25/11/2007
RÉFLEXIONS SUR PAUL CLAUDEL AU VATICAN...
Zénith : Pourquoi avoir choisi Claudel ?
A. Monda : La relation avec Dieu et avec la foi chrétienne est sans doute la racine profonde de l’œuvre de certains acteurs fondamentaux de la littérature du début du XXème siècle et cela vaut plus encore pour Claudel et son catholicisme qui, à partir du célèbre épisode de la conversion, survenue le soir de Noël 1886 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, sera pour l’artiste une source permanente d’inspiration. Il est intéressant d’analyser comment Claudel est arrivé à sa foi « granitique » à travers un parcours véritablement original.
C’est précisément en 1886 qu’il découvrit les « illuminations » d’un grand poète, aussi controversé que l’était Arthur Rimbaud, et cette découverte se révèlera décisive pour la formation poétique de Claudel qui pourra finalement sortir de la « prison » du déterminisme du XIXème et s’acheminer vers le surnaturel. Dans ce sens Claudel est une image formidable, qui se découpe, à cheval, sur ces deux derniers siècles dramatiques. Ainsi, il nous est apparu opportun de ne pas faire tomber dans l’oubli le 50ème anniversaire de sa mort.
Alors qu’au cours des précédentes éditions l’on a réfléchi en particulier sur les traditions littéraires de certaines aires géographiques (la France, l’Europe orientale, les pays de langue espagnole…), l’édition actuelle s’est concentrée sur une figure singulière, dont l’immense ‘renommée’ est déjà révélée dans le titre.
Zénith : Que signifie le titre : Le géant invisible ?
A. Monda : Deux choses : d’une part Claudel est un géant, un monument de la littérature de la fin du XIXème et du début du XXème, mais je dirais plus encore, de la culture et de l’histoire du XXème siècle. Il s’agit en effet d’un génie multiforme et polyédrique : écrivain, poète, dramaturge, critique et théoricien de l’art, diplomate.
Comme a écrit le poète et professeur de littérature française Valerio Magrelli sur le quotidien « Corriere della sera » le 16 février dernier, Claudel est une sorte de « nœud inextricable » : « L’homme de théâtre et le diplomate, le conservateur et le disciple de Rimbaud, le catholique intolérant et l’amant de la culture orientale, le philosophe et l’ami ennemi de Gide. Inutile d’essayer d’harmoniser des aspects aussi disparates. En plus, précisément en accentuant tant de contradictions, les surréalistes l’attaquèrent : l’on ne peut pas être dans le même temps ambassadeur de France et poète’. Et pourtant Claudel fut à la fois l’un et l’autre ».
Cet aspect me semble très intéressant : l’homme, chaque homme, est un ensemble de contradictions qui ne peuvent être simplifiées, poussées à l’extrême, absolutisées. Pour le dire avec les mots de la religion : chaque homme est mystère. Le chrétien le sait bien parce que le chrétien est un mystère encore plus grand et représente toujours une énigme pour le monde qui souvent ne le comprend pas, et ne l’accueille pas.
Il me revient en mémoire ce qu’écrivait le théologien Harvey Cox il a à peu près 40 ans dans son essai : « Le chrétien en tant que rebelle » : « Les chrétiens ne peuvent être présentés avec les paroles du monde, parce qu’ils ne vivent pas simplement en fonction de leur classe ou de leur race, en fonction de leurs intérêts nationaux ou sexuels. Ils présentent au monde une énigme, quelque chose d’inexplicable à propos de laquelle le monde doit finalement demander des explications ».
11:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
“Je T'adore, je T'aime ; augmente en moi la foi”
En assistant à la Sainte Messe, vous apprendrez à approcher chacune des personnes divines: le Père qui engendre le Fils; le Fils qui est engendré par le Père; et l'Esprit Saint qui procède des deux. En nous adressant à l'une des trois Personnes, c'est à un seul Dieu que nous nous adressons; et en nous adressant aux Trois, à la Trinité, nous nous adressons également à un seul Dieu, unique et véritable. Aimez la Messe, mes enfants, aimez la Messe. Et communiez avec ferveur, même si vous vous sentez froids, même si l'émotivité ne répond pas: communiez avec foi, avec espérance, avec une charité ardente.
Celui qui n'aime pas la Sainte Messe, qui ne s'efforce pas de la vivre avec sérénité, avec ferveur, avec amour, n'aime pas le Christ. L'amour rend les amoureux fins, délicats; il leur fait découvrir des raffinements et des attentions, parfois infimes, mais qui sont toujours l'expression d'un cœur épris. C'est ainsi que nous devons assister à la Messe. C'est pourquoi j'ai toujours pensé que ceux qui veulent entendre une Messe courte et dite avec précipitation démontrent, par cette attitude peu élégante, qu'ils ne sont pas encore arrivés à comprendre ce que signifie le Sacrifice de l'autel.
Notre amour pour le Christ qui s'offre à nous, nous pousse à savoir trouver, à la fin de la Messe, quelques minutes pour une action de grâces personnelle, intime, qui prolonge dans le silence du cœur cette autre action de grâces qu'est l'Eucharistie. (…) (Quand le Christ passe, nos 91-92)
11:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Prières silencieuses, prières de l'esprit !
10:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
24/11/2007
La traction d'amour de la main de Dieu !
08:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
23/11/2007
Solennité du Christ Roi de l’univers.
"Tu seras le pasteur d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël." 2 S 5, 1-3 le premier-né par rapport à toute créature, car c’est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre." Col 1, 12-20 tu seras dans le paradis." Lc 23, 35-43 | |
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La solennité du Christ Roi de l’univers clôture le temps liturgique. Avant d’entrer dans l’Avent, la semaine prochaine, les textes de ce jour nous invitent à approfondir l’identité du Christ. Il n’est pas seulement un homme exemplaire ayant vécu il y a deux mille ans, il est le « Messie », le « Fils de Dieu », le « Sauveur du monde », « l’image de Dieu », « le premier-né » de toute créature. Contempler sa vie invite à participer à l’œuvre de salut qu’il opère dans tout le cosmos ; à comprendre aussi que le sens de la vie, c’est Lui : « Tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui. » Il aurait pu nous sauver sans mourir sur la croix ; il l’a fait afin de montrer à tous les hommes qu’ils sont aimés de Dieu. Par trois fois dans cet évangile, il est dit avec ironie : « Sauve-toi toi-même. » Non, Jésus n’a pas voulu se sauver lui-même afin d’être le chemin de notre salut. Il a eu « besoin » du Père pour lui manifester sa confiance et indiquer aux hommes la manière de vivre comme de vrais fils : faire confiance à Dieu qui nous sauve en Jésus. Le Bon Larron l’a bien compris, lorsqu’il demande à Jésus de se « souvenir » de lui dans son Royaume. Et Jésus lui répond : « Amen, je te le déclare, aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Avec confiance, demandons également à Dieu de nous sauver afin que le Christ règne sur tout « notre » univers.
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Vivre, aimer, louer, exulter...
S’en tenant strictement à la Thora, qu’ils considèrent comme seule inspirée, les sadducéens ne croient pas en la résurrection. Pour démontrer l’absurdité de cette hypothèse, ils argumentent qu’en la poussant jusqu’au bout, on arrive nécessairement à des incohérences ; ce qui prouverait qu’elle est fausse.
Mais leur raisonnement s’appuie sur une prémisse erronée, à savoir que la vie de l’au-delà serait en tout point semblable à celle que nous menons ici-bas - ce que Jésus récuse fermement. Certes notre vie naturelle prendra fin ; nous sommes bien obligés de reconnaître que quotidiennement, la mort accomplit en nous son œuvre destructrice. Mais elle n’a pas le dernier mot. Car depuis que « Dieu a ressuscité Jésus de Nazareth en mettant fin aux douleurs de la mort » (Ac 2, 24), « la mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 55). Si la mort progresse effectivement de jour en jour, la vie divine ne reste pas inactive : par l’Esprit qu’il nous a donné, le Christ ressuscité vit désormais bien réellement en nous, lui sur qui la mort n’a plus aucun pouvoir.
Il serait cependant vain d’essayer de nous imaginer ce que sera cette vie immortelle. Nous croyons que nous « deviendrons participants de la nature divine » (2 P 1, 4), mais nous ne pouvons pas, dans notre condition actuelle, nous représenter les conditions de la vie glorieuse. L’allusion aux Anges auxquels nous serons semblables suggère une vie totalement consacrée à la louange de Dieu, dans une parfaite communion, et une éternelle action de grâce. Puisque la mort ne fera plus son œuvre, il ne sera plus nécessaire d’assurer la survie de l’espèce : le mariage, en tant qu’institution pour perpétuer la vie n’aura plus de raison d’être. Dès lors le caractère embarrassant de la situation imaginée par les sadducéens disparaît et leur soi-disant réfutation tombe à l’eau. Certes le Seigneur ne séparera pas ceux qu’il a lui-même uni : tout ce qu’il y aura eu d’amour authentique durant notre vie mortelle sera non seulement conservé mais transfiguré. L’homme et la femme seront enfin pleinement à l’image de Dieu dans leur complémentarité voulue par le Créateur comme un appel à l’amour, qui trouvera là son plein épanouissement. L’époux et l’épouse connaîtront Dieu au cœur même de l’amour qui les unira pleinement l’un à l’autre dans une étreinte éternelle. Nous vivrons dans une relation d’amour parfait avec Dieu et entre nous, unis dans le même Esprit, qui nous rendra participants de sa propre fécondité.
La seule chose pertinente que nous puissions dire sur cette « autre vie » qui nous attend - et qui est déjà mystérieusement commencée - c’est qu’elle sera filiale : « Ils sont fils de Dieu » nous dit Jésus. Pour Notre-Seigneur, ces quelques mots disent tout, car il n’y a pas de plus grand bonheur que celui-là : être fils du Père éternel, partageant sa propre vie, réfléchissant sa gloire dans notre être de créature. Vivre, aimer, louer, exulter,… : tous ces verbes renverront vers l’unique réalité d’une existence pleinement unifiée en Dieu, qui sera enfin « tout en tous » (1 Co 15, 28) pour la joie de son Cœur de Père et notre bonheur éternel. Voilà bien l’essentiel de la Bonne Nouvelle : « Dieu nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs, par Jésus-Christ, sous son regard, dans l’amour » (Eph 1, 5).
Mais tout cela n’est promis qu’à ceux qui auront été « jugés dignes » ; cette expression, récurrente chez Saint Paul, sous-entend une mise à l’épreuve dont nous avons à sortir victorieux. Il s’agit de persévérer dans la foi en la Résurrection du Christ, et dans l’espérance en notre participation à sa vie glorieuse, au cœur d’un quotidien qui nous renvoie sans cesse à l’absurdité apparente de nos pauvres vies vouées à la mort. C’est pourquoi nous sommes invités à garder les yeux fixés sur le Christ, afin de ne pas fléchir devant les épreuves : « il est fidèle, celui qui vous appelle : c'est encore lui qui accomplira tout cela » (1 Th 5, 24) ; ceux qui mettent en lui leur confiance, qui s’appuient sur sa Parole et accueillent son Esprit consolateur, ne seront pas déçus : « le pauvre n’est pas oublié pour toujours, jamais ne périt l’espoir des malheureux » (Ps 9).
Oui nous le croyons : ensevelis par le baptême dans la mort du Christ, nous sommes dès à présent ressuscités avec lui ; notre vie « est désormais cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3) ». Telle est notre foi et notre espérance ; qu’elle suscite notre charité et nous donne de poursuivre dans la paix notre route sur le chemin de la vie éternelle.
« Seigneur, “tu ne peux m’abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !” (Ps 15) Oui, j’en ai la certitude : “par ta justice je verrai ta face, au réveil, je me rassasierai de ton visage” (Ps 16). En attendant ma nouvelle naissance à la vie véritable, ne permets pas que “mon pied trébuche”, mais “tiens mes pas sur tes traces ; garde-moi comme la prunelle de l’œil, à l’ombre de tes ailes cache-moi” (Ibid.) ; “conduis-moi à l’amour de Dieu et donne-moi la persévérance finale” (2 Th 3, 5). »
Père Joseph-Marie.
19:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La deuxième encyclique du pape rendue publique le 30 novembre.
La deuxième encyclique du pontificat de Benoît XVI, sur l’espérance chrétienne, sera rendue publique le 30 novembre en milieu de journée, a officiellement indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège vendredi 23 novembre. Il l'a rédigée en grande partie cet été. |
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Le moyen d'en sortir !
05:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/11/2007
BÉJART ÉTOILE MORTE DANS LE NOIR ?
17:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Ne soyez pas trop impatient !
06:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |