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06/04/2006

DÉFENDONS NOS VRAIES VALEURS !

18:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

05/04/2006

Travailler sous le signe de la liberté.

Le "droit au travail" semble bien constituer une revendication majeure des citoyens de nos pays démocratiques dits occidentaux. Le projet de Constitution pour l'Europe mentionne un "droit de travailler". Le mouvement ouvrier du 19è siècle – la Fête du Travail du 1er mai s’en souvient – revendiquait quant à lui la nécessaire limitation du temps journalier de travail, compte tenu des conditions difficiles de l’activité industrielle. Le "sens" que l’on accorde au travail a donc évolué à travers les temps. La société moderne contemporaine, dans son organisation politico-économique, se doit-elle de fournir du travail à tout le monde ? N'est-ce pas là une préoccupation majeure de tout gouvernement qui dit lutter contre le chômage ? N’était-ce pas aussi l'objectif vers lequel tendait la gauche lorsqu'elle s'efforçait de mettre en place les 35 heures, car y a-t-il une autre solution de donner du travail à tout le monde qu'en le répartissant ? Aujourd'hui, l'érection du travail en symbole de l'insertion sociale du citoyen risque d'induire une sorte d'idolâtrie du travail en en faisant une valeur absolue. Celle qui ouvre toutes les voies, celle du statut social, des loisirs, du bonheur matériel. Pourtant, le travail en lui-même ne prend-t-il pas, de plus en plus, tournure de nouvelle forme d'esclavagisme ? Le rendement maximum, non seulement pour les travaux de production, mais aussi les services, caractérise l'organisation du travail d'aujourd'hui. Pour compenser la tension résultant des conditions de travail, les loisirs offrent à la consommation des services faciles à mettre en œuvre plutôt que d’appeler à la créativité ou à la concentration intellectuelle. La question de la qualité du travail et de la qualité des loisirs se pose donc, mais se trouve immédiatement coiffée par celle du droit au travail. Pourtant la question de l’organisation du travail est intimement liée à celle de la conception du travail. L’exemple, absurde en lui-même, mais d’une incroyable désinvolture, de la proposition faite à des employés français de se délocaliser et d’accepter un salaire de misère montre bien que le sens donné au travail n’est pas le même suivant le point de vue où l’on se place. Les délocalisations si elles permettent peut-être provisoirement de sauver des entreprises, garantissent des retombées au plus petit nombre, au grand dam du plus grand nombre – ceux que le travail faisait vivre au quotidien ; ceux pour qui le travail bien fait était source de satisfaction, ceux qui contribuaient ainsi au tissus social dans un cadre local ou régional auquel l’on était fier d’appartenir. Enfin, comment passer sous silence le fait que les délocalisations font travailler des humains pour un rendement maximum, mais un salaire moindre. Dans l'abstraction, il s'agit d'une progression de l'esclavage humain, pendant que d'autres ici, se demandent à quoi ils peuvent bien "servir", au sens propre du terme et, finalement, quel est le sens de leur vie qui sera, à sa manière, faite de dépendance financière, si ce n'est de précarité ou de misère. Chercherait-on une orientation éthique à notre problématique dans les écrits bibliques, nous constaterions que ceux-ci ne présentent jamais le travail comme une fin en soi : le travail est plutôt une astreinte - le « paradis » est l'endroit où l'on ne travaille pas! Mais lorsque Jésus rappelle que le jour de repos est fait pour l'homme, il souligne qu’il en va de la liberté et de la dignité humaines. Puisse notre conception du travail s’orienter à ces notions et aider à considérer le travail sous ses aspects positifs, constitutifs de la société, en le concevant comme un lieu de satisfaction et non d'esclavage. Certes, concevoir le travail autrement signifie aussi le réorganiser, y compris en matière d'écart des revenus, et s'en donner les moyens. Si tel est l'objectif du plus grand nombre, c'est aussi le plus grand nombre qui doit s'en sentir responsable et y travailler - principe de base du fonctionnement d'une démocratie. Il va de soi que cette volonté s'exprime et se concrétise à tous les niveaux – national, européen et international.

Ernest Winstein.

10:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS ET PENSÉES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/04/2006

IL EST MORT...

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Il est mort un matin de pluie,
Dans les mains de ses nuits,
Il est mort sans faire de bruit,
Sans l'ombre d'un geste, d'un cri,
Il est mort les yeux tournés vers demain,
Embrassant les couleurs de son destin,
Il est mort dans un sourire soulagé,
Avec cette face illuminée,
D'un feu intérieur qui le brûlait,
Il est mort entièrement enchanté,
Laissant sur ses lèvres des chants,
Des poèmes et d'étranges rêves,
Il est mort plus lumineux que les cieux,
Oui, il est bien mort l'homme que j'étais,
Ce vieil homme aura tout pardonné,
Par amour de la vie il s'est donné,
Aux plus petits aux plus blessés,
Il mort pour renaître dans une dimension de l'être,
Où la Tendresse envers soi éclabousse les autres,
Il est mort cet égoïste qui ne pensait qu'à ses pensées,
Il est bien mort cet homme d'autrefois que je n'aimais,
Il me fait chavirer cet homme d'aujourd'hui,
Que j'aimerai toute ma vie s'il demeure à mes côtés,
Par souci de fidélité aimante à propager dans l'Humanité.
Bruno LEROY.

14:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

RAINER MARIA RILKE.

Un ange passe et s’attarde parmi nous

 

Rainer Maria Rilke est significatif pour notre époque, ce poète le plus éloigné dans l’éloignement , le plus élevé dans le sublime, le plus solitaire dans sa solitude,est le contre poids de notre temps. (Marina Tsvétaïva)


Rainer Maria Rilke est surtout connu en France pour ses lettres à un jeune poète qu’il écrivit à 27 ans et beaucoup moins pour des oeuvres bien plus essentielles comme les Cahiers de Malte Laurids Brigge, les Sonnets à Orphée ou les Élégies de Duino.
Certes les traductions en français de Rilke sont légion, mais toutes inéluctablement imparfaites, même celle de Maurice Betz faite sous son contrôle. Car la langue allemande de Rilke est ancrée dans le lyrisme particulier de cette langue et par l’emploi quasi-systématiques de vers rimés impossibles à rendre en français sans préciosité. La rythmique si personnelle qu’il donne à la langue allemande est inapprochable, moderne et évidente à la fois..
Et souvent cette tendresse presque féminine de ses vers n’est rendue que par la mièvrerie.
Rilke, lui-même traducteur éminent, au fond ne désirait pas être traduit. Il aura écrit des poèmes en français (Les Quatrains Valaisans) et là, la magie n’est plus présente.
Sa vie commencée dans la contrainte d’une éducation militaire ne sera plus ensuite qu’une volonté de refus de s’enraciner. Né le 4 décembre 1875 à Prague, il mourra de leucémie le 29 décembre à Valmont ; et non pas en cueillant une rose comme le veut la légende qui l’entoure.
Sa tombe à Rarogne est bien seule, avec une rose qui veille.
Lui le poète autrichien, il sera toujours en partance vers l’ailleurs, toujours en voyage mais toujours sûr de sa mission quasi divine.
Il tutoyait les anges sachant que le beau n’est jamais que le commencement du terrible
Jamais donc il n’aura de demeure, vivant hébergé par des mécènes, indifférent aux possessions terrestres. Il acceptait cette errance et cette solitude, persuadé qu’il devait avant tout, avant tout amour, porter son oeuvre et que l’hospitalité sur terre lui était due, à lui le visionnaire, l’illuminé.
De longs voyages, de nombreuses fréquentations aussi en font le premier véritable poète européen.
Quelques rencontres auront marqué sa vie, donc ses poèmes :
-La découverte de Paris, « la ville souffrance » en 1902, mais où il revint sans cesse, fasciné et effrayé,et l’asservissement à Rodin dont il fut le secrétaire à partir de l’âge de 30 ans
-La fusion à 22 ans avec son âme-sœur Lou Andreas Salomé qui sera la femme révélée et la formatrice véritable du poète. Grâceà elle, il sort de son doux somnambulisme et reçoit le choc de la Russie, du monde.
Sa poésie se densifie et s’élève, ses lettres envoyées à tant de correspondantes sont plus belles que ses jours.
- La rencontre, par lettres seulement, avec Marina Tsétaïva qui le poussera à se dépasser dans les mots contre la douleur, Marina qui se suicidera en Russie après avoir soigneusement caché un seul petit paquet, ses lettres avec Rilke .
D’autres rencontres adviendront (Valéry,..), d’autres amours aussi (Blandine,.. ;) mais le reste de sa vie ne sera qu’une longue méditation sur l’existence humaine, sur la mort qui doit mûrir en nous, que nous devons porter à maturité :
"Donne à chacun sa propre mort/La mort née de sa propre vie, où il connut l'amour et la misère"... " car nous ne sommes que l'écorce, que la feuille, le fruit qui est au centre de tout, c'est la grande mort, que chacun porte en soi »
Vénéré par les poètes, moins connu des autres il est le phare essentiel de la poésie du XXèsiècle. ses paroles sur l’amour, la vie, ses visions spirituelles sont toujours essentielles.
« Nous sommes les abeilles de l'Univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible ».
Rilke, l’archange poète, est diaphane comme insaisissable pour nous les humains . Sa poésie se mérite, car elle ne se donne pas si on n’a pris soi-même connaissance de sa solitude.
Le mieux est maintenant de lui laisser la parole
Quelques poèmes traduits
« Rilke tenait pour une trahison de sa poésie toute traduction qui ne restituerait pas en même temps que sa pensée, le mouvement intérieur, le rythme et la musique de l’original » Cet avertissement de Maurice Betz, ami intime de Rilke nous aura guidé. Tant de poèmes de Rilke ont été traduits malgré tout. Leur musique ne l’aura pas été

Il faudrait les porter longtemps en soi, et tentait de les rendre tout à la fin, simplement, aussi légèrement qu’un adieu.


 

A la musique


Musique :haleine des statues.

Sans doute :sérénité des images
Tu parles là où les paroles finissent.
Toi temps,
planté à la verticale des cœurs qui s’effacent
Pour qui ce sentiment ? O toi sentiment changé en quoi ?
- :en paysage que l’on peut entendre.
Toi l’étrangère :Musique.
Toi poussée en notre espace du cœur.
Toi le plus intime de nous, en nous dépassant tu jaillis au dehors-
adieu sacré :
là l’intérieur nous assiège
comme lointain le plus balisé,
comme l’autre versant de l’air ,
pur
immense
inhabitable désormais


 

livre de pèlerinage


Dans ce village se dresse la dernière maison
si seule comme la dernière maison du monde.
la route, que le petit village ne peut garder
s’en va lentement plus avant dans la nuit.
Ce petit village n’est plus qu’un passage,
empli de pressentiments et de peur
entre deux immensités,
un chemin vers les maisons au lieu d’une passerelle ;
Et ceux qui délaissent ce village, erreront longtemps
et beaucoup sans doute mourront en chemin
Parfois quelqu’un se lève au milieu du soir
et sort et va et va et va
parce qu’une église se dresse à l’orient
et ses enfants le bénissent comme mort
et un autre, qui meurt dans s sa maison,
demeure à l’intérieur, reste à la table et au verre,
alors ses enfants partent de par le monde
vers cette église qu’il a oubliée



Solitude


La solitude est comme une pluie
Elle monte de la mer à la rencontre des soirs,
Des plaines, qui sont lointaines et dispersées
elle va jusqu’au ciel qui toujours la possède
et là du ciel elle retombe sur la ville
Elle se déverse sur les heures indifférenciées
lorsque les rues se tournent vers le matin
Et lorsque les corps qui ne se sont pas trouvés
se détachent l’un de l’autre abusés et tristes
Et lorsque les hommes qui se haïssent
sont obligés de coucher ensemble dans un même et seul lit
Alors la solitude s’en va dans les fleuves


 

Heure grave


Qui à cet instant pleure ici ou là dans le monde
Sans raison pleure dans le monde
pleure sur moi
Qui à cet instant rit ici ou là dans la nuit
Sans raison rit dans la nuit
rit de moi
Qui à cet instant se lève ici ou là dans le monde
Sans raison se lève dans le monde
vient vers moi
qui à cet instant meurt ici ou là dans le monde
sans raison meurt dans le monde
me regarde




automne


Les feuilles tombent, tombent comme des lointains
comme si aux cieux dans des jardins éloignés, tout flétrissait
elles tombent en gestes de refus ;
Et dans les nuits la lourde terre tombe
depuis toutes les étoiles dans la solitude
Nous tous nous tombons.

Cette main là tombe
et vois les autres aussi : cela est en elles toutes
et pourtant il est quelqu’un, qui retient toute cette chute
dans ses mains avec une douceur infinie



livre d’heures


Alors que feras –tu Dieu si je meurs ?
Je suis la cruche (si je me brise ?)
Je suis la boisson (si je m’altère ?)
Je suis ton habit ton commerce,
Avec moi perdu tu perdrais ton sens .
après moi tu n’auras plus de maison,
où les mots proches et chaleureux te salueraient.
De tes pieds fatigués tombera
cette sandale en velours qui est moi
ton grand manteau te quittera,
ton regard, que je réchauffe avec mes joues
que je reçois comme une couche
voudra venir, me cherchera, longuement-
et se posera contre le coucher de soleil
avec des pierres inconnues au creux de lui-même.
Alors que feras-tu Dieu ? J’ai très peur



Jour d’automne


Seigneur il est maintenant temps.
L’été fut très grand
Repose ton ombre sur les cadrans solaires
et détache les vents sur les plaines
Ordonne aux derniers fruits d’être pleins
accorde-leur encore deux jours du sud
Force-les à la plénitude et chasse
les derniers douceurs dans le vin lourd
Qui maintenant n’a point de maison, n’en bâtira plus
qui maintenant est seul, le restera longtemps
il veillera; lira, écrira de longues lettres
et inquiet, fera les cent pas dans les allées
quand les feuilles tournent en rond



Le chant de la mer


Souffle aussi vieux que le monde et venant de la mer
vent de mer dans la nuit
tu ne viens pour personne
si quelqu’un veille
alors il doit savoir, comment il te surmonte
Souffle aussi vieux que le monde et venant de la mer
qui souffle seulement pour faire résonner
les pierres antiques haut et fort
les déchirant d’infini
O combien il te ressent
le figuier noué au sol
la-haut au clair de lune



Sonnet à Orphée 9
seul celui qui a tenu haut la lyre
aussi au milieu des ombres
a le droit de dire
le présage de la louange infinie
seul qui avec les morts pavots mangea,
du leur mangea
ne perdra plus à nouveau
le plus léger des sons
Aussi le reflet de l’étang
peut souvent s’estomper :
Sache l’image
Alors dans les étendues doubles
les voix se feront
éternelles et douces



ÉLÉGIE À MARINA TSVÉTAÏEVA


Marina, toutes ces pertes dans le grand tout, toutes ces chutes d’étoiles
Nous pouvons partout nous jeter, quelque que soit l’étoile,
nous ne pouvons l’accroître !,
Dans le grand tout les comptes sont fermés.
Ainsi qui tombe ne diminue pas le chiffre sacré.
Toute chute qui renonce choit dans l’origine et,là, guérit.
Tout ne serait donc que jeu, métamorphose du semblable, transfert
Jamais un nom nulle part, le moindre gain pour soi-même
Nous vagues Marina, et mer nous sommes !
Nous profondeurs, et ciel nous sommes !
Nous terre, Marina, et printemps mille fois,
ces alouettes lancées dans l’invisible par l’irruption du chant
Nous l’entonnons avec joie, et déjà il nous a dépassé
et soudain notre pesanteur rabat le chant en plainte...
Rien n'est à nous. A peine si nous posons notre main autour
du cou des fleurs non cueillies...
Ah déjà si loin emportés, Marina, si ailleurs, même sous la plus fervente raison. Faiseurs de signes, rien de plus.
Cette tache légère, quand l'un de nous ne le supporte plus et se décide à prendre,
se venge et tue. Qu'elle ait pouvoir de mort, en effet, nous l'avions tous compris à voir, sa retenue, sa tendresse
et la force étrange qui fait de nous vivants des survivants...
Les amants ne devraient, Marina, ne doivent pas en savoir trop sur leur déclin. Ils doivent être neufs.
Leur tombe seule est vieille, leur tombe seule se souvient, s’obscurcissant sous l’arbre qui pleure, se souvient du « à jamais ».
Leur tombe seule se brise ;...
nous sommes devenus pleins comme le disque de la lune. Même à la phase décroissante, ou aux semaines du changement,
nul qui puisse nous rendre à la plénitude, sinon nos pas solitaires, au-dessus du paysage sans sommeil.


 

Seigneur donne à chacun


O seigneur donne à chacun sa mort à lui
sa mort qui vienne de sa propre vie
où il connut amour, sens et détresse
Car nous ne sommes que l’écorce et la feuille.
La grande mort, que chacun porte en lui,
là est le fruit autour de qui tout gravite.
C’est pour lui qu’un jour les jeunes filles se lèvent
et viennent comme un arbre sortant de la lyre
et les garçons pour lui désirent devenir homme
et les femmes deviennent pour ceux qui ont grandi
confidentes des peurs, qui sinon personne n’aurait pu prendre.
C’est pour lui que demeure éternel ce qui fut entrevu,
quand bien-même écoulé depuis longtemps
Et quiconque, qui modela et bâti,
devint monde par ce fruit
il fut et gel et fonte
et il venta, il brilla, en lui
Toutes les chaleurs entrèrent en lui
Le cœur et le cerveau brûlant de blancheur-
Pourtant tes anges passèrent comme nuées d’oiseaux
et ils trouvèrent vert tous les fruits.


 

Morceau de fin


la mort est grande
nous lui appartenons
bouche riante
quand nous nous croyons
au milieu de la vie
elle ose pleurer
au beau milieu de nous



 

11:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LITTÉRATURE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

25/03/2006

Carrefour de Chrétiens Inclusifs (CCI).

Annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux

gays, lesbiennes, bi, transgenres et... hétéros !

Vous pouvez bénéficier d'une étude Théologique pointue sur les préjugés concernant les Gays, Lesbiennes, Bisexuels et transgenres. Bien-sûr, les hétéros sont vivement invités à se plonger dans les multiples réflexions afin de mieux appréhender l'Amour vécu et assumé dans ses différences. Mais, l'Amour comporte-t-il un code moral interdisant certains êtres Humains de s'aimer. Je ne le pense pas et c'est en Théologien de la Libération que j'apprécie ce site pour son ouverture d'esprit.
Notre combat doit aller prioritairement vers une liberté spirituelle qui détruira touts les carcans indécents de notre moralisme. La vocation de la Liberté responsable est voulue par Dieu-Amour. Il n'aime guère les esclaves à ses pieds qui ne font que gémir sur leur sort. Il aime les Hommes libres, égaux et responsables de leurs actes.
L'Amour que d'autres éprouvent en leur coeur pour des personnes de même sexe ne saurait être condamné par des discours moralisateurs. L'Amour fait partie de la Vie. Et seuls, ceux ou celles qui n'en connaissent pas la subtile saveur se permettent de juger comme étant insipide et immoral, celui des autres.
Comprendre, admettre avant de juger sans discernement me paraît être de l'ordre de l'intelligence pure. Les sentiments humains ne sont pas anthropométriques et donc, ne peuvent être évalués comme de simples statistiques selon les étalons de notre société bien-pensante. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas et il est bon de vivre cet Amour déraisonnable sans porter préjudice à autrui quand le monde formaté, prudent et chiffré, interdit toutes fantaisies.
Les Gays et Lesbiennes ne doivent pas être vus uniquement sous l'angle du sexe mais, surtout de l'Amour.
Pour moi, l'Amour n'a pas de frontières surtout lorsqu'il est vécu entre deux adultes consentants et responsables.
Combien de Jeunes se suicident au nom de cet Amour qu'ils découvrent en eux et que les adultes frustrés ne veulent pas entendre, même dans un murmure...
Bruno LEROY.
Cliquez sur ce lien pour découvrir que les chrétiens ( nes ) ne sont pas tous et toutes coincés mais, ouverts au vent de l'Esprit !

11:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

24/03/2006

CHANGE TON REGARD.

 

J'aime tes larmes quand elles sont sources de foi,
Ces cristaux dans tes yeux qui me parlent de toi,
Ces inquiétudes radieuses qui se penchent vers d'autres,
Qui reconnaît enfin l'impuissance de ses fautes,
Nous ne pouvons être sur tous les chemins,
Ceux de la misère nous emmènent au matin,
Tu te souviens de l'aurore de notre Humanité,
Où nous semblions pouvoir nous apprivoiser,
Puis vivre dans ce monde sans mille plaies,
Tu me demandes souvent ce qui fut changé,
Depuis l'aube incertaine de notre destinée.
Je ne sais que répondre face aux blessures,
Du monde qui vit dans ses inextricables tortures,
Sans te parler des intolérances qui tuent et déchirent,
Je ne puis que te dire ma certitude de l'homme bon,
Et que certains combats nous font entrer de front.
Je ne puis que te dire d'essuyer tes larmes,
De cesser tes soupirs aux allures de drame.
Change ton regard sur les hommes et le monde,
Donne-lui ton courage, ton sourire et ta Foi salvatrice
Tu sais l'Amour est plus puissant qu'une bombe,
Donne lui cette joie comme un feu sans artifices.
Petit Homme...

Bruno LEROY.

20:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/03/2006

THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION ET ÉTHIQUE CHRÉTIENNE.

La Théologie de la Libération, parce qu’elle est essentiellement pratique, a des retombées immédiates sur l’éthique et le comportement des personnes. Elle a mis au jour un nouveau profil de chrétien dans le monde d’aujourd’hui. Nous nous bornerons ici à souligner les aspects les plus éthiques.

Les chrétiens se voient confrontés au péché social et structurel de l’oppression et de l’injustice infligées aux masses. Il s’agit du péché qui de situe dans les institutions et les structures de la société, et qui conduit les personnes et les groupes à avoir des comportements en contradiction avec le projet de Dieu. Précisons ici que les structures ne sont pas des choses mais des modes de relation entre les choses et les personnes qui ont affaire à elles.

Vouloir surmonter le péché social suppose que l’on s’attache à changer les structures afin qu’elles produisent en fonctionnant plus de justice et de participation. La conversion évangélique réclame plus qu’un changement de cœur ; elle exige aussi un changement de l’organisation sociale qui provoque indéfiniment des comportements de péché.

Cette conversion sociale se traduit par une lutte sociale transformatrice, et elle s’appuie sur des stratégies et des tactiques susceptibles d’ouvrir la voie aux modifications nécessaires. Au péché social il faut opposer la grâce sociale, fruit du don de Dieu et de l’activité de l’homme inspiré par Dieu.

La charité comme mode d’être-aux-autres gardera toujours toute sa valeur. Mais, dans une perspective sociale, aimer signifie participer à la création de nouvelles structures, soutenir celles qui représentent une avancée pour obtenir une meilleure qualité de vie, et bien se situer dans le domaine politique à la lumière de l’option solidaire pour les pauvres. Jésus a donné l’exemple : il peut y avoir compatibilité entre l’Amour pour les personnes et l’opposition à leurs attitudes.

Il s’agit d’aimer toujours les personnes et dans n’importe quelle condition, mais de combattre les attitudes et les systèmes qui ne s’accordent pas avec les critères éthiques du message de Jésus. La paix et la réconciliation sociales ne seront possibles que dans la mesure où auront été surmontés les motifs réels qui distillent en permanence les conflits : les relations inégales et injustes entre le capital et le travail, les discriminations entre les races, les cultures et les sexes.

Ainsi, aimer sans haïr, lutter pour le triomphe de la juste cause sans céder au leurre des émotions, tout en respectant la diversité des opinions, en relativisant ses propres positions et en sauvegardant l’unité de la communauté, tels sont les défis concrets qui sont proposés à la sainteté des chrétiens libérateurs.

Bruno LEROY.

20:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17/03/2006

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Avoir du génie sans avoir du cœur est un non-sens. »
Mozart

12:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/03/2006

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Je ne connais qu’une seule prudence,
celle de brûler d’un feu plus fort. »

Teilhard de Chardin

13:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/03/2006

L'ÉTOILE DU MATIN.

Dans la nuit de nos larmes et de nos cris
Un enfant souriait au sein de sa pauvreté
Sa naissance fut signe de sa liberté
Pour l'humanité qui tremblait dans ses peurs
Dans ses multiples regrets d'Exister
Sans saisir le Sens profond de cette existence
Un Libérateur naquit pour nous réveiller
Des flots d' ignorances coulés en nos coeurs
Et dans le tréfonds de ses yeux une révolution
Où l'Amour aurait toujours raison
Il venait renverser les puissants
Dont les pouvoirs grandissants
Fomentaient l'oppression meurtrière
Les Humains se savaient en danger
Mais un grand révolutionnaire était né
Dans la misère pour mieux nous ressembler
Cependant notre Foi absente de convictions
Demeurait dans les sombres enclos
Des pâturages de nos soifs de justice et d'Amour
Rien en nos consciences ne désirait voir le jour
Et conduit par la haine depuis toujours
Le révolutionnaire de l'Amour fut crucifié sans amour
Il nous laissa la Force de son Esprit
Pour savourer l'essence de notre Vie
Et donner l'Espérance aux senteurs âcres
De notre quotidien insipide et sans parfums
Et nous crucifions chaque jour sa présence
Préférant dire qu'Il ne vint jamais au monde
Pour continuer nos courses vagabondes
Et refuser insidieusement nos responsabilités
De suivre le chemin indiqué pour un monde meilleur
Seuls les esprits éveillés par son Amour inégalé
Poursuivrons sa révolution pour notre Libération
Et je suis de ceux qui ne cessent de prier
Pour notre étoile du matin afin que l'aurore
Revienne dans sa pureté de la naissance à la mort
Vaincue à jamais par le Sauveur de notre Humanité.

Bruno LEROY.

21:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |