02/04/2012
L'important est de réfléchir sur un projet de société.
Je rencontre chaque jour bon nombre de personnes qui m'affirment ne pas savoir pour qui voter. Souvent, avec un air sous-entendu, elles me demandent, et vous ?
Je réponds évasivement que je sais au moins pour quel individu je ne voterai pas.
Les Français sont passionnés par ces élections qui semblent marquer un tournant dans leur vie sociale.
Et pourtant, sommes-nous dans la continuité du déjà fait ou dans la rupture du jamais ?
Je pencherais pour la première hypothèse. Nous ne pouvons que continuer ce qui a été entrepris tout en modifiant certains aspects rugueux et spongieux. C'est ce que nous appelons banalement, les réformes.
Celles-ci ne sont jamais des révolutions socio-économiques. Elles mettent du plâtre sur des jambes de bois.
En observant tous ces gens inquiets, je pense silencieusement que leurs angoisses sont inutiles puisque le paysage politique ne changera guère sauf si ce sont des extrémistes élus qui nous dirigent.
Là, notre vieille démocratie prendrait un arrière goût d'hospice et de fin de vie.
Alors, pour quelle personne allez-vous voter ?
Vous êtes chrétien, vous voterez probablement à Droite, non ?
Voilà, les questions principales que l'on me pose...
Puis d'autres me connaissant mieux me disent : vous êtes un rebelle, vous voterez certainement pour l'extrême gauche.
C'est quand même signifiant cette manie qu'ont certaines braves gens de vous mettre dans une case électorale.
Je réponds par le silence...
En effet, cette provocation de leur part est une attente de réponse face au vide absolu.
Si nous avions un peu plus de militants et d'acteurs de terrain, ces questions ne se poseraient même pas.
Il faut bien admettre que la plupart font de la Politique lorsque les élections approchent.
Sinon, c'est la mesquine existence de confort, d'individualisme, de peurs des autres, de télévision qui rythment leurs jours.
Et puis, quelques cris victimaires pour déchirer les cieux et hurler que les politiciens ne s'occupent pas d'eux.
Je caricature. Oui, c'est vrai. Un peu, comme pour rappeler que la politique ne doit pas être une préoccupation saisonnière.
C'est une question de conscience Universelle et je dirais même cosmique.
Les problèmes écologiques, sociaux, de précarité, de soutien scolaire pour les Jeunes, de violence, de bagnoles brûlées, de géthoïsation des membres de notre société qui ont juste le droit de respirer, les poubelles dans lesquelles nous les faisons vivre, les enfants blessés qu'on ignore et toutes les autres problématiques que nous enterrons par manque d'esprit Citoyen.
Ce n'est pas en mettant une petite feuille dans l'urne que ces abcès de proximité guériront.
Qu'avons-nous faits pour que cela soit endigué, sinon râler contre le manque de responsabilité de nos gouvernants.
Et ce même Gouvernement aurait le droit de nous demander ce que nous faisons au quotidien pour aider les autres.
Pas la charité bisness mais, la justice sociale.
Voilà, une des raisons pour lesquelles la plupart des Français ne savent plus pour qui voter.
Ils ne côtoient pas la quotidienneté. Ils se demandent si nos chers politiciens sont des menteurs.
S'ils fréquentaient les ados en train de crever de désespoir et prêts à se suicider, la question de savoir si c'est génétique ne leur viendrait pas même à l'idée. Seuls, les illettrés ont ce genre de questionnement. S'ils vivaient auprès des arabes, des noirs, des juifs, des chinois et de toutes les couleurs de l'univers ; ils ne voudraient pas que l'on change les différentes teintes de la terre.
Ils ne vivraient pas cette intolérance qui supplie au sécuritaire bien illusoire.
Un Pays qui construit son programme politique sur la peur ne mérite pas le nom de Démocratie.
Si les individus militaient au sein d'Associations, de syndicats, de ligues humanitaires ; ils auraient les pieds dans l'humus vivifiant.
Et s'ils étaient réellement, authentiquement chrétien, c'est-à-dire ayant une approche fraternelle de leurs prochains ; ils sauraient où se dirigent leurs votes.
J'ai beaucoup d'amis libertaires et vous allez me dire que rien n'est plus facile pour eux car, ils refusent de voter.
Rien n'est plus faux. Certes, l'action du vote ne semble pas les concerner. Mais, quel travail ils font auprès des plus démunis et quel esprit libre et fraternel ils ont au coeur de notre société. Le principe même des libertaires est de refuser toutes injustices là où ils se trouvent.
Si les chrétiens, et je sais que pour certains cela est le cas, combattaient toutes formes d'injustices qui humilient l'Humain.
Et ce dans le quotidien de leur vie, comme un Témoignage d'une théologie de l'incarnation au service d'autrui et de la Justice.
Ils sauraient pour quel homme ou femme politique irait leur sensibilité première.
Simplement, le peuple Français s'occupe de politique quand la politique s'occupe de lui.
Il est pris à son propre piège de néant du souci du bien public.
Il faut que les citoyens dignes de ce nom redeviennent les premiers de cordée en vue d'un monde meilleur.
Ils sauraient alors pour qui voter non par peur ou réaction mais par convictions.
Je suis désolé de ne pouvoir en dire davantage mais, je ne vous dirai pas pour quelle personne je voterai.
L'important est de réfléchir sur un projet de société qui n'exclut aucun Humain de notre société.
Bruno LEROY.
19:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/04/2012
Tout accueillir avec émerveillement et nous recueillir de temps en temps.
Le soir tombe sur les villes et les campagnes devenues sombres. Une journée de repos se termine et la physionomie du Lundi apparaît soudainement comme un cri dans le silence.
Demain, les humains prendront leurs voitures pour se rendre à un endroit inconnu de nous.
En fait, nous sommes dans ses rues avec d’autres dont nous ne connaissons pas même une bribe de vie. Aujourd’hui, je n’ai strictement rien fait pour mieux me retrouver !
Il nous faut des silences, des écarts dans ce magma discordant de nos sociétés. C’est une question de sur-vie ou de mort, tout simplement.
Retrouver l’endroit secret de notre être profond. Là où la conscience répond.
Et la nuit reformulera notre journée passée en des rêves symboliques à souhaits.
Demain sera donc un nouvel aujourd’hui avec un visage différent.
Embrassons tendrement cette figure qui représente notre existence.
Acceptons sa venue avec amour puisque celle-ci est inéluctable.
Tout accueillir avec émerveillement et nous recueillir de temps en temps.
Quelle extraordinaire destinée quand nous savons qu’elle est habitée par Dieu, à chaque instant.
Je vous souhaite une nuit nimbée de cette lumière intérieure qui ne dit pas son Nom.
Puisse votre semaine avoir la légèreté d’un papillon qui vole au gré du vent bon ou mauvais.
Peu importe, la sève de l’amour inconditionnel coule dans nos veines comme un ruisseau dans un désert spirituel.
Bien Fraternellement, Bruno.
QDVB UDP.
21:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/03/2012
Je ne crois pas que le rôle de la religion soit de nous culpabiliser.
J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».
Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.
On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !
Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !
Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !
Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…
Bruno LEROY.
11:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/03/2012
Notre société nous apprend tellement à humer la facilité.
Le bonheur vient frapper à ta porte. Mais tout était fermé en toi et tu n’as pu l’accueillir. Pour savourer la douceur de la joie profonde, il faut être intrinsèquement libre. Libre de quoi, de qui ?
Libre de toutes ces extériorités qui nous engendrent dans le paraître et non dans l’être. Libre de toutes les lois humaines en les assimilant, les intériorisant pour mieux le vivre. Sans avoir cette tentation constante de les transgresser sous prétexte qu’elles ne font pas partie intégrante de notre être. Il faut en goûter l’amertume puis l’accepter intérieurement pour ne pas recracher immédiatement. Vous allez me dire, à juste titre, qu’il s’agit d’une soumission à une société qui nous formate. Et je vous répondrai que je vous propose la recette pour ne pas sombrer dans ce formatage de l’esprit. Celui qui atrophie tout discernement raisonnable. Sinon, vous ne pourrez jamais vous prétendre libres et debout. Vous demeurerez dans l’irrationalité de codes sociaux qui ne vous parlent plus, parce qu’ils ne vous ont jamais parlés. Parce qu’ils vous sont totalement étrangers.
Le rebelle qui veut défendre ses convictions. Des Lois inhumaines qui tuent toute Dignité. Ce rebelle dont Dieu et les Hommes ont besoin pour établir une civilisation de l’Amour doit savoir sur quel terrain ses pas avancent. Il ne doit pas être dans la brume de l’ignorance. Sinon, il deviendra vite un mauvais serviteur. Un exécrable Apôtre du Christ qui ne sait pas même où il va. Non, la révolte nécessairement spirituelle porte l’étincelle d’un feu d’amour et de compréhension pour l’Humanité souffrante. Il nous faut cultiver notre jardin intérieur. Par la prière, communiquer, parler, s’exprimer avec le Christ qui nous écoute avec certitude.
Mais, qui souvent demeure silencieux pour nous laisser libres de nos propres pensées, parfois actives. Pour changer le visage enlaidi de cette société atteinte du néoplasme du consumérisme. Il faut au prime abord en détecter la suprême Beauté. Nous devons avec nos mains malhabiles creuser et toujours creuser au tréfonds de l’être pour en extraire la quintessence. La divine lumière qui jaillit de son âme blessée. Et l’Esprit-Saint nous aidera dans cette démarche démesurée. La Vierge Marie nous donnera les roses sans épines de la douceur d’appréhender les autres. Et notre ange gardien nous protègera des tentatives de conflits du Malin.
Alors, nous avancerons doucement mais fermement sur le chemin du destin à vivre ensemble. Sinon, nous passerons notre vie à gémir face aux fleuves impassibles. Le rebelle chrétien n’est point un rebellocrate qui se contente de dénoncer en vain. Comme le font certains artistes ou chanteurs médiocres en mal d’inspiration. Non, le rebelle de Dieu est celui ou celle qui ouvre les mains et contemple les tranchées des combats creusés dans ses paumes. C’est celui qui ouvre les bras avec un sourire au bout des lèvres pour affirmer que rien n’est perdu. Aujourd’hui tout commence ou recommence grâce à l’Espérance qui habite les cœurs.
Puissiez-vous acquérir cette force d’aimer envers et contre tout. Et vous deviendrez des combattants de l’Amour et de la Justice. Un véritable rebelle de Dieu qui, chaque jour remet ses heures entre Ses mains. Rassurez-vous, cela est aussi difficile pour moi que pour vous. Notre société nous apprend tellement à humer la facilité. Le combat spirituel en devient une contre-culture que le monde endormi n’apprécie pas. Même si vous n’avez guère conscience de votre rébellion pour le Royaume. D’autres se chargeront de vous le rappeler, parfois violemment. Mais la paix profonde du Christ sera en vous et rien ne vous troublera.
Je vous souhaite cette Force que seul l’Esprit peut donner dans le silence cultivé de l’Adoration où la pensée flotte par-delà le temps sociétal. N’oubliez jamais que les pauvres hères que nous sommes possèdent l’heure. Et Dieu possède le temps. Voilà, pourquoi souvent nous avons souvent cette sensation malsaine, qu’Il ne nous écoute pas et donc ne nous répond pas. Ce qui est faux. Il répond toujours par divers sourires. A nous de les contempler pour en saisir le sens, celui que nous donnerons quotidiennement à notre existence. Dans Sa présence et par Sa présence.
Courage, marchons ensemble, pour devenir des rebelles de Dieu avec, dans l’esprit des flammes de tendresse pour faire de notre planète un chant brûlant d’Amour. Et nous vivrons le Bonheur des rebelles de Dieu.
Bruno LEROY.
19:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/02/2012
Cette Joie parfaite vécue dans l'Amour.
La vie dans l'alliance est une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence. Il est le chemin qui conduit à faire la vérité, à perdre sa vie et à la recevoir en retour comme lui-même a perdu la sienne et l'a reçue en retour luxueusement de son Père. La vie dans l'alliance imprime donc à l'existence un mouvement qui la porte constamment vers l'avant, de commencement en commencement, sans fixation ni nostalgie. Elle est donc passage, traversée, exode : travail de la vie à travers la mort, car il n'est pas de traversée sans abandon.
Aussi bien la vie dans l'alliance permet-elle d'affronter la mort sans dépit car, il y a identité entre l'amour et le mystère pascal. Étant donné la charité, la mort n'est plus vécue comme ce qui entraîne à la désespérance, mais comme l'occasion de donner sa vie comme on l'a reçue, gratuitement, ou, en d'autres termes, de se rendre dans un geste d'abandon. L'espérance chrétienne est la capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie. Car le Dieu auquel on accorde sa Foi grâce au témoignage de ceux qui nous ont précédés est aussi le Dieu qui vient, que l'on cherche et que l'on attend ; Dieu vient aussi de l'avenir La Foi en Dieu qui aime et que l'on aime, est ainsi inséparable de l'espérance.
Cette espérance est sans mesure. Car le monde qui vient, même si Jésus nous le laisse entrevoir dans ses paraboles du Royaume, excède toutes nos représentations. Le don de Dieu à venir dépasse tout ce que nous pouvons imaginer à partir de notre expérience présente. Aussi l'espérance est-elle l'acte même d'espérer sans autre assurance que la relation à Dieu qui donne la Vie et auquel on se rend sans réserve.
Foi, espérance, charité sont les attitudes fondamentales qui articulent la vie des chrétiens, leurs relations à Dieu et aux autres hommes. Elles sont la marque de la nouvelle alliance au nom du Dieu de Jésus-Christ, instaurée le jour de la Pâque. Chacun et chacune s'y trouve convié gratuitement. La crucifixion du Christ est également cette puissante libération de l'esclavage de la peur de la mort que peuvent éprouver les hommes. Car la résurrection est la seule conclusion face au monde clos de notre finitude, elle ouvre la porte vers une vie nouvelle, une Alliance nouvelle, celle d'un amour vécu en actes au quotidien dans une Joie parfaite. La Joie des ressuscités en Christ et qui propagent à travers le monde cette conviction que même la mort n'a jamais le dernier mot, lorsque nous sommes des hommes d'espérance et de confiance en cette Pâque qui est la preuve que l'amour consiste à donner sa vie pour ceux qu'on aime car, l'amour bannit toutes craintes et nous rend audacieux par-delà la pure raison. Cette pseudo-raison qui masque subtilement la peur qui n'est que lâcheté de ne jamais risquer sa vie au nom d'un absolu.
Bruno LEROY.
13:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
13/02/2012
Que serait donc cette vie sans amour ?
Mon Amour,
Certes, les années passent tels des courants qui bercent les jours. Mais, cela ne fait que renforcer notre amour et sa qualité, sa densité sans détour.
L’éclat de tes yeux brille dans mon cœur comme un feu ardent inextinguible.
Tu le sais, la braise que nous avons enflammée aux premières rencontres est devenue incendie qui embrase notre être.
Non pas un incendie qui détruit toute idée de vie. Mais une passion raisonnable qui consume nos corps unis.
L’amour est l’unique sentiment qui nous différencie des animaux. L’unique fascination d’une réelle splendeur intérieure. Voilà pourquoi il existe une journée dans l’année pour l’honorer.
Honorer la beauté dans ce qu’elle possède de plus pur. Un raffinement scintillant des âmes qui s’unissent indéfiniment.
Honorer aussi cette fidélité qui nous habite comme un bourgeon d’été qui refleurit sans cesse.
Honorer l’harmonie du tempo de nos cœurs assemblés pour l’éternité.
L’amour est une vaste lumière qui éclaire le firmament des consciences humaines.
Que serait donc cette vie sans amour ?
Un tas de ruines comme après un désastre naturel ou guerrier.
A quoi nous servirait de vivre sur ce monceau d’épaves dont le sens nous échappe ?
A rien…Voilà, l’origine des dépressions et des suicides. Une existence pauvre en amour donné et reçu. Il ne faut pas chercher métaphysiquement où les blessures se logent alors qu’elles sont à portée de mains.
Une vie sans amour est désert pour toujours et comment vivre dignement dans un désert qui nous déshydrate ?
Pour toutes ses raisons puisque tu es ma raison d’exister dans ta vie.
Et plus encore…
Je te promets le bonheur à mes côtés dans le creux de mes bras. Loin de cette solitude malsaine et assassine.
Je te promets des soleils brûlants comme ta peau et la mienne lorsque dans l’union de nos intimités s’enflamme le rayonnement de nos désirs.
Je te souhaite une bonne fête de St Valentin sur le chemin de notre destin commun.
Je t’Aime comme une fleur caressée par le vent plein de tendresse qui touche du bout du doigt les pétales de velours pour ne point les abîmer.
Je t’Aime comme un frisson, comme une caresse dans l’azur de nos horizons qui se rencontrent.
Et longtemps, peut-être dans dix mille ans, je te redirai encore, je t’aime infiniment.
Dans la profondeur de ce que tu es et dans celle que j’essaie de devenir.
Demain aura encore le parfum des baisers heureux d’être donnés dans la douceur des années consumées et qui cherchent inlassablement la pérennité.
Je t’Aime du fond de l’âme et te souhaite une St Valentin emplie de Joie, de sérénité, de paix par rapport à toi-même et surtout, de cette certitude que je n’ai jamais cessé de t’aimer !
Bruno LEROY.
21:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/02/2012
Je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue.
A l'époque, je dirigeais l'antenne d'un Centre très connu et qui s'occupe essentiellement des plus paumés que notre société génère, notamment des alcooliques. Les éducateurs qui m'accompagnaient dans cette tâche difficile et profondément humaine à la fois, ne cessaient de regarder leur montre et je pensais naïvement que la lassitude les avait gagnée et qu'ils étaient pressés de revoir leur famille. Je me posais même des questions sérieuses sur les motivations de mes travailleurs sociaux auprès des plus meurtris. Puis, la porte s'est ouverte et tu es entré en me disant que je te ressemblais au niveau look. Il est vrai, que j'ai toujours porté les cheveux longs, les bagues aux doigts, le cuir et les santiags. Je t'ai répondu que je ne savais pas si je te ressemblais avant de te connaître ou si tu me ressemblais sans me connaître. Enfin, le genre de réponse stupide dont tu as eu le Respect de ne pas même relever. Il était presque midi et nous allions manger entre éducateurs mais, tu as préféré un repas partagé avec les plus pauvres. Ils ne savaient pas qui tu étais et te prenaient pour l'un des leurs, un mec qui avait dû galérer, comme eux, pour en arriver là. Un gars m'a demandé si tu étais nouveau pensionnaire parmi nous et j'ai révélé ton identité en disant que tu étais le prêtre des loubards, celui qu'on voit souvent à la télévision. Ce jour là, tu es venu avec cette pauvreté évangélique qui te caractérise tant car, pour toi le vedettariat n'est qu'un accident de parcours. Ce qui te fait vivre, c'est le visage du Christ au travers des souffrants. Je crois bien que l'Esprit Saint t'habite avec une telle force que tu n'as pas besoin de faire de prosélytisme pour être compris. D'ailleurs, tu es vite devenu le confident et le pote de tous les gars qui buvaient tes paroles plutôt que leur verre de pinard habituel. Lorsque tu étais prêt du départ pour Paris, ils ont insistés pour que je les prenne en photo avec Toi, comme s'ils te voyaient pour la dernière fois...
Peu de temps après ton départ, ils ne touchaient plus un seul verre de vin ou d'alcool, comme pour te rendre hommage et t'être fidèle. N'ayant pas suivi les conversations que tu avais eues avec eux, je trouvais ce changement soudain, miraculeux. Mais, je savais intérieurement qu'il venait de toi et ta présence Forte auprès d'alcooliques dont tu t'amusais à changer leur vin en eau avec une bénédiction papale. D'ailleurs, leurs vies se résumaient tellement à des abus, que leur santé en était déjà gravement altérée. Tous ceux qui sont à tes côtés, sur cette photo, ont rejoints le Père, peu de temps après ton départ. Quand, ils furent hospitalisés alors qu'ils ne buvaient plus grâce à toi, ma surprise fut de constater qu'ils priaient avec ferveur Dieu-Amour, dont tu n'avais même jamais évoqué le nom.
En quelques heures, tu as réussi à mettre debout des personnes que l'on suivait depuis des années. De plus, leur mort n'est pas un souvenir triste car, je n'ai jamais vu des gens entrer dans une Paix Absolue en cette phase finale. Tu leur avais inculqués, par ta seule écoute et ton charisme, un sens nouveau à leur Vie ainsi qu'à l'affrontement de la faucheuse.
Cette photo est la mémoire vivante, quoique figée, de ce que Tu es ! Pour le chrétien que je suis, nul doute que tu es habité par l'Esprit et pour les athées, je citerai volontiers une des phrases de tes bouquins : le témoignage de vie a la force d'un tremblement de terre.
Non, je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue où les esprits furent changés par la Puissance d'Amour, d'écoute et de compréhension que tu dégages. Comment, ne veux-tu pas faire des émules après un tel témoignage de conversion. Ce jour là, j'ai vu le Christ s'adresser aux plus pauvres d'entre nos Frères et leur dire que nul n'est irrécupérable et qu'il n'existe que des solutions en se délivrant de son passé. Mais, si Dieu n'avait pas été présent en Toi, tes mots n'auraient pas collés aux consciences blessées. Les éducateurs qui travaillaient avec moi, n'avaient qu'un seul désir, celui de te suivre davantage dans ton feu spirituel afin de se brûler aux flammes de ton militantisme social.
C'est ce que je fais, actuellement, en tant qu'éducateur de rue et les autres restent au service des plus pauvres et des blessés de la Vie. Nous rêvions tous, après ton départ de devenir tes disciples spirituels et nous le sommes devenus, toutes proportions gardées. Tu nous as inoculés le sens du combat pour davantage de Justice, d'Amour et d'Espérance en ce monde qui crève d'indifférence. Je ne peux que te remercier et dire au Christ que je l'ai vu, le jour où je t'ai rencontré...Et je ne suis pas le seul !
Bruno LEROY.
Ps : La photo initiale n'est pas présente sur ce site par respect de l'anonymat.
11:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/02/2012
Accueillir la Vie pour la vivre pleinement.
Quelques minutes prises au temps pour vous souhaiter une semaine finissante dans la joie parfaite. En effet, ce soir ma journée se termine tardivement et je n’aurai guère le courage de vous écrire quelques mots.
Mots qui ne doivent pas masquer les maux profonds de notre société, voire du monde entier.
Les manques de civilités, le froid tueur, les enfants sans espoir, les personnes âgées isolées…
Bien évidemment, j’en passe et des meilleurs dans la souffrance humaine. Inutile de faire un inventaire à la Prévert.
Ce qui me préoccupe le plus face à ce noir tableau, c’est une forme d’indifférence et de mépris que beaucoup confirment par leurs comportements. Nous appartenons à l’humanité tout entière. Un seul être qui souffre est une plaie qui s’ouvre dans notre cœur. Nous devrions ressentir ce que les autres vivent, sans toutefois un sentimentalisme stérile qui ne fait perler que quelques larmes au lieu de mettre en avant la puissance de la prière.
Les larmes sont les rivières qui nourrissent notre impuissance face aux situations d’urgence.
Nous pouvons exprimer nos émotions certes, mais ne pas en être les esclaves.
Rester maître de nous-mêmes pour ne pas sombrer dans un conformisme satisfait.
Aller de l’avant malgré la neige, le froid, les temps mauvais.
Et relever la tête dans la raison de l’oraison qui nous conduit vers de plus beaux horizons.
Donnons-nous la main afin de ne pas vivre dans la déréliction l’essence même de notre foi, de nos valeurs. Et exprimons haut et fort l’Amour du prochain qui nous anime.
L’Amour est une goutte de rosée déposée sur nos pensées dès le matin. Un éclat de soleil dans le froid du réel. Et le reste est du domaine de notre imagination pour que notre monde suinte de liberté, de fraternité et, d’hommes et femmes debout.
Debout pour les autres qui hurlent leurs détresses dans un silence intérieur et malsain.
A nous de deviner dans le regard d’autrui, les yeux du Christ.
Alors, notre existence sur terre aura le parfum de cette jovialité de ne craindre rien, ni personne. Peut-on avoir peur de personnes que nous aimons ? Non !
Je vous souhaite une vie pleine de sens au service des autres et de Dieu. Où ni la souffrance, ni la mort ne vous feront reculer devant l’accueil même de ces événements.
Accueillir la vie pour la vivre pleinement. Et nous savons que rien ne nous est épargnés. La foi n’est pas une assurance contre les blessures de l’existence. Elle donne un sens pour mieux les vivre, car nous savons que jamais nous ne sommes seuls dans un désert sociétal ou existentiel. Le bonheur est l’encre du sang de la Bible. Les cris en sont les psaumes. Des chants aussi pour combattre sans se résigner.
Alors soyons des combattants de l’Amour et de l’Espérance. Non pour quelques jours. Mais tout le temps jusqu’à notre souffle dernier là où nous verrons la lumière de Dieu nous accueillir dans Sa tendresse.
Bruno LEROY.
11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/12/2011
Un regard d'espérance sur nos sociétés de fric ?
12:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Tu es le battement de mon âme quand mon âme te rejoint.
12:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |