19/09/2009
CETTE LIBERTÉ D'AIMER.
S'il est un domaine où les limites spirituelles de l’homme se dévoilent dans toute leur incohérence, c’est bien celui des conditionnements et plus précisément celui des préjugés. Et que nous le voulions ou non, nous sommes tous plus ou moins conditionnés par notre éducation et, plus largement, par une société qui ne peut s’empêcher d’étiqueter les êtres en fonction de leurs croyances ou de leurs comportements sexuels.
Ainsi, au lieu de reconnaître un bon arbre à ses fruits, nous préférons le juger à la couleur de son écorce et la comparer à la nôtre pour savoir s’il nous faut l’abattre ou le respecter. Les conséquences ? D’innombrables manques d’Amour à l’égard de millions de personnes et autant de clous que nous enfonçons dans le Corps de l'humanité dont nous faisons partie...
De toute évidence, nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d’acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre. Deux positions radicales générées par notre manque d’ouverture, de tolérance et d’adaptation à tout ce qui est autre ; deux positions qui signent notre difficulté à reconnaître la valeur d’un être à travers sa capacité à aimer et à créer.
Aussi, là où la psychologie commence à s’enliser dans des analyses comportementales, sentimentales et sexuelles, sans tenir compte de la véritable dimension de l’individu, la spiritualité nous offre une vision plus illimitée de l’âme humaine, des modalités et des choix de son incarnation. En somme, que nous soyons attirés par des femmes ou par des hommes, nous sommes tous sur le chemin de l’évolution avec ses expériences, ses épreuves, ses joies et ses souffrances. Qu’importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l’attirance sexuelle d’un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer. Il y a du bon en chacun et de l’Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels. La densité, la recherche du plaisir personnel, les relations psychiques négatives du type dominant/dominé concernent malheureusement l’humanité en général et pas spécialement les homosexuels !
Il faut donc cesser d’enfermer les âmes dans des ghettos. Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d’individus alors que le monde est fait de personnes uniques, désireuses de construire leur propre histoire d’Amour avec la divine Présence qui est en l’Autre, qu’il soit homme ou femme.
En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c’est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu’implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré. Il faut donc absolument réaliser qu’en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre “densité” en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice.
Et puisqu’il faut encore parler en ces termes, c’est aux hétérosexuels, majoritaires sur cette planète, qu’il appartient de tout mettre en œuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement mais surtout spirituellement. Il est temps d’enlever la poutre qui nous aveugle, il est temps de regarder l’Autre comme un frère ou une sœur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d’amour, d'union… et d’évolution.
Ainsi, au lieu de reconnaître un bon arbre à ses fruits, nous préférons le juger à la couleur de son écorce et la comparer à la nôtre pour savoir s’il nous faut l’abattre ou le respecter. Les conséquences ? D’innombrables manques d’Amour à l’égard de millions de personnes et autant de clous que nous enfonçons dans le Corps de l'humanité dont nous faisons partie...
De toute évidence, nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d’acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre. Deux positions radicales générées par notre manque d’ouverture, de tolérance et d’adaptation à tout ce qui est autre ; deux positions qui signent notre difficulté à reconnaître la valeur d’un être à travers sa capacité à aimer et à créer.
Aussi, là où la psychologie commence à s’enliser dans des analyses comportementales, sentimentales et sexuelles, sans tenir compte de la véritable dimension de l’individu, la spiritualité nous offre une vision plus illimitée de l’âme humaine, des modalités et des choix de son incarnation. En somme, que nous soyons attirés par des femmes ou par des hommes, nous sommes tous sur le chemin de l’évolution avec ses expériences, ses épreuves, ses joies et ses souffrances. Qu’importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l’attirance sexuelle d’un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer. Il y a du bon en chacun et de l’Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels. La densité, la recherche du plaisir personnel, les relations psychiques négatives du type dominant/dominé concernent malheureusement l’humanité en général et pas spécialement les homosexuels !
Il faut donc cesser d’enfermer les âmes dans des ghettos. Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d’individus alors que le monde est fait de personnes uniques, désireuses de construire leur propre histoire d’Amour avec la divine Présence qui est en l’Autre, qu’il soit homme ou femme.
En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c’est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu’implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré. Il faut donc absolument réaliser qu’en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre “densité” en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice.
Et puisqu’il faut encore parler en ces termes, c’est aux hétérosexuels, majoritaires sur cette planète, qu’il appartient de tout mettre en œuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement mais surtout spirituellement. Il est temps d’enlever la poutre qui nous aveugle, il est temps de regarder l’Autre comme un frère ou une sœur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d’amour, d'union… et d’évolution.
Bruno LEROY.
20:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Cher Bruno, merci. Comme il est lucide et éclairé, ce texte.
"Il faut donc absolument réaliser qu’en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre “densité” en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice."
Sans cette réalisation consciente, qui vient donc de la conscience, l'esprit, c'est perdurer à juger son prochain, ignorant même que chacun sera jugé de la mesure dont il se sera servi pour juger autrui.
Agir ainsi, c'est de l'inconscience, visible pour ceux et celles à qui il aura été donné de "voir et d'entendre". Ne jugeons pas, et nous ne serons pas jugés. Ne voyons pas d'abord la paille dans l'oeil de l'autre, alors qu'une poutre obscurcit notre propre vision. Cette poutre est l'armure psychique imperméable que tu décris, imperméable à la lumière divine inspiratrice, et sans cette lumière, pas de résurrection possible. Le contraire de la lumière, ce sont les ténébres, la mort.
Comme il est bon et vivifiant de lire de tels textes.
Ta soeur en Christ, Bernadette.
Écrit par : Uranie | 27/07/2008
Chère Bernadette,
Merci du fond du coeur d'avoir compris, saisi le fond de ma pensée. En effet, ce texte a remué bon nombre d'esprits qui pensaient que je faisais aveuglément l'apologie de l'homosexualité. Bien loin de moi, cttte idée !
Il s'agit surtout de faire l'analyse d'une spiritualité qui accepte l'autre ou les autres dans leurs différences.
Une ouverture spirituelle du regard. Une conversion du regard. Un total et absolu changement qui accepte l'autre tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il fusse...
Tu es, j'allais dire la seule, à avoir compris cette approche.
Puis, restent en moi tant d'ados qui se sont suicidés à cause de rejets sans nom !
Ta profondeur christique te donne un regard universel et ontologique sur l'autre qui est reflet de Dieu.
Je te remercie pour cette largesse d'esprit que beaucoup feraient bien de suivre !!!
Bises de Ton Frère, Bruno.
Belle journée dans le coeur de Dieu-Amour !
Écrit par : BRUNO LEROY. | 29/07/2008
Cher Bruno,
Ton texte est hautement spirituel, écrit selon l'esprit, avec la vision de ton coeur, et non selon la chair, aveuglément. Tu y parles d'âmes, de deux coeurs qui s'aiment, et non de corps qui recherchent les plaisirs de la chair sans les sentiments du coeur.
Beaucoup trop d'être humains sont dans la confusion, mélangeant chair et esprit, sexe et amour, or ce sont deux mondes bien différents, celui des hommes et celui de Dieu.
Celui qui vit sa relation spirituellement, dans l'amour et dans la recherche de l'amour, vit à l'opposé de celui qui la vit charnellement, pour le sexe et dans la recherche du plaisir.
Dieu est Esprit, Dieu est Amour, Il sonde chaque coeur, connait ce qui habite les êtres, gardons nous bien de juger, nous qui ne savons pas sonder les coeurs et ignorons ce qui les habite, gardons à l'esprit que c'est aux fruits que l'on reconnait l'arbre.
Certains "arbres" ne porteront jamais de fruits alors qu'ils semblent tout bien dans les normes en apparence, ils obéissent à la loi de Dieu mais ce n'est pas la loi qui sauve. D'autres qui semblent hors normes portent souvent les plus beaux fruits, ils n'obéissent pas toujours à la loi de Dieu, mais Sa grâce est sur eux cependant. Il les protégera et rendra justice le moment venu.
C'est la puissance à aimer son prochain que Dieu voit, les beaux discours lui sont indifférents si le coeur de ceux qui les prononcent est endurci.
Hélas, rejeter son prochain parce qu'il est différent, c'est en effet une arme meurtrière terrible dont les coeurs endurcis n'ont pas même conscience, ils ne pensent qu'à juger et condamner à la place de Dieu, ils devront répondre de leurs agissements devant Lui.
Un coeur endurci rend l'homme aveugle et sourd spirituellement. Un coeur aimant est miséricordieux, rempli de compassion et d'amour, quelles que soient les différences, il ne juge pas, il laisse ce soin à Dieu seul.
Bises de ta soeur Bernadette,
Merveilleuse soirée dans le Coeur de notre Dieu Juste et Bon.
Écrit par : Bernadette | 29/07/2008
"L'apologie aveugle de l'homosexualité" ? C'est justement ce que vous dénoncez dans cette phrase, non ? "Nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d’acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre."
Histoire que Bernadette soit moins "seule" -et pour atténuer la volée de bois vert qui semble avoir suivi la parution de cet article-, ces réactions ne viennent-elles pas précisément corroborer cette phrase ? " En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c’est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu’implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré."
Ajoutons que si le sujet est si "sensible", c'est aussi parce que cette "vision culpabilisante" va sans doute bien au-delà de questions de sexualité, puisqu'elle touche à des blessures d'identité. En l'occurrence, la culpabilité touche probablement toute une génération où la véritable paternité a fait défaut pour quantité de raisons : pas de père, pas de repère. L'explosion des foyers monoparentaux ne fait qu'accentuer le phénomène : pas étonnant que les jeunes qui en sont issus en fassent les frais malgré eux.
"Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d’individus alors que le monde est fait de personnes uniques..." Du reste, la plupart sont plutôt en réserve de ces groupes organisés dans lesquels ils ne se reconnaissent pas franchement : les revendicatifs de "Gay Pride" et autres s'imaginent que leur blessure identitaire n'en sera plus une dès lors qu'ils la proclament. Ils ne font jamais que cristalliser autour d'eux la négativité exprimée plus haut. Ce n'est pas en radicalisant le vocabulaire par des termes tels que "l'homophobie" que nous allons nous diriger vers cette fameuse "liberté d'aimer" !
"Tout mettre en œuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement" ? Je ne suis pas certain que le débat se pose en termes de "minorité" ou de "majorité". Comme tout le reste, c'est de personne à personne. Chacun a son histoire, ses blessures et ses manques qui ne sont pas nécessairement ceux du voisin. Sans compter qu'on ne sait pas toujours de quoi on parle en la matière ! Chez les intéressés eux-mêmes, qu'entendent-ils par "homosexuel" ? Là où vous avez parfaitement raison, c'est qu'ils sont souvent moins "obsédés sexuels" que ceux d'en face ! "Il y a du bon en chacun et de l’Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels." On peut surtout vivre un amour vrai avec quelqu'un -quel que soit son sexe- sans que cela vire au sexe, justement ! Cela s'appelle de l'amitié, tout simplement. Reste à vérifier -au cas par cas- que certains conditionnements sociaux ne fassent pas prendre cela pour ce que ce n'est pas. Sus aux "étiquetages" intempestifs, d'accord. Mais n'y a-t-il pas dans une certaine mesure une tendance à une sorte d'auto-étiquetage destiné à se repérer -et à se rassurer- dans toute cette jungle ?...
Regardez l'Evangile : ne parle-t-on pas de Jean comme le "disciple que Jésus aimait" ? Et que n'a-t-on prétendu sur les relations "coupables" entre Jésus et Marie-Madeleine... même si elles sont "hétéros" ! Notons que les théories les plus farfelues à ces sujets ne courent jamais aussi bien qu'aux époques où nous cultivons une "vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré."
"Qu’importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l’attirance sexuelle d’un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer." Pas sûr que cela importe peu ! C'est quand même plus facile de respecter et d'aimer une âme, de la considérer comme une partie de nous-mêmes quand cet amour n'est pas parasité par des culpabilités latentes qui ne ressortent pas nécessairement de conditionnements sociaux, mais plus sûrement de ce qui est inscrit au plus profond du cœur de l'homme, au-delà de ses inévitables misères et autres incidents de parcours.
Distinguer le pécheur de son péché reste plus que jamais à l'ordre du jour !
Pardon pour ces quelques mises au point, mais bravo pour avoir abordé frontalement ce sujet ô combien difficile qui reste visiblement "à fleur de peau", tant il révèle davantage de blessures intimes que d'un "triomphalisme" identitaire dont la "normalisation" globale me semble davantage appartenir à une sorte de fatalisme désabusé qui, au fond, ne rend pas plus heureux les principaux concernés.
Ce qui n'empêche nullement par ailleurs "de regarder l’Autre comme un frère ou une sœur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d’amour, d'union… et d’évolution."
Bien fraternellement,
Michel
Écrit par : Michel de Tiarelov | 29/07/2008
Merci pour ce billet.
Bien que je sois une mère de famille très hétéro, j'ai été aidée spirituellement par un jeune homosexuel catho.
http://abbapere.hautetfort.com/
Écrit par : Marie | 13/08/2008
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