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27/10/2008

Bruno Leroy, éducateur de rue, témoigne.

Éducateur de rue, écrivain. Bruno Leroy, qui n’est pas membre de l’Opus Dei, nous explique comment saint Josémaria l’aide dans son travail quotidien au service des plus démunis.

Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?

J'ai 48 ans et, depuis l'âge de dix neuf ans, j'exerce la profession d'éducateur. La prise de conscience d'effectuer un travail social est venue d'une révolte viscérale contre les injustices, notamment celles qui touchaient les blessés de la vie. (...) J'ai rencontré Saint Josémaria lors d'une braderie ! La Providence me fit découvrir un vieux livre inconnu intitulé : Dieu vomit les tièdes qui, je trouve, synthétise la pensée de Josémaria. Je l'avais laissé de côté car, à l'époque j'étais davantage passionné par la Théologie de la libération. Puis, durant une période extrêmement difficile, je me suis mis à le lire. Non seulement ce livre m'a rapidement remis debout mais il m'a procuré une force intérieure indéfectible. (...)
Saint Josémaria était d'une liberté d'esprit étonnante. Il nous apprend à transcender notre quotidien parfois trop pesant pour en faire une plume légère transportée par l'Esprit-Saint. Sa spiritualité est toujours à redécouvrir, car elle mène vers un bonheur certain. Ce Bonheur qu'il me fait découvrir, je me dois de le partager.
C'est ce que je tente de faire sur mon blog. (lire la suite)

22:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

SOEUR EMMANUELLE OU LA RÉVOLTE DE L'AMOUR.

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C'est au fond d'une mer déchaînée que son chagrin naquit ce jour où le destin la priva de son père bien-aimé. Père de chair qui disparut soudainement dans les flots d'une immensité mesurable. Cruelle fut la blessure de cette absence sans au revoir.
Je pense en effet, qu'il faut remonter aux sources de l'enfance de Madeleine Cinquin pour mieux comprendre la démarche de Sœur Emmanuelle, par la suite.
Les hommes sont petits disait-elle avec sa voix de cristal ébréché. Et elle pensait que seul Papa restait grand au milieu de tous ces assoiffés de sensualité.
La brûlure de l'enfance se fit révolte contre ceux qui assassinent l'enfant et ses rêves. N'avait-elle pas subie la pire épreuve qui soit pour une jeune fille ?
Sa révolte, elle réussit à la transcender dans un Amour absolument supérieur à tout ce que le monde renferme de mesquin.
Elle ira désormais vers Dieu, après une longue quête et une introspection de plusieurs années.
Dans le tréfonds de son âme s'allumera un brasier qui ne s'éteindra jamais.
Yalla, il faut aller de l'avant et laisser au passé son goût amer d'éternité. Il faut vivre l'instant présent les yeux définitivement fixés vers l'avenir.
Ce présent qui fait mourir nos mômes et crever les parents à cause de nos indifférences.
Il faut secouer les consciences par des cris de vérité issus du cœur de Dieu Amour.
Elle s'installa dans les médias pour interpeller les beaux discoureurs dont les actes sont souvent insignifiants.
Sa spiritualité de l'action était forcément, comme elle l'écrit si bien dans ses mémoires, une spiritualité de la solidarité.
Son cœur débordait de tendresse envers ses Frères et Sœurs en Humanité.
Cette expression généreuse était l'accomplissement de sa guérison intérieure.
Elle voulut toute sa vie partager son tempérament de feu qui la faisait marcher dans les flammes de l'enfer du Caire.
Elle métamorphosa cet aspect méphistophélique en visages de Lumières et de sourires ardents.
Sœur Emmanuelle, était-elle devenue ce Dieu avec nous dont son prénom résonnait tant ?
Je ne saurais répondre à cette question dont Seul le Christ est capable de nous en donner signes.
Elle était la fleur d'un jardin sacré qui unissait harmonieusement toutes religions.
D'ailleurs, elle disait, que la religion consistait uniquement à être relié à Dieu et aux Hommes.
Un Chrétien ne peut se contenter d'aimer Dieu au détriment d' un total mépris envers autrui.
Ce serait faire mentir le message purement évangélique de Christ.
Ce serait bannir à jamais notre Foi par des contre-sens et incohérences incongrus.
Pour que les chrétiens s'intéressent aux injustices qui abîment la planète. Il faut qu'ils se soient aussi abîmés dans la prière comme un souffle qui vient déposer un parfum de sérénité.
Sœur Emmanuelle est dans le soleil qui brille chaque matin pour nous réveiller.
Elle est également dans nos nuits pour soutenir nos pas meurtris ou fatigués.
Elle était Témoin d'un plus grand, d'un plus Haut nommé Jésus-christ.
Elle parlait en Son Nom avec la rudesse qu'Il aurait certainement en jaugeant nos comportements égotistes.
Elle vit désormais avec Lui dans la clarté cristalline de Son Amour.
Elle nous demande simplement d'être Témoins à notre tour.
Et dire au Monde ses quatre vérités lorsque celles-ci ne sont que mensonges.
Tout cela dans un esprit de prière pour refuser de parler selon nos propres sentiments ou dans un excès de sentimentalité.
Mais pour écouter dans le silence de notre conscience la mélodieuse musique des chants de Dieu.
Soyons Témoins de la Liberté aimante de l'Esprit-Saint, comme le fut Sœur Emmanuelle durant un siècle.
L'Amour est plus fort que la mort, disait-elle. Je dis que l'Amour rejoint l'Amour, Chère petite Sœur Emmanuelle.
Et tu le sais très bien, Toi qui vis désormais main dans la main avec notre Ami commun, Jésus-Christ.
Quelle Joie doit émaner de ton esprit. Vous voici tous deux réunis pour vous faire les déclarations d'un sempiternel Amour qu'aucunes adversités n'aura jamais réduit en cendres.
Votre Force d'aimer était trop élevée pour être atteignable par les archaïsmes de nos sociétés dites bien-pensantes.
Il faut que nous montions aussi Haut pour vous comprendre et vous suivre en vous imitant.
Imiter l'Amour, n'a jamais tué personne, que je sache. Alors soyons des combattants de l'Espérance chrétienne par-delà les détritus de nos pauvres existences.
Et nous aurons quelques reflets de la Douceur de Dieu au fond des yeux. L'ombre bienfaisante de cet essaim de Témoins qui vivent la révolte l'Amour au même titre que Sœur Emmanuelle.
Son combat ne fait que commencer avec Christ à nos côtés.
A bientôt, Sœur Emmanuelle, nous nous retrouverons pour gueuler Yalla jusqu'aux extrémités de la Terre.
 
Bruno LEROY.
 

19:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

BONNE JOURNÉE !

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07:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

26/10/2008

La 40e édition du «Who’s Who»

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Les nouveautés 2009 du Who’s Whoont été rendues publiques  par la direction de l’ouvrage. Parmi les nouvelles personnalités politiques, économiques, scientifiques, sportives et culturelles retenues pour cette 40e édition figurent Guy Gilbert, le «curé des loubards», la chanteuse Jeanne Cherhal ou le pilote Sébastien Loeb.

Le "Who's Who" compte parmi ses nouveaux membres : Guy Gilbert, Dominique Sopo, Cédric Klapisch ou encore Jeanne Cherhal. La comédienne Emmanuelle Laborit, la championne de judo Grévise Emane, la Grande Maîtresse de la Grande Loge féminine de France Yvette Nicolas et Christine Petit, à la tête du département de neurosciences de l'Institut Pasteur, font également partie des 1.140 nouvelles personnalités (dont 16% de femmes) sur 22.000 biographies publiées au total.

Le monde de la gastronomie est représenté par le chef trois étoiles Yannick Alleno du Meurice à Paris et par Christophe Michalak, chef pâtissier du Plaza-Athénée.

Le sport automobile est notamment représenté par Sébastien Loeb, quadruple champion du Monde des rallyes alors que l'écrivain Gilles Leroy, prix Goncourt 2007, compte également parmi les nouveaux impétrants.

Pour fêter la 40ème édition et les 55 années d'existence du "Who's Who in France", le photographe Jean-Marie Périer a réalisé un portrait symbolique et mystérieux d'une personnalité.

Environ 1.250 personnes vont disparaître du Who's Who 2009, notamment parce qu'elles sont sorties de la vie active. Le dictionnaire biographique recense les "personnalités françaises vivant en France et à l'étranger ainsi que des personnalités étrangères vivant en France".

19:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIÉTÉ. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

25/10/2008

« Ce que j'ai compris de soeur Emmanuelle », par Mgr Francesco Follo.

Dans son poème intitulé « Véronique », le pape Jean-Paul II écrit : « Tu es devenue ce que tu regardais ». L'intuition poétique du Souverain pontife exalte donc la femme qui, avec un si grand courage, et tant de compassion, avait essuyé le visage du Christ. Ce n'est pas seulement le linge qui porte l'image de la Sainte-Face, mais la femme elle-même et tous ceux qui, au cours des siècles ont eu de la compassion pour le Christ.

Compassion, au sens littéral, étymologique du terme, c'est-à-dire « souffrir avec », partager la passion du Christ, avec le Christ.

Pour moi, soeur Emmanuelle ressemble à Véronique. Elle a eu tellement de compassion pour le Christ dans le pauvre, le malade, le boîteux, l'abandonné, le moribond. Elle a regardé le Christ et elle a su le reconnaître dans ce visage défiguré des plus pauvres des pauvres. Son visage était une véritable icône du Christ, une sainte icône du Christ.

Soeur Emmanuelle a fasciné les gens parce qu'elle est devenue rayonnement du Christ. En regardant constamment vers le Christ, en vivant en union profonde avec lui, elle faisait rayonner l'amour divin sur ceux qui l'approchaient.

C'était le fruit de son amour pour le Christ. Elle avait dit en effet : « Le plus beau jour de ma vie sera le jour de ma mort, lorsque la fiancée verra enfin le visage du Fiancé ».

Enfoui dans un travail pesant et fatiguant, l'amour ne manifeste pas toujours sa présence, car la sueur et la fatigue cachent sa beauté, mais il se révèle souvent dans cette présence attentive qui conduit à l'homme. Même dans la fatigue, le travail est aspiration de l'homme vers l'homme, qui ouvre un champ d'expression à la liberté de l'homme.

Mais les mains de soeur Emmanuelle, jointes en prière ou bien ouvertes pour soutenir la tête d'un enfant ou d'un malade âgé, manifestaient son coeur, son vrai amour, le don total de soi à Dieu et à l'homme.

La grandeur de soeur Emmanuelle est qu'à 62 ans, elle a répondu à la nouvelle vocation que le Christ lui indiquait, à travers les suggestions d'un jeune secrétaire de nonciature apostolique au Caire, qui l'a conduite aux chiffoniers.

L'amour pur, désintéressé, est incompréhensible pour beaucoup, parce que le désintéressement de l'amour, l'abandon, l'état de prière, plongent la volonté dans une indifférence qui pourrait faire oublier le bien et le mal, dans une passivité qui pourrait éloigner de l'action. Mais l'autre extrême serait de s'affairer dans le calcul, dans l'utile, en oubliant la quête de sens. L'amour authentique est une vertu qui conduit au bien. La charité est la rectitude du coeur, la vertu qui ordonne l'homme au bien. Une action ne peut être dite bonne si elle n'est pas portée à sa plénitude par l'amour. Tout ce qui est fait par amour, par l'amour, accomplit la Loi (cf Rm 13, 8).

Soeur Emmanuelle a utilisé une parabole du Seigneur parmi les plus belles et certainement aussi parmi les plus graves, qui place tout dans la lumière de l'amour. Jésus donne une vision du Jugement dernier où les nations et tous les hommes sont réunis devant Dieu : un choix s'opère parmi eux, une séparation. Il y a ceux qui sont conformes à Dieu, qui sont en mesure d'aimer Dieu, et cette capacité d'aimer les fait entrer en possession de la vision de Dieu et pénétrer son mystère. Et il y a ceux qui sont rejetés, incapables de supporter le regard de Dieu, de le regarder en face pour l'aimer.

Le jugement se fera sur l'amour que nous aurons donné à nos frères : « J'ai eu faim, dira le Christ, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'étais sans toit et vous m'avez accueilli ; nu et vous m'avez vêtu ; malade et vous m'avez visité ; j'étais en prison et vous êtes venus me voir ».

Et la stupeur saisit ces personnes qui ont rencontré durant leur vie ceux qui avaient faim, soif, ceux qui étaient en prison, qui étaient nus. Elles demandent, curieuses et étonnées : « Quand donc  t'avons-nous vu ? Et le Christ leur répond : Chaque fois que vous l'avez fait au plus petit de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait ».

Soeur Emmanuelle a guéri l'amour, a éduqué à l'amour vrai, a libéré la liberté en montrant que le problème n'est pas de choisir, mais de reconnaître avoir été choisi, parce que, comme saint Irénée l'enseignait, « la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant, la vie de l'homme, c'est la vue de Dieu ».

Quand une vie, faite de la poussière des jours, devient-elle digne de passer à l'histoire ? Quand devient-on un acteur sur la scène du monde ? La réponse de qui n'a pas la foi serait : « On entre dans l'histoire lorsqu'on fait de grandes choses qui changent la vie de peuples entiers. Celui qui accomplit des actes héroïques ». Du point de vue du sens commun, la réponse est sensée. Mais elle ne répond pas complètement à la question parce que l'oubli peut enfouir les faits et les personnes, comme le sable du désert des cités entières. Et de quelles personnes, de quels exploits s'agit-il, si l'on n'en conserve pas la mémoire ?

La réponse du chrétien est : « Le vrai protagoniste de l'histoire, c'est celui qui se conforme au Christ qui a donné au temps son sens plénier ». Et l'une des caractéristiques du Christ quelle est-elle ? Il est le mendiant du coeur de l'homme et il enseigne à l'homme comment devenir un mendiant de Lui.

La vie de soeur Emmanuelle s'est déroulée tout entière sous le signe de cette recherche de l'aumône de l'amour, qui lui a permis de faire l'expérience de la charité de Dieu, rédemptrice et miséricordieuse.

Elle n'avait pas peur de demander pour les pauvres, elle avait besoin de mendier, non pas seulement et non pas tant de l'argent pour aider les pauvres, mais la charité de Dieu, pour pouvoir secourir les plus pauvres des pauvres, en élevant vers Dieu leur humanité.

Si je devais synthétiser ce que j'ai compris de soeur Emmanuelle, j'utiliserais la phrase de saint Augustin qui disait : « Garde, Seigneur, nos âmes unies pour toujours, afin qu'en ne suivant que Toi, notre dilection devienne charité », Custodi, Domine, animas nostras in perpetuo iunctas, ut Te solum sequentes in via dilectio nostra caritas fieri posset.

Traduit de l'italien par Anita S. Bourdin.

17:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOIGNAGES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/10/2008

Les deux plus grands commandements.



©F&L-D.Lefèvre

 

La réponse claire de Jésus aux Pharisiens permet de mettre « en ordre » les nombreuses lois qui commandaient la vie des juifs, eux qui avaient 613 commandements à observer, lesquels étaient répartis entre « grands » et « petits » commandements. Jésus est bien conscient qu’il parle ici du « plus grand » des commandements lorsqu’il invite à « aimer Dieu de tout son corps, de toute son âme et tout son esprit » et à « aimer son prochain comme soi-même ». L’amour de Dieu et l’amour du prochain déterminent le sens premier à donner à tout agir chrétien. Toutes les lois leur sont relatives. L’amour spirituel – de Dieu – renvoie d’abord à l’engagement de Dieu qui sauve son peuple – les Hébreux – mais qui sauve également tout homme en Jésus-Christ. L’amour d’amitié – entre les hommes – fait écho à cet amour gratuit en cherchant à prendre soin des pauvres mais aussi – et de manière réciproque – de ses amis et de ses proches. Les deux sont inséparables : ils s’agit toujours de « quitter Dieu » – dans la prière – « pour aller à Dieu » – dans la charité – selon les mots célèbres de saint Vincent de Paul. En cela réside l’expérience du salut : être aimé et aimer.Ce qui est premier, c’est d’aimer en engageant tout son être dans la relation, en se laissant aimer et en donnant fidèlement de l’amour. Grâce à notre assiduité à la vie de prière et à la diffusion de la charité, quittons notre narcisse intérieur afin d’être conduit par Dieu lui-même vers notre prochain.

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur des livres : La parole, don de Vie, EDB, 2006
Libres en Christ, EDB, 2008.



11:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Neuvaine de la Toussaint.

 

Neuvaine de la Toussaint
pour les âmes du Purgatoire

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* Introduction
Une prière à vivre durant 9 jours avant la fête de la Toussaint (du 24 octobre au 1er novembre) en compagnie du Sacré-Coeur de Jésus et de Ste Marguerite-Marie Alacoque
Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et particulièrement le jour de la Toussaint. Confession recommandée.
Bien sûr, cette neuvaine peut aussi être vécue tout au long de l’année.

* Origine : Sainte Marguerite-Marie nous donne l’origine cette pratique : Vous ferez un "petit tour" par le Purgatoire en compagnie du Sacré-Coeur de Jésus, pour le prier d’appliquer ses mérites à ces saintes âmes souffrantes. Et vous Le prierez, en même temps, d’employer leur pouvoir pour vous obtenir la grâce de vivre dans l’amour et la fidélité à Notre-Seigneur Jésus-Christ, en répondant à ses désirs sur nous, sans résistance. Et si vous pouviez remettre en liberté quelques-unes de ces pauvres âmes prisonnières, vous serez bien heureux d’avoir dans le Ciel une avocate qui plaiderait votre salut.

* Chaque jour : la consécration, le prélude et la prière du jour. (si possible le matin)

* PRIONS

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Consécration de la journée
- Prions : Ô divin Coeur de Jésus, en faisant, en votre compagnie, ce "petit tour par le Purgatoire", nous Vous consacrons tout ce que nous avons fait et ferons encore de bien, avec le secours de votre Grâce, durant cette journée. Nous Vous prions aussi d’appliquer tous vos mérites à ces saintes âmes. Et vous, saintes âmes du Purgatoire, employez en même temps tout votre pouvoir, pour nous obtenir la grâce de vivre dans l’amour et la fidélité à Notre-Seigneur Jésus-Christ, en répondant sans résistance à ses désirs sur nous.
Amen.

* Prélude
Descendons un instant en pensée, avec l’Amour du Coeur de Jésus et l’abondance de ses Grâces, au Purgatoire !
1) Que d’âmes y viennent, en ce moment, commencer leur douloureuse captivité..! Heureuses d’avoir évité l’enfer à tout jamais... Elles sont sauvées... Mais aussi, exilées, pour un temps, de leur céleste Patrie.
2) Quelle sainte légion, presque entièrement purifiée s’apprête aujourd’hui même à s’envoler pour le Ciel..! Donnons à ces âmes le dernier suffrage qui hâtera de quelques instants leur joyeux départ et demandons-leur de se souvenir de nous dans l’éternel Royaume.
Prions le Miserere (Psaume 51)
Pitié pour moi, ô Dieu, en ta bonté, en ta grande tendresse efface mon péché, lave-moi tout entier de tout mal et de ma faute purifie-moi. Car mon péché, moi, je le connais, ma faute est devant moi sans relâche ; contre toi, toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Pour que tu montres ta justice quand tu parles et que paraisse ta victoire quand tu juges.

* Premier jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le temps perdu... Je ne le croyais ni si précieux, ni si rapide, ni si irréparable... Si j’avais su... Si je pouvais encore..! Temps précieux..! Aujourd’hui, je t’apprécie comme tu le mérites. Tu m’avais été donné pour être employé tout entier à l’amour de Dieu, à ma sanctification, au soulagement et à l’édification du prochain. Mais je t’ai employé au plaisir et à des oeuvres qui, maintenant, me causent de si amers regrets !
Ô vous qui vivez encore sur la terre, consacrez pour nous, au Coeur de Jésus, quelques-unes de ces heures où la grâce vous est offerte en si grande abondance et avec tant de facilité ! À l’avance, merci.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Deuxième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette les biens dissipés... Ma fortune, ma santé, mes talents, ma position dans le monde: tout cela eût été pour moi un puissant moyen de salut, si j’avais voulu m’en servir à la gloire de Dieu. Tous ces biens se sont évanouis à mes yeux au moment de la mort ! Ah ! si j’étais riche aujourd’hui de ces biens périssables, que ne donnerais-je pas pour faire avancer d’un degré la gloire que Dieu me réserve au Ciel et pour faire connaître, ici-bas, la dévotion à son Sacré-Coeur.
Ô vous qui, sur la terre, disposez encore de quelque fortune, il vous en sera demandé compte... Songez-y... Usez-en selon la justice, la piété et la charité. Acquittez-vous de vos dettes envers les vivants et envers les défunts. À l’avance, merci.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Troisième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette la grâce méprisée... Elle m’a été offerte en si grande abondance, à chaque instant de ma vie : régénération chrétienne, vocation, sacrements, Parole de Dieu, inspirations saintes, bons exemples, faveurs insignes de pardon après la chute. Que de grâces ! Ah ! si j’avais seulement, durant un seul instant, la liberté d’étancher ma soif à ces sources de la Miséricorde qui jaillissent du Coeur Sacré de Jésus, et que les pécheurs et les indifférents dédaignent !
Ô vous sur la terre ! Écoutez sainte Marguerite-Marie vous dire du haut du Ciel : ‘Il n’est personne au monde qui ne puisse ressentir toutes sortes de secours, s’il avait réellement, pour Jésus-Christ, un amour reconnaissant, tel que celui qu’on Lui témoigne par la dévotion à son Sacré-Coeur.’
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !


* Quatrième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le mal commis. Il me paraissait autrefois si léger et si agréable. J’en étouffais les remords au milieu des plaisirs. Maintenant, son poids m’accable, son amertume fait mon tourment, son souvenir me poursuit et me déchire.
Ah ! si je pouvais retourner à la vie. Nulle promesse, nul plaisir, nulle richesse, nulle parole séduisante ne serait capable de m’engager à commettre le plus petit péché.
Ô vous qui avez encore la liberté de choisir entre Dieu et le monde, regardez les épines, la Croix, les flammes qui ont torturé le Coeur de Jésus ; elles vous diront ce que nos péchés Lui ont coûté de souffrances.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Cinquième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette les scandales donnés. Si, au moins, je n’avais que mes fautes à regretter !
Si, en mourant, j’avais pu arrêter les tristes conséquences de mes scandales et de mes malédictions !
Ô vous qui venez me visiter en compagnie du Sacré-Coeur et qui faites briller à mes yeux un rayon de sa Lumière, vous avez en Lui le moyen le plus sûr et le plus facile, en coopérant à sa grâce et vous animant de son zèle, de convertir plus d’âmes que j’en ai scandalisées sur terre.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Sixième jour :
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette ne n’avoir pas été assez souvent au sacrement de la Réconciliation. Oui la confession est guérison pour l’âme.
Ô vous qui êtes encore sur la terre, allez pour nous, vous jetez dans les bras du Père de Miséricorde ! À l’avance, merci.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Septième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le peu de charité que j’ai eu sur la terre pour les âmes du Purgatoire. J’aurais pu leur être si utile durant ma vie ! Prières, aumônes, bonnes oeuvres, Communions, dévotion au Sacré-Coeur; que de moyens n’avais-je pas pour consoler ces pauvres âmes, retenues prisonnières dans ce séjour de souffrances.
Ah ! si je pouvais retourner sur la terre, que de saintes Messes n’entendrais-je pas ! Combien n’en ferais-je pas célébrer pour toutes ces âmes oubliées ! Quelles prières n’adresserais-je pas au Ciel à leur intention ! Vous, vous le pouvez encore...
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Huitième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Nous regrettons de ne pas avoir suffisamment aimés nos prêtres et notre Eglise.
Aimez vos prêtres et priez pour eux. Aimez vos évêques et votre Pape, ils sont cadeaux de Dieu pour vous conduire au Paradis.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
- Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Neuvième jour
- Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Nous regrettons de ne pas avoir suffisamment aimé Marie, la Sainte Mère de Dieu. Elle est un raccourcie pour nous conduire sur le chemin du Coeur de Jésus. Elle est une puissante avocate car elle ne supporte pas de voir ces enfants au Purgatoire.
Consacrez-vous à Dieu par le Coeur Immaculé de Marie, elle vous protégera des embûches du démons. Priez le saint Rosaire et confiez-vous à elle. Placez aussi vos enfants et toutes votre famille sous sa protection maternelle.
- Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !


* Neuvaine inspirée par Sainte Marguerite Marie Alacoque et réécrite par Thierry Fourchaud

*** Pour recevoir par courrier postal cette neuvaine contactez :
Cité de l’Immaculée – BP 24 – 53170 Saint-Denis du Maine (France)
- Merci de joindre une petite offrande pour les frais d’impression et d’expédition.

* Faire célébrer des messes (le plus beau cadeau)
Vous pouvez aussi, a cette adresse ci-dessus, nous demander des messes pour vos défunts ou pour les âmes du Purgatoire.
(Prix indicatif d'une offrande de messe : 12 euros)
voir "messes" sur le site www.mariereine.com

* Livre "la mort, témoignages de vie !"
Une bombe d'espérance à commander via notre site.

Que Dieu vous bénisse !

Thierry Fourchaud

Cité de l'immaculée
BP 24 - 53170 SAINT DENIS DU MAINE
France

- Notre site : www.mariereine.com
- Notre maison : www.citedelimmaculee.com
- Site d'évangélisation: www.labonnenouvelle.fr

10:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

22/10/2008

Le secret de la vie de Sr Emmanuelle.

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Le secret de la vie de Sr Emmanuelle et l’urgence du service des pauvres.

« Yalla ! En avant ! C’est passionnant de vivre en aimant »

ROME, Mercredi 22 octobre 2008 (ZENIT.org) - « Yalla ! En avant ! C'est passionnant de vivre en aimant », proclame sœur Emmanuelle, dans son Testament spirituel lu lors de la messe de requiem à Notre Dame de Paris : elle y révèle le secret de sa vie. Le cardinal Vingt-Trois rappelle avec elle « l'urgence du service des pauvres de ce monde ».

Cette messe d'hommage à sœur Emmanuelle qui a eu lieu cet après-midi à Notre-Dame en présence du président de la République, M. Nicolas Sarkozy, de sa femme, Carla Bruni-Sarkozy, et d'une foule nombreuse où se côtoyaient personnalités et inconnus, était en effet une messe de requiem, la messe de funérailles ayant été célébrée ce matin à Callian, où elle résidait.

Après le mot d'accueil du cardinal André Vingt-Trois, le président de l'association ASMAE, M. Trao Nguyen, a lu le testament spirituel de sœur Emmanuelle.

Le secret du bonheur de ma vie 

La religieuse de Sion y révèle le secret de son énergie, de sa persévérance au service des plus pauvres et de sa joie : « Dès mon entrée en religion, en 1931, je me suis confiée, corps et âme, à la Vierge pour qu'elle me garde fidèle. Elle l'a fait et comment ! Remerciez là avec moi ! Yalla ! En avant ! C'est passionnant de vivre en aimant ! »

Les lectures avaient été choisies par sœur Emmanuelle qui indique dans son Testament spirituel : « Je voudrais que cette chère rencontre se déroule dans une atmosphère de joie. J'ai choisi des cantiques pleins d'allégresse. Chantez les joyeusement à pleine voix ! »

La première lecture était « l'Hymne à la charité » de la Première Lettre de Saint Paul aux Corinthiens (1 Corinthiens 12.31-13.13) : elle a été lue en français par M. Jacques Delors, puis en arabe par le P. Atef Mouawad, prêtre étudiant libanais de la cathédrale Notre-Dame.

Pour le psaume, sœur Emmanuelle indique : « J'ai demandé que soit chanté comme psaume le Magnificat. Ce cantique contient en effet le secret du bonheur de ma vie ».

La lecture de l'Evangile a été tiré de l'évangile selon saint Jean  (chapitre 21, verset 1 à 19) : comme l'apôtre Pierre, sœur Emmanuelle a fait confiance au Christ pour se lancer dans une aventure au-delà des conventions et de son champ de compétence.

La puissance de l'amour

« Le premier trait qui se présente à nous dans la vie de sœur Emmanuelle, c'est la puissance de l'amour », a fait observer le cardinal Vingt-Trois dans son homélie, avant d'ajouter : « L'amour suppose un don total de soi ».

L'archevêque a indiqué jusqu'où va ce don en disant : « Nous ne sommes pas appelés seulement à donner de nos biens, nous sommes appelés à nous donner nous-mêmes ».

« L'amour, a insisté le cardinal Vingt-Trois, est un don définitif et sans retour, sinon il n'est que chimère et illusion. Comment les enfants du Caire auraient-ils pu faire confiance à Sœur Emmanuelle si sa présence au milieu d'eux avait été incertaine et épisodique ? Il n'y a pas d'alliance s'il y a une échappatoire ».

Mais il ajoutait aussi : « L'amour est contagieux. Il est une force d'attraction qui embarque des complices à tout moment ».

L'urgence du service des pauvres

Et à propos de sœur Emmanuelle, aujourd'hui, il a affirmé : « Elle jubile certainement de voir que sa mort est une occasion de rappeler à tous l'urgence du service des pauvres de ce monde, un temps d'antenne supplémentaire pour ceux dont on parle si peu ».

Il a conclu : « Elle voit certainement avec joie que nous n'essayons pas d'expliquer sa vie en oubliant Celui qui seul lui a donné sens : Jésus de Nazareth qui est passé parmi les hommes en faisant le bien et qui, à la veille de sa passion, nous a donné la clef d'interprétation absolue : « il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. » C'est ce qu'il a fait et ce qu'il fait aujourd'hui dans cette Eucharistie. C'est ce que sœur Emmanuelle a vécu à la suite et en compagnie de tant de disciples du Christ. C'est ce que nous sommes tous appelés à vivre, car finalement sans l'amour nous ne sommes rien. L'amour seul est digne de foi ».

Les intentions de la prière universelle ont été lues par sœur Anne-Thérèse, de la congrégation Notre-Dame de Sion, communauté de Sœur Emmanuelle, M. Trao Nguyen, président de l'association ASMAE et Mme Marie-Thérèse Hermange, sénateur.

La célébration s'est achevée par la prière du « Salve Regina » à la Vierge Marie.

L'Eucharistie a été concélébrée notamment par Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France ; Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise ; Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris ; Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris ; Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque auxiliaire de Paris et Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame.

21:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La chasteté est trinitaire.

La chasteté est trinitaire. Il s'agit d'ordonner l'union des parents à cette 3ème personne qu'est l'enfant comme l'ont fait les parents de sainte Thérèse.      

 


Suite 2 de la 9ème conférence donnée au mont des Cats en décembre 1971.

Reprise du texte : « Le spermatozoïde et l'ovule sont déjà un être humain, déjà là il y a une personne en puissance, c'est un domaine sacré que jamais il ne faut jamais ignorer : dans le domaine sexuel il y a la troisième personne qui est l'enfant. »

Suite du texte : « Et déjà, à ce stade du spermato­zoïde et de l'ovule, le respect de la personne peut jouer un rôle éminent. Dès qu'on prend conscience qu'il s'agit, en effet, d'une possibilité d'être humain, il est impossible de ne pas être saisi de respect et de ne pas comprendre l'immense responsabilité que l'on doit porter à l'égard de l'espèce qui nous est confiée et que nous avons d'ailleurs à libérer d'elle-même.
Car évidemment, si la sexualité doit trouver son équilibre en nous, il faut que nous arrivions à comprendre le jeu de l'espèce et à nous en dé­gager, il faut que nous nous libérions de l'espèce en l'assumant et en la personnalisant. Car finalement, si l'homme se reproduit à tour de bras, s'il se reproduit sans discrimination comme des lapins, s'il se reproduit sans élever cette vie, sans la transformer, sans la conduire à sa fin dernière, sans faire de chaque enfant qui naît le sanctuaire de la Présence infinie, cette reproduction ne signifie rien, elle demeure purement animale et l'humanité reste en friche. Il s'agit évidemment d'entrer dans ce mouvement pour le prendre en charge, pour l'acheminer vers l'humanité authentique, en donnant à cette force le visage de l'enfant, le visage de l'enfant-Dieu finalement, le visage de l'enfant appelé à refléter la Présence infinie qui l'habite et lui confère une dignité éternelle.
Il s'agit donc de retrouver la Trinité, si vous le voulez, la Trinité qui est l'homme, la femme et l'enfant, l'enfant "ex utroque", qui procède de l'un et de l'autre, qui procède de la femme qui est le "fils" ou le Verbe parce que l'élan de la femme la porte à naître du coeur de l'homme.
La femme est aimante, c'est sa propre dimension. Toute femme aime, c'est sa manière d'exister, ! la plus cérébrale des femmes, la plus intelligente, la plus savante, une "Marie Curie" par exemple est complètement désorbitée à la mort de son mari, elle ne retrouvera plus jamais la sérénité. La science ne lui suffit pas, elle a besoin d'une présence, elle a besoin d'un visage, et c'est dans le vivant que la femme trouve son domaine, et elle a besoin, en particulier, de naître du coeur de l'homme.
Une doctoresse, archi-féministe d'ailleurs, qui revendiquait constamment les droits des femmes, me disait, sans se rendre compte de la portée de cet aveu : "Une femme peut tout quand elle est aimée ! " Elle peut tout, elle est capable de tous les dévouements, de tous les sacrifices, à condi­tion qu'elle soit aimée. La femme cherche un berceau dans le coeur de l'homme, elle veut naître de lui comme le Fils dans le sein du Père, finalement ! Elle est la médiatrice entre l'enfant et l'homme, ou entre l'homme et l'enfant qui est "ex utroque", qui participe de l'un et de l'autre et qui a besoin de l'un et de l'autre.
La difficulté, c'est précisément que l'homme et la femme n'attendent pas la même chose, qu'ils sont très profondément différents jusque dans leurs cellules sanguines, très profondément différents ! toutes leurs structures sont différentes, toute leur sensibilité est différente. La femme est infiniment plus tendre dans l'ensemble, elle a davantage besoin de caresses qu'elle n'a besoin de la sexualité proprement dite ! L'homme, lui, est beaucoup plus orienté, avec une précision très déterminée vers l'acte sexuel parce que c'est lui qui doit être en quelque sorte l'élément actif dans cette union qui va décider de l'avenir de l'espèce.
C'est pourquoi d'une part il est extrêmement difficile qu'ils s'entendent et se rencontrent parfaitement, et d'autre part il est encore bien plus difficile qu'ils échappent à l'envoûtement sexuel, c'est-à-dire qu'ils arrivent à découvrir l'un dans l'autre la personne. Ceci a une importance, n'est-ce pas, immense, à longue durée. Evidemment, au premier moment, l'enchantement de la rencontre, l'ivresse de ce vertige que secrète les glandes endocrines, tout cela fait qu'on ne se pose pas de problèmes, il semble que l'accord est spontané mais, dès qu'il y aura cohabitation, dès qu'il y aura des responsabilités communes, dès qu'il y aura des difficultés, dès qu'on percevra les limites et du cadre et de l'organisation et du bud­get, et surtout les limites des tempéraments et des caractères, on s'aper­cevra qu'on a fait un marché de dupes très souvent, que finalement l'être auquel on est lié, il est "un" parmi des millions, des milliards d'autres et qu'il n'y a pas de raison d'être toujours lié à lui plutôt qu'à un autre.
Et, même si on n'en arrive pas là, il est extrêmement rare qu'on arrive jusqu'à la personne, qu'on arrive à surmonter ce vertige qui fait qu'on est intéressé par les différences sexuelles de son partenaire, qu'on ne le voit pas dans sa liberté créatrice, qu'on ne le voit pas dans son éternité de valeur, qu'on ne le perçoit pas dans ce point focal où il est tout entier contenu dans une lumière spirituelle, rien n'est plus difficile que l'amour !
Comme dit Rilke, qui d'ailleurs a manqué son mariage : "L'amour est la grande épreuve", précisément en raison de toutes les facilités apparentes que donne l'instant ! "L'amour est la grande épreuve." Si on veut le vivre, il faut réaliser ce que se prescrit Kierkegaard quand il dit : "la proximité absolue est dans la distance infinie", c'est-à-dire qu'il faut des abîmes de respect pour entrer en un contact authentiquement personnel, ce qui suppose justement qu'on a surmonté tous les prestiges de la sexualité, qu'on a inté­riorisé tout l'être, qu'on n'est plus dupe des apparences sexuelles, qu'on a recréé le corps, car il faut créer le corps.
Or le corps n'est pas distinct de l'esprit comme une entité séparable mais, comme l'homme n'existe pas et qu'il a à se faire exister, comme il a à se créer : il a à se créer physiquement, corporellement, sexuelle­ment, il doit se créer humainement, il faut que sa sexualité s'humanise, qu'elle prenne un visage trinitaire, qu'elle s'ordonne à l'enfant-Dieu, qu'elle soit telle enfin que l'enfant, s'il pouvait choisir de naître, voudrait réellement naître de tels parents, de ces parents-ci qui auraient préparé dans leur coeur le berceau de sa naissance.
C'est à cette condition que les parents pourraient parler à leurs enfants de leur conception et de leur naissance. Si en effet ils avaient préparé la naissance de leurs enfants dans un esprit de consécration totale, s'ils avaient pris la responsabilité de la personnalité de leurs enfants, s'ils avaient ordonné leur union à cette troisième personne - comme les parents de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus l'ont fait à l'égard de tous leurs enfants, oui, alors les parents auraient pu parler à leurs enfants de leur origine, sans s'effrayer d'une telle confidence puisque tout aurait été ordonné à l'enfant qui aurait trouvé dès avant de naître un amour illimité pour l'accueillir.
Il est certain que la chasteté est trinitaire, que la chasteté envisage les trois personnes et que la chasteté donne au spermatozoïde et à l'ovule, et aux organes qui les transmettent le visage de l'enfant, le visage de la troisième personne dans toute son innocence et dans toute sa beauté. Personnifier ces éléments, leur donner un visage de personne, c'est se mettre immédiatement dans une direction de respect infini.
Quant aux relations homme-femme, il ne s'agit pas naturellement d'avoir peur de la femme, au contraire il faut l'aimer ! mais l'aimer ! l'aimer, cela ne veut pas dire la convoiter, ce qui est tout à fait différent : il faut justement l'aimer au delà de toute convoitise, il faut l'aimer comme une personne, il faut l'aimer avec le regard de Marie, avec le regard virginisé de la très Sainte Vierge, il faut l'aimer sans être dupe, il faut l'aimer en la ramenant à sa vocation de sainteté. Il faut lui témoigner tant de respect qu'elle soit amenée à découvrir elle-même au plus profond de son âme cette Présence de Dieu qui la virginise, la consacre et lui assure une fécondité personnelle.
C'est dans cette perspective que nous pouvons envisager ce problème du mariage qui se pose actuellement dans l'Eglise, celui des prêtres.

Maurice  ZUNDEL.

11:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

20/10/2008

HOMMAGE DE PATRICK POIVRE D'ARVOR A SOEUR EMMANUELLE.

18:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |