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16/11/2016

Regarder la Vie autrement pour la Vivre autrement.

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On ne désire pas quelque chose sans en avoir un avant-goût, on accueille difficilement l'avenir si on n'a pas trouvé un peu de grâce du présent, la gratuité d'une présence. Il suffit parfois du sourire d'un enfant, de la saveur d'un fruit, de la couleur du ciel, de la tendresse d'une étreinte pour que la domination n'apparaisse plus un destin inéluctable, le bonheur devienne possible et que les dominés prennent l'initiative. La dynamique du refus jaillit souvent d'un lieu où un monde désirable a été expérimenté, un autre monde, où l'homme n'est plus un loup pour l'homme, où les rapports gratuits apparaissent malgré et à travers les rapports d'utilité et d'intérêts. Ces éclairs qui lézardent le ciel de plomb nous font voir, dans la fugacité d'une présence comblante, la discrétion d'une tendresse inattendue, que la vie peut être changée en la prenant autrement : comme un don gratuit qui a la saveur d'une nouveauté.

 

Si mai 68, par exemple, nous a marqués plus que beaucoup d'événements politiques, c'est qu'il fut d'abord cette fête symbolique qui ouvrait à des relations plus gratuites, moins déterminées par le simple échange économique, le calcul ou l'intérêt. Face à tout système fondé sur l'avoir, jaillissait un désir d'être autre avec les autres. L'événement arrivait comme une surprise, déchirant la grisaille d'une quotidienneté trop prévisible et dévoilait, tout à coup, la grâce de visages hier inconnus ou absents. Comment se fait-il que ces visages soient ceux des mêmes hommes et femmes que nous rencontrions dans le métro ou au boulot ?

 

Moment fugitif où les choses de la vie et les êtres se transfigurent, où les lois se transgressent, où le paraître laisse l'éclat d'une beauté imprévue, car la beauté est toujours donnée de surcroît. Sans doute, l'éclair ne fait que passer, mais la fête terminée reste une trace brûlante, une blessure au cœur, le goût d'une présence sans prix au cœur même de l'absence.

 

Alors la fête est symbolique, elle dit que la Vie ne se réduit pas à ce qu'on en voit, que ce qui compte le plus ne se comptabilise pas, ce qui vaut le plus est sans prix, cela ne s'achète ni se vend. Elle est subversive dans une économie de profit, elle consume au lieu de consommer, elle pousse à perdre, à sacrifier ses réserves plutôt que les capitaliser. Elle est prodigalité joyeuse et enfantine, son excès et sa démesure subvertissent les normes habituelles de la société et de la raison raisonnante. Quand les pauvres font la fête, ils ne calculent pas la dépense et sortent des prévisions de l'assurance-vie ; aussi ils apparaissent excessifs pour le bourgeois épargnant ; ils gaspillent à fond perdu pour célébrer une vie qui n'a pas de prix. N'est-ce point là, une attitude de Vie libératrice ou qui mène vers une libération de la conscience, lorsque l'existence est vue sous l'angle de la gratuité, de l'émerveillement et de la découverte quotidienne, tel le regard de l'enfant qui découvre les mystères fascinants de la beauté des choses et des événements ? La souffrance se trouve ainsi assimilée et relativisée car, il nous faut admettre que nous ajoutons du poids à nos propres blessures pour nous donner l'illusion d'exister.

 

Mais, vivre réellement dans une dimension libératrice, n'est-ce point se ressourcer aux racines festives de la société, même si la lourdeur des contraintes sociétales assombrit le paysage ?

 

Il est dans l'âme de tout artiste de retrouver cet esprit d'enfance tant prôné par Baudelaire, sans toutefois sombrer dans l'infantilisme ( ce qui serait pire ! ), mais trouver des raisons de s'émerveiller d'exister pour enrichir son intériorité. Cependant, cette façon de se positionner face à la Vie ne devrait pas être le seul fait des artistes mais de tout individu qui est en droit de trouver une respiration, une libération, un épanouissement personnels. Notre culture favorise-t-elle cette recherche de l'intériorité humaine ? C'est une question que je pose et dont je sais pertinemment que vous détenez déjà la réponse. Ne devons-nous point devenir les véritables acteurs de notre destin et non des personnages passifs qui se victimisent en laissant toujours le choix aux autres de notre bonheur ou de notre malheur sur terre ? La libération ne viendra que de nous et non de forces extérieures.

 

Nous devons regarder la Vie autrement pour la Vivre autrement !

 

Puisse-t-il en être ainsi pour vous afin que vous puissiez atteindre les aspects lumineux que nous offre la terre-mère.

 

Bruno LEROY.

12/11/2016

Hymne à la vie dans l’Esprit.

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L’Amour est cette sève qui nous vient de l’Esprit-Saint. Christ est là pour nous rappeler l’importance de Son action dans nos vies si misérables, sans dimension spirituelle. Les charismes de l’Esprit sont essentiellement de mettre notre confiance en Dieu et, en Lui seul. Le manque de confiance génère l’angoisse, la peur, l’indifférence et l’insoupçonnable individualisme consistant à se penser indispensable. L’Esprit est ce Souffle qui nous mène sur les chemins divers de l’imprévu. Tant que notre mystique reste basée sur l’Amour Universel, nos craintes n’ont aucune prises sur les pauvres hères que nous sommes. Souffle qui donne une respiration nouvelle à notre Existence. L’Esprit, nul ne sait où Il va et pourtant, notre devoir de chrétiens ( nes ) est de Le suivre dans ses moindres pas.

Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles. Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d’avancer contre vents et marées. Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins. Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière.

Prier, c’est parler à Celui qui fait battre nos cœurs aux rythmes de Son Amour. C’est Lui dire, je t’Aime, comme un amant qui comble nos jours. L’Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l’argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s’unir. Oh ! Esprit-Saint, c’est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Sœurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j’aime puissamment.

Oui, c’est un Hymne à la vie dans l’Esprit, une existence vécue à l’infini de nous-mêmes. Celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Mon Dieu, grâce à Ta présence d’Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d’Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement. Ce combat spirituel est devenu plus que nécessaire en nos sociétés de culture de mort, Frères et Soeurs, prions afin que Dieu nous ravive de sa fraîcheur aimante.

 

 Bruno LEROY.

 

17:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Demain est un jour à inventer à deux.

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Demain est un jour à inventer à deux

dans l’aujourd’hui vécu en pleine Harmonie.

L’Amour, cette rose sans épines qui fleurit

et parfume nos jours de ses senteurs suaves.

Nous vivons cette dimension presque mystique

de nos rencontres quotidiennes.

Le présent est notre souffle

où nous respirons la plénitude d’aimer,

ultime sérénité !

Ta présence me hante

comme une obsession divinement vitale, essentielle.

Que serais-je sans ton feu

qui embrase mes instants les plus radieux ?

Je ne serai qu’un papillon

dont on admire la beauté des ailes éphémères.

Je ne pourrai plus voler

par-dessus les putrides aspects de cette société.

Je ne pourrai plus admirer aussi

les splendeurs incrustées dans les fibres de la vie.

Tu es la force d’exister au présent plus que parfait.

Tu es le sel qui s’évapore de mes océans intérieurs.

Te parler, t’écouter, te savourer

me rend plus présent à moi-même.

Je t’Aime... !

Sauras-tu comprendre ces mots

qui t’inventent une nouvelle réalité dans ma conscience ?

Tu jaillis en mon être comme une flamme

qui ne saurait s’éteindre.

Puisque tu es ce que je suis et je deviens ce que tu Es.

Fulgurante osmose d’une démarche commune

quand nos corps se frôlent amoureusement.

Nos esprits se pensent et pansent les plaies

que le destin construit malicieusement.

Tu es ma prière au sein de la paix et des tourments.

Je ne pourrai imaginer que tu n’aies jamais existé.

Comment s’inventer l’enfer

en sachant que tu invites au Paradis.

La question ne me vient guère à l’esprit.

Le Royaume des cieux est déjà sur terre.

Tu représentes ce Bonheur

que le cerveau Humain ne peut, ne serait-ce qu’un moment,

inventer avec des arguments.

Non, tu n’es guère une âme voguant sur les nuages arrogants.

Tu vis en moi comme je suis en Toi.

Tu sais, j’allais dire pour être franc,

mais tu es au fait de tout ce que je ressens ;

à chaque aurore mon cœur s’illumine

de savoir que ma journée te sera consacrée.

Oui, je t’Aime et j’essaie chaque jour de m’améliorer.

Pardonne-moi,

si je n’ai pas toujours été à la Hauteur de Ton Amour.

Mais, il faut que je devienne encore plus immense

au fond de moi, pour mériter ton regard aimant.

Je t’Aime passionnément comme on ne peut aimer un humain mais,

celui-ci est souvent trop limité.

Mon Dieu fais que tes rayons de lumière

éclairent toutes mes pensées.

Même les moins avouables car, tu sais que je suis pécheur.

Pourtant, ce qui fait notre union depuis tant d’années,

c’est de me savoir aimé autant,

voire davantage que je ne puis t’aimer.

Car, moi-même en tant qu’individu, je suis limité.

Infuse-moi toutes les dimensions de ton Amour

pour que je puisse transmette auprès de jeunes

qui ne connaissent pas même ton Nom,

une présence de Tendresse qui se vit avant de se dire.

Rends-moi contagieux auprès de tout être rencontré

et les plus souffrants en priorité.

Donne-moi la main de Marie

pour que je puisse avoir ces effluves d’Amour

aux senteurs de Douceurs.

Et puis, donne-moi ton Esprit-Saint

afin que la Force d’aimer mon prochain

coule dans mes veines devenues sereines.

Je t’Adore tu es le poème

que tant de personnes cherchent à lire sans y parvenir.

Donne-moi, l’humilité de devenir Ton Témoin pour l’éternité.

Et ton sourire d’Amour à la face de l’Humanité.

Fais de moi un missionnaire de Ta Parole

aux confins du Monde.

Uniquement pour apporter l’air frais de Ta Vérité.

Je t’Aime et ne cesserai jamais de t’aimer.

Toi, mon Dieu de miséricorde, âme de mon âme.

Fais que chaque jour soit un chemin

qui mène à Ta Présence d’Amour.

Ainsi, mon avenir ne sera pas construit sur du vent

mais aux rythmes de tes injonctions.

Laisse-moi contempler en pleurant les blessures de Ta Passion.

Les larmes nettoient les yeux aveuglés d’orgueil.

Je veux être nettoyé par Toi de la tête aux pieds.

Pour que mes prières trouvent

les mots puisés dans la quotidienne charité.

Celle d’un homme qui cherche à te servir,

t’Aimer et te respecter.

Selon tes saintes Volontés sans jamais trahir

ton message de justice et de liberté.

Amen !

 

Bruno LEROY.

 

17:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/11/2016

Les miracles de l'Amour.

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Aimer c’est ce qui adoucit les moments difficiles. C’est en aimant les autres et en étant aimé par eux, que la personne âgée peut supporter toutes les difficultés de la vie et en connaître une qui illumine son intérieur.

 

Aimer c’est ce qui me garde le cœur jeune.

 

On ne vieillit jamais lorsque l’amour remplit nos journées. Aimer, c’est ce qui permet de tisser une toile d’amitié profonde avec les miens. Le seul véritable amour façonne nécessairement des liens qui vont au-delà de tous sentiments et qui durent éternellement.

 

Aimer c’est ce qui me permet d’étendre les fils de ma toile jusqu’à vous. On ne peut rester dans son petit cocon lorsque l’on aime.

 

S’ouvrir aux autres, c’est la seule façon de les rejoindre et de se rendre accessible.

 

Aimer c’est partager au quotidien toutes les joies et les peines. Que l’on pleure ou l’on rit, chaque jour nous donne ce qu’il peut nous donner. C’est en partageant ces moments que l’on peut véritablement aimer et se sentir aimé.

 

Aimer enfin, c’est un sentiment qui grandit avec l’âge.

 

La personne âgée a tant d’amour à donner, mais il faut être près d’elle pour le recevoir...

 

 

Bruno LEROY.

 

18:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/11/2016

Se mettre à la suite du Christ est l'engagement d'une vie.

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Le Royaume ne reste pas seulement une espérance inouïe ; il se concrétise déjà dans la pratique de Jésus. En effet, ses miracles et ses guérisons font plus que démontrer sa divinité : ils manifestent que son annonce libératrice s'enracine déjà dans l'histoire au milieu des opprimés, interlocuteurs privilégiés de sa prédication et premiers bénéficiaires de sa pratique. Le Royaume est un don de Dieu offert gratuitement à tous. Mais on y rentre par un processus de conversion, et celle qu'exige Jésus ne signifie pas seulement un changement de convictions ( de théorie ), mais surtout une modification d'attitudes ( de pratique ) dans les relations personnelles, sociales et religieuses qu'entretiennent les hommes.

 

La liberté exercée par Jésus vis-à-vis de la Loi et des coutumes de son temps, ses exigences radicales concernant le changement de comportement dans la ligne des Béatitudes finirent par provoquer un conflit grave qui engageait les différentes instances du pouvoir d'alors. Jésus a connu la diffamation et le dénigrement, la persécution et les menaces de mort. Son arrestation, ses souffrances sous la torture, sa condamnation en justice ne se comprennent que comme conséquences de sa pratique et de sa vie. Dans un monde qui refuse d'adhérer à ses propositions et de s'engager sur le chemin de la conversion, l'unique alternative laissée à Jésus, pour rester fidèle à son Père et à son propre message, était d'accepter le martyre. Si la croix exprime bel et bien le rejet humain, elle signifie également l'acceptation sacrificielle de Jésus.

 

La résurrection dévoile le sens absolu du message du Royaume, de la vie et de la mort de Jésus. Elle est le triomphe définitif de la Vie et de l'Espérance en un Royaume réconcilié où la paix universelle est fruit de la justice divine et de l'intégration en Dieu de toutes choses. La résurrection se présente, dès lors, comme la libération en plénitude de tous les obstacles qui s'opposent à la souveraineté de Dieu et à la pleine réalisation de tous les dynamismes de Vie et de gloire placés par Lui dans la création et l'être humain. La résurrection donne en particulier son sens à la mort de l'innocent, de celui qui est rejeté parce qu'il proclame une justice plus grande ( celle de Dieu ), de tous ceux qui, à l'image de Jésus, succombent pour une cause digne et sont anonymement éliminés. Ce n'est pas un César à l'apogée de son pouvoir qui est ressuscité, mais un crucifié au corps disloqué sur le Calvaire. Ceux qui ont souffert une mort injuste pour le bien participent à sa résurrection.

 

Se mettre à la suite de Jésus implique que l'on adopte sa cause, que l'on soit disposé à souffrir les persécutions qui en découlent et à partager courageusement son sort, dans l'Espérance de recevoir en héritage la pleine libération apportée par sa résurrection.

 

Ce projet Universel de Dieu nous aide à comprendre le lien qui unit la création et la rédemption, le temps et l'éternité. Le Royaume de Dieu représente plus que les libérations historiques, toujours limitées et ouvertes à des perfectionnements ultérieurs, mais il est anticipé, concrétisé temporellement en elles, il y prépare sa pleine réalisation dans l'irruption du ciel nouveau et de la terre nouvelle.

 

Nous ne serons des imitateurs de Jésus et de véritables chrétiens que dans la mesure où nous serons solidaires avec les pauvres et où nous vivrons l'évangile de la libération. Au sein des luttes syndicales, dans la lutte des droits de l'homme et d'autres formes d'engagement, la même question doit revenir toujours : quelle est la collaboration du christianisme aux pratiques et aux motivations de la libération des opprimés ?.

 

L'engagement pour la libération des millions d'opprimés de notre monde rend à l'évangile une crédibilité qu'il possédait à ses débuts, et aux grands moments de sainteté et de prophétie. Le Dieu de Tendresse des humiliés et le Jésus-Christ libérateur des opprimés sont annoncés avec un nouveau visage et une image nouvelle aux hommes d'aujourd'hui. Le salut éternel qui nous est offert passe par des libérations historiques, celles qui restaurent la dignité des enfants de Dieu et rendent crédible l'impérissable utopie du Royaume de liberté, de justice, d'amour et de paix, du Royaume de Dieu au milieu des hommes.

 

Bruno LEROY.

11:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/10/2016

La sainteté une porte ouverte vers l'Infini de Dieu.

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Nous arrivons vers une lumière particulière, celle de la Toussaint. D'aucuns pensent que nous célébrons les morts et leurs mystères. Ceci est bien évidemment faux et vrai en même temps. Faux dans le sens où nous fêtons également ses petites fourmis qui travaillent en silence pour forger un monde meilleur selon le cœur de Dieu. Ces personnes sont vivantes et nous les côtoyons souvent sans savoir parfois qu'elles portent un germe de sainteté. Vrai aussi, nous faisons mémoire des morts qui sont dans la brûlure de l'Amour Divin.

 

Les Saints et Saintes que nous prions sont souvent dans l'espace-temps de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils en connaissent le secret et la Puissance de compassion qui émane de Lui. Ils vivent en osmose avec son âme. La mort est une porte ouverte vers l'Infini de Dieu.


Comme disait Guy Gilbert avec un peu de provocation, les morts se fichent de nos fleurs. Il voulait mettre l'accent sur la prière et non le pharisaïsme qui consiste à mettre un pot de chrysanthèmes et oublier le reste de l'année le défunt. Il faut bien faire son devoir, comme disent certains...


Non, il faut toujours agir par conviction et ne pas attendre l'approbation des autres. Notre Foi est d'abord personnelle. Elle est relation avec le Christ chaque jour et nul ne connaît la consistance de cette relation. Elle est acte de Tendresse envers un Inconnu devenant de plus en plus connu et palpable dans notre conscience. Au fil des jours qui passent...


Puis, cela se perçoit dans notre comportement. Nous savons alors que nous sommes habités de Sa présence. Notre soleil intérieur ne pleure plus, il cherche les éclats positifs de la Vie.


Ce chemin vers la sainteté, nous le pratiquons donc chaque jour sans même nous en apercevoir ou le vouloir.
Et je pense que ne pas vouloir devenir saint à tous prix est la meilleure façon de le devenir.


Vivre en chrétien chaque jour en acceptant nos faiblesses, nos forces, nos charismes. Se nourrir de la Sainte Bible comme une vitale lecture de l'âme.


Nous ne sommes que de petits marcheurs vers cette sainteté qui illumine notre quotidien.
Il faut que notre approche spirituelle devienne Universelle. Ainsi, nous pourrons partager dans le respect, nos expériences communes.
La Foi est pour moi une expérience, car si vous saviez combien de fois, j'ai failli m'écrouler et j'ai senti la main de l'Amour me sortir du puits.
Expérience, pour moi, d'une vie bien remplie ( trop peut-être ) au service des autres et surtout des blessés de notre société.


Je pense intimement que Dieu a voulu que je suive cette route. Il en existe des milliards et chacune demeure respectable.
Puissiez-vous vivre selon les desseins de l'Esprit, même dans la souffrance ou les difficultés.
Un vieux prêtre disait un jour à un jeune qui ne comprenait pas " l'intérêt " de la prière.
- As-tu un grand père ?
- Oui et je l'aime beaucoup, mon pépé !
- Et tu ne lui parles jamais ?
- Si bien-sûr, pourquoi cette question ?
- Parce que tu me dis aimer Dieu et u ne veux pas même Lui parler.
- Tu vois, mon garçon. Tout Amour a besoin d'être dit par des mots ou des gestes. Nous avons besoin d'exprimer l'Amour qui enfle notre cœur.


Comme il avait raison ce vieux prêtre. Aimons-nous et osons le dire pleinement pour nous épanouir au firmament des autres.
Nous avons le choix dans la réussite relationnelle. Soit que nous nous fermons comme des huîtres, et personne pas même Dieu ne pourra entrer.


Soit que nous nous ouvrons aux événements agréables ou sordides de notre existence. Mais nous accueillons les murmures du Temps.
Notre sainteté est d'aimer à tort et à travers, certes avec fermeté, mais sans préjugés.
Dans chaque être scintille une étoile qui vient de Dieu. A nous de la trouver !

Bruno LEROY.

09:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/10/2016

Cette force d’Aimer envers et contre tout.

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Le bonheur vient frapper à ta porte. Mais tout était fermé en toi et tu n’as pu l’accueillir. Pour savourer la douceur de la joie profonde, il faut être intrinsèquement libre. Libre de quoi, de qui ?

 

Libre de toutes ces extériorités qui nous engendrent dans le paraître et non dans l’être. Libre de toutes les lois humaines en les assimilant, les intériorisant pour mieux les vivre. Sans avoir cette tentation constante de les transgresser sous prétexte qu’elles ne font pas partie intégrante de notre être. Il faut en goûter l’amertume puis l’accepter intérieurement pour ne pas recracher immédiatement. Vous allez me dire, à juste titre, qu’il s’agit d’une soumission à une société qui nous formate. Et je vous répondrai que je vous propose la recette pour ne pas sombrer dans ce formatage de l’esprit. Celui qui atrophie tout discernement raisonnable. Sinon, vous ne pourrez jamais vous prétendre libres et debout. Vous demeurerez dans l’irrationalité de codes sociaux qui ne vous parlent plus, parce qu’ils ne vous ont jamais parlés. Parce qu’ils vous sont totalement étrangers.

 

Le rebelle qui veut défendre ses convictions. Des Lois inhumaines qui tuent toute Dignité. Ce rebelle dont Dieu et les Hommes ont besoin pour établir une civilisation de l’Amour doit savoir sur quel terrain ses pas avancent. Il ne doit pas être dans la brume de l’ignorance. Sinon, il deviendra vite un mauvais serviteur. Un exécrable Apôtre du Christ qui ne sait pas même où il va. Non, la révolte nécessairement spirituelle porte l’étincelle d’un feu d’amour et de compréhension pour l’Humanité souffrante. Il nous faut cultiver notre jardin intérieur. Par la prière, communiquer, parler, s’exprimer avec le Christ qui nous écoute avec certitude.

 

Mais, qui souvent demeure silencieux pour nous laisser libres de nos propres pensées, parfois actives. Pour changer le visage enlaidi de cette société atteinte du néoplasme du consumérisme. Il faut au prime abord en détecter la suprême Beauté. Nous devons avec nos mains malhabiles creuser et toujours creuser au tréfonds de l’être pour en extraire la quintessence. La divine lumière qui jaillit de son âme blessée. Et l’Esprit-Saint nous aidera dans cette démarche démesurée. La Vierge Marie nous donnera les roses sans épines de la douceur d’appréhender les autres. Et notre ange gardien nous protégera des tentatives de conflits du Malin.

 

Alors, nous avancerons doucement mais fermement sur le chemin du destin à vivre ensemble. Sinon, nous passerons notre vie à gémir face aux fleuves impassibles. Le rebelle chrétien n’est point un rebellocrate qui se contente de dénoncer en vain. Comme le font certains artistes ou chanteurs médiocres en mal d’inspiration. Non, le rebelle de Dieu est celui ou celle qui ouvre les mains et contemple les tranchées des combats creusés dans ses paumes. C’est celui qui ouvre les bras avec un sourire au bout des lèvres pour affirmer que rien n’est perdu. Aujourd’hui tout commence ou recommence grâce à l’Espérance qui habite les cœurs.

 

Puissiez-vous acquérir cette force d’aimer envers et contre tout. Et vous deviendrez des combattants de l’Amour et de la Justice. Un véritable rebelle de Dieu qui, chaque jour remet ses heures entre Ses mains. Rassurez-vous, cela est aussi difficile pour moi que pour vous. Notre société nous apprend tellement à humer la facilité. Le combat spirituel en devient une contre-culture que le monde endormi n’apprécie pas. Même si vous n’avez guère conscience de votre rébellion pour le Royaume. D’autres se chargeront de vous le rappeler, parfois violemment. Mais la paix profonde du Christ sera en vous et rien ne vous troublera.

 

Je vous souhaite cette Force que seul l’Esprit peut donner dans le silence cultivé de l’Adoration où la pensée flotte par-delà le temps sociétal. N’oubliez jamais que les pauvres hères que nous sommes possèdent l’heure. Et Dieu possède le temps. Voilà, pourquoi souvent nous avons souvent cette sensation malsaine, qu’Il ne nous écoute pas et donc ne nous répond pas. Ce qui est faux. Il répond toujours par divers sourires. A nous de les contempler pour en saisir le sens, celui que nous donnerons quotidiennement à notre existence. Dans Sa présence et par Sa présence.

 

Courage, marchons ensemble, pour devenir des rebelles de Dieu avec, dans l’esprit des flammes de tendresse pour faire de notre planète un chant brûlant d’Amour. Et nous vivrons le Bonheur des rebelles de Dieu.

  

Bruno LEROY.

20:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

20/10/2016

L’indignation éthique que nous ressentons face à la réalité des Injustices.

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Nous faisons face ici à un problème majeur : on ne peut changer la réalité ou lutter contre l’exclusion à partir de n’importe où ni à partir de n’importe quelle disposition intérieure. Quand on fait un retour sur des échecs importants, on se rend compte souvent qu’en réalité, ce ne sont pas les théories ou les connaissances qui ont fait défaut, mais bien le lieu à partir duquel on a voulu agir. À ce propos, il serait bon de se rappeler le mot si pertinent de Friederich Engels, mot qui, avec le temps, est devenu maxime populaire. Il dit ainsi : "l’on ne pense pas la même chose selon que l’on vit dans une cabane ou dans un palais".
 

La simplicité d’une telle affirmation constitue, nous n’en doutons pas, une des expressions les plus lumineuses de la pensée contemporaine. Ce qu’affirme Engels avec sa "boutade" c’est que, bien que la vérité soit absolue, l’accès que nous pouvons en avoir ne l’est pas. C’est-à-dire que, bien qu’un certain accès réel à la vérité nous soit possible, il sera toujours conditionné par la réalité elle-même et aura toujours, pour autant, un caractère relatif. Jamais il ne sera neutre et inconditionnel. Tout cela est d’une importance capitale pour notre propos. En effet, même en supposant les meilleures intentions, la meilleure bonne volonté et les meilleures capacités intellectuelles, il y a des lieux d’où tout simplement on ne peut ni voir ni sentir la réalité de façon à ce qu’elle nous ouvre à l’amour et à la solidarité.
 

Alors, il ne nous reste qu’une solution : changer de lieu social. Le lieu social, c’est le point à partir duquel on perçoit, on comprend la réalité et on essaie d’agir sur elle. Il nous faut donc passer du lieu social des élites au lieu social des exclu(e)s. C’est à partir du monde des pauvres que nous devons lire la réalité de la violence si nous voulons nous engager pour sa transformation. La vision qu’ont les pauvres et les opprimé(e)s de la violence économique doit être le point de départ et le premier critère pour lire et comprendre aussi bien le monde globalisé que la violence qu’il provoque.
 

C’est aussi simple que cela, mais c’est tout aussi grave d’en arriver aux conclusions et d’en peser les conséquences. Où est-ce que je me situe ? Où sont mes pieds et ma praxis en matière de solidarité ? Car la question est de savoir si je suis au bon endroit pour accomplir ma tâche. Un tel processus ne peut être mis en marche que par ceux et celles qui sentent dans leur chair la brûlure de l’injustice et de l’exclusion sociales. La tâche d’éduquer implique d’abord le lieu social pour lequel on a opté ; puis le lieu à partir duquel et pour lequel on fait des interprétations théoriques et des projets pratiques ; finalement, le lieu d’où part la pratique et à laquelle on subordonne ses propres pratiques.


À la racine du choix de ce lieu social, il y a l’indignation éthique que nous ressentons devant la réalité de l’exclusion ; le sentiment que la réalité de l’injustice dont sont victimes la grande majorité des êtres humains est si grave qu’elle exige une attention incontournable ; la perception que la vie même perdrait son sens si elle tournait le dos à cette réalité. Il ne sera jamais possible de travailler à être plus humains à partir du point de vue des centres de pouvoir et de savoir, ni même en se situant à partir d’une prétendue neutralité. Cette pratique est appelée d’avance à être condamnée et à tomber d’elle-même lorsqu’elle aura à soutenir la preuve des faits, comme cela est arrivé au jésuite de Camus dans La Peste.
 

Personne ne peut prétendre voir ou sentir les problèmes humains, la douleur et la souffrance des autres à partir d’une position "neutre", absolue, immuable dont l’optique garantirait une totale impartialité et objectivité. Il est donc extrêmement urgent de provoquer une rupture épistémologique. La clé pour comprendre ceci est dans la réponse que chacun(e) de nous donnera à la question : "d’où" est-ce que j’agis ? C’est-à-dire quel est le lieu que je choisis pour voir le monde ou la réalité, pour interpréter l’histoire et pour situer mes actes transformateurs ?
 

Mieux que n’importe quel autre moyen particulier, la manière d’exprimer sa sensibilité et son intérêt à rendre la société plus humaine réside, en effet, dans une pratique active de la solidarité, notamment avec les démuni(e)s qui font l’objet de discriminations et de marginalisations intolérables. Tout ce qui signifie une violation de l’intégrité de la personne humaine, comme la torture morale ou physique, tout ce qui est une offense à la dignité de la personne, comme les conditions de vie inhumaines, l’esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et d’enfants, ou encore pour ceux et celles qui bénéficient d’un emploi les conditions de travail dégradantes qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de production, sans égard pour leur dignité, tout cela constitue des pratiques infâmes qui nous engagent toutes et tous à nous impliquer dans les solidarités sociales.

Bruno LEROY.

11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/10/2016

Au service de l'Humain pour construire un autre chemin.

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Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d'un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l'autre , l'absurdité et l'irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c'est être hors du réel, un exclu qui n'a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas.


Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c'est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d'ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C'est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c'est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

Si accompagner une personne en difficulté est de l'ordre d'une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n'est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille.


Accepter de parier sur des rêves et d'avancer de pari en pari, d'aventure en aventure, d'épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d'expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N'est-ce-pas de l'ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d'intelligence, il autorise l'autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l'appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l'espace des possibles.

 

Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N'oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d'adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être : lui faire découvrir la formidable potentialité de l'être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d'autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n'est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c'est la reconnaissance de l'autre, c'est ce qui fait grandir qu'on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d'eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d'où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

 

Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu'avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d'histoires constitutives, l'être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S'il a besoin " d'histoire " , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d'un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l'oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l'exclusion pourra être brisé, ouvert.

 

Si les éducateurs de rue partent du principe que l'exclusion n'est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l'exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande.

 

Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes débridées qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l'épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c'est mon regard d'éducateur de rue qui aime voir grandir l'adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

 Bruno LEROY.

Éducateur Social.

12:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/10/2016

Bruno Leroy, un personnage hors norme.

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Bruno Leroy, un personnage hors norme

Pierrette Bertrand

Éducateur de rue, intervenant auprès des jeunes et des familles en difficulté, diplômé en théologie pratique et politique, écrivain et poète, Bruno témoigne dans ses entrevues et ses écrits, de sa foi invincible et de son esprit critique sur notre Humanité.

À 57 ans, il exerce encore la profession d’intervenant auprès des jeunes de quartiers mal famés. Sa prise de conscience d’effectuer un travail indispensable lui est venue d’une révolte viscérale contre les injustices, notamment celles qui touchaient les blessés de la vie. « Ma foi en Dieu, dira-t-il, me brûlait quotidiennement et m’incitait à aller de l’avant » Et, plutôt que de se révolter seul face aux misères matérielles ou psychiques, il a décidé de canaliser ses impulsions dans un métier à caractère social.

vivre au milieu d'eux

Un soir, il trouve un jeune transi de froid près d’un ruisseau. Il était deux heures du matin et il faisait moins dix degrés. L’adolescent lui dit que son père ivre l’avait mis à la porte. Il le ramena chez lui, le fit dormir par terre et, le lendemain matin, il lui prépara un réconfortant petit-déjeuner. Le jeune le remercia en lui expliquant que d’autres ados comme lui étaient dans des situations dramatiques de drogue, de boisson, de violence et même en prison. La décision de Bruno fut prise le jour-même de vivre au milieu d’eux dans la rue.

combattre pour la dignité humaine

Bruno ne se définit pas comme un être différent des autres. La crise économique le touche de plein fouet comme tout le monde. Cependant, dans sa vie déjà bien entamée, il n’a jamais placé l’argent et la consommation en priorité; son souci est d’affirmer une culture de Vie. Il fait souvent figure de grande gueule, non par mépris des gens mais, au contraire, pour les sensibiliser sur des problématiques sérieuses. « Il nous faut, dira-t-il des bras solides pour soulever des montagnes de pauvreté en passant par les chômeurs, les jeunes dans la drogue, les vieux qui meurent de solitude, pour qu’ensemble, nous façonnions ce monde en un univers plus juste, une terre qui espère et met les humains debout. »

Il aime la musique du vent dans les feuilles, le soleil qui se couche sur la plaine endormie, le silence de la contemplation mais ses combats vont dans le sens de la dignité humaine. L’Art demeure l’essence même de sa vie pour s’épanouir à la lumière de la spiritualité qui libère de toutes médiocrités. Mais prioritairement, ses combats vont dans le sens de la Dignité Humaine. « Nous devons assumer notre identité chrétienne, écrit-il. Nous devons sans honte dire nos préférences et nos répulsions. Nous ne sommes pas des troupeaux bêlants. Nous devons libérer autrui par notre propre liberté.

vocation de mettre l'homme debout et libre

Il lui est parfois demandé s’il n’a pas raté sa vocation ou simplement s’il n’a pas quitté le sacerdoce. À cela, il répond : « Dieu fait partie des moindres interstices de mon être. J’ai compris avec le temps que la mission d’un homme ne s’exerce pas uniquement au sein de l’Église mais dans toutes professions et dans toutes dimensions de l’existence. Je n’ai pas raté ma vocation puisque Dieu m’a envoyé sur d’autres chemins où je suis heureux. Ce qui fait la force de l’homme spirituel aujourd’hui, c’est la prière qui met l’homme debout et libre. »

Quand Bruno avait 19 ans, il était le frère des jeunes qu’il côtoie; maintenant, avec ses cheveux grisonnants, il sent bien qu’il est devenu le père « éducatif ». La complicité n’est plus la même. Cette paternité éducative est importante pour eux car ils savent qu’ils peuvent compter sur lui jusqu’au bout. Il nous invite par notre témoignage de vie à devenir des « révolutionnaires » de l’Amour avec cette liberté intérieure, que, seul un spirituel peut acquérir par un long cheminement.

http://www.nrfweb.ca/chroniques/gens_qui_inspirent/gensinsp_vol120_no4.html

 

vol 120, no 4 • automne 2015