27/04/2009
Les franciscains sont un don pour tous.
Le père Lombardi et les 800 ans de la « règle » franciscaine
ROME, Lundi 27 avril 2009 - Le charisme que Dieu a donné aux franciscains il y a 800 ans représente un don pour tous, souligne le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, dans le dernier numéro d'« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, dont il est aussi le directeur.
Dans son éditorial, le père Lombardi commente l'anniversaire des 800 ans de l'approbation pontificale de la première « règle » de vie des franciscains, un événement que Benoît XVI avait tenu à marquer en recevant, le 18 avril, les membres de la famille franciscaine venus participer à Assise au « Chapitre des nattes », et renouveler leurs vœux devant lui.
Expliquant le charisme franciscain, le père Lombardi souligne que « tous les saints de l'Eglise ont adopté l'Evangile comme règle de vie, mais chez François celui-ci brille d'une transparence particulière, à commencer dans les blessures de passion et d'amour que reflètent les plaies du Christ ».
« Dans la pauvreté, la simplicité et la charité de François, le peuple chrétien a toujours su reconnaître l'authenticité de l'inspiration évangélique, et au-delà des frontières de l'Eglise, les hommes de toutes croyances, religieuse ou humaine, ont saisi un authentique et puissant message d'amour et de paix », souligne-t-il dans son commentaire.
Il s'agit donc d'un « charisme extraordinaire qui dépasse le temps et qui a voulu dès le début se soumettre au discernement de l'autorité de l'Eglise pour insérer, comme a dit le pape, ce petit ‘nous' de la toute première communauté naissante des frères à l'intérieur du grand ‘nous' de l'Eglise une et universelle », ceci ne faisant, bien entendu, que contribuer à l'essor de la famille franciscaine et au renforcement de l'autorité de leur charisme » .
Rappelant ce qu'a dit le Christ lors d'une de ses apparitions au fondateur de la famille franciscaine : « Va, François, et répare mon église! », le directeur de la salle de presse rappelle l'invitation récente de Benoît XVI : « Allez et continuez à réparer la maison du Seigneur, son Eglise! », les exhortant « à réparer chaque homme de la ruine du péché, à continuer d'aider les pasteurs de l'Eglise à renouveler le troupeau du Seigneur ».
« Fraîcheur éternelle d'une vocation qui est un don pour tous! », conclut-il. « L'Evangile traduit dans la vie pour une Eglise toujours jeune et pour la paix de la famille humaine! ».
21:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MANIFESTE DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE.
MANIFESTE DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE[1]
Il y a maintenant dix ans que le deuxième Concile du Vatican s'est achevé. Chacun a pu reconnaître dans I'Église des évolutions, des ouvertures, de nouvelles possibilités de liberté. Celle que nous[2] prenons en publiant ce texte en témoigne.
Mais chacun a pu constater aussi que, comme par le passé, des droits fondamentaux des chrétiens continuent d'être méconnus et lésés. Nous ne pouvons plus nous résigner à cet état de fait. Nous nous sommes donc décidés à mettre noir sur blanc ce qui nous paraît constituer quelques uns des droits inaliénables des chrétiens. Nous sommes prêts à nous battre pour les faire respecter.
Pâques 1975
DROITS ET ESPÉRANCES DES CHRÉTIENS
PRÉAMBULE
L'Église du Christ n'a qu'une loi: la liberté de l'amour, et trouve en elle sa constitution.
L'Église est, indissociablement, Corps du Christ et société historique ; elle ne peut éviter de donner une expression juridique aux relations originales qui existent entre les chrétiens. L'Église a besoin d'un droit.
Les conditions nouvelles de la vie des hommes obligent présentement l'Église à un aggiornamento de son Droit: ce Manifeste entend apporter sa contribution à celui-ci.
II le fait en manifestant le caractère original de la communion que forme 1'Église et, par voie de conséquence, la nature spécifique de son droit. Ainsi ne saurait-il se présenter comme un simple catalogue des droits et devoirs, à la manière dont s'organise la liberté politique et sociale. La liberté des chrétiens s'énonce aussi en termes d'espérance. S'il doit formuler des droits, ce Manifeste énonce en même temps des attentes. Par celles-ci la condition chrétienne atteste qu'elle est alliance avec Dieu, qu'elle repose sur la fidélité de Ses dons et qu'elle demeure tendue vers l'accomplissement de Ses promesses. Ainsi sera-t-il donné à voir et à vivre que l'Église n'est pas seulement une société régie par des rapports de droit, mais aussi une réalité à croire et à attendre, façonnée par des attitudes d'espérance. Vécue dans notre Église, l'espérance doit retrouver sa poussée prophétique : anticiper historiquement la vie et le droit de nos sociétés.
Ce Manifeste est provisoire, incomplet, améliorable. II est adressé à tous, personnes et groupes, pour provoquer prises de conscience, examen, révisions. Meilleure élucidation aussi. Geste fragile dans un monde où volent les mots et où seuls comptent les actes, il aura seulement l'audience qu'il se créera : il n'a pas d'autre autorité que celle de la vérité de l'esprit qu'il aura su transcrire.
Les premiers signataires de ce texte appartiennent à la communauté « catholique romaine » et se situent dans le contexte de leur Église. Sans doute des conditions analogues pourraient être relevées dans d'autres confessions. Ce Manifeste ne pourrait-il avoir une portée œcuménique ?
Invités à parcourir à nouveau les grandes avenues de la liberté chrétienne, les chrétiens oseront-ils s'y engager ? La liberté ne se donne pas, elle se prend.
1. TOUT CHRÉTIEN EST CHEZ LUI DANS L'ÉGLISE[3].
Fidèle à son baptême, il appartient radicalement à l’Église et a un droit à sa vie sacramentelle : aucune décision arbitraire ne peut l'en priver.
S'il trahit la confession de foi ou le témoignage chrétien dans le monde, la communauté peut constater sa défection. Le Nouveau Testament atteste cette pratique.
Mais ce droit et ce devoir de vérification sont d'exercice exceptionnel. Ils ne fondent nullement les pouvoirs sans cesse accrus que se sont accordés, depuis quelques siècles, des autorités de façon séparée. Et cela parfois sur des points de discipline ou de théologie qui n'ont souvent rien à voir avec l'Evangile et la réalité des ministères reconnus par l'Église primitive selon le Nouveau Testament. Les chrétiens victimes de telles mesures ont le droit d'en appeler dans leur conscience, des pratiques que s'accorde l'Église d'ici et de maintenant, à l'Église de partout et de toujours.
2. TOUS LES CHRÉTIENS SONT D'ÉGALE DIGNITÉ.
La diversité des formes de vie, des responsabilités, des ministères, des charismes, établis au service de la communion et au bénéfice de la charité, ne saurait porter atteinte à l'égale dignité de tous dans la condition chrétienne.
Le cléricalisme inhérent à l'organisation actuelle de l'Église est générateur d'inégalités et de discriminations. Tout chrétien a droit a une protection égale contre toute discrimination et à un recours effectif contre toute violation de cette égalité, devant sa communauté et ceux qui doivent veiller sur sa fidélité à l'Evangile
3. TOUS LES CHRÉTIENS SONT LIBRES DANS L'ESPRIT.
En dépassant les peurs et les étroitesses de la société chrétienne, le Conseil Œcuménique des Églises et le Concile Vatican II ont su reconnaître le droit à la liberté religieuse. Ce n'est qu'un premier pas ; d'autres doivent suivre, qui devront vaincre d'autres peurs et d'autres falsifications, en direction de la liberté spirituelle.
Les institutions de 1’Église reposent sur la liberté de la foi, celle des personnes et des communautés chrétiennes ; elles n'ont pas d'autre principe et d'autre but que cette liberté. C'est pourquoi les chrétiens sont en droit d'attendre que les structures ecclésiales, les ministères conférés par ordination et les autres services de la vie chrétienne concourent à susciter et à développer sans cesse l'exercice de leur liberté spirituelle.
L 'Evangile fait à tous un devoir de lutter contre toute pratique ou toute attitude qui aboutirait en fin de compte à aliéner cette liberté-là.
4. TOUS LES CHRÉTIENS ONT LE DROIT DE VIVRE SELON LEURS CONVICTIONS.
Ils possèdent le droit inaliénable de mener, dans leur vie privée et publique, une existence qui soit en conformité avec les convictions de leur foi chrétienne. L'Evangile propose des critères pour 1’exercice de ce droit: éviter le scandale inutile des plus petits des frères dans la foi, construire le Corps du Christ, permettre la louange à Dieu.
C'est dans la recherche de cohérence et d'harmonie entre ce qu'ils professent en leur cœur et ce qu'ils pratiquent en leurs mœurs que se joue et s'atteste pour les chrétiens la liberté selon l’Evangile.
5. TOUS LES CHRÉTIENS ONT UNE CONSCIENCE.
lIs ont le droit de chercher et de vivre avec leurs frères les attitudes et les comportements qui réaliseront pour eux les exigences évangéliques dans le domaine moral.
Il y a plusieurs manières de traduire concrètement l'existence chrétienne en matière morale: cette diversité garantit et fonde le droit, et donc le devoir, de la recherche et de l’innovation réfléchies et risquées.
Dans ce double effort, sans cesse à reprendre, les chrétiens peuvent espérer le secours de leurs frères et l'aide de leur communauté. Une seule autorité peut finalement être invoquée en ce domaine : la vérité normative qu’est à elle-même la liberté éclairée et responsable.
6. TOUS LES CHRÉTIENS SONT LIBRES ET RESPONSABLES DE LEURS CHOIX POLITIQUES.
Ils sont libres de traduire dans le champ politique la prise de parti de 1'Evangile en faveur des opprimés, des dépourvus, des laissés-pour-compte. Ils ont le droit d'orienter leur pratique politique selon un projet de société, lucide quant aux mécanismes de la vie sociale, capable de combattre les situations d'injustice et d'oppression qui sont intolérables pour ceux qui se réclament de l'Evangile. Ce faisant, les chrétiens sont amenés à choisir leurs vraies solidarités, au prix des ruptures qui s'imposent.
La communauté chrétienne est appelée à donner à chacun de ses membres le témoignage libérateur de la foi qui l'anime. Elle peut aussi, si elle est effectivement engagée, exercer une fonction critique au bénéfice de tous et de chacun, en reconnaissant ses divisions et les diversités de projets qui orientent ses membres.
Sans se laisser arrêter aux situations acquises, quitte à combattre les complicités et les privilèges par lesquels des institutions de l’Église se trouvent liées, il appartient à la liberté chrétienne de vouloir un avenir politique nouveau.
7. TOUS LES CHRÉTIENS SONT DES HOMMES LIBRES DANS LA VIE DE LA CULTURE ET DE L'ART.
La pleine participation aux créations de la science et de l'art, à la vie culturelle et à la recherche du vrai fait partie de la liberté chrétienne. Aucun critère extérieur aux démarches intellectuelles et aux expériences fondamentales de la création culturelle ou artistique ne peut ici être invoqué pour interdire ou limiter cette liberté. Il appartient à la vitalité de l'espérance de rencontrer et de transformer, sans les dénaturer, ces expériences fondamentales de telle sorte qu'elles aident l'existence chrétienne à s'approfondir, à se renouveler et à s'exprimer en des contextes culturels nouveaux.
8. LES CHRÉTIENS ONT LE DROIT DE CONFESSER LA FOI SELON LEURS CULTURES.
Le baptême confère aux chrétiens le droit et le devoir de dire la foi qu’ils reçoivent dans l'Église et qu'ils s’approprient dans leur conscience.
Tandis qu'elle comporte pour eux l'exigence de rechercher l'intelligence de ce qu'ils croient, cette liberté de la confession inclut le droit de transcrire celle-ci dans des expressions nouvelles, compréhensibles dans leur culture.
Cette recherche et cette traduction demeurent soumises aux critères de fidélité qu'exprime « la règle de foi », ceux en particulier qui assurent l'unité de la foi. Les chrétiens peuvent donc espérer la confiance et l'assistance des ministres qui ont reçu un rôle propre dans la prédication de la foi.
9 LES CHRÉTIENS QUI SE LIVRENT À LA RECHERCHE THÉOLOGIQUE DOIVENT ÊTRE RESPECTÉS ET PROTÉGÉS
Le droit à la recherche théologique et à son expression responsable dans l'Église et dans la société fait partie de la liberté de la confession de foi, énoncée au numéro précédent. L'exercice de ce droit engage une responsabilité dans 1'Église. En particulier, la communication publique des premiers développements d'une recherche ne saurait avoir le même statut que celle d'un résultat déjà assuré.
En cas de conflit avec l'autorité doctrinale des pasteurs de l'Église, le théologien a droit à toutes les garanties et protections que la loi accorde a tout citoyen (recours devant la juridiction compétente, indépendance et impartialité du juge, caractère public du procès, communication des actes, présomption d'innocence, assistance d'avocat pour sa défense, etc.). De plus, il peut espérer l'examen de sa recherche par ses pairs, mené avec loyauté et largeur d'esprit, l'instauration d'une libre discussion publique, ainsi que la correction fraternelle, humble et persévérante, prévue par l'Evangile.
10. LES CHRÉTIENS ONT LE DROIT DE REFUSER PUBLIQUEMENT LA DISSIMULATION.
Dans des circonstances graves, lorsque l’authenticité de l'Evangile et son rayonnement sont en jeu, la liberté chrétienne confère aux baptisés le droit d'aborder publiquement sur le fond les questions qui font problème et de dire les faits tels qu'ils sont. Ils doivent alors ne pas se laisser arrêter par les contingences d'opportunité du gouvernement ecclésiastique ou par les pressions qui ne manquent pas de s'exercer en alléguant la sauvegarde de la paix ecclésiale.
11. TOUT CHRÉTIEN GARDE UN POUVOIR DE ]UGEMENT.
Dans tous les cas autres que ceux concernant un article du Symbole de foi de l'Eglise, tout chrétien garde un droit limite au dissentiment : pour des motifs graves, après qu'il s'est loyalement appliqué à écouter les attendus et à comprendre les motifs d'une décision de l'autorité en matière de théologie, de morale ou de discipline, le chrétien possède en sa liberté spirituelle le droit de faire objection de conscience. Il doit alors assumer avec responsabilité les conséquences de son dissentiment et continuer à s'éclairer auprès de ses frères sans s'enfermer dans son désaccord.
12. TOUS LES CHRÉTIENS ONT À RÉPONDRE DE LEUR FOI.
Tout chrétien doit « être prêt à rendre raison, avec douceur et respect, de l'espérance » qu'il porte en lui (1 Pi 3,15). Davantage, il doit à Dieu et aux hommes le témoignage qu'il rend par son existence même (cf. n° 4) et dont la confession est l'expression formulée (cf. n° 8).
II a comme homme (cf. art. 18-19 de la Déclaration Universelle des droits de l'homme) le droit d'exiger en toute circonstance la liberté de rendre compte de sa foi.
Le droit au témoignage est inaliénable. Aucune communauté, aucun chrétien ne peuvent s'en dessaisir, nul ne peut les en priver. Aucun groupement ne peut s'en arroger le monopole.
Qui témoigne de sa foi « en annonçant l’Evangile rend à Dieu un culte en esprit » (Rm 1, 9) et engage son espérance : il croit que sa parole pourra être entendue des hommes.
13. DANS L'UNITE DE L'ÉGLISE, LES CHRÉTIENS ONT LE DROIT DE SUSCITER DES COMMUNAUTÉS DIVERSES.
Le droit (affirmé au n° 1) à la vie communautaire de l'Eglise et à sa vie sacramentelle qui la fonde et l'exprime, n'entraîne nullement la nécessité d'un modèle unique de l'Eglise : l'unité et l'universalité de l'Eglise impliquent non l'uniformité, mais la diversité de ses réalisations.
A qui veut devenir chrétien est reconnu le droit de cheminer le temps nécessaire dans des communautés d'accueil, de recherche, d'initiation, qui sont de vraies cellules ecclésiales même si elles ne vont pas encore jusqu'au bout de ce que peut faire et être l'Eglise. Ainsi en va-t-il de la démarche catéchuménale quant à la pratique des sacrements.
Au chrétien est reconnu la liberté de chercher et de construire une communauté ecclésiale capable de réaliser la reconnaissance mutuelle de ses membres et un partage vrai entre eux. La grande variété des situations et des besoins aboutira ici à une large diversité de formes.
A chaque chrétien encore est reconnu le droit d'appartenir à divers genres d'as- semblées chrétiennes, allant de la petite communauté de vie quotidienne jusqu'à l'ample rassemblement à l’occasion d’événements ou de fêtes.
Ce droit à la diversité comporte en contrepartie pour chaque communauté une exigence de catholicité, le devoir de veiller à ne point se clore sur elle-même et d'assurer la communion par la reconnaissance mutuelle des diverses autres communautés ecclésiales.
14. LES CHRÉTIENS ONT LE DROIT DE CÉLEBRER L'EUCHARISTIE EN VERITE.
Tout baptisé a droit à la célébration de la liturgie chrétienne (cf. n° 1 ), au premier chef de l'eucharistie, qu'il célèbre avec toute l'Eglise dans sa communauté locale ou les diverses assemblées ecclésiales (cf. n° précédent).
La participation à l'eucharistie des chrétiens divorcés et remariés ou des autres chrétiens qui peuvent en être exclus (cf. n° 1) doit être régie par l’« économie » de la miséricorde, sans juridisme mais au nom même de l'Evangile de la miséricorde qui appelle à la réconciliation.
Aujourd'hui comme hier, l'eucharistie doit lentement conduire le chrétien à l'expérience mystérieuse de l'Esprit. Tandis qu'elle comporte donc pour lui l'exigence de rechercher l'authenticité et la vérité de la célébration, cette liberté de 1'eucharistie inclut le droit à la recherche liturgique, destinée à expérimenter des formes et expressions nouvelles au contact des forces vives de la culture et de l'art. Cette recherche demeure soumise à la structure et aux équilibres spécifiques de la tradition eucharistique. C'est pourquoi les chrétiens sont en droit d'attendre en ce domaine la collaboration des ministres qui ont une responsabilité originale, notamment dans la liturgie chrétienne.
15. TOUS LES CHRÉTIENS ONT LA LIBERTÉ DE PRIER.
Le premier lieu de la prière chrétienne est l'eucharistie de la communauté. Cependant cette priorité, loin de les exclure, appelle et requiert d'autres réalisations de célébrations et de multiples possibilités pour la prière des chrétiens.
Pour garantir l'exercice de cette liberté de la prière profonde, les chrétiens sont en droit d'attendre de leurs communautés une grande diversité d’expressions et le respect des cheminements personnels de la prière.
Les baptisés doivent pouvoir disposer d'espaces de respiration spirituelle et de silence, et de diverses méthodes d'accès à la prière personnelle. Ces méthodes seront toutes à relativiser et ne devront en aucune circonstance faire appel à des conditionnements sociologiques ou psychologiques abusifs.
En toute hypothèse, il est reconnu au chrétien la liberté de laisser 1'Esprit lui inspirer sa prière comme il veut, où il veut, quand il veut.
Premiers signataires
Gérard Bessière, Hugues Cousin, Patrick Jacquemont, Robert Jorens, Jean-Pierre Jossua, Bernard Lauret, Hervé Legrand, Henri Péninou, Michel Pinchon, Jacques Pohier, Bernard Quelquejeu, Bernard Rey, Hyacinthe Vulliez.
Toute correspondance à propos de ce manifeste est à expédier à B. Quelquejeu, 20, rue des Tanneries -75013 Paris.
[1] Ce manifeste a été publié la première fois dans “Le Monde » du 22 mars 1975 et sous la forme d’une brochure disponible chez Michel Pinchon, Gouville, 27400 DAMVILLE. La rédaction de ce manifeste a été améliorée grâce aux suggestions reçues par les premiers signataires. Cette version améliorée du manifeste, complétée par des commentaires et des considérants destinés à en fournir les attendus philosophiques et théologiques, à en fonder les diverses affirmations et à en éclairer la portée, a été publiée en 1976 par les éditions du Seuil sous le titre « Le Manifeste de la Liberté Chrétienne, Texte et Commentaires » et sous la signature de huit des premiers signataires, Gérard Bessière, Patrick Jacquemont, Robert Jorens, Jean-Pierre Jossua, Henri Péninou, Michel Pinchon, Bernard Quelquejeu, Hyacinthe Vulliez. Le texte du manifeste ici reproduit est le texte amélioré et publié par les éditions du Seuil.
[2] Les premiers signataires de ce manifeste sont Gérard Bessière, Hugues Cousin, Patrick Jacquemont, Robert Jorens, Jean-Pierre Jossua, Bernard Lauret, Hervé Legrand, Henri Péninou, Michel Pinchon, Jacques Pohier, Bernard Quelquejeu, Bernard Rey, Hyacinthe Vulliez.
[3] Le plan des quinze numéros qui composent le corps du manifeste peut être présenté comme suit :
Les trois premiers numéros posent les bases : droit radical d’appartenance ecclésiale pour les baptisés fidèles (n°1), leur égale dignité (2), leur liberté foncière dans l’esprit (3).
Les numéros quatre à sept détaillent les libertés selon les diverses dimensions de la vie : existence publique et privée (4), recherche morale (5), pratique politique (6), vie culturelle (7).
Les numéros huit à douze passent en revue les droits des chrétiens dans l’exercice de leur vie de foi : liberté d’une confession de foi intelligible et fidèle (8), garantie pour l’activité théologique (9), refus des hypocrisies (10), droit au dissentiment (11), liberté du témoignage de la foi (12).
Les trois derniers abordent les autres actes spécifiques de la vie chrétienne : communautés diversifiées (13), célébrations eucharistiques (14), enfin prière (15).
20:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Voir pour croire ?
La foule demande un « signe » qu’elle puisse « voir » afin de « croire » : Notre-Seigneur ne peut pas répondre à une telle exigence qui confond le « signe » et la « preuve ». Certes les signes sont visibles, sans quoi ils ne pourraient rien signifier. Mais ils sont « signes » d’autre chose ; à travers leur apparaître sensible, ils parlent d’une réalité invisible. C’est pourquoi le signe doit être interprété ; il s’agit d’accéder au sens qu’il suggère, mais qui ne se donne pas avec l’évidence d’une « preuve ». La foule attend de Jésus qu’il accomplisse un miracle d’où il résulterait de manière évidente qu’il est le Messie. Or ce que Notre-Seigneur tente de dire sur son identité et sa mission ne peut s’inscrire dans l’ordre sensible : sa filiation divine et sa mission rédemptrice sont d’un autre ordre qui ne peut qu’être suggéré. D’ailleurs, si Jésus manifestait ostensiblement sa divinité, la foule n’aurait plus besoin de « croire » puisque son identité serait directement accessible.
L’« œuvre » que Jésus va accomplir est le salut de l’humanité ; mais cette œuvre s’accomplira sur la croix, signe levé qu’il s’agira d’interpréter : « Puisque le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation d’un Messie crucifié, scandale pour les juifs, folie pour les païens » (1 Co 1, 21-23).
Ainsi donc la foule demande au signe ce qu’il ne peut donner ; et elle le demande afin de pouvoir faire l’économie du risque de la foi. La demande trahit en même temps une interprétation erronée du prodige de la manne, ou plutôt : l’absence d’interprétation de ce signe, qui est pris au premier degré, ou si l’on préfère : interprété de manière fondamentaliste. La manne était un annonce prophétique d’un autre pain, venant directement de Dieu : « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu ». Or la foule demande la réitération quotidienne du signe, et non son accomplissement. Un signe n’a de valeur qu’en référence à ce qu’il signifie ; demander qu’il soit indéfiniment répété prouve qu’on n’a pas compris sa fonction. Jésus vient précisément de se soustraire à la foule après la multiplication des pains en raison de son incapacité à interpréter ce signe, qui était réduit à une manifestation de puissance. Dans le présent dialogue, Notre-Seigneur tente de rebondir sur l’interpellation qui lui est faite, pour conduire ses interlocuteurs sur le chemin de l’interprétation juste de la manne et de la multiplication des pains. Il refuse d’apparaître comme un nouveau Moïse car il est infiniment plus. La manne qui couvrait chaque jour le camp d’Israël durant sa traversée du désert, n’avait aucune vertu divine ; le prodige ne servait qu’à nourrir les corps et à prolonger cette vie terrestre. Mais il annonçait un autre pain : le « vrai pain venu du ciel », le pain par lequel Dieu donne part à sa propre vie, auquel Jésus s’identifie. Celui qui « vient à lui » par la foi sera pleinement rassasié, car en lui nous est offert en plénitude la réalisation de nos aspirations les plus profondes. Encore faut-il bien sûr que nous les réveillions au fond de nos cœurs encombrés et dispersés par tant de désirs éphémères - voire futiles - dont la mort nous séparera inexorablement. Il nous faut nous laisser « purifier dans le Sang de l’Agneau » pour pouvoir nous joindre à la « foule immense qui se tient debout devant le Trône et devant l’Agneau » : « Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, la brûlure du soleil ne les accablera plus, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 7, 9.16-17).
Il est bon de réentendre l’exhortation de saint Paul qui nous invite à prendre conscience de la réalité nouvelle qui s’ouvre devant nous depuis la Pâque du Seigneur : « Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraitrez avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).
« Seigneur, réveille en nous le désir de sainteté, le désir de participer à ta vie dans l’Esprit, le désir de vivre dans la charité. Que nous ayons faim et soif de la justice qui vient de Dieu et qui nous rétablit à son image et à sa ressemblance. Cette justice que nous ne pouvons trouver qu’en toi, le Seigneur et le Sauveur de tous les hommes. »
Père Joseph-Marie.
19:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Avis concernant le phénomène dit des sectes.
PREAMBULE :
La Commission nationale consultative des droits de l’homme a décidé d’examiner les problèmes posés par le développement contemporain d’organismes usuellement qualifiés de sectes, dans la perspective du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans un Etat démocratique, et particulièrement de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui précise : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la loi".
INTRODUCTION :
Le seul objet de cette étude concerne les groupements, qu’ils se présentent ou non comme religion, dont les pratiques constatées sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l’Etat de droit. Cet avis, par delà les questions de terminologie, n’entend pas prendre parti dans le domaine religieux, qu’il s’agisse de religions traditionnellement reconnues, de groupes religieux dissidents ou d’institutions prétendant au titre de "nouvelles religions".
Cet avis a été voté par l’assemblée plénière de la Commission le 10 décembre 1993 après étude d’un projet proposé par le groupe de travail mandaté à cet effet, sur la base d’une documentation produite, dont les principaux éléments sont rappelés en annexe.
Ces groupes prennent des expressions multiples et ce serait une erreur de penser qu’ils n’existent que sous des formes religieuses.
De tels groupes ne sauraient être considérés comme illégitimes dès lors qu’ils respectent la législation de l’Etat de droit et que les personnes peuvent y adhérer librement et peuvent s’en retirer librement.
En revanche, le problème de légitimité, au regard du respect des droits de l’homme, peut se poser envers des groupes qui se constituent à proprement parler en "sectes" en empêchant leurs membres de prendre des décisions libres et volontaires. Ces groupes sont fort différents les uns des autres dans leur degré de transgression des lois et le degré de dépendance réelle de leurs membres vis-à-vis de l’autorité du groupe. Ce sont les problèmes qui peuvent être posés par ces groupes et les réponses qui doivent y être données par l’Etat de droit que la Commission a décidé d’examiner.
I- Les problèmes que pose le phénomène dit des sectes
a) au regard des libertés individuelles,
La Commission constate que certains groupes :
utilisent la fragilité d’individus particulièrement vulnérables, singulièrement des mineurs, en les exposant notamment à des pressions d’ordre affectif, à des techniques de manipulation mentale, à des entreprises d’exploitation sexuelle.
recourent à l’encontre de ceux qui résistent à leur action à des procédés diffamatoires et à des harcèlements dans leur vie privée et professionnelle.
b) au regard de l’ordre public démocratique,
La Commission considère que ces groupes peuvent constituer un danger pour les libertés publiques lorsqu’ils prônent le refus des lois, par exemple en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des escroqueries, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants etc...
II- Les réponses de l’Etat de droit
A- Les mesures législatives et réglementaires
La Commission nationale consultative des droits de l’homme estime que la liberté de conscience garantie par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), par la Déclaration universelle des droits de l’homme, par la Convention européenne des droits de l’homme (article 9) rend inopportune l’adoption d’une législation spécifique au phénomène dit des sectes qui risquerait de porter atteinte à cette liberté fondamentale.
Elle rappelle les dispositions du droit commun, non discriminatoires et fondées sur des actes.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme demande :
a) concernant la protection des personnes particulièrement vulnérables, notamment les mineurs.
1. La mise en oeuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant (1989), plus particulièrement en ses articles visant à protéger les mineurs et à prévenir les cas d’enlèvement ou de transfert à l’étranger ;
2. que l’attention des magistrats soit appelée sur les textes applicables tant en matière pénale que civile, notamment :
les dispositions relatives aux enlèvements de mineurs, incitation à la débauche et à la prostitution...
celles des articles 375 et suivants du Code civil relatives à la protection des mineurs, et de la loi du 28 mars 1882 sur l’obligation scolaire.
celles de la loi du 3 janvier 1968 relative à la protection des incapables majeurs instaurant des mesures de protection juridique telles que la sauvegarde de justice, la curatelle et la tutelle.
celles des lois des 13 juillet 1965 et 11 juillet 1975 s’attachant à la protection spécifique des intérêts de la famille de l’adepte marié.
b) concernant le régime applicable aux groupements :
3. l’application vigilante de la loi du 1 er juillet 1901, notamment en son article 1er réservant ce statut aux organisations à but non lucratif, et en ses articles 3 et 7 prévoyant la nullité d’une association fondée sur une cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes moeurs, prononcée par le Tribunal de grande instance ;
4. une appréciation rigoureuse des conditions de la reconnaissance légale prévue pour les congrégations et communautés religieuses par le titre III de la loi du 1er juillet 1901 ;
5. un contrôle strict réservant aux associations cultuelles le bénéfice de l’article 19 de la loi du 9 décembre 1905 autorisant les dons et legs exonérés des droits de mutation, ainsi que du bénéfice de divers avantages fiscaux ;
6. une application effective de la législation financière pour vérifier la transparence budgétaire et comptable, réprimer les fraudes fiscales et pour instruire les demandes d’exonération de l’impôt sur les sociétés ;
7. de vérifier que les personnes employées par ces groupements bénéficient de la législation du travail, soient déclarées auprès des organismes sociaux leur garantissant une couverture sociale ;
8. de veiller à ce que la réglementation sur les quêtes sur la voie publique soit effectivement appliquée ;
9. que soient poursuivies et réprimées les pratiques ressortissant du délit d’exercice illégal de la médecine, de l’escroquerie et de la publicité mensongère ; les atteintes relatives à l’intégrité corporelle et les menaces exercées dans ce sens ;
10. que soient appliquées avec vigilance, par les préfectures ou les mairies, les règles de sécurité relatives aux établissements recevant du public et aux lieux d’hébergement utilisés par ces sectes ;
11. que la Commission nationale Informatique et Libertés soumette à contrôle la constitution de fichiers par les sectes ;
La Commission nationale consultative des droits de l’homme propose :
B- Les mesures d’information, d’éducation et de formation
12. que soit mise en place une structure de coordination interministérielle destinée à faire périodiquement le point sur l’évolution du phénomène dit des sectes et à coordonner l’application des mesures législatives et réglementaires pertinentes ;
et que soit créé un centre d’information publique sur ces groupes, recueillant et diffusant toutes informations et assurant une assistance juridique aux victimes ;
13. que soit diffusée une information et une formation auprès des professionnels travaillant dans les milieux de jeunes, tout particulièrement aux chefs d’établissements, et à l’ensemble des enseignants, aux personnels socio-éducatifs, parents d’élèves et que soient rappelés aux acteurs les textes applicables dans les établissements scolaires ;
14. que soit encouragée l’information des adolescents par la diffusion d’opuscules et l’organisation de manifestations scolaires ;
15. que soit diffusée une information aux magistrats, policiers, autorités fiscales, journalistes, particulièrement dans les programmes de formation ;
16. que soit renforcé le soutien aux associations d’aide aux victimes, dans la mesure où la protection des personnes en butte aux agissements de certains groupes ne peut être légitime et efficace que si sont employées des méthodes conformes au respect des libertés publiques et qu’elles contribuent à donner aux victimes les conditions d’une vraie liberté.
CONCLUSION :
La Commission nationale consultative des droits de l’homme estime nécessaire et légitime que l’Etat de droit soit protégé contre toutes les forces qui menacent de le pervertir en ne respectant pas les valeurs démocratiques et les principes fondamentaux des droits de l’homme tels qu’affirmés en droit interne et dans les instruments internationaux. Elle invite tous les citoyens à prendre activement leur responsabilité dans ce domaine essentiel pour les libertés.
Le combat ne fait que commencer...!
11:12 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, catholique, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/04/2009
Le Saint Esprit est l'Esprit de Dieu, il est Dieu.
18:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Macha Béranger est morte.
Macha Béranger, de son vrai nom Michèle Riond, devenue une légende de la radio en animant des émissions la nuit, est décédée dimanche à l'âge de 67 ans des suites d'une longue maladie à son domicile de Perray-en-Yvelines, a annoncé son fils Frédéric Roussel à l'AFP.
Elle a passé l'essentiel de sa carrière à France Inter où de 1977 à 2006, elle a incarné la voix de la nuit depuis le studio 134 de la Maison de la radio, de minuit à 02h00 du matin, dialoguant avec les auditeurs.
18:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La proximité quotidienne du Verbe de Dieu.
L’Evangile de ce jour nous rappelle à sa manière la problématique des deux origines de Jésus : fils de David par Joseph et fils de Dieu par l’Esprit. La première filiation est évidente aux yeux des hommes ; la seconde ne se dévoile qu’à la lumière de l’Esprit, c'est-à-dire dans la foi.
Les habitants de Nazareth reconnaissent bien la sagesse et les miracles accomplis par Jésus, mais ils s’en scandalisent car ils ne parviennent pas en discerner l’origine. Comment le fils du charpentier, qu’ils ont vu grandir parmi eux, peut-il accomplir de tels signes ? « D’où lui vient tout cela ? » La question est bien posée, mais l’accès à la réponse était entravé par un a priori redoutable : l’origine terrestre du « fils de Joseph » était trop bien connue de ses concitoyens pour qu’ils puissent confesser le « fils de Dieu ».
Joseph aurait-il été un « obstacle » à la mission de Jésus en empêchant ses concitoyens de discerner sa véritable identité ? Répondre « oui » à cette question serait méconnaître totalement le mystère de l’Incarnation bien réelle du Verbe.
Les objections des habitants de Nazareth attestent au contraire que le Fils de Dieu s’est rendu « semblable à nous en toutes choses, excepté le péché ». Du coup, leurs objections se révèlent alors bien plutôt tout à la gloire de Joseph, qui a offert à Jésus, fils de la Vierge Marie, le milieu familial et social indispensable à l’accomplissement de sa mission.
Ces réactions des gens de Nazareth prouvent qu’ils ont connu un Jésus bien intégré dans la vie du village, travaillant dans l’atelier de saint Joseph, participant aux célébrations religieuses, mais aussi aux fêtes locales. Tous le connaissaient bien et il ne se distinguait en rien des autres enfants, jeunes gens et hommes de Nazareth, sinon par ce davantage de la charité qui fait de chaque geste ou parole ordinaire quelque chose d’extraordinaire parce que porteur de l’amour divin.
Si Jésus s’est mis à l’école de Marie et Joseph, la réciproque n’en est pas moins vraie. Marie, tout comme Joseph, ont subi l’influence du Fils de Dieu qui leur était confié. La proximité quotidienne du Verbe de Dieu fait chair fut pour eux chemin de conversion. Jésus leur a enseigné à accueillir dans l’ordinaire du quotidien l’extraordinaire de la présence de Dieu et à entrer dans ce mystère ; Précisément ce que les habitants de Nazareth n’arrivent pas à faire au sujet de la personne du Christ. Pour y parvenir et pour que soit manifesté au monde le projet de Dieu, Joseph a du renoncer à ce à quoi il pouvait prétendre.
Saint Joseph nous enseigne que pour reconnaître la présence de Dieu dans notre quotidien et la laisser faire son œuvre de résurrection en nous et autour de nous il faut renoncer à la maîtrise des événements de notre vie, il faut nous dessaisir de nos projets parce que dans de tels cas ce que nous voyons n’est que la projection de nos propres désirs ou précompréhensions ou bien le reflet de nos propres inquiétudes.
« Saint Joseph, intercède pour nous. Qu’en ce jour nos yeux s'ouvrent d'une façon totalement nouvelle pour que nous reconnaissions dans les événements les plus banals de notre quotidien le don de Dieu, qui en son Fils nous offre sa paternité en nous réconciliant avec lui dans le Feu de son amour divin. « Le cœur tout brûlant », comme celui des disciples d’Emmaüs, nous pourrons alors illuminer de ce Feu de charité nos familles, nos maisons et nos lieux de travail. »
Frère Elie.
17:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique, spiritualite de la liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les créations numériques des lecteurs.
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11:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/04/2009
La vie de St François d'Assise.
19:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, catholique, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES JEUNES ET LA MISSION.
19:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, catholique, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |