22/02/2008
Juste appréciation de soi-même !
Pouvez-vous vous regarder dans un miroir aujourd'hui et dire : « Merci Seigneur ! Tu as fait du bon travail avec moi ! » Si vous en êtes incapable, vous rechercherez désespérément quelqu'un qui saura vous offrir ce que vous ne pouvez reconnaître en vous-même : que vous avez de la valeur ! Une juste appréciation de soi-même n'est pas de l'arrogance : il vous faut trouver un sain équilibre entre le narcissisme et l'esprit de martyre ! Sinon vous serez à la merci de l'opinion de n'importe qui et vous serez trop influencé par les besoins des autres. Vous risquez alors de devenir amer, incapable d'obtenir ce dont vous avez besoin, parce que vous refusez de chercher à l'atteindre, vous estimant indigne de le recevoir...
Bonne méditation de la Parole de Dieu Amour pour Aujourd'hui !
Votre Frère, Bruno.
13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Je ne sais si les deux podcasts ont été mis ensemble faute de temps de la part de Bruno, celui du 21 ayant été posté en même temps que celui du 22. Toujours est-il que volontaire ou non, leur juxtaposition est la bienvenue, car l’un répond d’une certaine façon à l’autre !
Dans le premier, l’accent est porté sur cette attitude si néfaste que peut être celle de la fausse humilité qui ne rapproche d’ailleurs pas du tout d’un véritable esprit de « martyre » ! Étrange « témoignage » que celui de l’auto-dévalorisation permanente qui, à rebours d’un authentique esprit d’évangélisation, conduit effectivement à se mouler sur le regard des autres. L’amertume est bien entendu au rendez-vous de ce déni de soi, caricature grimaçante de l’oubli de soi…
Et c’est là que le second podcast répond au premier ! La relation à l’autre est pervertie par le poids excessif que l’on porte à son regard. Sous-entendu : son regard sur soi, puisque le déni de soi conduit paradoxalement à tout faire partir de soi et tout ramener à soi. Davantage que du « narcissisme », c’est du nombrilisme spirituel ! L’autre n’est plus considéré que par ce qu’il peut nous apporter, à l’inverse de la position plus saine qui devrait nous conduire à nous interroger sur ce que nous pouvons lui apporter. Au lieu d’être l’instrument de notre interrogation sur la validité de nombre de nos fausses richesses, l’autre devient l’outil de notre faux enrichissement. S’il a ce que nous n’avons pas, c’est nécessairement « injuste » : la fausse humilité dévoile ici son VRAI visage. Ce qui peut conduire à des situations de violence, via l’appropriation par la force des richesses -vraies ou fausses- de l’autre. Ces richesses ont été transférées, mais l’amertume n’a fait que se multiplier en divisant, l’unicité des uns et des autres ayant été niée.
Il n’existe pourtant pas de véritable justice sans le respect de cette unicité, qui passe par la diversité des dons reçus, en qualité comme en quantité. L’unicité SANS la diversité, c’est la Trabant de l’ex-RDA : triste et asthénique. La véritable humilité, c’est d’accepter que l’autre roule en Lamborghini quand on doit se contenter d’une petite Fiat (ce qui est justement une marque d’acceptation !). Tant que la voiture de sport n’a pas été financée au prix de malversations douteuses, pourquoi y voir de « l’injustice » ? Réjouissons-nous plutôt du bonheur de l’autre ! Et si nous ne pouvons pas prendre un tel volant, l’esthétique du véhicule s’offre au moins à nos regards : celle-ci ne coûte rien.
L’envie ne doit pas être confondue avec le désir : la première repousse l’amour quand le second l’attire. Ce qui n’empêche pas le désir d’être subordonné à celui des autres. Faute de quoi, il vire à l’envi… à l’envie.
Débat inépuisable, s’il en est : il faut parfois savoir s’arrêter en chemin pour le reprendre, dans un souci de confrontation et non d’affrontement. Il faut savoir faire le plein ! Le chrétien est plus léger quand il roule au sans plomb…
Écrit par : MDT | 23/02/2008
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