08/06/2005
VOYAGE AU PAYS D'INTERNET.
Il est vrai qu'internet devient pour certains ( nes ) , utile pour combler ce sentiment de solitude d'être au monde. Combien de fois n'ai-je reçu des messages où les peurs, les angoisses, les questionnements suintaient telles de vieilles blessures jamais cicatrisées. Peut-on réellement, fortifier, nourrir, approfondir notre spiritualité sur le net ?
Pour ma part, je ne le pense pas car, la liberté d'un être vient de la confrontation aux situations et sa façon de négocier avec le réel. N'attendons pas de nos virtuelles amitiés qu'elles se transforment en de consistantes rencontres. Ce serait une erreur grave et fatale, rien n'est au-dessus d'une relation où l'échange des idées fait germer un langage de proximité.
Combien de fois, écrivez-vous sur Internet et les réactions de vos écrits sont loin de l'espoir escompté. Ce phénomène vient de projections mentales que nous formulons par rapport aux mots reçus ou la personnalité de celui ou celle qui écrit. Tout cela est donc faux, notre cerveau visionne une cinématographie selon nos humeurs.
Que nous puissions échanger quelques idées, certes cela ne porte point à préjudice, à condition que le Respect demeure. Mais, attendre de la toile toutes les réponses à nos angoisses existentielles est de l'ordre de l'impossibilité. Nous ne pourrons jamais acquérir de maturité spirituelle en restant des heures sur Internet, dans l'éventualité de possibles réponses. Et si le processus était contraire, si nous tombions dans une sorte d'addiction infantile face aux images que nous formule notre mental ?.
Ceci, n'est qu'une approche personnelle de réflexion sur la solitude Humaine et ses pathologies, dans le sens de souffrances. Je crois fermement que notre maturité Humaine et spirituelle, nous l'acquérons dans la prière, l'émerveillement que produisent les êtres et choses qui nous entourent. Dieu se rencontre dans la Vie et non sur un clavier d'ordinateur. La merveilleuse possibilité qui s'offre à nous est de partager nos expériences spirituelles. Un reflet de ce que nous sommes, une lueur dans le mystère Humain. Rien d'autre. Non, il ne faut pas attendre que le Net résolve tous nos problèmes de solitude, de sexualité, de spiritualité. Pourquoi ? Simplement, parce que l'image que nous envoyons est déformée et puis surtout, nous possédons notre propre histoire à laquelle nous ne pouvons nous soustraire.
Alors que faire ? Suivre des formations Théologiques par exemple et réfléchir dans l'existence sur ce qui entretient nos pensées et surtout, notre Foi. L'aide ou le soutient que peuvent nous apporter certaines personnes, reste précieux. Cependant, ne prenons pas le cuivre pour de l'or. Dieu nous a mis sur Terre pour assumer notre Liberté dans la convivialité des rencontres fraternelles. Cela, nous le retrouverons dans l'espace de nos jours. Vous, qui ployez sous le fardeau dites-vous, simplement qu'Internet vous ment. Pas les gens qui vous écrivent mais, le phénomène informatique est un long mensonge illusoire. Puisez quelques informations sur le Net puis, éteignez votre ordinateur pour respirer le parfum des jours. La subtile senteur de l'Espérance quand l'existence nous sourit même dans ses souffrances. Il est plus noble de vivre vingt quatre heures d'Amour auprès de tout être rencontré que de pianoter sur son clavier en attendant vainement une réponse. Il n'existe pas de Théologie ni de spiritualité Internet. Mais, nous donner Témoignage de votre vécu spirituel d'Amour avec Dieu, là c'est la plus sublime théologie pratique employée. Nous continuons ainsi dans la longue lignée de cette nuée de Témoins qui s'emparent des moyens modernes pour dire leur incommensurable Amour de Dieu.
Partageons, cette Force d'Amour et n'attendons rien en retour, uniquement par conviction spirituelle.
Bruno LEROY.
12:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/06/2005
L'AUTONOMIE PAR UNE COHÉRENCE DE VIE.
L'acquisition de l'autonomie n'est pas une tâche aisée. Peut-être encore moins dans une société où la prolongation des études, l'absence d'autonomie financière et la prolifération du chômage poussent de plus en plus de jeunes vers la marginalisation. Les conditions socio-économiques ne suffisent cependant pas à expliquer pourquoi certains jeunes n'accèdent pas à l'autonomie. Encore faut-il considérer le type de famille dans laquelle ils évoluent.
Chaque famille, chaque couple entretient des inquiétudes quant à sa survie. L'adolescent, de son côté, a besoin de la survie de la famille pour se développer au plan physique, mais aussi au plan affectif. Il a besoin de sa famille pour maîtriser son environnement et préparer son avenir. D'où l'inquiétude de perdre un membre de la famille, ou d'y perdre sa place. Inquiétude vécue non seulement par chacun des enfants, mais aussi parfois par chacun des conjoints. Dans ce contexte, tout comportement ou attitude qui risque d'être perçu comme une menace pour la famille devra être évité.
Cette inquiétude repose au fond sur une illusion : si la famille change ou évolue, chacun risque de ne pas survivre psychologiquement. D'où la nécessité de répéter sans cesse les mêmes comportements, plutôt que d'investir dans la croissance et la quête de l'autonomie. Une famille devient moins fonctionnelle quand ses membres considèrent leurs efforts vers l'autonomie comme une menace à la survie de l'unité familiale plutôt que comme un processus de croissance.
L'acquisition de l'autonomie n'est jamais une tâche facile !
Elle se fait toutefois plus aisément si, dans la famille, chacun cesse de dépendre de l'autre pour sa survie. A l'encontre du mythe entretenu dans certaines familles, mythe selon lequel leurs membres doivent maintenir leurs schèmes relationnels familiers actuels afin de survivre psychologiquement. Chacun porte la responsabilité de sa croissance, avec ses désirs et ses limites, et s'enrichit à partir de l'autre. Une relation conjugale saine, une famille épanouie ne résulteront jamais de la fusion de deux ou quatre individualités en une seule, mais de l'épanouissement de personnes qui évoluent ensemble.
Entouré d'adultes cohérents dans leur vie personnelle, le jeune pourra plus facilement poursuivre son cheminement vers l'autonomie. Cette autonomie qui permet de contrôler adéquatement son environnement, de réaliser l'unité de sa personne, de se percevoir correctement dans le monde qui l'entoure, de faire arriver dans sa vie les événements qu'il souhaite plutôt que de simplement réagir à ceux qui se préparent.
Même si, dans son enfance, un jeune a subi de mauvais traitements ou a été l'objet d'agression ou d'exploitation, parvenu à l'âge adulte, il garde toujours la possibilité de poser certains choix à partir desquels il peut rebâtir sa vie. Mais cela ne se fera pas sans aide. Et l'aide disponible pour ces jeunes, une aide sans complaisance mais aussi non menaçante, demeure difficile à trouver dans un contexte où les services sociaux sont surchargés. Mais, bon nombre de jeunes arrivent rapidement à prendre leur vie en main avec, un minimum d'aide.
A travers différentes étapes, un adolescent arrive à se définir aux plans sexuel, social et professionnel, en référence à certains modèles qu'il choisit. En référence à d'autres jeunes de son âge avec qui il entre en relation. A partir de cette identité qu'il arrive à se reconnaître, le jeune peut entreprendre une carrière, choisir un ou une partenaire, fonder un foyer, vivre sa vie, sans se laisser arrêter par les blessures du passé ou les aspects les plus douloureux de son expérience antérieure. Entourés d'adultes engagés au plan social et communautaire, les jeunes pourront apporter une contribution dynamique et enthousiaste à la construction de communautés humaines et fraternelles dont nous tous, jeunes et adultes, avons tant besoin.
Les difficultés rencontrées par les jeunes renvoient les adultes à la cohérence de leurs valeurs vécues, au-delà de celles énoncées verbalement, et les appellent à une plus grande authenticité. Dans la vie des adultes, quelle place concrète est faite à la solidarité et au partage, plutôt qu'à l'argent et au pouvoir que celui-ci procure ? Quelle place est faite au respect de la vie, mais aussi l'aide apportée aux familles monoparentales, sans parler de la tolérance affichée face aux marchands de canons qui s'installent parfois à nos portes ? Les exemples d'une cohérence à redécouvrir et à mieux incarner dans la vie de chaque jour pourraient ainsi se multiplier.
Interrogés par les jeunes sur la cohérence de leurs valeurs, les adultes sont aussi remis en question dans la cohérence de leur vie affective. Il arrive parfois que les adolescents soient l'enjeu des désirs contradictoires des adultes qui les entourent. Il arrive que les jeunes cristallisent les différences non assumées dans le couple et en incarnent les nombreux malentendus. La cohérence de la vie affective implique que chacun se situe face à lui-même et face à son conjoint, assumant ses attentes et ses frustrations, sans rendre les jeunes responsables des tensions vécues à l'intérieur du couple. Cohérence aussi d'une sexualité équilibrée et épanouie qui intègre la communion et le plaisir sans le dissocier l'un de l'autre, sans nier l'un au profit de l'autre...
Il existe des comportements incontournables qui rejoignent ce que j'appelle ici des adultes cohérents : mieux entendre le besoin de sécurité des jeunes, mériter leur confiance, leur permettre de rencontrer de vrais adultes, répondre à leurs besoins de modèles, les responsabiliser et leur donner à entendre des pensées et des convictions cohérentes. Un éducateur tel que Guy Gilbert incarne bien cette cohérence de convictions vécues au quotidien et cela fait sa crédibilité face aux jeunes dont il a la charge mais aussi, face au monde entier car ses valeurs ne sont pas de surface, elles jaillissent de son être profond. Nous devrions tous acquérir cette autonomie d'adulte par une cohérence de vie et devenir contagieux auprès de tout être rencontré afin de prouver aux jeunes qu'une existence autonome est viable quand un homme parvient à un sens supérieur des responsabilités, lorsqu'il cultive, telles de splendides fleurs, la beauté de ses valeurs intérieures qui le laissent debout en toutes circonstances.
© BRUNO LEROY.
Chaque famille, chaque couple entretient des inquiétudes quant à sa survie. L'adolescent, de son côté, a besoin de la survie de la famille pour se développer au plan physique, mais aussi au plan affectif. Il a besoin de sa famille pour maîtriser son environnement et préparer son avenir. D'où l'inquiétude de perdre un membre de la famille, ou d'y perdre sa place. Inquiétude vécue non seulement par chacun des enfants, mais aussi parfois par chacun des conjoints. Dans ce contexte, tout comportement ou attitude qui risque d'être perçu comme une menace pour la famille devra être évité.
Cette inquiétude repose au fond sur une illusion : si la famille change ou évolue, chacun risque de ne pas survivre psychologiquement. D'où la nécessité de répéter sans cesse les mêmes comportements, plutôt que d'investir dans la croissance et la quête de l'autonomie. Une famille devient moins fonctionnelle quand ses membres considèrent leurs efforts vers l'autonomie comme une menace à la survie de l'unité familiale plutôt que comme un processus de croissance.
L'acquisition de l'autonomie n'est jamais une tâche facile !
Elle se fait toutefois plus aisément si, dans la famille, chacun cesse de dépendre de l'autre pour sa survie. A l'encontre du mythe entretenu dans certaines familles, mythe selon lequel leurs membres doivent maintenir leurs schèmes relationnels familiers actuels afin de survivre psychologiquement. Chacun porte la responsabilité de sa croissance, avec ses désirs et ses limites, et s'enrichit à partir de l'autre. Une relation conjugale saine, une famille épanouie ne résulteront jamais de la fusion de deux ou quatre individualités en une seule, mais de l'épanouissement de personnes qui évoluent ensemble.
Entouré d'adultes cohérents dans leur vie personnelle, le jeune pourra plus facilement poursuivre son cheminement vers l'autonomie. Cette autonomie qui permet de contrôler adéquatement son environnement, de réaliser l'unité de sa personne, de se percevoir correctement dans le monde qui l'entoure, de faire arriver dans sa vie les événements qu'il souhaite plutôt que de simplement réagir à ceux qui se préparent.
Même si, dans son enfance, un jeune a subi de mauvais traitements ou a été l'objet d'agression ou d'exploitation, parvenu à l'âge adulte, il garde toujours la possibilité de poser certains choix à partir desquels il peut rebâtir sa vie. Mais cela ne se fera pas sans aide. Et l'aide disponible pour ces jeunes, une aide sans complaisance mais aussi non menaçante, demeure difficile à trouver dans un contexte où les services sociaux sont surchargés. Mais, bon nombre de jeunes arrivent rapidement à prendre leur vie en main avec, un minimum d'aide.
A travers différentes étapes, un adolescent arrive à se définir aux plans sexuel, social et professionnel, en référence à certains modèles qu'il choisit. En référence à d'autres jeunes de son âge avec qui il entre en relation. A partir de cette identité qu'il arrive à se reconnaître, le jeune peut entreprendre une carrière, choisir un ou une partenaire, fonder un foyer, vivre sa vie, sans se laisser arrêter par les blessures du passé ou les aspects les plus douloureux de son expérience antérieure. Entourés d'adultes engagés au plan social et communautaire, les jeunes pourront apporter une contribution dynamique et enthousiaste à la construction de communautés humaines et fraternelles dont nous tous, jeunes et adultes, avons tant besoin.
Les difficultés rencontrées par les jeunes renvoient les adultes à la cohérence de leurs valeurs vécues, au-delà de celles énoncées verbalement, et les appellent à une plus grande authenticité. Dans la vie des adultes, quelle place concrète est faite à la solidarité et au partage, plutôt qu'à l'argent et au pouvoir que celui-ci procure ? Quelle place est faite au respect de la vie, mais aussi l'aide apportée aux familles monoparentales, sans parler de la tolérance affichée face aux marchands de canons qui s'installent parfois à nos portes ? Les exemples d'une cohérence à redécouvrir et à mieux incarner dans la vie de chaque jour pourraient ainsi se multiplier.
Interrogés par les jeunes sur la cohérence de leurs valeurs, les adultes sont aussi remis en question dans la cohérence de leur vie affective. Il arrive parfois que les adolescents soient l'enjeu des désirs contradictoires des adultes qui les entourent. Il arrive que les jeunes cristallisent les différences non assumées dans le couple et en incarnent les nombreux malentendus. La cohérence de la vie affective implique que chacun se situe face à lui-même et face à son conjoint, assumant ses attentes et ses frustrations, sans rendre les jeunes responsables des tensions vécues à l'intérieur du couple. Cohérence aussi d'une sexualité équilibrée et épanouie qui intègre la communion et le plaisir sans le dissocier l'un de l'autre, sans nier l'un au profit de l'autre...
Il existe des comportements incontournables qui rejoignent ce que j'appelle ici des adultes cohérents : mieux entendre le besoin de sécurité des jeunes, mériter leur confiance, leur permettre de rencontrer de vrais adultes, répondre à leurs besoins de modèles, les responsabiliser et leur donner à entendre des pensées et des convictions cohérentes. Un éducateur tel que Guy Gilbert incarne bien cette cohérence de convictions vécues au quotidien et cela fait sa crédibilité face aux jeunes dont il a la charge mais aussi, face au monde entier car ses valeurs ne sont pas de surface, elles jaillissent de son être profond. Nous devrions tous acquérir cette autonomie d'adulte par une cohérence de vie et devenir contagieux auprès de tout être rencontré afin de prouver aux jeunes qu'une existence autonome est viable quand un homme parvient à un sens supérieur des responsabilités, lorsqu'il cultive, telles de splendides fleurs, la beauté de ses valeurs intérieures qui le laissent debout en toutes circonstances.
© BRUNO LEROY.
23:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SCIENCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |