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18/01/2010

VERS DAVANTAGE D'AMOUR.

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Dire que le Christ sauve l’homme du péché est une affirmation répétée par des siècles de croyants, au point de se vider pour certains de son poids de réalité. Or, le péché a une dimension structurelle et collective. Si donc l’affirmation des croyants est plus qu’une formule creuse, c’est que le salut en Jésus-Christ doit pénétrer jusque dans les structures collectives de l’humanité. Bien plus, tout comme le "péché originel " interdisait une conception individualiste du péché, en désignant la solidarité première qui marque les êtres humains, l’initiative libératrice de Dieu en Jésus-Christ concerne les hommes, et chacun d’entre eux, dans leur solidarité fondamentale. Le salut de chacun se comprend à l’intérieur d’une histoire de salut qui englobe toute l’humanité.

Or le mal qui ronge le monde des hommes porte des noms aujourd’hui : sous-développement, marginalisation, inégalités criantes, exploitation des pauvres par les riches, chômage, loi du profit, règne de la violence, de la torture, du délit d’opinion, etc...Ce mal, des systèmes et des personnes en sont les auteurs ; d’autres hommes en sont les victimes. Les expressions de ce mal sont sociales et politiques. Si la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ a un sens concret pour les hommes d’aujourd’hui, comment pourrait-elle être étrangère à ces maux ? Comme le mal, dont elle vient sauver les hommes, elle aura nécessairement une portée sociale et politique.

C’est dire que les chrétiens, corps contemporain de Jésus, porteurs de la Bonne Nouvelle de libération, ne peuvent éviter d’être partie prenante dans le débat politique de notre temps, ni de prendre parti pour les victimes de ces maux : les petits, les faibles et les opprimés, avec qui Jésus s’est montré solidaire. Sa naissance, tel un paria de notre société, doit nous mettre sur la route du Christ et c’est dans la prière silencieuse, que nous entendrons ses Appels et ses gémissements pour nous rappeler notre vocation au sein du monde.

Seigneur, donne-nous ce pain quotidien , c’est vivre chaque jour dans les yeux de Dieu.

Puissions-nous agir pour davantage d’Amour, celui qui dépasse les haines, les remords et les rancunes. Notre terre aurait bien besoin de chrétiens ( nes ) vivant une spiritualité authentique faite d’Amour et de compassion. Seigneur, donne-nous ce pain quotidien pour alimenter notre Foi afin que nos jours aient la fraîcheur des matins qui sentent bon l’Espérance et la joie de vivre en suivant les pas de ton Esprit de liberté.

Bruno LEROY.

19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES ANGES GARDIENS.

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 L’Eglise nous invite à faire mémoire des anges gardiens, il est important de nous rappeler que le Christ est le centre du monde angélique. Les anges sont à Lui parce que créés par et pour Lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles: trônes, seigneuries, principautés, puissances; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à Lui plus encore parce qu'Il les a faits messagers de son dessein de salut. Le salut, voilà ce que les anges nous annoncent et ce vers quoi ils ont la mission de nous conduire. Dans son Adversus Eunomium, saint Basile nous dit que : « Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. »

Les anges sont ceux que Dieu a envoyés pour nous guider jusque dans la véritable Terre Promise, sa nature et sa vie divine dont il désire nous rendre participants. Nous touchons ici la mission propre des anges gardiens que nous retrouvons exposée également dans la première lecture de ce jour (Ex 23, 20-23a) : « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t'ai préparé ».

Pour atteindre cette Terre Promise du Royaume de Dieu, il s’agit d’écouter notre ange gardien qui se fait l’écho auprès de nous de la Parole de Dieu, de la Parole du Verbe, qui annonce et accomplit notre salut dans la mesure où nous l’accueillons et la laissons œuvrer en nous : « Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas : il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Mais si tu lui obéis parfaitement, si tu fais tout ce que je dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis, je poursuivrai tes persécuteurs. Mon ange marchera devant toi. » (Cf. 1ère lecture)
Nous trouvons à nouveau le lien entre le Christ et le monde angélique. Grégoire de Nysse disait : « Le véritable ‘ange’ c’est le Fils, le Logos (le Verbe) qui était dans le principe, en tant que c’est Lui qui annonce et réalise pour nous la volonté du Père, à savoir notre salut. »

Notre ange gardien nous remet sans cesse en mémoire ce à quoi nous sommes appelés. C’est en ce sens là qu’il nous garde durant notre pèlerinage terrestre. Cet office, il l’accomplit d’abord et avant tout par le service de louange et d’adoration qu’il rend à Dieu, lui qui, comme nous le rappelle Jésus dans l’évangile, voit sans cesse la face du Père qui est aux cieux (Mt 18, 10).
En effet, l’homme est créé pour louer et adorer Dieu. Les dernières pages du livre de l’Apocalypse nous rappelle que tout le bonheur du ciel – et donc le salut réalisé – c’est d’être devant Dieu, de le bénir, de le louer, d’entrer dans l’adoration : « De malédiction, il n'y en aura plus; le trône de Dieu et de l'Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l'adoreront; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De nuit, il n'y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s'éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles. » (Ap 22, 3-5) Puisse notre Ange nous garder dans la louange et l’adoration de notre Dieu. Saint Augustin disait : « Notre exercice ici-bas, ce doit être la louange de Dieu, car notre bonheur dans l’éternité, ce sera la louange de Dieu. Nul ne peut devenir propre à cet avenir, s’il ne s’y exerce dès maintenant. C’est bien pourquoi, dès aujourd’hui, nous louons Dieu. »

« O saint Ange de Dieu […], je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen. » (Sainte Gertrude
)



Frère Elie.

14:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17/01/2010

VERS UNE FRATERNITÉ UNIVERSELLE.

 

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Un Pasteur me dit, un jour, alors que nous assistions à un concert musical : " Regarde la diversité de ces Jeunes qui ont dépassés toutes barrières pour s’unir ensemble dans un concert. A la sortie, ils changeront, ils reverront leurs différences et s’insulteront. Ah ! si la Vie pouvait être un immense concert qui unirait en un florilège magnifique toutes ces différences !".

Comment ne pas être d’accord avec ce Pasteur. Effectivement, si la société dans laquelle nous vivons devenait un gigantesque rassemblement où toutes les divergences seraient gommées, alors notre vie serait harmonieuse. Cependant, je mettrai un bémol à cette affirmation.

Je pense que les jeunes de ce soir là avaient les mêmes centres d’intérêts et je pense que c’est seulement cela qui les unissait. Imaginez, dans ce concert de Rock Chrétien que vous hurliez votre rage de cette musique et que vous affirmiez bien haut que vous préférez de loin, Mozart. Les réactions ne se feraient pas attendre et vous seriez traité de dépassé ou de ringard. L’harmonie serait brisée, pourquoi ? Parce qu’elle n’était que factice et le Pasteur avait raison, après le concert, les différences ressurgissent avec plus de force encore. Je crois que les choses ne sont malheureusement pas aussi simple.

Pour accepter l’autre dans sa différence, il faut faire un travail sur soi. D’abord s’aimer est la priorité essentielle pour aimer l’autre. Tu aimeras ton prochain comme Toi-même, nous dit Christ. Quel beau sens de la psychologie et même aujourd’hui les psychologues ne disent rien d’autre. Dans chaque être rencontré, même le plus terrifiant, existe un reflet de Christ.

Nous aimer tels que nous sommes, c’est aimer Dieu. De là, nous pouvons partir à la rencontre de l’autre en toute sérénité. Oui, Frères et Soeurs, gommer nos différences est une tâche ardue qui demande un Amour inconditionnel d’autrui. Cet Amour que nous puisons en Dieu pourra nous donner, par Son Esprit, la Force d’accepter l’autre dans sa différence.

Alors, la Vie ne sera plus qu’une somptueuse symphonie où les hommes et femmes de cette planète se tiendront par la main. Utopie ? Peut-être, mais n’est-ce pas une merveilleuse Utopie que de vouloir vivre le message de Christ dans un monde qui se déchire. N’est-il pas préférable de vouloir la paix, l’harmonie, la joie de vivre ensemble, plutôt que la haine et la guerre.

Que Dieu-Amour nous donne la Force de toujours vouloir chercher la concorde plutôt que la discorde.

La compréhension de l’autre, plutôt que le mépris. Il nous faut envoyer au visage de la Haine, le visage de Christ en Son Amour. Et les différences doivent d’abord être acceptées auprès de nos voisins avant de vouloir qu’elles le soient à échelle internationale. Il faut demander à Dieu débordant d’Amour pour tous ses enfants.

Que nous vivions sur Terre en tant que Frères et Soeurs d’un même Père et nous aurons déjà fait un bond en avant, vers la Fraternité Universelle.

Bruno LEROY.

19:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/01/2010

DON DE SOI, DON D'AMOUR.

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Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un… C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là … Écouter, c’est commencer par se taire. Écouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être. Écouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela, c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui, spécifiques. C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, en laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne. Être attentif à quelqu’un qui souffre, Ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer…. Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.

La croyance dans l’amour et donc dans le désir de soi. Vivre d’amour consiste à entendre le chemin de notre contingence humaine. C’est oser un pas sans savoir où sera le second, sûr que l’aventure humaine est passionnante et que le mystère de la vie se dévoile en rencontrant le prochain : l’autre dans sa différence sociale, culturelle, voire spirituelle … Vivre d’amour, c’est accepter d’aller de l’avant, sans avoir en poche toutes les assurances, et se donner. La logique du don de soi comme chemin de bonheur, est une expérience commune que chacun goûte au quotidien. Cependant, habituellement, nous n’allons pas jusqu’au bout de nos découvertes par peur de nous perdre en nous oubliant et en nous donnant totalement.

Prendre une décision, par exemple celle d’un engagement social, entraîne la réflexion et le discernement. Toutefois, il est vain de vouloir attendre toutes les données et les garanties pour effectuer le pas. Jamais nous ne serons sûrs de tout. Jamais nous ne maîtriserons tous les éléments factuels et à venir. Il convient de savoir aussi se risquer, partir à l’aventure, comprenant plus ou moins confusément que là, nous nous réaliserons pleinement. L’engagement demande souvent de poser un choix. Et un choix écarte automatiquement d’autres éventualités. En contre-point, le non-engagement, sous prétexte de rester disponible à tout, conduit à ce que rien ne prenne corps. L’indécision mène à l’impuissance. La réalité, par voie de conséquence, nous échappe. On reste extérieur à la vie qui passe. L’angoisse et le mal-être s’engouffrent alors au fond de l’âme humaine. L’homme n’est pas créé pour l’indécision. En revanche, par l’engagement, l’homme naît à lui-même et à sa propre liberté. Il y expérimente ses réelles et ineffables capacités d’amour. Il découvre en lui un univers qu’il ne soupçonnait pas. Le don de soi humanise et le monde et celui qui se donne.

Bruno LEROY.

14:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/01/2010

L’attitude du lépreux.

Le récit fait état d’une évolution difficile à comprendre dans l’attitude de Jésus envers le lépreux : de compatissante au moment de la rencontre, elle devient particulièrement ferme après la guérison. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi Notre-Seigneur (littéralement) « chasse-t-il » cet homme après l’avoir « rabroué » ? Certains manuscrits proposent même une autre version : Jésus n’aurait pas été « pris de pitié devant cet homme », mais « saisi de colère » ! Cette lecture permet de retrouver une continuité au niveau des émotions de Jésus tout au long du récit, mais notre étonnement ne fait que grandir : pourquoi Notre-Seigneur est-il en colère contre ce malheureux lépreux ? Nous risquons une interprétation qui a au moins le mérite d’être cohérente avec l’attitude générale de Jésus dans le second Evangile.
L’attitude du lépreux - « il tombe à genoux » - est un geste d’adoration qui revient à Dieu seul. La réaction de Jésus porte à croire qu’il s’agit de la part du malheureux d’une mise en scène destinée à glorifier « divinement » un thaumaturge, dans l’espoir qu’il accepte d’user de ses pouvoirs en sa faveur. Cette attitude risque de compromettre la mission pour laquelle le Fils de Dieu est venu parmi nous. Les miracles ne sont que des signes, qui renvoient vers la Croix, lieu de la révélation de la sainteté du Christ, et de son pouvoir de purifier l’humanité de la lèpre du péché. Toute affirmation concernant l’identité et la mission de Jésus qui ne procède pas d’un cheminement à sa suite jusqu’en sa Passion, ne peut être que réductrice : elle s’inscrit sur l’horizon des conceptions humaines sur Dieu et ne procède pas de la nouveauté de l’Esprit, dont la source jaillit précisément de la Croix.
Jésus envoie cet homme « se montrer au prêtre » et « donner pour sa purification ce que Moïse prescrit dans la Loi », sans « rien dire à personne » sur la manière dont il avait été guéri. Ainsi apparaîtrait aux yeux de tous que le Dieu d’Israël est intervenu en sa faveur, sans que soit fait allusion à celui par qui cette grâce lui a été transmise.
Hélas, sans même se présenter au prêtre, l’homme « se met à proclamer et à répandre la nouvelle ». La guérison, au lieu d’être un « témoignage de l’action bienveillante de Dieu en faveur de son peuple », est interprétée par la rumeur en termes de pouvoirs extraordinaires d’un thaumaturge que la foule veut à tout prix rencontrer, « de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville ».

« Seigneur spontanément nous "t’évaluons" sur base de tes réponses à nos demandes concernant les biens temporels, dans l’oubli des biens spirituels dont tu nous combles : la joie dans la foi, la constance dans l’épreuve, la liberté dans l’Esprit. Donne-nous d’oser te contempler au sommet de la révélation de ton amour pour nous, et nous pourrons discerner les grâces qu’il convient de te demander : celles dont nous avons besoin pour te suivre sur le chemin de la vérité et de la vie. »
Le récit fait état d’une évolution difficile à comprendre dans l’attitude de Jésus envers le lépreux : de compatissante au moment de la rencontre, elle devient particulièrement ferme après la guérison. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi Notre-Seigneur (littéralement) « chasse-t-il » cet homme après l’avoir « rabroué » ? Certains manuscrits proposent même une autre version : Jésus n’aurait pas été « pris de pitié devant cet homme », mais « saisi de colère » ! Cette lecture permet de retrouver une continuité au niveau des émotions de Jésus tout au long du récit, mais notre étonnement ne fait que grandir : pourquoi Notre-Seigneur est-il en colère contre ce malheureux lépreux ? Nous risquons une interprétation qui a au moins le mérite d’être cohérente avec l’attitude générale de Jésus dans le second Evangile.
L’attitude du lépreux - « il tombe à genoux » - est un geste d’adoration qui revient à Dieu seul. La réaction de Jésus porte à croire qu’il s’agit de la part du malheureux d’une mise en scène destinée à glorifier « divinement » un thaumaturge, dans l’espoir qu’il accepte d’user de ses pouvoirs en sa faveur. Cette attitude risque de compromettre la mission pour laquelle le Fils de Dieu est venu parmi nous. Les miracles ne sont que des signes, qui renvoient vers la Croix, lieu de la révélation de la sainteté du Christ, et de son pouvoir de purifier l’humanité de la lèpre du péché. Toute affirmation concernant l’identité et la mission de Jésus qui ne procède pas d’un cheminement à sa suite jusqu’en sa Passion, ne peut être que réductrice : elle s’inscrit sur l’horizon des conceptions humaines sur Dieu et ne procède pas de la nouveauté de l’Esprit, dont la source jaillit précisément de la Croix.
Jésus envoie cet homme « se montrer au prêtre » et « donner pour sa purification ce que Moïse prescrit dans la Loi », sans « rien dire à personne » sur la manière dont il avait été guéri. Ainsi apparaîtrait aux yeux de tous que le Dieu d’Israël est intervenu en sa faveur, sans que soit fait allusion à celui par qui cette grâce lui a été transmise.
Hélas, sans même se présenter au prêtre, l’homme « se met à proclamer et à répandre la nouvelle ». La guérison, au lieu d’être un « témoignage de l’action bienveillante de Dieu en faveur de son peuple », est interprétée par la rumeur en termes de pouvoirs extraordinaires d’un thaumaturge que la foule veut à tout prix rencontrer, « de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville ».

« Seigneur spontanément nous "t’évaluons" sur base de tes réponses à nos demandes concernant les biens temporels, dans l’oubli des biens spirituels dont tu nous combles : la joie dans la foi, la constance dans l’épreuve, la liberté dans l’Esprit. Donne-nous d’oser te contempler au sommet de la révélation de ton amour pour nous, et nous pourrons discerner les grâces qu’il convient de te demander : celles dont nous avons besoin pour te suivre sur le chemin de la vérité et de la vie. »


Père Joseph-Marie.

20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/01/2010

DANS L'ESPACE DES MOTS ( MAUX ).

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En plus de mes fonctions d'éducateur de Rue, j'anime chaque semaine un Atelier d'écriture basé sur les Pédagogies de Paulo Freire et de Karl Rogers, concernant la non-directivité, pour les personnes éprouvant des difficultés à se mouvoir dans l'espace des mots....

Je remercie la presse d'avoir mis à l'Honneur notre Atelier en expliquant correctement ses directives, ses motivations et surtout ses résultats obtenus.

  Je suis écrivain depuis 1976, une passion qui ne me quittera plus. Les mots sont les traces de nos regards portés sur la Vie ... J'ai commencé ma carrière Artistique par des rôles de comédien à la télévision puis, au cinéma dont un film avec Jean-Paul Belmondo ( Le Corps de mon ennemi ), de Henri Verneuil auquel je rends un brûlant Hommage !

Ensuite, j'ai fait du Théâtre durant plus de dix ans, tout en continuant à écrire des poèmes, des pièces de Théâtre, des articles...pour défendre une vision de l'existence dont le manque tragique de spiritualité et de vie intérieure pour combattre les Injustices de ce monde, repli les individus sur eux-mêmes. Cultivons nos respirations intérieures et l'extérieur de nos vies sera oxygéné et plein de Force pour nos combats à mener !

J'ai animé également des émissions de radio sur des antennes trop connues pour être citées ici...

En 1976, je suis devenu éducateur auprès d'adultes sortis de prison et anciens meurtriers. Constatant, l'incompréhension de certaines personnes face aux problématiques des Loubards : j'ai décidé de Témoigner. Depuis, j'ai hanté les plateaux de télévision du monde entier et fait des conférences également aux quatre coins de la planète. Mes livres ne font que Témoigner des souffrances infligées aux plus petits d'entre nos Frères et Sœurs par un refus d'analyser et de prendre en considération leurs dimensions humaines.

M'occupant de Jeunes en extrême difficulté, j'ai décidé, comme je le déclarais récemment à la presse, de fermer ma gueule quand...je serai mort !

Mon combat pour un monde meilleur dans l'optique de la Théologie de la Libération, durera jusqu'à mon dernier Souffle et rien ni personne ne me fera faillir dans cette tâche. Nous nous devons de Témoigner d'un monde dont les rouages sont tellement huilés qu'il glisse dans le nihilisme. Souvent, pour cette raison, je dis sans approuver que nos Jeunes ont des gestes prophétiques car, ils nous demandent de prendre en considération leurs désirs de vivre et trop souvent, nous les ignorons...par peur ! Moi, je n'ai peur de personne, non pour me donner un air héroïque mais, parce que la peur est l'antinomie de l'Amour !

Gardons en nous la Force de l'Amour et de l'Espérance puisée dans le cœur de Dieu. Je puis vous assurer que mes propos parfois très directs vis à vis des gouvernements successifs n'ont fait qu'engendrer des prises de conscience de la part des Hommes Politiques et non de l'animosité. Le mot de François Mitterand en est la preuve, il m'écrivait régulièrement. J'ai de semblables relations avec le gouvernement Français actuel car, les politiciens aiment souvent avoir l'avis de certaines personnes qui travaillent sur le terrain.

Dire qu'ils sont Tous pourris est une grave connerie !

Ils sont simplement trop haut pour voir les petites Gens, c'est à nous de les interpeller pour les aider à mieux regarder, sinon nous sommes de réels pourris, nous contentant de plaintes et de gémissements sans jamais agir. Certains, estiment ne pas vouloir se salir les mains, certes ils ont les mains blanches mais, n'ont pas de mains, comme disait, Péguy. N'ayons pas peur d'exprimer nos vérités, en gardant intacte notre conscience politique et, vous verrez que nous serons écoutés par les hommes qui détiennent un certain pouvoir et qui aiment souvent qu'on les ramène face à leurs responsabilités qu'ils semblent avoir oubliées, baignés qu'ils sont dans les chiffres des commissions Européennes et autres...

Travaillons ensemble pour rendre simplement et honnêtement, le monde plus Humain. Tuons en nous, cette tendance à l'individualisme qui détruit Tout . En un mot, soyons d'éternels Rebelles de l'Amour !.

Votre Frère Universel, Bruno.

 

20:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

11/01/2010

LA SAVEUR DE L'AMOUR.

Josiane Arambel aime prier. D'ailleurs, devrais-je dire qu'elle aime ou que la prière est une nécessité. La prière est respiration de son âme. L'amour en est l'expression. Depuis qu'elle illustre mes textes ou poésies, beaucoup demandent de continuer encore cette osmose entre l'image, la musique et le poème. Pourquoi, selon vous ? Simplement parce que Josiane met tout son être dans une vidéo. Celle-ci retrace à la fois son inspiration du moment et son intériorisation pour créer de telles oeuvres. Josiane aime l'Amour fraternel, celui qui parle avec le cœur. Et elle doit probablement trouver dans mes pauvres mots cette fraternité que nul ne saurait nous ravir. C'est avec une immense Joie que je mets ses vidéos en ligne. Elles transpirent tellement de cet esprit d'amour et de fraternité gratuite. Et de prière des profondeurs aussi. Qu'il serait stupide dans un monde où l'argent a pris le pas sur la spiritualité, de ne point vous les partager. Puisse la méditation de tant de beautés devenir votre seconde nature.
Bien Fraternellement !
Bruno LEROY.

21:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ÉRIC ROHMER EST MORT.

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Le metteur en scène Eric Rohmer est décédé ce lundi matin à , à l'âge de 89 ans. Cet ancien professeur de lettres et ex-critique des Cahiers du avait notamment réalisé «Ma nuit chez Maud» en 1960, «Le Genou de Claire» (1970), «Pauline à la plage», «Les nuits de la pleine Lune» (1984) «Le Rayon vert» (1986) et «Les amours d'Astrée et de Céladon» ( 2007).

Il avait été hospitalisé il y a une semaine, ont indiqué ses proches sans plus de détails. Aucune disposition n'était encore prise pour les obsèques du cinéaste, a-t-on ajouté de même source. Eternel amoureux des jeunes filles en fleur, Eric Rohmer avait réalisé son , «Les amours d'Astrée et de Céladon», en 2007. «Après ce film, je crois que je prendrai ma retraite», avait-il alors indiqué lors de sa présentation au festival de Venise.

Souvent vu comme le Marivaux ou le Musset du cinéma français, le cinéaste avait signé 24 longs-métrages en 50 ans.

19:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE COMBAT SPIRITUEL.

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Il n’est pas anodin qu’au moment où Jésus commence son ministère public, le démon entre en scène. Lorsque la lumière de la vérité se rend présente, les ténèbres tentent un ultime sursaut de résistance. Nous pouvons d’ailleurs lire au travers des propos de l’esprit mauvais les premiers obstacles à la rencontre de foi avec le Seigneur, obstacles auxquels nous avons sans doute déjà été confrontés dans notre combat spirituel de tous les jours.

Le démon voit Jésus et crie : « Que nous veux-tu Jésus de Nazareth ? » Reléguer Jésus à part… Ne faisons-nous pas l’expérience d’une vie divisée où, d’un côté, se trouve ma vie religieuse que j’appelle ma vie de foi, et de l’autre, une vie où je ne laisse pas entrer le Seigneur ? Et le démon de continuer : « Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ». C’est affirmation peut nous paraître incroyable. Le démon a reconnu la divinité de Jésus mais croit-il pour autant en lui ? Non, il sait. Je sais qui est Dieu, je sais ce qu’est la foi, je sais en quoi consiste le fait d’être chrétien. Je sais… mais je ne crois pas. La foi ne saurait être réduite à un savoir sur Dieu. Elle est d’abord et avant tout une rencontre avec lui, le « viens et vois » que Jésus nous adresse, qui nous transforme et qui nous sauve. Peut-être qu’au fond de notre cœur il y a un peu de ces résistances. Oh, peut-être pas d’une façon aussi radicale que ce je viens de décrire mais un peu. Alors l aissons résonner au fond de nous ces paroles de Jésus dans la foi qu’elles accomplissent ce qu’elles disent : « Silence ! Sors de cet homme. »

Que le Seigneur fasse taire dans nos cœurs toute prétention, aussi petite soit-elle, à nous passer de lui, que ce soit en l’empêchant d’habiter certaines parties de notre existence, ou en nous cachant derrière notre savoir sur lui pour ne pas risquer une rencontre qui pourrait chambouler toute une vie déjà bien en place derrière ses fausses sécurités. « Oui Seigneur, que ta Parole nous libère et manifeste ainsi en nous toute son autorité ! »


Frère Elie.

18:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

10/01/2010

LE CHANTEUR MANO SOLO EST MORT.

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Il avait 46 ans. est décédé dimanche à des suites de plusieurs anévrismes, a-t-on appris auprès famille, de sa compagne et de sa collaboratrice.

Fils du célèbre dessinateur Cabu, le chanteur français, né Emmanuel Cabut, avait été révélé au grand public en 1993 avec son album «la Marmaille nue».

 Auteur-compositeur, ses textes engagés sont ceux d'un écorché vif, en colère contre la misère. Séropositif, ses chansons sont un exutoire où s'exprime sa rage de vivre, sa hargne et son désespoir.

 

Mano Solo, dont la voix déchirante est reconnaissable entre mille, a signé de nombreux albums teintés de rythmes africains, d'airs de tangos et de rengaines de faubourgs parisiens, aux mélodies souvent bouleversantes, aux paroles poétiques évoquant sans détour les problèmes contemporains

Il avait été hospitalisé après son dernier concert à l'Olympia à , le 12 novembre. «Il a lutté courageusement pendant deux mois et jusqu'au bout contre plusieurs anévrismes», a indiqué sa famille à l'AFP. Il était depuis de nombreuses années sous trithérapie. Il avait remporté trois disques d'or.

18:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |