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18/02/2012

LETTRE A L'ENFANT QUE JE N'AURAI JAMAIS.

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Mon enfant, La journée où tu trouveras que je suis devenu très vieux, essaie d'avoir de la patience envers moi et essaie de me comprendre… Si je me salis en mangeant… si j'ai de la difficulté à m'habiller… sois patient ! Souviens-toi des heures que j'ai passé à t'apprendre toutes sortes de choses quand tu étais petit… Si je répète la même chose des dizaines de fois, ne m'interrompt pas !
 
Écoute-moi ! Quand tu étais petit, tu voulais que je te lise la même histoire, soir après soir, jusqu'à ce que tu t'endormes. Et je l'ai fait ! Si je ne me lave plus aussi souvent sous la douche, ne me réprimande pas et ne me dis pas que c'est une honte.
 
Souviens-toi combien d'excuses, je devais inventer pour te faire prendre un bain quand tu étais petit… En voyant mon ignorance vis-à-vis des nouvelles technologies, ne te moque pas de moi, mais laisse-moi plutôt le temps de comprendre… Je t'ai appris tant de choses… bien manger… bien t'habiller… bien te présenter… comment confronter les problèmes de la vie… S'il m'arrive à l'occasion de manquer de mémoire ou de ne pas pouvoir suivre une conversation… laisse-moi le temps nécessaire de me souvenir… et si je n'y parviens pas, ne deviens pas nerveux et arrogant… car le plus important pour moi, c'est d'être avec toi et de pouvoir te parler ! Si je refuse de manger, ne me force pas ! Je sais très bien quand j'ai faim et quand je n'ai pas faim.
 
 
Quand mes pauvres jambes ne me permettront plus de me déplacer comme avant… Aide-moi de la même manière que je tenais tes mains pour t'apprendre à faire tes premiers pas. Et quand un jour, je te dirai que je ne veux plus vivre… que je veux mourir… ne te fâche pas… car un jour tu comprendras aussi à ton tour ! Essaie de comprendre qu'à un certain âge, on ne vit plus vraiment ! On survit simplement ! Un jour, tu comprendras que malgré toutes mes erreurs, j'ai toujours voulu ce qui était le mieux pour toi et que je préparais le terrain pour quand tu serais grand… Tu ne dois pas te sentir triste, malheureux ou incompétent (e) face à ma vieillesse et à mon état. Tu dois rester près de moi, essayer de comprendre ce que je vis, faire de ton mieux comme je l'ai fait à ta naissance… Aide-moi à marcher… aide-moi à terminer ma vie avec amour et dignité… La seule façon qui me reste pour t'en remercier, c'est un sourire et beaucoup d'amour pour toi… Je t'aime……
 
Je me sens si seul ce soir de ne pas t'avoir à mes côtés pour te dire ces mots que je viens d'inventer. Tu sais, je ne referai jamais ce destin qui me fait vivre sans toi. Les tourbillons de la vie n'ont pas permis que je te connaisse. Mais, j'ai construit d'autres existences dans lesquelles ; j'entrevois les reflets de mon visage d'autrefois. Toi, que je n'aurai jamais. Je t'en prie garde cette lettre sur ton cœur. Elle servira certainement à tes parents vieillissants ou à d'autres personnes qui passent leur chemin. Adieu, mon enfant. Je n'ai fait que rêver quelques instants. Pardonne-moi de t'avoir dérangé dans ton profond sommeil.
 
       Bruno LEROY.


13:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Bonsoir
Oui... Cest exactement ça qu'il faut dire à ceux qui jeunes s'impatientent devant le "p'tit vieux" que je deviens...
sincèrement
jean

Écrit par : Jean | 29/01/2009

Bonsoir Jean,
Non, vous ne devenez pas un " p'tit vieux" ; je ne suis pas d'accord lorsque je vais sur votre Blog. Il respire la jeunesse et vous aussi. Rester jeune c'est encore et toujours savoir s'émerveiller. La jeunesse est qualité d'esprit de celui qui sait mettre un peu de poésie dans sa vie. Et votre site transpire de cette qualité rare. Je connais tant de jeunes qui, malheureusement, sont déjà vieux car, désenchantés par l'existence qui ne leur a pas offert la chance d'admirer l'essence même de la vie.
Puissent-ils un jour sourire au destin...afin que le destin leur sourit. Certains jeunes de 18ans ont une mentalité de vieillards.
Vous ne ressemblez pas du tout à ces blasés de la société qui ont baissés les bras avant de combattre. Vous réfléchissez sur le monde qui vous entoure, sur Dieu et sur les Humains. C'est ce qui fait votre indéfectible jeunesse d'esprit.
Merci, Cher Jean pour votre message et vos passages réguliers sur ce Blog !
Je vous souhaite une radieuse soirée ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers.
QDVB !
Très Fraternellement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 29/01/2009

Bonjour mon grand frère,
Merci pour ce texte magnifuqe où l'on sent toute la tendresse et tout l'amour de l'adulte devant un jeune.
Un adulte qui a besoin de toute la tendresse du jeune qui est là, à côté.
Merci Bruno pour ce texte magnifique où j'ai l'impression de voir ma maman qui se demandait pourquoi elle était encore là, alors que des jeunes partent en laissant tant de monde.
Bonne soirée et grosses bises fraternelles. Ta petite soeur. Josiane

Écrit par : Josiane | 03/08/2009

Merci, petite Soeur pour ton délicieux commentaire.
Beaucoup de personnes me demandent comment faut-il faire pour devenir " écrivain ". Je réponds simplement qu'il faut laisser son coeur écrire ou écrire avec son coeur, c'est tout. Après, le reste vient tout seul. Ce texte fut écrit avec le sang des sentiments tel un fleuve allant nourrir les océans.
Je te remercie pour ton intervention et te souhaite une agréable soirée dans l'Amour de Dieu !
Toutes mes prières t'accompagnent ainsi que tes proches !!!
Ton Frère, Bruno.

Écrit par : Bruno LEROY. | 03/08/2009

Naufrage de la viellesse... J'ai vu mon père se dégrader doucement et c'est pas rose. Je l'ai vu mourir.
Mon fils, lui, ne se soucie guère de moi. Et je me disqu'il vaut mieux ne pas avoir d'enfant au fond. D'abord ce monde n'en mérite guère et le pauvre gamin a tant de misère à affronter que lui infliger en plus notre propre poids n'est pas très charitable. Je parle en tant que salement dégradé physiquement. Au fond, qu'il essaie de vivre dans un monde invivable mon fils, et tire son épingle du jeu s'il peut. Le bout de ma route d'errurs et proche et c'est tant mieux. Les jeunes ne pensent pas à la viellesse, ils pensent juste à vivre. Ont-ils tord dans un monde sans avenir ?

Écrit par : Mikael | 13/08/2009

Cher Mikaël,
La vieillesse est un naufrage écrivait Charles de Gaulle. Personnellement, je ne le pense pas...C'est une phase inéluctable de notre vie que nous devons vivre au mieux. Certes, nous ne sommes plus alertes comme autrefois mais nous n'avons pas d'autres choix que de l'accepter, l'accueillir de préférence dans la Joie. Mais, je comprends que la dégradation physique selon votre expression peut être ressentie comme une faiblesse face à un monde productiviste. Cependant, si vous enlevez les schémas de votre tête tels que rendement, production, pognon, corps d'une beauté laissant rêver présenté par les magazines. Vous verrez qu'une fois que vous aurez détruit toutes ces fausses représentativités. Je ne dis pas que vous irez mieux physiquement mais vous aurez un autre regard sur la maladie et la vieillessse. Bon courage à Vous !
Bien Fraternellement, Bruno.

Écrit par : Bruno LEROY. | 02/09/2009

Bonsoir,
y'en a un qu'a pas tout compris là, mais bon, c'est pas grave...
Sois dit en passant c'est facile de critiquer l'argent quand on en a, et de renoncer à quelques brocoles tout en ne se privant de rien ; c'est sensiblement plus difficile quand on en manque passablement. Pour conclure : si justement je m'étais un peu plus soucié de réalisme dans ma vie ; à savoir justement la position et la reconnaissance sociale, je ne serais pas où j'en suis.
Mais bon, ce serait trop long à démêler tout ça. J'ai pas trop envie, surtout ce soir.
Merci de m'avoir répondu.
Bonne soirée
Mikael

Écrit par : Mikael | 09/09/2009

Maman,
Ce soir, je viens de lire le texte d'un homme qui s'appelle Bruno Leroy. J'étais convaincue que tu ne pouvais pas connaître cet homme, vu que vous vivez sur des continents différents et qu'il n'est pas de ta génération. Mais en lisant son texte, j'ai bien vu que tu lui avais parlé de moi, de mon impatience à ton égard, de mes soupirs empreints de lassitude lorsque tu me racontais pour la énième fois la même anecdote de ton passé, de ces fois où j'ai été indifférente à la petite lueur de supplication dans tes yeux me demandant de te comprendre ou de rester plus longtemps avec toi. Maman, tout ce que tu n'as jamais osé ou eu le temps de me dire, tu l'as confié à Bruno Leroy. Et je dois te dire qu'il n'a rien oublié. Il me l'a dit de façon si bouleversante que j'en ai pleuré.
Alors, j'ai décidé de t'écrire ces mots, sans attendre demain. Car ce pourrait être trop tard. Je ne veux pas attendre demain pour te dire : Pardon Maman. Pardon d’avoir oublié d’être pour toi ce que tu fus pour moi. Pardon d’avoir fait si piètrement ce que tu fis pour moi avec dévouement et amour. Pardon, Maman, d’avoir assumé comme une charge pesante ce qui fut pour toi un agréable devoir. Ce soir, dans le silence de la nuit, je t’écris ces mots. Car je ne veux pas attendre demain. Je ne veux pas attendre demain pour te dire que je t’aime, Maman. Je ne te l’ai pas souvent dit, surtout ces derniers mois, enfermée que j’étais sur mes propres soucis. Mais aujourd’hui, sous le regard de Dieu, sous le regard de Jésus et de sa mère, je viens te dire : Je t’aime Maman. Maladroitement. Egoïstement. Impatiemment. Mais je t’aime, Maman.
Et je dis à Bruno : Voici les paroles que te dit en retour, l’enfant que tu n’auras jamais.

Écrit par : Adjoua Flore Kouamé | 12/02/2011

Maman,
Ce soir, je viens de lire le texte d'un homme qui s'appelle Bruno Leroy. J'étais convaincue que tu ne pouvais pas connaître cet homme, vu que vous vivez sur des continents différents et qu'il n'est pas de ta génération. Mais en lisant son texte, j'ai bien vu que tu lui avais parlé de moi, de mon impatience à ton égard, de mes soupirs empreints de lassitude lorsque tu me racontais pour la énième fois la même anecdote de ton passé, de ces fois où j'ai été indifférente à la petite lueur de supplication dans tes yeux me demandant de te comprendre ou de rester plus longtemps avec toi. Maman, tout ce que tu n'as jamais osé ou eu le temps de me dire, tu l'as confié à Bruno Leroy. Et je dois te dire qu'il n'a rien oublié. Il me l'a dit de façon si bouleversante que j'en ai pleuré.
Alors, j'ai décidé de t'écrire ces mots, sans attendre demain. Car ce pourrait être trop tard. Je ne veux pas attendre demain pour te dire : Pardon Maman. Pardon d’avoir oublié d’être pour toi ce que tu fus pour moi. Pardon d’avoir fait si piètrement ce que tu fis pour moi avec dévouement et amour. Pardon, Maman, d’avoir assumé comme une charge pesante ce qui fut pour toi un agréable devoir. Ce soir, dans le silence de la nuit, je t’écris ces mots. Car je ne veux pas attendre demain. Je ne veux pas attendre demain pour te dire que je t’aime, Maman. Je ne te l’ai pas souvent dit, surtout ces derniers mois, enfermée que j’étais sur mes propres soucis. Mais aujourd’hui, sous le regard de Dieu, sous le regard de Jésus et de sa mère, je viens te dire : Je t’aime Maman. Maladroitement. Egoïstement. Impatiemment. Mais je t’aime, Maman.
Et je dis à Bruno : Voici les paroles que te dit en retour, l’enfant que tu n’auras jamais.

Écrit par : Adjoua Flore Kouame | 12/02/2011

Maman,
Ce soir, je viens de lire le texte d'un homme qui s'appelle Bruno Leroy. J'étais convaincue que tu ne pouvais pas connaître cet homme, vu que vous vivez sur des continents différents et qu'il n'est pas de ta génération. Mais en lisant son texte, j'ai bien vu que tu lui avais parlé de moi, de mon impatience à ton égard, de mes soupirs empreints de lassitude lorsque tu me racontais pour la énième fois la même anecdote de ton passé, de ces fois où j'ai été indifférente à la petite lueur de supplication dans tes yeux me demandant de te comprendre ou de rester plus longtemps avec toi. Maman, tout ce que tu n'as jamais osé ou eu le temps de me dire, tu l'as confié à Bruno Leroy. Et je dois te dire qu'il n'a rien oublié. Il me l'a dit de façon si bouleversante que j'en ai pleuré…

(LIRE LA SUITE EN ARTICLE SUR VOTRE MUR FACEBOOK)

Écrit par : Adjoua Flore Kouamé | 12/02/2011

Salut !
belles phrases, des mots encourageants, qui ne peuvent que faire réfléchir certains jeunes qui n'arrivent pas à comprendre combien leurs parents peuvent les aimer.

Combien à l'aube de la vie de ces aînés,
Devraient être tolérants, les aimer,
Profiter qu'ils soient encore auprès d'eux pour leur dire : "MERCI !"
Merci, pour les heures passées à leur chevet quand ils étaient malades,
Merci pour leur avoir préparé le petit-déjeuner,
Leurs vêtements et les avoir réveillé pour l'école.
Merci ! Pour l'argent de poche
Ou l'argent donné parce-que cela leur faisait plaisir.
Merci pour le cinéma, Merci pour la piscine.
Merci, mille fois MERCI pour tout.
Merci maman pour m'avoir accompagné à l'école
Quand j'étais un petit enfant.
Merci pour m'avoir appris à prier.
Merci pour ce petit animal que tu m'as offert
Malgré que toi tu n'en voulais pas.
Des Mercis, des millions, des milliards de "MERCI"
Pour tout ce que j'oublie.
C'est vrai, que dans ton coeur,
Tu n'attends pas de "MERCI".
Mais juste ma main dans ta main
Un baiser sur le front ou sur la joue,
Un simple sourire,
Mon visage qui rayonne quand je te regarde.
C'est cela l'amour.
Les enfants d'aujourd'hui, comprendront-ils cela ?
Au fond "OUI", mais devant les copains,
Cela n'a pas de sens, ce ne sont que des mots.
Ce ne sont que des gestes insignifiants.

JCLAVEAU

A toi cher ami dont les mots font du bien à mon pauvre coeur.

Écrit par : CLAVEAU | 20/01/2012

Merci infiniment Mon Frère !!!
Bien Cordialement, Bruno.

Écrit par : Bruno LEROY | 20/01/2012

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