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04/10/2005

QUAND L'AMOUR S'ÉTEINT...

Leur photo de mariage, sur la table, n’était plus qu’une plaisanterie.

Leurs esprits avaient cessé depuis longtemps de communiquer. Ils vivaient séparés par une barricade si épaisse qu'aucune avalanche de paroles d’amour, qu’aucun effort surhumain de tendresse n'auraient pu la détruire. Ils s'étaient perdus l’un à l’autre quelque part entre la première dent de lait de l'aîné et le diplôme de la plus jeune de leurs filles. Au travers des années, ils avaient déroulé le long fil de cette boule de ficelle qu'on appelle “le moi” et, chacun démêlant ses propres nœuds serrés, ils avaient cessé de se chercher l'un l'autre. Parfois, la nuit, elle pleurait en implorant les ténèbres de lui découvrir qui elle était vraiment. Et lui continuait à ronfler à ses côtés, tel un ours en hibernation, sans se soucier de l'hiver où elle se trouvait. Elle s'inscrivit à un cours d'art moderne, s'efforçant de se retrouver dans les couleurs couchées sur la toile, tout en se plaignant aux autres femmes de l’insensibilité des hommes. Lui s’enfonça dans un tombeau appelé son bureau, enveloppa son cerveau de feuilles de papier couvertes de chiffres et s'enterra avec ses clients.

Lentement, le mur de séparation s'édifia, cimenté par le mortier de l'indifférence.

Un jour, essayant de se toucher l'un l'autre, ils firent face à une barrière infranchissable. Reculant devant la froideur de ces pierres, chacun s’éloigna de l'étranger qui se trouvait de l'autre côté. Car, lorsque l'amour meurt, ce n'est pas au coeur d’une bataille rageuse, ni le jour où des corps éperdus de passion commencent à perdre de leur émois.

Non ! L'amour expire quand il s’écroule, épuisé, à bout de souffle, au pied d'un mur qu’il ne peut plus franchir.

Bruno LEROY.

20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Ces petits bouts d'existence. | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

MÉDITATIONS...

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Le paradoxe de notre époque, c’est que nous avons davantage de facilités, mais moins de temps; davantage de diplômes, mais moins de bon sens; davantage de connaissances, mais moins de jugement; davantage d’experts, mais moins de solutions à nos problèmes. Nous avons augmenté nos biens matériels, mais réduit nos valeurs. Nous avons appris à bien gagner notre vie, mais pas à vivre une vie pleine de sens. Nous avons marché sur la lune, mais nous ne connaissons pas nos voisins. Nous avons purifié notre atmosphère, mais nous avons pollué nos âmes. Notre époque est pleine de grands hommes aux caractères mesquins; de compagnies amassant de larges profits tandis que les relations stables entre humains disparaissent. Une époque où tout est devenu factice et éphémère. Telle une devanture de vitrine bien achalandée, cachant un magasin vide.

Aujourd’hui, si nous voulons quitter la routine de notre vie sans lendemain, il faut s’en tenir toujours à l’emploi du temps qu’on s’est fixé, sans dévier des choix qu’on s'est donnés, ni s’en excuser auprès de quiconque. Il  faut maintenir un équilibre entre son travail et son repos. Il ne faut jamais demander la permission à autrui avant de s’isoler loin des foules. Il  faut refuser toujours de se laisser égarer par des occasions tentantes qui pourraient gaspiller notre temps et notre énergie.

Pourquoi ? Pour ne pas être esclave de ceux qui nous entourent  et ainsi, être maître de notre destin !
Bruno LEROY.


 

09:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/10/2005

HOMOSEXUALITÉ OU LA LIBERTÉ D'AIMER...

 

S'il est un domaine où les limites spirituelles de l’homme se dévoilent dans toute leur incohérence, c’est bien celui des conditionnements et plus précisément celui des préjugés. Et que nous le voulions ou non, nous sommes tous plus ou moins conditionnés par notre éducation et, plus largement, par une société qui ne peut s’empêcher d’étiqueter les êtres en fonction de leurs croyances ou de leurs comportements sexuels.

Ainsi, au lieu de reconnaître un bon arbre à ses fruits, nous préférons le juger à la couleur de son écorce et la comparer à la nôtre pour savoir s’il nous faut l’abattre ou le respecter. Les conséquences ? D’innombrables manques d’Amour à l’égard de millions de personnes et autant de clous que nous enfonçons dans le Corps de l'humanité dont nous faisons partie...

De toute évidence, nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d’acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre. Deux positions radicales générées par notre manque d’ouverture, de tolérance et d’adaptation à tout ce qui est autre ; deux positions qui signent notre difficulté à reconnaître la valeur d’un être à travers sa capacité à aimer et à créer.

Aussi, là où la psychologie commence à s’enliser dans des analyses comportementales, sentimentales et sexuelles, sans tenir compte de la véritable dimension de l’individu, la spiritualité nous offre une vision plus illimitée de l’âme humaine, des modalités et des choix de son incarnation. En somme, que nous soyons attirés par des femmes ou par des hommes, nous sommes tous sur le chemin de l’évolution avec ses expériences, ses épreuves, ses joies et ses souffrances. Qu’importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l’attirance sexuelle d’un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer. Il y a du bon en chacun et de l’Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels. La densité, la recherche du plaisir personnel, les relations psychiques négatives du type dominant/dominé concernent malheureusement l’humanité en général et pas spécialement les homosexuels !

Il faut donc cesser d’enfermer les âmes dans des ghettos. Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d’individus alors que le monde est fait de personnes uniques, désireuses de construire leur propre histoire d’Amour avec la divine Présence qui est en l’Autre, qu’il soit homme ou femme.
En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c’est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu’implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré. Il faut donc absolument réaliser qu’en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre “densité” en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice.

Et puisqu’il faut encore parler en ces termes, c’est aux hétérosexuels, majoritaires sur cette planète, qu’il appartient de tout mettre en œuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement mais surtout spirituellement. Il est temps d’enlever la poutre qui nous aveugle, il est temps de regarder l’Autre comme un frère ou une sœur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d’amour, d'union… et d’évolution.

Bruno LEROY.

12:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS ET PENSÉES | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/10/2005

APOLOGIE DU MYOSOTIS...

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.... Et dans le jardin
    il était un petit myosotis
    un doux myosotis
    couleur de ciel.
    Il avait tout peut être heureux.

Mais le myosotis se morfondait de n'être pas une rose
Hélas ! se disait-il en son coeur
je n'ai pas la couleur de la rose, je n'ai pas la richesse de la rose
Je n'ai pas le velouté de la rose ni le parfum de la rose...

Et autour de moi, on aime les roses
On s'arrête devant les roses
On respire les roses, on cueille les roses

Le myosotis se faisait souffrir de n'être pas une rose
Le myosotis pâlissait de n'être pas une rose
Le myosotis flétrissait de n'être pas une rose
Le myosotis se mourait de n'être pas une rose.

Et puis un jour le jardinier qui aimait toutes les fleurs
Fit une pause devant le myosotis
Et le myosotis sollicite un entretien du jardinier
Il se mit à lui dire tout ce qui lui vrillait le coeur
Qu'il se trouvait petit
                                   et triste
                                                  et seul
Que personne ne faisait attention à lui
Surtout qu'il voulait être une rose.

Longtemps le jardinier écouta le myosotis exhaler sa plainte
Il se centra sur le myosotis. Il l'écouta, en silence
Patiemment, sans poser de questions, jusqu'au moment où il vit se déployer
tout d'un coup, le coeur vrillé du myosotis, et son regard redevenir couleur de
ciel

En se racontant le myosotis venait de sentir qu'il fallait accepter
d'être un tout petit myosotis.

Le myosotis signa son acte de naissance au soleil et à la lumière.
Et ce fut le septième jour.

Le jardinier s'en alla heureux de sentir heureux le myosotis
"car c'est bien agréable de rendre les autres heureux."


Josiane ARAMBEL.

19:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |