme, l’homophobie, le mépris de l’environnement, le racisme, la discrimination et l’intolérance, trouvent adeptes et défenseurs également chez les nécessiteux et les progressistes, et pas seulement chez les riches et les conservateurs.
Méconnaître de telles incongruités et faiblesses, je le répète, est aussi pernicieux que de mépriser la créativité, la diversité et la versatilité des gens opprimés, tels qu’ils sont dans leur vie quotidienne.
17:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, catholique, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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