19/03/2006
COMPRENDRE LE CPE...
Le CPE, c’est un CDI, non ?
Oui et non. Sur le papier, c’est un CDI. Mais la grosse différence avec le CDI, c’est la période d’essai. La période d’essai d’un CDI est de 1 à 3 mois. Celle d’un CPE est de 2 ans. Pendant ces deux années, l’employeur peut licencier sans motif et à tout moment... du jamais vu dans le code du travail !
Mais en étant embauché en CPE, j’ai les mêmes droits que les autres salariés en CDI de l’entreprise ?
C’est vrai mais comment défendre ces droits quand du jour au lendemain on peut être licencié ? Avec un CPE, le salarié se retrouve en position de faiblesse. Puisque l’employeur n’a pas à se justifier, il peut très bien licencier un salarié en CPE qui refuse d’effectuer des heures supplémentaires, qui a des exigences en terme de salaires, de conditions de travail, ou qui est syndiqué. Déjà, avec le CNE, des cas de ruptures de contrat abusives sont signalées : les salariés n’ont pour l’instant aucun recours.
Et si je suis licencié, de quels droits je bénéficie ?
Tu touches des indemnités de ruptures, soit 8 % des sommes touchées. C’est moins que pour un CDD ou un CDI. Si tu es salarié depuis plus de 4 mois dans l’entreprise, tu touches pendant deux mois une indemnité de 460 euros. C’est à peine plus que le RMI.
OK, mais être embauché en CPE, c’est quand même mieux que rien ?
Certes, tu as un boulot. Mais comment être crédible devant un propriétaire pour louer un logement ou devant un banquier pour financer tes projets quand tu peux te retrouver au chômage du jour au lendemain ? Dire que le CPE est mieux qu’un CDD, c’est comparer ce qui n’est pas comparable. Le CDD est un contrat précaire ; de fait, il n’est pas une solution à long terme pour un jeune. Par contre, en comparaison au CDI, le CPE offre beaucoup moins de sûreté et de garanties.
Mais çà va rien changer au chômage des jeunes en France ?
Effectivement, depuis plus de 30 ans, près de 35 contrats et dispositifs pour l’emploi des jeunes se sont succédés mais pour autant, le chômage des jeunes n’a pas véritablement baissé. Et même si le CPE créait de l’emploi, voulons-nous vraiment d’une société qui fragilise autant sa jeunesse ? Aujourd’hui, d’autres pistes peuvent être explorées pour lutter contre le chômage, sans pour autant précariser les jeunes.
13:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/03/2006
Le Parlement a adopté la loi pour l'égalité des chances.
Portant notamment sur l'éducation, l’emploi des jeunes et la lutte contre les discriminations, la loi pour l'égalité des chances a été définitivement adoptée le 9 mars. Au sujet du Contrat première embauche prévu par la loi et ayant pour but de lutter contre le chômage des jeunes les plus en difficulté, le Premier ministre a proposé des garanties supplémentaires, dont un accompagnement par un référent des jeunes entrant dans l'entreprise.
Le dossier législatif sur la loi pour l'égalité des chances, sur le site de l'Assemblée nationale
Le Premier ministre revient sur le Contrat première embauche au journal de 20h, article du 13 mars
L'Etat et les professionnels au service des enfants en danger
En clôture du colloque "Réformer la protection de l'enfance", Philippe Bas, ministre délégué à la Famille, a présenté, le 16 mars, les grandes lignes d'une modernisation qualifiée d'"incontournable".
Un projet de loi, "présenté au Conseil des ministres en avril", pourrait être adopté avant la fin de l'année. Ses principaux axes : améliorer la prise en charge dans la durée, éviter le placement, revaloriser les acteurs institutionnels et professionnels. Parallèlement, un dispositif de prévention et d’accompagnement se déploiera sur trois ans, à compter du 2e semestre 2006. 4 000 sages-femmes, éducateurs, puéricultrices, travailleurs familiaux et sociaux doivent être recrutés.
Le site du ministère délégué à la Famille
Comité interministériel sur l’Europe
La France procèdera à une levée progressive et maîtrisée des restrictions à la libre circulation des travailleurs salariés originaires de huit des pays entrés dans l’Union européenne en 2004. Cette décision, évoquée le 13 mars lors du septième comité interministériel sur l'Europe, concernera en priorité certains métiers connaissant des tensions de recrutement. Les modalités de cette levée de restrictions seront discutées avec les partenaires sociaux.
13:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |