03/11/2006
Sa femme prie Jean-Paul II pour sa guérison : stupeur des médecins !
L’archevêque de Salerne révèle le cas lors de la messe de la Toussaint
ROME, Vendredi 3 novembre 2006 (ZENIT.org) – Très gravement malade, un jeune Italien aurait été guéri par l’intercession de Jean-Paul II : les médecins ne s’expliquent pas cette guérison immédiate et durable.
La guérison a été annoncée en Italie, à Salerne, par l’archevêque, Mgr Pierro, comme le rapporte le quotidien de la conférence épiscopale italienne, Avvenire.
« Je sens de mon devoir de vous dire que j’ai besoin de votre prière pour un événement qui pourrait toucher notre Eglise et qui concerne la cause de canonisation de Jean-Paul II », a déclaré l’archevêque de Salerne, Mgr Gerardo Pierro, à l’occasion de la célébration, en la cathédrale de Salerne, de la fête de la Toussaint, qui coïncidait aussi avec l’anniversaire de l’ordination sacerdotale de Jean-Paul II, le 1er novembre 1946 : il y a donc 60 ans.
La foule des grandes fêtes a accueilli ainsi la nouvelle de cette intervention prodigieuse attribuée à l’intercession de Jean-Paul II. L’évêque indiquait qu’un malade de Salerne hospitalisé aux « Hôpitaux réunis » a été guéri alors que sa femme venait de rêver de Jean-Paul II auquel elle s’était adressée dans sa prière.
Il s’agit d’un jeune de Salerne affecté d’une tumeur et guéri il y a un an et demi. Les métastases avaient déjà atteint tous les organes, le cancer se répandant vite étant donné la jeunesse du patient.
Sa femme a raconté avoir imploré avec ténacité l’intercession de Jean-Paul II, et avoir ensuite rêvé que le pape Wojtyla lui promettait son intervention. Le lendemain, au réveil, elle avait retrouvé son mari en bonne santé, libéré de cette terrible maladie à l’improviste, suscitant la grande stupeur des médecins.
En racontant ces faits, l’archevêque a voulu souligner le sérieux de la documentation médicale rassemblée attestant le diagnostic. La guérison s’est « prolongée dans le temps » et elle est confirmée « un an et demi après », et « de façon inexplicable ».
Le pape Jean-Paul II s’était rendu dans la ville de Campanie, au sud de Naples, en 1985 pour la conclusion d’un congrès sur le pape Grégoire VII, et en 1999 pour inaugurer le séminaire métropolitain.
L’ancien secrétaire de Jean-Paul II, le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie s’était récemment rendu à Salerne, à l’occasion de la fête du Saint Patron de la ville, saint Matthieu.
Ce serait la seconde guérison miraculeuse attestée comme due à l’intercession de Jean-Paul II, après la guérison, en France, d’une religieuse atteinte de la maladie de Parkinson et travaillant dans une maternité.
Rappelons qu’il existe un site Internet, instrument de communication des grâces reçues par l’intercession du pape Jean-Paul II, accessible également en français (http://www.vicariatusurbis.org/beatificazione), et une revue éditée par la postulation : « Totus Tuus ».
Le site publie dans de nombreuses langues cette « Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu le pape Jean-Paul II » :
« O Sainte Trinité,
Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise
du Pape Jean-Paul II
et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité,
la gloire de la croix du Christ
et la splendeur de l’Esprit d’Amour.
Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie
et à l’intercession maternelle de Marie,
il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur
et nous a indiqué la sainteté,
dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire,
voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi.
Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté,
la grâce que nous implorons,
animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt
aux honneurs des autels.
Amen ».
ZF06110301
21:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Réflexions personnelles...
Être dépendant de Dieu, ces mots impliquent un renoncement délibéré de mon indépendance, et ma soumission à la seigneurie de Jésus-Christ.
Cet abandon est-il accompli ? Tout le reste n'est que pieuse fraude. Le seul point décisif est celui-ci : Est-ce que j'accepte de m'abandonner, d'être soumis sans réserve à Jésus-Christ, sans poser de conditions sur la manière dont mon esprit d'indépendance sera brisé ?
Il faut que Dieu puisse nous utiliser à son gré. Ce n'est pas à nous de décider ce que nous devons faire, c'est à Dieu seul.
21:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les "messes-spectacle" tuent l'intériorité des fidèles !
11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES SILENCES DE DIEU.
Dieu vous accordera sans doute les bienfaits que vous réclamez, s'il vous semble impossible de vous en passer; mais son silence est la preuve qu'il veut vous faire parvenir à une plus merveilleuse connaissance de lui-même. Vous plaignez-vous à Dieu de ce que vous n'avez pas reçu de réponse ? Vous verrez Que Dieu vous a, par son silence, manifesté une plus grande confiance, parce qu'il a vu que vous étiez capable de supporter une révélation plus sublime.
Il ne voulait pas vous plonger dans le désespoir, mais vous rendre plus heureux. Si Dieu vous a répondu par le silence, louez-le, car il veut vous entraîner vers de plus hautes destinées. Le moment où il vous manifestera qu'il a entendu vos prières viendra ; c'est lui qui, dans sa souveraine sagesse le détermine. Pour lui, le temps ne compte pas. Vous vous dites peut-être : " J'ai demandé à Dieu du pain, et il m'a donné une pierre." Mais vous vous trompez, et aujourd'hui vous vous apercevez qu'il vous a donné le pain de vie.
Ce qui est merveilleux, lorsque Dieu se tait, c'est que ce silence est contagieux. Vous devenez vous-même pleinement calme et confiant: " Je sais que Dieu m'a entendu. " Son silence même le prouve. Aussi longtemps que vous pensez que Dieu doit vous bénir par une réponse à votre prière, il le fera; mais il ne vous accordera pas la grâce du silence. Si Jésus-Christ travaille à vous révéler le but véritable de la prière, qui est de glorifier son Père, il vous donnera le premier signe de son intimité: le silence.
11:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Maurice Zundel, libre et pauvre.
Maurice Zundel, libre et pauvre
Maurice Zundel est né en 1897, à Neuchâtel (Suisse). Son père était fonctionnaire des postes; sa mère travaillait à la maison. Sa ville, bourgeoise, un peu froide, très protestante à l'époque.
Le petit Maurice fréquente l'école, puis le collège de sa ville, où il est à peu près le seul catholique. Il a pour camarade de classe Jean Piaget, le célèbre psychologue. Très tôt, il prendra goût aux sciences et formera avec Piaget un club d'amis de la nature, où l'on réalisait des études fouillées sur les insectes, les mollusques ou les oiseaux. Cette passion de la science ne le quittera jamais; sa vie durant, il lut avec frénésie les ouvrages scientifiques les plus significatifs. Il alla jusqu'à lire dans le texte la théorie de la relativité d'Einstein. Il avait une grande admiration pour Jean Rostand, dont le désintéressement le fascinait. Pour Zundel, la science est plus que la science. Elle est recherche de la vérité sur l'univers et en même temps dialogue obscur, émerveillé ou lumineux avec la vérité du Créateur. Pour lui, le savant véritable est celui qui cherche à comprendre, qui sert la vérité et qui se réjouit de la lumière ineffable et gratuite qui se lève en lui, dès lors qu'il atteint à une vérité profonde, essentielle. Le savant est celui qui cherche à faire grandir l'homme dans une connaissance et une maîtrise plus responsables de l'univers.
À quatorze ans, il fut saisi par une expérience spirituelle profonde. Et qui devint décisive. Comme souvent, il était allé prier dans l'église Notre-Dame de Neuchâtel, un bâtiment néogothique fort sombre. Il se tenait devant la statue de l'Immaculée de Lourdes. Soudain, la présence de la Vierge le bouleversa jusqu'au plus intime et il reçut dès ce moment la vocation à la virginité, qui ne le quitta plus tant l'image de Marie s'était imprimée en lui. Marie devint pour lui le sacrement de l'amour maternel et virginal de Dieu, de cet amour plein de tendresse et qui jamais ne veut posséder. «Je l'appelle Virgo Virginans: O Vierge qui nous virginise! Virgo Virginans: c'est délicieux.» Zundel eut dès lors une approche toute particulière de l'amour virginal: c'est l'amour qui ne referme pas les bras, qui est toujours en état de don. Un peu comme l'eau chaste du Cantique du Soleil de saint François, l'eau qui s'écoule, sans jamais s'arrêter.
À la même époque, il fréquentait un camarade protestant, apprenti mécanicien. Ce dernier était pieux: il avait tapissé sa chambre de versets de saint Jean. Il était de condition très modeste. Ensemble, ils parlaient de la condition des pauvres, mais aussi de la béatitude de la pauvreté. Ils se mirent à lire Les Misérables de Victor Hugo et Zundel resta impressionné toute sa vie par l'accueil magnanime que Mgr Myriel fit à Jean Valjean. Dès lors, il voulut porter secours aux pauvres et surtout il voulut leur faire sentir leur dignité. Ce souci ne le quitta jamais. L'abbé Zundel donnait tout; les clochards de Lausanne le savaient et hantaient sa porte. Tout donner, c'était sa manière de montrer aux mendiants qu'ils étaient des «princes». Et si une comtesse -- il y en avait sur les bords du lac Léman -- lui donnait une enveloppe, il la donnait à son tour, sans prendre garde à la somme qu'elle contenait. Dès cette période, il est sensible aux problèmes de justice sociale. En 1921, il prend pratiquement seul parti publiquement en faveur du vote des femmes. Et à partir des années trente, il écrit sur le chômage, en proposant les solutions d'aujourd'hui. Il aborde les problèmes démographiques, etc. C'était alors peu commun dans le clergé.
De seize à dix-huit ans, il passa deux ans au collège de l'abbaye bénédictine d'Einsiedeln. Il fut saisi par la liturgie, à laquelle il consacrera plus tard son ouvrage le plus connu : Le Poème de la sainte liturgie. Mais surtout, il fut subjugué par le silence des moines. Le silence lui devint indispensable, car il est le seul chemin vers Dieu, vers la beauté, la vérité, l'amitié. Il dira: «Le silence est forme d'ouverture, de démission, de pauvreté. S'il est impossible de rencontrer la beauté et l'amour en dehors du silence, c'est que Dieu est silence, comme il est pauvreté.»
Il fit ensuite ses études de théologie au Grand Séminaire de Fribourg, où il eut pour condisciple le futur cardinal Journet. Ce fut pour lui une période difficile et sèche. Il n'y retrouvait pas le silence et la belle ordonnance liturgique des bénédictins. Mais surtout, il avait peine à supporter la scolastique qui lui semblait enfermer Dieu dans un système. Il avait peur qu'on en fasse un «grand souverain dominant le monde», alors que le seul Dieu dont il faille parler est le «Dieu du coeur de l'homme», selon l'expression de saint François de Sales. Toute sa vie, il voulut parler uniquement du Dieu de Jésus Christ, du Dieu trinitaire, du Dieu humble et pauvre, qui avait touché son coeur et transformé sa vie. Sa théologie est née de son expérience. Il le dit dans une formule suggestive: «Dieu n'est pas une invention, c'est une découverte.» Ou encore: «Dieu, c'est une expérience.»
C'est la force de l'approche zundélienne que de puiser au coeur de l'expérience. Car si l'expérience est profonde, elle va rejoindre le chemin de beaucoup, qui trouveront alors dans les écrits et la vie de Zundel une consonance avec ce qu'ils vivent.
Mais c'est aussi, évidemment, sa faiblesse. Car la pensée de Zundel peut demeurer étrangère -- voire énigmatique -- pour celui qui s'approche de Dieu ou de sa propre intériorité par des voies très différentes de la sienne. En ce sens, il n'est guère étonnant que l'abbé Zundel, dans son originalité, colorée par le personnalisme et la rencontre du Poverello, et le cardinal Journet, thomiste et systématicien, ne se soient guère compris.
En 1919, Maurice Zundel est ordonné prêtre à Fribourg. Il est envoyé comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph, la plus grande de Genève. Très vite, son apostolat attire l'attention, car il ne fait rien comme tout le monde. Il se trouve incapable d'enseigner le catéchisme tel qu'il est; il préfère conduire les enfants à Dieu à travers l'émerveillement devant les grandes oeuvres d'art ou à travers la lumière des récentes découvertes scientifiques. Avec les jeunes gens et les jeunes filles, il parlait de problèmes socio-économiques, du mariage et même d'éducation sexuelle. Une de ses anciennes enfants du catéchisme me disait récemment: «Il avait un tel sens de la grandeur de l'homme qu'il voulait nous la communiquer. Parfois, nous ne comprenions rien ou nous étions déroutés, mais nous le suivions, car il nous respectait et il nous élevait.»
Mais l'originalité et le zèle ne sont pas toujours de mise. Un de ses confrères, que Zundel avait surpris sans le vouloir en fâcheuse posture morale, le dénonça calomnieusement pour ses audaces, etc. L'évêque d'alors, Mgr Besson, était très prudent. Il porta sur Zundel un jugement dont les conséquences devaient s'avérer graves: «C'est un franc-tireur, et l'Église n'aime pas beaucoup les francs-tireurs.»
L'évêque choisit d'éloigner cet «original». Alors commença une longue et douloureuse période d'exil, de 1925 à 1946. Zundel est d'abord envoyé à Rome, à l'Angelicum, pour y «refaire» sa théologie avec le P. Garrigou-Lagrange. Il y approfondira le thomisme. Il choisit la philosophie et sa thèse de doctorat s'intitulera: L'Influence du nominalisme sur la pensée chrétienne.
En 1927, l'évêque l'envoie à Paris. Zundel passe six mois comme troisième vicaire à Charenton. Seul, presque sans travail pastoral, il croit mourir de dessèchement. Mais, plus tard, il rendra grâces pour cette terrible expérience et il n'en gardera aucune amertume. «Car, dira-t-il en substance, c'est à ce moment-là que j'ai éprouvé jusque dans le creux de ma chair le silence, la pauvreté, la croix et que j'ai dû trouver mon propre chemin dans la pensée et l'action. Sans cette période de mort, je ne serais jamais allé si loin.»
Bientôt, il trouve un poste de second aumônier chez les bénédictines de la rue Monsieur. Il commence à respirer à nouveau. Il y noue de grandes amitiés avec l'abbé Montini, Charles Du Bos, Louis Massignon...
De ce temps-là date la rencontre de Zundel avec saint François d'Assise. Le Dieu pauvre devient à tout jamais vie en lui: «La présence de saint François d'Assise, je l'ai rencontrée à ce moment-là. Je ne pouvais pas imaginer l'influence qu'il devait avoir sur moi, qui concordait avec ce que la théologie m'avait apporté de meilleur [...]. L'incendie s'est allumé en moi; je percevais que la mystique trinitaire était l'expression d'une générosité, l'esprit pouvait aller plus loin. Saint François m'est apparu comme celui qui a eu la mission unique de chanter la pauvreté comme une personne et de voir en elle Dieu Lui-même. Ce que les théologiens disaient admirablement, sèchement, devenait vivant et le regroupement s'est fait de lui-même, la sagesse de Dieu s'identifiait avec la pauvreté.»
Dès lors, l'hymne à dame Pauvreté illuminera toute sa pensée et Zundel désignera le Poverello, non sans quelque humour, comme le plus grand «théologien» de tous les temps.
L'exil lui donna aussi la possibilité d'écrire. Et son premier ouvrage -- qui demeure le plus célèbre -- traite justement du silence et de la liturgie avec le lyrisme de la contemplation. Il s'agit du Poème de la sainte liturgie que Mgr Montini prit la peine de faire traduire en italien, dans le souvenir des belles heures de la rue Monsieur.
La vie errante continua. Zundel fut successivement aumônier chez les assomptionistes de Londres, aumônier de pensionnats de jeunes filles à La Tour-de-Peilz (Suisse) et à Neuilly. Il publia deux ouvrages d'une grande limpidité et d'une saveur spirituelle intacte: L'Évangile intérieur et Notre-Dame de la Sagesse.
En 1937, il peut enfin réaliser un de ses rêves les plus chers; il va passer une année à l'École biblique de Jérusalem. Il y étudie les langues et le texte bibliques avec une véritable frénésie, ne dormant souvent que moins de quatre heures par nuit. Il voulait de toutes ses forces comprendre qui était le Pauvre de Bethléem, de Nazareth et de la Croix.
J'aimerais noter ici qu'on a souvent reproché à Zundel son «mépris» de l'Ancien Testament. Car il en parlait souvent de façon critique. Il est clair qu'il n'ignorait pas la Loi et le Prophètes et qu'il savait en goûter la grandeur (son temps à Jérusalem l'atteste). Mais Zundel était si pénétré de la grandeur et de la merveille du Dieu trinitaire, il était si jaloux du Dieu d'Amour, que tous les passages de l'Ancienne Alliance où Dieu apparaît sous des traits de colère, de punition, d'interdit, lui paraissaient indignes de Dieu. Il y voyait simplement la patiente pédagogie divine, où le Tout Amour a dû parfois laisser qu'on le désigne d'une manière indigne de lui à cause de la faiblesse des hommes et de la lenteur de leur cheminement. Pour lui, il faut donc tout interpréter à partir de la nouveauté radicale apportée par la Révélation de Jésus-Christ.
De retour à Neuilly, en 1938, il publie un nouveau livre: Recherche de la personne. Ce livre sera retiré du commerce sur ordre de son évêque. Zundel y parlait de façon trop réaliste et audacieuse du mariage et de l'amour. C'était à l'époque inconvenant sous la plume d'un prêtre. Mais par ailleurs Zundel n'était pas moins exigeant que Paul VI dans sa manière d'entrevoir la morale conjugale, tout en n'enfermant personne dans des catégories culpabilisantes.
À la déclaration de guerre, en 1939, il retourne en Suisse et il est hébergé pendant quelque temps dans une chambrette du clocher de Bex (canton de Vaud). Comme il est toujours sans travail, il écoute les conseils de ses amis Louis Massignon et Mary Kahil. Il se rend au Caire, où il assumera jusqu'en 1946 toutes sortes de ministères. Il se sent utile -- enfin -- d'autant plus que beaucoup de prêtres ont dû quitter l'Égypte à ce moment-là.
Inévitablement, il rencontre l'islam. C'est un choc, où se mêlent l'admiration et l'effroi. Il admire la poésie et la grandeur du Coran; il goûte les mystiques musulmans, notamment Hallaj. Mais il est gêné par le poids sociologique de la religion, lui qui est si attentif à la liberté de la personne. Surtout, il vit comme un cauchemar le Dieu de l'islam, quelque belle que puisse être la litanie de ses quatre-vingt-dix-neuf noms. Dans ce Dieu solitaire, il craint de voir une sorte de «pharaon tout-puissant», de «despote inaccessible» devant lequel on ne peut que plier et qui est totalement incompréhensible pour la vie spirituelle d'un homme libre.
Il découvre alors avec une profondeur nouvelle le mystère trinitaire. «Dieu est unique, mais pas solitaire», «Dieu est Don», «Dieu est Amour», «Dieu est Partage», dans son être même. Dieu crée l'homme dans une structure d'Alliance; il crée l'homme libre. Dieu rachète l'homme dans une structure d'Alliance.
Dès lors, il ne cessera de clamer avec toute son énergie que la Révélation trinitaire constitue la clé de tout le mystère de l'homme et qu'elle représente le fondement de la libération de l'homme, qui, libre de soi et de tout, peut se jeter dans les bras d'un Dieu qui est Liberté. Il ne cessera de parler du mystère de la Trinité avec fougue, mais aussi avec précision, car il est probable, dit-il, que si Mahomet avait connu avec exactitude la révélation trinitaire, il n'aurait pas parlé ainsi du Dieu révélé en Jésus-Christ.
De ce passage au Caire, il gardera beaucoup d'amis, qu'il continuera de visiter jusqu'à sa mort.
En 1946, il revient en Suisse. Enfin, il reçoit à nouveau une affectation dans son diocèse: le poste assez vague d'auxiliaire à la paroisse du Sacré-Coeur-d'Ouchy à Lausanne. Il le gardera jusqu'à sa mort.
Pendant près de trente ans, il mène une vie de prédicateur itinérant, qui le conduit à Paris, à Londres, en Égypte, au Liban. Il donne d'innombrables retraites et récollections. Il fait de la direction spirituelle avec une disponibilité de chaque instant. Il vide ses poches pour les pauvres. Il écrit quelques livres: Dialogue avec la Vérité, Morale et Mystique, Je est un Autre, etc.
Sa parole est flamboyante. Elle est authentique, parce que parfaitement accordée à sa profonde vie spirituelle. Elle est riche et séduisante, appuyée sur une immense culture. Surtout, elle dit l'homme et elle dit Dieu, avec une transparente conviction. Quelques-uns y trouveront une ineffable nourriture. Trop peu nombreux... le succès ne fut pas son lot. Mais il existe des fécondités d'après la mort.
C'est dans cette vie humble, tragique parfois, qu'arriva l'appel de Paul VI à prêcher la retraite au Vatican en 1972. Sainte audace du pape. Le petit abbé, si souvent incompris, parla en grande simplicité devant l'auditoire le plus auguste que l'on puisse imaginer. À la fin de la retraite, le pape dans son homélie dira: «Nous venons de suivre [...] toutes ses méditations si spirituelles, si profondes, et en même temps si près de nous, si proches de notre expérience. [...] Mais plutôt que le ressort d'une dialectique ou d'une méditation discursive, il me semble que nous avons été invités à découvrir une méthode et à imprimer dans notre âme une attitude: celle de rechercher la profondeur des choses, de faire germer l'intériorité de ce que nous connaissons et vivons, à commencer par notre propre personne.»
Au début de 1975, il subit une embolie cérébrale qui le priva de la parole. Dernier dépouillement pour lui qui savait tant de langues. Une sourde angoisse l'étreignit devant sa vie qui se disloquait. Il écrivit: «Toi dont le silence est créateur, dans l'excès de mes maux, ne laisse pas s'éteindre mon esprit. Apaise mon angoisse par Ta présence de lumière.»
Il vit la Lumière éternelle le 10 août 1975. Beaucoup de ceux qui l'ont connu dirent qu'il était un saint.
11:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/11/2006
La prière.
La prière, votre roue de secours ou votre volant ? |
N’est-il pas fréquent lorsqu’on est en mauvaise posture, de se rappeler tout d’un coup l’existence de Notre Père Céleste tenu respectueusement éloigné de nos occupations quotidiennes, en se disant qu’il serait bien opportun en ce moment précis de lui demander un petit coup de pouce … On quémande alors piteusement de l’aide « pour changer notre pneu crevé». Puis hop, on retourne aussitôt dans notre routine en chantant les louanges d’une reconnaissance éphémère, un peu honteuse quand même de ne prier qu’en de telles circonstances. « Promis, demain, je m’y mets… » C’est bien l‘apanage de nombreuses chrétiennes contemporaines débordées, pleines de bonnes intentions et d’activisme, persuadées d’être sincères dans leur relation avec Dieu, et se donnant bonne conscience parce que « tant de gens ne savent même pas que Dieu existe » ? « Et puis franchement, avec mon travail à l’extérieur, l’école du dimanche à préparer, les leçons de solfège du petit, les entraînements de sport du grand, un mari à combler et une maison à m’occuper, sans oublier les rendez-vous chez l’orthodontiste et la liste de courses, où trouverais-je le temps dans mes 24 heures, de prier et méditer tous les jours ? ». Et pourtant Mesdames, lorsqu’on a goûté au bonheur que procure la prière quotidienne et au rafraîchissement que nous apportent ces moments d’intimité réguliers pris avec notre Seigneur, on ne peut envisager de ne pas le mettre à la première place en Lui confiant, non pas les réparations de fortune et les petites crevaisons, mais plutôt le volant de notre vie. Cela devient alors tout naturel de Lui parler de tout ce qui nous tracasse comme à un ami, de se confier entièrement à lui et de penser à le remercier lorsqu’un petit souci se dissipe, lorsque le soleil brille, qu’une place de parking se libère ou que la pluie arrose le jardin... Si vous ne vous sentez pas capable de vous lever à 5 heures tous les matins pour prendre ce face à face avec le Seigneur avant de vaquer aux diverses activités du jour, il est toujours possible de demander à Dieu de gérer votre temps pour lui en consacrer un peu plus. Je connais une femme très engagée dans son église, qui depuis sa reprise professionnelle a remis son emploi du temps à Dieu et qui fait maintenant son culte personnel quotidien dans le bus (3/4 d’heure de trajet), chérissant les bouchons qui lui donnent tout le temps de lire sa bible et de prier avant de retourner « dans le monde ». C’est juste une question d’organisation mêlée d’un peu de volonté : pour certaines, le bon moment se présentera plutôt le soir, pour d’autres, à la pause déjeuner. L’endroit choisi sera la voiture ou le bureau, dans un jardin botanique ou une petite salle isolée, tout comme le suggère la Parole de Dieu dans 1 Tim. 2-8 : « je veux que les hommes prient en tout lieu… ». Vous sentirez très vite le bénéfice de cet investissement personnel et gagnerez en qualité de vie, plus détendue et sereine en étant ressourcée et surtout bien armée en cas de sinistre à l’horizon. L’apôtre Paul enseignait les chrétiens à prier en les exhortant pour que leur vie de prière soit riche : « afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ …vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ; qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel…et quelle est envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance… » selon Ephésiens 1.17-19. Chères sœurs, faites donc de la prière votre volant quotidien, et votre Seigneur pilotera votre vie. Il pourra ainsi « illuminer les yeux de votre cœur » dans ce rendez-vous quotidien. |
Sylvie Corman |
22:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La beauté a-t-elle tellement d'importance ?
On accorde aujourd’hui énormément d’importance à la beauté physique. Jenna Franklin, par exemple, une adolescente de seize ans, demanda pour son anniversaire l’augmentation du volume de ses seins. Plus précisément, elle voulait changer sa taille 75 pour 90, au moyen d’implants en silicone.
Le plus curieux est que ses parents furent d’accord, selon la BBC.
Cette adolescente y pensait depuis l’âge de douze ans et elle prit sa décision à quatorze ans.
Voici ce que Jenna déclara : « Il me faut de beaux seins pour avoir du succès. Toutes les personnalités qu’on voit à la télévision ont eu des implants. Je veux me sentir bien dans mon corps et je pense qu’avoir une poitrine plus saillante me donnera davantage de confiance en moi-même. »
De même que Jenna, de nombreux adolescents, garçons et filles, pensent que l’apparence physique est ce qu’il y a de plus important pour avoir du succès dans la vie.
Au contraire, la Bible affirme : « La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée.» (Proverbes 3 1.30)
Comment se fait-il que tant de jeunes désirent transformer leur aspect physique ?
Fréquemment, ils veulent ressembler à l’artiste qu’ils idolâtrent. Certains, comme Jenna, ont même recours à la chirurgie esthétique , par qu'ils pensent ainsi accroître leur estime de soi.
Qu’est-ce qui importe aux yeux de Dieu ?
1. Dieu regarde au coeur et non à l’apparence extérieure.
La culture populaire accorde énormément de valeur à l’apparence extérieure, mais Dieu regarde au coeur. Si tu as une image négative de toi-même, tu dois comprendre les bases de l’estime de soi. Le chemin que tu prends pour acquérir une image salutaire est important. Le meilleur chemin consiste à comprendre que tu es enfant de Dieu et qu’il t’aime.
Tu es estimé parce que Dieu t'a créé et t'a choisi.Tu ne peux rien faire pour te rendre plus acceptable devant Dieu.
Tu es accepté ,parce que tu as été créé.
2. Tu es le reflet de l’image divine.
Lorsque Dieu déclara que tout ce qu’il avait créé « était très bon », il parlait de toi aussi.Tu n’as pas seulement été créé à l’image de Dieu (Genèse 1.26,27), mais tu es « la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 11.7).
Ceux qui ne connaissent pas le Christ ne peuvent discerner ce fait, et c’est pourquoi ils ne s’estiment pas comme ils le devraient.
3. Imiter le Christ. Choisis un bon exemple à suivre.
Le Christ seul doit être imité et adoré, Il est intéressant de constater que dans la Bible il n'existe aucune description du physique de Jésus, Il est curieux qu’il soit seulement écrit : « Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards.» (Esaïe 53.2) Mais Jésus s’estimait en tant que Fils de Dieu et il avait une saine notion de sa propre valeur. Ses enseignements montrent comment vivre en bonne santé mentale et spirituelle.
4. Jésus enseigna comment s’aimer soi-même de façon équilibrée.
Il enseigna que nous devons nous aimer nous-mêmes comme nous devons aimer les autres, mais nous ne devons pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes (Romains 12.3).
5. Adopte les valeurs divines.
Adopte une vision du monde qui s’inscrit dans la perspective biblique et mène ta vie en accord avec cette perspective. On
détermine la valeur d’une chose par ce qu’on a payé pour l’acquérir. Jésus t’a acheté par sa vie même.
Il est évident qu’il t'accorde une grande valeur.
17:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA PENSÉE DU JOUR.
La pensée du jour |
« Le talent ne confine au sublime que lorsqu’il s’allie à l’enthousiasme. » Zhang Chao |
13:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commémoration de tous les fidèles Défunts.
Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Eglise nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce bonheur.
Si la fête de la Toussaint est toute rayonnante de joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la lumière de la vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité divine. Leur souffrance est en effet celle de l’amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde. Aussi est ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en lui sa béatitude.
Nous n’avons pas de révélation directe du purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes. Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament. Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts. L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort. L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts. Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la fête de la commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du purgatoire. Les Juifs comme l’Eglise d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du purgatoire :
« Instruite par l’Esprit Saint et puisant à la Sainte Ecriture et à l’antique Tradition des Pères, l’Eglise catholique a enseigné dans les Saints Conciles qu’il y a un lieu de purification (purgatorium) et que les âmes qui y sont détenues sont aidées par les suffrages des fidèles mais surtout par le Sacrifice de l’Autel agréable à Dieu » (Concile de Trente).
Cette doctrine fut pleinement confirmée par le Concile Vatican II, dans lequel nous lisons :
« Ainsi donc en attendant que le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mt 15, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin, sont dans la gloire contemplant dans la pleine lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 49).
« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc. 12, 45) » (Ibid., 50).
« Cette foi vénérable de nos pères en la communion de vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la gloire céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété » (Ibid., 51).
Interprétant ces textes du Concile, Jean-Paul II explique : « Unie aux mérites des saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique. Selon les commandements divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du salut. C’est une expression de la charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle nous répondons à la vocation profonde de l’Eglise : “sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement” (Thérèse de Lisieux). Pour les âmes du purgatoire, l’attente du bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu. Mais l’âme jouit de la certitude que, le temps de sa purification achevé, elle ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62). J’encourage donc les catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur à entrer dans la plénitude de sa gloire. »
« Seigneur Jésus, tu nous as promis que “tu ne jetterais pas dehors celui qui vient à toi”, mais que tu lui donnerais part à ta propre vie dans l’Esprit. Fort de cette parole, nous le croyons : “si nous mourons, nous mourons pour toi, Seigneur ; car si tu as connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants” (2nd lect.). Aussi te prions-nous avec confiance pour nos défunts : puisque “tu accordes à tes élus grâce et miséricorde, et que tu veilles sur tes amis” (1ère lect.), “rappelle-toi, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie leurs révoltes, les péchés de leur jeunesse; dans ton amour enlève tous leurs péchés” (Ps 24) et reçois-les dans la plénitude de ta paix, de ta joie et de ta lumière, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! »
Père Joseph-Marie
09:12 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/11/2006
FÊTE DE TOUS LES SAINTS !
La fête de la Toussaint oriente notre regard vers la gloire qui nous attend lorsque s’achèvera notre pèlerinage terrestre. En ce jour nous fêtons Dieu Père, Fils et Esprit qui est exalté dans ses Saints, sa plus belle réussite. Nos voix sont invitées à s’unir à celle des cent quarante-quatre mille sauvés qui ont lavé la robe de leur humanité dans le sang rédempteur de l’Agneau et qui « debout devant le trône de l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main », […] crient d’une voie puissante : ‘ le salut à notre Dieu, qui siège sur le trône ainsi qu’à l’Agneau’ ». Concert immense et harmonieux, entraîné par le chœur des anges qui chante : « Amen ! Louange, gloire, sagesse, actions de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu pour les siècles des siècles ».
Cette destinée de gloire vers laquelle nous sommes en marche et qui nous est dévoilée dans ce passage de l’Apocalypse n’est pas encore pleinement manifestée. « Nous savons, nous dit la première épître de saint Jean, que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2b).
Cependant, le Royaume de gloire, même non encore pleinement manifesté, n’en demeure pas moins déjà présent au milieu de nous. C’est ce que nous rappelle la deuxième lecture : « Biens-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 1a).
Par la mort et la résurrection de Jésus, nous avons été restaurés dans notre filiation divine. En Jésus, le Fils unique, nous sommes désormais fils adoptifs. Ce que le péché avait détruit : le lien de filiation qui nous unissait à Dieu, le Fils l’a rétabli, acte suprême de salut dont nous avons pu recevoir le fruit par le sacrement du baptême.
Ainsi donc, si nous demeurons ici-bas établis dans ce lien de filiation, qui dans l’Esprit nous relie au Père, un jour viendra où nous verrons la gloire de Dieu et serons transfigurés par elle. Il s’agit donc pour nous de vivre dès maintenant comme des fils c’est-à-dire de marcher à la suite du Fils sur le chemin que lui-même a emprunté.
Et quel est ce chemin si ce n’est celui des béatitudes ! Alors, nous comprenons le pourquoi de l’évangile d’aujourd’hui. Les béatitudes nous orientent déjà vers le bonheur : « Heureux… ». Et c’est là leur paradoxe car elles parlent de gens qui sont heureux au cœur de leurs souffrances actuelles, ou qui le seront au moment où ils seront persécutés. L’obscurité du présent de ces personnes lié à leur souffrance est éclairé par ce qui doit venir. Ce que la première partie de chaque béatitude contient de peine est tourné, par la promesse contenue dans la seconde partie, vers un avenir radicalement différent, objet de l’espérance. Le bonheur des béatitudes s'attache donc à une promesse. C’est un bonheur anticipé qui reflue depuis l'avenir sur un présent encore obscur.
Notre véritable « terre », celle dont nous attendons la possession, appartient au monde à venir. Les béatitudes revêtent ainsi une dimension pascale. Voilà pourquoi elles n'ont pas d'autre chemin à nous proposer que celui de la folie d’une croix qui ouvre au bonheur. Bonheur non pas de la souffrance mais bonheur de pouvoir accéder par cette nouvelle échelle de Jacob à un autre monde qui ne passera pas et où il n’y aura plus ni pleurs, ni cris, ni peines car le monde ancien s’en sera allé (cf. Ap 25, 4).
Ce chemin de croix, le Fils lui-même l’a suivi et si nous voulons demeurer fils dans le Fils, nous devons aussi à notre tour nous y engager. Les « cent quarante-quatre mille » dont nous parle l’Apocalypse, ne sont-ils tous ces hommes et ces femmes qui ont misé sur cette promesse vers laquelle nous fait tendre chacune des béatitudes, et ont eu l’audace de vivre dans la lumière de la Croix glorieuse. Voilà en quoi cette fête de la Toussaint nous aide aussi à prendre conscience de l’enjeu de notre vie quotidienne. Le bonheur du Royaume est réservé à ceux qui remplissent les conditions intérieures définies par les béatitudes, ceux qui s'engagent sans retour à la suite du Christ en portant chaque jour leur Croix, unique clé pour accéder au Royaume du vrai bonheur. La fête d’aujourd’hui est donc un appel à la conversion.
« En ce jour, Seigneur, nous voulons nous unir à tous les saints qui célèbrent éternellement la liturgie céleste. Durant leur vie terrestre, ils se sont engagés sans réserve sur ce chemin des béatitudes et ont pu recevoir à leur mort – ou plutôt à leur entrée dans la vraie Vie - la couronne de gloire. Nous aussi, en nous appuyant sur leur intercession, nous voulons dès à présent vivre l’évangile des béatitudes pour pouvoir faire partie de cette multitude immense de saints que personne ne peut compter (cf. Ap 7, 9) et répéter avec eux : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! ».
Frère Elie
00:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |