20/04/2024
Le bonheur de vivre libre.
Nous avons besoin de silence pour nous entendre nous-mêmes, pour entendre les autres, pour entendre la nature. Pour écouter le tremblement de la poésie...Elle est son premier jaillissement, encore immaculé ; ni corrompu à la source , ni menacé de récupération. Seuls la détiennent ceux qu’une longue résistance au pouvoir a chargés de la conscience de leur propre valeur d’individu. La conscience du présent s’harmonise à l’expérience vécue comme une sorte d’improvisation. Au contraire, la pensée qui s’attache au vécu dans un but analytique en reste séparée ; c’est le cas de toutes les études sur la vie quotidienne.
Le voyageur qui fixe sa pensée sur la longueur du chemin à parcourir se fatigue plus que son compagnon qui laisse au gré de la marche errer son imagination ; de même la réflexion attentive à la démarche du vécu l’entrave, l’abstrait, le réduit à de futurs souvenirs. Pour qu’elle se fonde vraiment dans le vécu, il faut que la pensée soit libre. Il suffit de penser autre dans le sens du même, la plus haute conscience de soi inséparable de moi et du monde. C’est à cette condition que les hommes reconnaîtront sous peu que leur créativité individuelle ne se distingue pas de la créativité universelle.
On le sait, la société de consommation réduit l’art à une variété de produits consommables. Puissions-nous avoir cette volonté d’échapper aux aliénations ambiantes en créant l’unité de l’homme et du social où l’expérience de la poésie prime comme une nouvelle arme dont chacun doit apprendre le maniement par soi-même. La poésie sert à respirer et mettre de la joie dans la vie, elle aide à réaliser la synthèse de notre existence. Elle est l’alternative essentielle aux violences subies ; elle nous dit que l’esprit de mort n’a plus de place dans notre Vie. Elle est notre grande fête sociale qui assigne les bureaucrates à résidence. La poésie et l’art en général nous font côtoyer l’infini de notre être en détruisant progressivement ce qui est réductible dans l’homme.
Notre conscience humaine ne peut ignorer, négliger cet espace de liberté dont nous disposons pour nous unifier au monde en échappant à toutes formes d’aliénations pathologiques. Le véritable artiste est celui qui reste lui-même en provocant la société par une insurrection de la beauté dont son âme ne cesse de s’inspirer. C’est un homme de partage et d’amour dans la contestation de l’ordre établi, puisqu’il ne supporte pas les embrigadements de l’esprit. Puissions-nous être poètes dans nos comportements quotidiens, non en sachant écrire de splendides poésies mais en regardant le monde avec nos yeux intérieurs, ceux qui murmurent le bonheur de vivre libre.
Bruno LEROY.
11:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/04/2024
Notre culture de mort doit être vaincue !
11:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., CHRONIQUES., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
24/03/2024
La Joie parfaite selon Bruno.
17:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La Joie de Pâques c'est ne pas se résigner !
Jésus a communié à notre souffrance jusque sur la Croix. Mais sans résignation. Il n’est pas venu nous dire de tout supporter patiemment avec pour seule consolation sa présence. Nul compromis ni demi-mesure dans l’histoire de Jésus, mais une ardeur de vivre et un élan irrésistible. La foi chrétienne n’est pas dolorisme mais volonté de prendre la vie à bras-le-corps pour que la joie éclate en une symphonie toujours nouvelle.
Jésus était un révolté au sens étymologique du terme. Il ne pouvait admettre la misère de ces pauvres hères qui traînent leurs infirmités depuis des années. Il ne pouvait tolérer que la mort déchire le tissu de tendresse tissé au fil des jours entre une veuve et son fils unique. Comment se réjouir du soleil qui inonde les champs de blé et les vignes tandis qu’un aveugle jamais n’a vu la lumière ? Ses nuits de prière étaient peuplées par tant de boiteux que la musique ne peut faire danser et tant de sourds que le chant de l’oiseau n’égaye pas. Il a arraché les barreaux qui enfermaient la pécheresse dans un cachot de jugements. Il a rejoint le lépreux que la loi et les coutumes avaient mis au ban de la société. Il s’est tressé un fouet de cordes pour balayer tous les marchandages dont nous badigeonnons Dieu et purifier nos ambiguïtés.
Jésus était un révolté et, comme tant d’autres, il l’a payé de sa vie. Il aurait pu se calmer, il aurait dû être plus raisonnable et écouter le voix de la sagesse...Non. Rien n’a éteint le feu qui brûlait en lui. Il a été jusqu’au bout de sa révolte...à la face de Dieu : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? " ( MC 15,34 ). Il pouvait bien crier vers Dieu, lui qui avait pris la vie au sérieux. Il avait le droit de faire entendre sa question, lui qui avait tout misé dans l’aventure. Ses mots sonnaient vrai. Sa plainte était justifiée.
Écoutez son cri qui ne fait qu’un avec toutes les misères du monde, avec toutes les angoisses et les déceptions humaines. Écoutez-le qui expire au cœur de toutes nos détresses, dans notre nuit de solitude. Entendez le cri de cet homme aux prises avec le mal et la mort. Écoutez l’oiseau blessé et recueillez la fleur coupée...
Mais dans ce cri jeté à la face de son Père, il y a la Foi, la vraie ! Ne faut-il pas beaucoup de confiance pour crier à quelqu’un sa révolte ? Peut-on mettre à nu sa douleur devant n’importe qui ? Jésus savait bien que Dieu ne peut pas nous abandonner, même si toutes les apparences sont contre nous, car il est un Dieu de fidélité. Et Jésus a fait confiance, nocturnement, au cœur même de sa révolte. Une foi obscure et sourde palpite et gronde dans son désespoir. Déjà une lumière s’annonce à l’aurore de l’horizon. Et le matin de Pâques ne l’a pas déçu. Jésus a eu raison de crier vers Celui-là. Car Il écoute la colère de l’homme et Il n’est pas insensible. Jésus savait ce qu’il faisait en soupirant vers son Père.
La révolte habite toujours la foi. Car la foi est un refus de ce monde abîmé, refus plein d’une confiance parfois douloureuse, toujours mystérieuse. Et Dieu répond. Souvent il semble n’y avoir que le silence, un silence long comme un samedi-saint coincé entre la douleur de la Croix et la joie de Pâques. Mais Dieu répond toujours.
La foi est pour les révoltés. Elle vibre au cœur de notre sédition contre toutes les limites et tous les esclavages qui nous enserrent. Elle naît lorsque la tempête de nos cris et de "nos poings d’interrogation " bondit sur la plage de Dieu et que les vagues de notre véhémence viennent battre de plein fouet les rivages célestes. Nous avons raison de ne pas nous résoudre à la mort de l’aimé. Nous avons raison de ne pas accepter ce monde d’injustice. Si Dieu est Dieu, il ne peut tolérer la solitude de tant d’esseulés ni les tortures des innocents. Est-il possible que Dieu ne soit pas du côté de tous les révoltés et des maquisards de l’Espérance ? Notre révolte est celle même de Dieu. " La foi, disait Karl Barth, est un désespoir confiant ".
Il n’y a pas de foi sans révolte. Mais, il n’y a pas de révolte sans passion de vivre. La Foi est une révolte. Mais au nom de l’Amour et non pour se hisser sur le podium. Nous devons d’abord chercher le Bonheur des autres. C’est l’amitié pour eux qui nous fait prendre le chemin de l’Espérance. La seule manière de se sauver est de sauver son frère. Il n’y a d’accomplissement que dans l’Amour et le salut de tous. Notre Foi , au cœur même de nos reproches peut faire vivre les autres. Puissent les non-croyants entendre nos cris qui battent à l’unisson de leurs révoltes à condition que nous acceptions nos différences pour devenir ensemble des combattants de la vie afin de construire une civilisation de l’Amour basée sur le respect de la dignité Humaine.
Bruno LEROY.
16:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/03/2024
La prière pour nous convertir.
Avez-vous l’impression qu’on vous exploite, que tout le monde se sert de vous?
Vous pensiez que l’on vous aimait et soudain vous découvrez que les autres n’ont fait que se servir de vous, et vous vous sentez trahi. Cela est normal, car vous avez certainement placé votre vie entre les mains d’autres humains. N’oubliez jamais qu’aucun être humain ne peut créer quoi que ce soit: il ne peut que se servir de ce qui existe déjà ! Vous venez de vous énervez face au comportement de vos enfants. Vous venez peut-être de vous emporter contre un collègue de travail. Ou encore vous hurlez votre rage à l’encontre du chauffard qui vient de vous couper la route.
Vous avez eu une discussion envenimée avec votre compagnon ou votre compagne. Et maintenant vous déversez votre ressentiment sur vos proches ou sur n’importe quel autre humain qui se trouve à portée de voix !
Avez-vous jamais songé que peut-être votre colère est l’expression de l’amertume que vous avez laissée libre d’envahir votre âme? La solution n’est pas de déverser votre rancune sur ceux qui vous entourent, c’est de l’amener aux pieds du Seigneur grâce à la prière, et de Lui permettre de vous en guérir. La guérison doit s’effectuer à l’intérieur de vous avant de s’extérioriser.
Voilà pourquoi vous devez passer du temps auprès du Seigneur, Lui permettant de pardonner vos rancunes, de guérir la souffrance, de cicatriser les souvenirs, et de remplir votre cœur de Son amour, afin que vous puissiez aimer les autres comme Lui sait le faire.
Laissez-Le faire Son travail en vous: n’essayez pas de Le remplacer par vos efforts personnels ! Essayez de prier cette prière: “O Père, je désire agir avec amour, pas réagir avec amertume. Aide-moi à montrer de la patience envers tous. Que Ton amour, aujourd’hui contrôle ma vie et mes attitudes, au nom de Jésus. Amen”.
Bruno LEROY.
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25/02/2024
La Joie des ressuscités en Christ.
La vie dans l'alliance est une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence. Il est le chemin qui conduit à faire la vérité, à perdre sa vie et à la recevoir en retour comme lui-même a perdu la sienne et l'a reçue en retour luxueusement de son Père. La vie dans l'alliance imprime donc à l'existence un mouvement qui la porte constamment vers l'avant, de commencement en commencement, sans fixation ni nostalgie. Elle est donc passage, traversée, exode : travail de la vie à travers la mort, car il n'est pas de traversée sans abandon.
Aussi bien la vie dans l'alliance permet-elle d'affronter la mort sans dépit car, il y a identité entre l'amour et le mystère pascal. Étant donné la charité, la mort n'est plus vécue comme ce qui entraîne à la désespérance, mais comme l'occasion de donner sa vie comme on l'a reçue, gratuitement, ou, en d'autres termes, de se rendre dans un geste d'abandon. L'espérance chrétienne est la capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie. Car le Dieu auquel on accorde sa Foi grâce au témoignage de ceux qui nous ont précédés est aussi le Dieu qui vient, que l'on cherche et que l'on attend ; Dieu vient aussi de l'avenir La Foi en Dieu qui aime et que l'on aime, est ainsi inséparable de l'espérance.
Cette espérance est sans mesure. Car le monde qui vient, même si Jésus nous le laisse entrevoir dans ses paraboles du Royaume, excède toutes nos représentations. Le don de Dieu à venir dépasse tout ce que nous pouvons imaginer à partir de notre expérience présente. Aussi l'espérance est-elle l'acte même d'espérer sans autre assurance que la relation à Dieu qui donne la Vie et auquel on se rend sans réserve.
Foi, espérance, charité sont les attitudes fondamentales qui articulent la vie des chrétiens, leurs relations à Dieu et aux autres hommes. Elles sont la marque de la nouvelle alliance au nom du Dieu de Jésus-Christ, instaurée le jour de la Pâque. Chacun et chacune s'y trouve convié gratuitement. La crucifixion du Christ est également cette puissante libération de l'esclavage de la peur de la mort que peuvent éprouver les hommes. Car la résurrection est la seule conclusion face au monde clos de notre finitude, elle ouvre la porte vers une vie nouvelle, une Alliance nouvelle, celle d'un amour vécu en actes au quotidien dans une Joie parfaite.
La Joie des ressuscités en Christ et qui propagent à travers le monde cette conviction que même la mort n'a jamais le dernier mot, lorsque nous sommes des hommes d'espérance et de confiance en cette Pâque qui est la preuve que l'amour consiste à donner sa vie pour ceux qu'on aime car, l'amour bannit toutes craintes et nous rend audacieux par-delà la pure raison. Cette pseudo-raison qui masque subtilement la peur qui n'est que lâcheté de ne jamais risquer sa vie au nom d'un absolu.
Bruno LEROY.
18:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., CHRONIQUES., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/01/2024
La joie est l'identité du chrétien.
Répandre la joie dans le monde, et l'Espérance dans la vie intérieure, cet idéal, cet apostolat, ce message divin destiné aux temps actuels, cette guerre qui porte la paix dans son sein, tout ce travail, nous avons à le faire en silence , sans éclat, dans l'humilité collective.
Nous comptons avec la douleur, avec l'échec, avec le poids de l'hypocrisie, avec le mensonge de ceux qui nous entourent; nous comptons avec tous les périls, nous comptons avec tout ce qui est fragile; mais nous comptons sur la force de Dieu. Nous n'avons rien à craindre de personne.
Le monde est notre champ d'action, c'est dans le monde que nous devons nous sanctifier ; c'est dans le monde que nous aurons à lutter pacifiquement jusqu'à ce que la mort détruise notre corps pour rendre sa résurrection possible.
N'entrez pas dans le monde avec peur, si vous vous sentez fils de Dieu! Attaquez vos journées d'un pas ferme, les yeux tournés vers le soleil. N'ayez point peur de la vie. Nous sommes les amis de la Lumière. Le monde nous préoccupe et rien n'est pour nous méprisable en lui. Aimons les humains, nos frères et sœurs.
Aimez votre corps pour respecter celui des autres. Si ce corps doit être le compagnon de ton âme, pourquoi l'oublier ? Si Dieu, qui a créé les choses par la parole, a pétri de ses mains ce corps d'homme, comment ne pas l'aimer ?
Aimez à la folie votre vocation, l'instrument que Dieu a mis à notre portée et qui nous permet de gagner le ciel sur terre et de sauver les âmes.
Rien de ce qui arrive dans le monde ne peut manquer d'importance pour vous. La fréquentation du monde vous rendra plus Homme, trempera votre caractère, vous donnera du courage. Plus tard, vous serez la mémoire de votre propre milieu.
Un esprit toujours jeune, combatif et optimiste, pleins d'élans humains et de vues spirituelles, transformera le milieu avec une facilité qui fera l'étonnement de beaucoup. Car, comme l'écrit François un homme triste ne peut se prétendre chrétien alors, que la joie est l'identité même du chrétien débordant d'Espérance.
Bruno LEROY.
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01/01/2024
Bonne et Sainte Année 2024.
Les années passent avec leur poids de difficultés ou de joies. Elles vivent en nous, comme un corps bien portant ou malade. Mais avons-nous une influence directe ou indirecte sur elles. Une influence subjective ou objective ?
Depuis plus d’un demi-siècle que j’habite cette terre, je n’ai trouvé à la vie qu’un seul apparat qui lui sied à merveille, l’Amour désintéressé. Je dis bien gratuit et non captatif. Tout ce qui doit se payer, par la suite, est un piège machiavélique, pervers et caricatural. Aimer de façon fusionnelle relève du chantage affectif. Triste visage d’un sentiment qui se dit plus qu’il ne se vit.
Tout peut affronter cet amour intériorisé à tel point que nul ne saurait le toucher. Mais, il faut pour cela lui donner les couleurs chaudes de la liberté authentique. Cette confiance qui ne fait pas de l’autre un objet mais, un sujet de son propre destin.
La haine, le cafard, la tristesse, la joie…glissent sur le cœur de l’amour tel un miroir reflétant nos espoirs les plus mystérieux. Nous pouvons donc faire la pluie ou le beau temps de nos années. Cela n’est qu’une question de regard. Entretenir une vision optimiste demande beaucoup de profondeur intérieure. Il faut acquérir un sens à l’existence pour mieux comprendre son fonctionnement interne et celui de nos contemporains. Toutes les spiritualités se valent dans cette démarche vers davantage de Lumière. Bien-sûr, chacun s’appropriera celle qui fait jaillir le bonheur indéfectible en son être.
Nous pensons fréquemment qu’aimer est un sentiment d’une telle noblesse que la colère ne peut faire sa place. La colère contre les injustices sociales démontre notre capacité d’indignation. Qui peut prétendre aimer sans une correction fraternelle parfois violente ? Si cela est le cas, nous avons une perception romantique dans l’expression la plus péjorative de l’amour. Par exemple, le pardon n’est pas l’oubli.
Comment voulez-vous pardonner ce que vous avez oublié ? Le Pardon est l’intégration d’un acte ou d’une parole blessant l’individu au point qu’il se remet souvent à un Absolu pour pardonner à sa place. « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Le pardon est la mémoire qui apprend à faire son deuil.
Je dis tout cela pour vous aider à mettre un peu d’eau pure et limpide dans votre conscience.
Lorsque certains éducateurs évoquent les coups de poings évangéliques, cela signifie que la colère fraternelle n’a guère pour source la Haine. Aimons-nous avec Force, Tendresse et fermeté, c’est-à-dire en Vérité.
Puisse cette Année 2024 apporter ses fruits de promesses, de projets et de rêves à réaliser pour cheminer sur les sentiers aux senteurs d’allégresse. Il suffit de vivre en bon commerce et intelligence avec autrui. Pour cela, il faut écouter inlassablement les cris des exclus et agir en conséquence. Nous ne pouvons être heureux sans les autres.
Partageons nos émotions, nos peines et nos petits bonheurs avec nos amis, nos frères et sœurs, et notre Famille. Ainsi, nous ferons de 2024 une Année où le lien social ne sera plus décousu. En cette période de crise, les relations amicales doivent être plus puissantes afin de nous battre ensemble pour un mieux-être collectif. Je vous souhaite une heureuse Année emplie d’un Amour débordant et d’un cœur plus large que tous les océans. C’est l’Amour qui dirige notre Vie et qui en fait la plus merveilleuse poésie. Ne cessons pas de nous émerveiller de Tout, notamment en 2024.
BONNE ET JOYEUSE ANNÉE 2024 !
12:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/12/2023
Noël un jour d'espérance pour un Monde meilleur.
Paix sur la terre à toute personne de bonne volonté!
Bon Noël à Toutes et Tous.
Bruno LEROY.
19:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/12/2023
En ce temps sacré de l’Avent.
L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.
Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?
Nous ne sommes pas invités à nous soustraire au monde, mais à redécouvrir notre intériorité spirituelle, afin de nous conduire comme « des fils de la lumière, des fils du jour » ; car « nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Dès lors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (1 Th 5, 5-6). Le message est clair : la sobriété a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit. Pour qu’une telle attitude devienne habituelle, il faut bien sûr s’y exercer en des temps privilégiés durant lesquels nous nous efforçons de nous recueillir, de nous intérioriser, de revenir à nous-mêmes. La difficulté est que nous avons perdu la clé de notre chambre intérieure ; lorsque nous essayons de faire silence, nous sommes bientôt submergés par le bruit de nos pensées en cavale et par le tintamarre de nos émotions débridées. Aussi risquons-nous de nous décourager : comment pourrions-nous revenir à nous-mêmes alors que nous ne savons plus qui nous sommes ?
C’est bien pourquoi Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ? Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous. Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23).
Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».
Mieux vaut ne pas faire étalage de notre démarche : ce serait contradictoire avec sa finalité. Saint Jean de la Croix conseillait d’éviter d’exposer trop tôt au vent du monde, la flamme encore vacillante de notre vie intérieure commençante, afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne. L’important est de nous « tenir prêts » dans la discrétion d’un cœur vigilant et dans l’ardente espérance de la venue du « Maître de maison ».
« Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée ». Nous suggérons que les hommes représentent la dimension extérieure de notre humanité - l’être « charnel » dont parle Paul ; et que les femmes symbolisent notre intériorité psychique, c’est-à-dire notre dimension affective et nos facultés.
Chacune de ces polarités - masculine et féminine - est présentée en binôme, pour signifier que nous sommes « doubles » : notre être psychique et notre être charnel sont en partie autonomes, et en partie soumis à l’être spirituel, c’est-à-dire à l’homme nouveau, au Christ intérieur. « L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e) » : l’être naturel en nous ne subsistera que dans la mesure où il se sera soumis à l’Esprit, c’est-à-dire dans la mesure où il aura accueilli la grâce du salut. Peut-être pouvons-nous deviner, en filigrane des personnages masculins et féminins qui « sont pris », Joseph et Marie chez qui l’être charnel et psychique sont pleinement intégrés dans l’être spirituel, et mis au service du dessein de Dieu.
Tous deux vivent dans le monde, mais ne sont pas du monde : leurs pensées, leurs paroles, leurs actions sont entièrement finalisées sur l’accueil du Sauveur.
Qui mieux que Christ pourrait nous introduire dans ce temps de conversion à l’unique nécessaire ?
Bruno LEROY.
20:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE BRUNO LEROY, CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |