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15/12/2008

LES CHRÉTIENS CONTRE LE TRAVAIL DOMINICAL.

Les chrétiens sont massivement contre, évidemment. Du haut en bas de la hiérarchie, catholiques et protestants, de droite comme de gauche, sociaux et traditionalistes, toutes chapelles confondues. Avec son projet de travail du dimanche, Nicolas Sarkozy a réussi «une prouesse œcuménique : mettre d’accord les chrétiens de toutes sensibilités», rigole Jean-Pierre Denis, directeur de la publication de la Vie. Et la mobilisation qui s’en est suivie a sans doute influencé les responsables politiques, même si son poids exact est difficile à mesurer.

«Il y a eu une montée en puissance, les gens ont réagi quand ils m’ont vu dans la liste des 60 députés [ayant signé le 21 novembre une tribune contre le travail dominical, ndlr], puis à partir du moment où les magazines d’obédience chrétienne s’y sont mis. Là, je reçois beaucoup de courriers, de mails, et pas uniquement de catholiques», témoigne le député UMP Etienne Pinte.

André Vingt-Trois, cardinal, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, a saisi toutes les occasions de redire son opposition, la dernière, c’était vendredi sur RTL. Habilement, il n’a pas situé son argumentation sur le strict terrain religieux mais sur celui, beaucoup plus consensuel, des valeurs. En réponse au slogan du chef de l’Etat, «travailler plus pour gagner plus», il a fait mine de s’interroger : «Gagner plus doit-il devenir le principal objectif de l’existence ?»

«Lettre». La Vie s’est également engagée contre le travail dominical en proposant à ses lecteurs de télécharger une carte postale, «accompagnée d’une lettre à envoyer à votre député(e) pour lui rappeler votre attachement au repos du dimanche». De leur côté, les Associations familiales catholiques (AFC) ont mobilisé leur base : «Nous avons plus de 300 associations sur le terrain. Nous avons dépêché tous nos responsables pour qu’ils expliquent notre position [contre ce texte] à leurs élus locaux. Une quarantaine de députés ont été contactés», rappelle Jean-Marie Andres, vice-président des AFC.

«Paroisses». Et même les curés se sont joints à la contestation. Le 3 décembre, Patrick Devedjian, secrétaire général de l’UMP, avait mouché les cathos : «Si l’on prend le problème sur le plan religieux, les chrétiens ne travaillent pas le dimanche, les juifs ne travaillent pas le samedi et les musulmans ne travaillent pas le vendredi. Pourvu que les bouddhistes ne s’en mêlent pas.» En réponse, «les six curés de toutes les paroisses catholiques situées sur le territoire de [sa] circonscription» lui ont écrit une lettre ouverte rappelant les raisons de leur opposition au travail dominical. «Il ne s’agit pas de défendre notre pré carré de la messe du dimanche, insiste David Roure, curé de Saint-Germain-l’Auxerrois à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Si nous avons pris position, ce qui est une première pour moi comme curé, c’est parce que ce texte met à mal quelque chose d’absolument essentiel qui est l’un des fondements de la stabilité de la société : la famille.»

Cette lettre tirée à plusieurs milliers d’exemplaires a été distribuée aux fidèles le dimanche suivant en même temps que la feuille paroissiale. Aux paroissiens qui venaient l’assurer de leur soutien, David Roure a donné ce conseil : «Je leur ai dit : "La balle est dans votre camp, faites connaître votre opposition à votre député."»

Source : Libération.

08:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

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