06/02/2007
Parler au grand jour du suicide.
Le suicide n'est pas qu'une affaire de médecin ou de psychiatre. C'est l'affaire de tous, nous pouvons tous faire quelque chose, et la première chose à faire est d'engager un dialogue de confiance.
Cette année, l'Union nationale de prévention du suicide a réalisé un guide de conseils pratiques pour lutter contre la dépression et le suicide. Pédagogique et positif, il informe sur les situations à risque et les bonnes attitudes à adopter face à une personne dépressive.
Et la première chose à faire face à une personne en détresse, c'est d'aller à sa rencontre, d'ouvrir le dialogue. Il faut savoir que la majorité des personnes en parlent avant de passer à l'acte (entourage, médecin…). Penser que parler du suicide peut inciter au passage à l'acte est entièrement faux. Au contraire, engager le dialogue, tisser un lien de confiance permet de dénouer les situations de crise et de reconnaître la souffrance de l'autre.
Engager le dialogue
Or même si une personne en grande difficulté recherche le dialogue, un soutien, il est toujours extrêmement difficile de se confier. Ainsi, les sujets qui vont mal tendent inversement à cacher leur mal-être et à s'isoler, ce qui amplifie la sensation d'échec, d'abandon, d'incompréhension…
Lorsqu'on suspecte quelque chose, il est donc essentiel d'aller à la rencontre de la personne qui souffre afin d'établir un lien de confiance, d'évaluer la situation et de susciter une intervention adaptée : "je te sens mal", "je me fais du souci pour toi"…
"Il faut l'aider à sortir de son enfermement, de ses idées noires, et la convaincre que d'autres solutions sont possibles, qu'il y a dans son environnement des sujets qui sauront l'aider."
Pour en savoir plusQue dire et que faire ? Par exemple, consultez et reconsultez le site www.infosuicide.org. Celui-ci héberge également le site officiel de l'Union nationale de prévention du suicide (Unps). |
13:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Problèmes de société. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Bonsoir Bruno,
*A propos du suicide, j'ai été efrayée d'entendre aux informations, le nombre de suicide de jeunes qu'il y a. Cela fait réfléchir. Quand on pense qu'à 13 ou 14 ans et même pafois plus jeunes on pense à en finir avec la vie, cela fait frémir.
On nous dit que très souvent ces jeunes ce suicides, se donne la mort mais c'est surtout pour tuer le mal qui est en eux.
Alors la souffrance doit être insupportable voir insurmontable pour en arriver là.
D'où l'importance de parler avec nos jeunes, mais aussi et surtout les écouter. Je crois que nous vivons dans une époque ou l'on ne sait pas s'écouter, on s'enferme dans notre petit monde, ou beaucoup se regarde "le nombril" au lieu de regarder autour de soi.
Vraiment le suicide fait peur car j'ai moi connu une personne qui s'est suicidé après avoir passer une journée en famille pour une communion.
Non il ne faut pas que le suicide soit un sujet tabou, il faut en parler, ne pas avoir peur.
Merci Bruno d'en parler.
Je te souhaite une bonne soirée, et je t'assure de mon amitié. Je te garde dans ma prière.
Ta petite soeur. Josiane
Écrit par : Josiane | 06/02/2007
Chère Josiane,
Il existe de plus en plus de suicides chez les Jeunes. Chaque année, j'enterre environ cinq ados qui se sont donnés la mort. Les plus âgés ont 18 ans. Nous sommes tous et toutes responsables de cet état de fait. Nous avons creusés une tranchée entre les générations. Les Jeunes ne se retrouvent plus dans les adultes et vice versa. Cette coupure intergénérationnelle est très grave car, elle leur donne le sentiment de ne pas exister. Et entre ce sentiment et le fait de ne plus exister, il n'y a qu'un pas...
Il ne faut pas croire que les suicides sont plus nombreux dans les Familles pauvres, ce serait une erreur ! Les Familles aisées voire bourgeoises comptent le nombre le plus élevé de suicides. L'absence des parents font qu'ils comblent leurs vides affectifs dans le virtuel, les jeux, la télé et finissent par penser qu'ils ne sont pas aimés. Le mot est là ! Il faut les aimer en les responsabilisant vers la liberté d'être autonomes. Il faut redonner aux Jeunes une éducation qui leur permettra d'avoir une colonne vertébrale forte sans pour autant devenir individualistes. L'amour inconditionnel est indispensable mais, ne suffit pas. Les ados doivent être entourés de personnes compétentes et à leur écoute, comme tu le dis si bien. En effet, l'écoute profonde de l'autre permet de naître à lui-même. C'est une résurrection de l'individu qui a des problématiques. Il se sait intérieurement soutenu.
Mais, pour cela il nous faut des Adultes forts et pleins de tendresse qui incarnent des convictions sans les imposer. Enfin, pour terminer, je te dirai que tous nos comportements envers les enfants d'abord et les ados ensuite sont à réviser, à réinventer.
Nous devons leur donner des repères qui leur permettront d'être bien dans leurs pompes tout en se souciant du monde dans lequel ils vivent. Malheureusement, notre société fait le contraire. C'est elle qui génère ses délinquants et ses suicidés. Tout cela n'est que le reflet d'une société qui a privilégiée l'apparence sur l'être véritable.
Ceux et celles qui hurlent avec les loups en disant que cela est inadmissible qu'il y ait tant de violences, de drogues, de suicides sont les premiers à ne rien faire pour que les choses changent. Car, ils ne sont pas comme toi, Chère Josiane, ils ne compatissent pas à leurs souffrances. Ils disent simplement que les Jeunes sont cinglés. Moi, je dis que la plupart des adultes sont des imbéciles bons à enfermer.
Ils ne se soucient que du programme télé, de leur loto, de leur match de foot, cette bande de tarés n'ont pas compris que l'État a mis tout cela en place pour leur faire oublier qu'ils sont de simples pions manipulés.
Nous devons ABSOLUMENT changer sinon, nous allons droit dans le mur de la psychopathie généralisée. Ce ne sont pas de vains mots, nous en reparlerons dans quelques années.
Je te remercie Chère petite Soeur Josiane pour ton intervention extrêmement pertinente et intelligente.
Je te souhaite une merveilleuse soirée dans le coeur de Dieu Amour !!!
Toutes mes prières vont vers Toi et ceux qui te sont chers.
Bises de Ton petit Frère, Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 06/02/2007
Oui nous serions des pions manipulés ! La télé me dégoutte, je la ferme souvent dans la journée. Je ne regarde que les infos et quelques programmes qui me font rire. Trop de pub et rien d'intéressant.
La vie de famille à table est plus importante. On se retrouve pour parler. Et l'amour que certains oublient de donner. La vie est dure encore plus dure maintenant pour les jeunes.
Bref, j'arrête de parler... Bon dimanche et prions pour ces jeunes qui souffrent.
Écrit par : elisabeth | 10/02/2007
Chère Élisabeth,
Il est vrai que la vie est beaucoup plus dure pour les Jeunes justement à cause, bien souvent, de nos manques d'écoute en tant qu'adultes. C'est alors qu'un fossé se creuse. Vous avez raison de privilégier la communication, la convivialité au cours des repas familiaux, plutôt que la télévision. Cette télé devenue une drogue pour certains et qui en plus ne nous apprend rien. Si vous avez l'opportunité de discuter avec un sociologue, il vous détaillera les moindres images qui conditionnent l'être Humain. C'est effrayant !
Mais, ne changez rien, c'est un conseil d'ami, votre démarche est très saine.
Il vaut mieux parler ensemble que de regarder passivement des jeux télévisés. Ce qui ne veut pas dire que certains documentaires sont à exclure. Tout n'est pas négatif. Il faut savoir doser comme vous le faites et c'est parfait !!!
Belle semaine à Vous et votre Famille !
Très Fraternellement,
Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 11/02/2007
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