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05/10/2010

MORT DE L'ÉCRIVAIN BERNARD CLAVEL.

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L'écrivain français Bernard Clavel est décédé mardi à l'âge de 87 ans, a annoncé son éditeur Albin Michel, prévenu par sa famille. Auteur d'une centaines de romans, dont des sagas à grands succès, son oeuvre était nourrie de réalisme social. 

Né le 29 mai 1923 à Lons-Le-Saulnier (Jura) dans une famille modeste, il devient apprenti pâtissier à 14 ans avant de se former en autodidacte en exerçant les métiers les plus divers et de devenir journaliste dans les années 1950.

Soutenu lors de sa sortie par Hervé Bazin et Marcel Aymé, son premier roman, «L'ouvrier de la nuit», publié en 1956, marque le début d'une oeuvre importante, riche d'une centaines de titres, avec des contes et nouvelles pour la jeunesse, près de 40 romans, dont plusieurs sagas, des essais et des poèmes.

 

En 1968, il avait obtenu le prix Goncourt pour «Les fruits de l'hiver». Elu à l'Académie Goncourt en 1971, il en démissionnera six ans plus tard. Plusieurs de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma et à la télévision. 
 

 

18:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ACTUALITÉS SOCIALES., ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/10/2010

L'AIR FRAIS DE LA VÉRITÉ.

Dans la vie, il est parfois inutile de se poser des questions qui ne trouveront jamais de réponses. Nous contribuons alors à notre propre enfer sur Terre. Pour bien vivre dans ce monde de profits et de rentabilité où l'Homme n'est plus qu'un pion sur l'échiquier de la société. Il faut puiser à la source fraîche d'une eau pure, limpide et lumineuse d'Espérance. Il faut s'élancer vers le ciel pour retomber sur cette planète et affronter avec Tendresse ses adversités. Le baiser de Dieu est dans la prière. Son Amour incommensurable est aussi dans la prière. Ne pas prier, c'est s'éloigner de la Source essentielle. Voilà pourquoi, Josiane Arambel a réalisée cette Vidéo sur un modeste texte qui vous invite à prier. Sans la prière, il n'est pas de véritable Vie sans scories. Alors, prions ensemble pour que nos combats fraternels fassent de nous des humains debout et libres.
 
Bruno LEROY

20:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

JE NE SUIS PAS PARFAIT ET TU LE SAIS...

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Toi dont le Nom est un murmure aux multiples émois. Je t’Aime avec raison, avec passion qui transpire d’une Espérance déraisonnable. Je t’Aime depuis que mon cœur s’est mis à battre grâce à Ton Amour fou. J’ai pensé que ma vie ne valait guère plus qu’un grain de sévené. Je me suis aperçu des splendeurs que tu as sû lui donner. Je t’Aime par expérience de t’Aimer et de t’Adorer.

Tu es la couleur de mes yeux et le sang de mes veines. Tu es le parfum merveilleux qui soulage mes peines. Toutes les créatures sur cette Terre ne connaissent pas ta Présence et pourtant tu les aimes incommensurablement.

Nous sommes tes enfants qui jouons toute la journée sous tes yeux bienveillants. Je t’Aime sans rien attendre en retour sinon la chaleur de ton Amour que je sens au tréfonds de mon être. Je t’Aime avec mes mots sourires ou sanglots. Tout ce qui fait la Vie à deux. Depuis tant d’années, nous vivons tel un couple inséparable et fidèle. Même si parfois mes colères t’éveillent. Ta Lumière emplie mes journées d’une Paix sans pareille.

Je sais que Tu me surveilles au sein des violences qui inondent mes journées. Ton Amour m’a donné le sens d’apprendre à Aimer. Bien-sûr, je ne serai jamais à la Hauteur de tes gestes de Tendresse. Mais, je tente de parvenir en te priant de m’aider même à aimer l’impardonnable.

Je ne suis pas parfait et Tu le sais. Mais, tu ne regardes jamais les écarts que je commets. Tu regardes mon âme aux éclats scintillants de pureté. Tu contemples le chemin sur lequel je m’évertue de marcher sans tituber.

Tu es la caresse du vent dans ma Liberté d’esprit. Tu parles à ma conscience en toute modestie. Tu es le firmament de mes rêves les plus absolus.

Tu es la fleur aux senteurs subtiles et apaisantes. Tu es ma rose, cette beauté que je savoure quand le temps est à l’hiver. Tu me fais toujours espérer des printemps qui viennent bourgeonner en leur Temps.

Tu ne ments jamais sur l’origine de tes bienfaits. Tu es mon Espérance contre toutes espérances. Ma passion de vivre des combats pour élever l’Humanité. Tu es la Force qui forge ma personnalité, ma dignité, mon respect. Sans Toi, je ne serai que larve glissante sur le sol humide. Je serai un fantôme sans goût d’Exister. En fait, je ne serai rien... Je ne saurai m’émerveiller des majestueuses splendeurs mises sur ma route pour m’inviter à méditer. Non, je ne saurai sans Toi exister un seul instant sans désespérer des hommes, mes Frères.

Mes luttes pour une société meilleure auraient l’aspect de coups d’épée dans l’eau des utopies, des illusions. Je sais, qu’entre tes bras, rien n’est impossible et que ton soleil guide mes pas.

Les signes que tu m’invites à découvrir en disent long sur notre complicité. A tes côtés, les angoisses sont des feux follets. Mon corps exulte de Joie même dans les pires souffrances, les pires tracas, les pires désespérances.

J’Aime te rejoindre silencieusement au cœur des monastères ou dans les chapelles qui m’appellent. J’Aime te rejoindre dans le regard de l’adolescent qui joue les durs et pourtant compte ses blessures.

J’Aime te rejoindre quand un pauvre me tend la main pour que je lui offre un sourire. J’Aime te rejoindre pour remettre les blessés debout et ne plus les voir souffrir. J’Aime te rejoindre en mille occasions où tu mets ta liberté au service de nos responsabilités. Et puis, j’Aime me reposer en admirant la neige, la pluie, le vent, l’arc-en-ciel, tous ces reflets dans lesquels Tu te caches. Comme pour m’amuser. Avec Toi, ma Vie est un rendez-vous d’Amour intense. Je sais qu’un soir, je te rencontrerai et verrai ton visage lumineux. Comment pourrais-je avoir peur de retrouver l’Amour en face ? Il faudrait que je sois devenu subitement inconsistant... J’attends ce moment avec un Bonheur sans égal.

Mais, si tu le permets, j’ai encore des ponts à construire durant plusieurs années. Il faut bien que je laisse ne serait-ce qu’une trace de Ton Amour pour les générations suivantes. Il faut bien que je devienne contagieux pour que ne règne plus la désespérance ou l’absence d’idéal. Toi, qui es venu sur Terre pour nous expliquer tout cela. N’est-ce point à nous d’en Témoigner maintenant ?

Sans forcer les autres à croire en Ton Amour puisque l’Amour est un sentiment que l’on ressent avant de le comprendre. Je tenais à t’écrire ces quelques mots où je pourrai allonger la liste de tes grâces.

Mais, une lettre ne suffirait pas pour t’exprimer Tout mon Amour. Ce sont des petites béatitudes que l’Esprit me demande d’écrire. Les Béatitudes de notre Amour commun qui ne saurait s’éteindre. Puisque l’Amour est plus fort que la mort !

Je tenais humblement à te redire Tout mon Amour, Seigneur, Toi Dieu de la Vie et Libérateur de notre Humanité. Je tenais à te dire que même au fond des glaces mortifères mon Amour ne se figera jamais. Car de ma Vie tu as su faire un joyau que je ne cesse de contempler et de partager.

Je t’Aime envers et contre tout, marées et tempêtes peuvent venir. Elles ne détruiront jamais l’esprit de fête que tu as mis dans ma tête. Cette façon de danser les événements même les plus cruels en sachant que Tu seras toujours à mes côtés pour les affronter.

Comment peut-on désespérer lorsque nous t’Aimons ? Ou alors, faut-il vraiment désespérer de l’Amour ou ne pas se sentir aimé. Avec Toi, toutes ces perspectives sont impossibles car Tu Es l’Amour Absolu.

Et combien d’autres t’ont aimés avant moi avant de Te rencontrer définitivement ? Tu es l’Alpha et l’Oméga de l’Amour parfait qu’un seul Humain ne saurait donné.

D’ailleurs, je suis moi-même cette ombre qui cherche Ton Feu pour me brûler et me consumer aux braises ardentes de Ton Amour ! La Vie est si belle quand tu es près de moi, Mon Dieu d’Amour et de Liberté créatrice. Amen !

Bruno LEROY.

20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA POÉSIE DE LA VIE | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Benoît XVI fait l’éloge du « silence intérieur »

Concert au Vatican

ROME, Lundi 4 octobre 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI a fait l'éloge du « silence intérieur », nécessaire pour « écouter » et « obéir » à la parole de la foi.

Le pape a en effet assisté, vendredi, 1er octobre, en la salle Paul VI du Vatican, à un concert de l'orchestre et du chœur de l'Académie nationale de Sainte Cécile, offert par l'agence italienne d'énergie ENI, mécène de la restauration de la façade de la basilique Saint-Pierre, pour l'An 2000, puis actuellement des façades latérales.

Au programme : la symphonie en sol majeur de Joseph Haydn, une œuvre contemporaine « Cécile, Vierge romaine », de Arvo Pärt, et la « Fantaisie chorale » en do mineur de Ludwig van Beethoven.

A propos de ce programme, Benoît XVI a fait observer que « la combinaison de ce travail sur sainte Cécile et des œuvres de Haydn et Beethoven offre un contraste surprenant qui invite à la réflexion ».

Une réflexion sur le martyre de sainte Cacile. « Le texte du martyre de la sainte et le style particulier qui l'interprète en clef musicale semblent, selon l'analyse du pape, représenter le lieu et le devoir de la foi dans l'univers : parmi les forces vitales de la nature qui sont autour de l'homme et en lui, la foi est une force différente qui répond à une parole profonde, "sortie du silence", comme disait saint Ignace d'Antioche ».

Une réflexion aussi sur l'importance du silence intérieur. Pour Benoît XVI, « la parole de la foi a besoin d'un grand silence intérieur pour écouter et obéir à une voix au-delà du visible et du tangible ».

« Cette voix, a expliqué le pape, parle aussi à travers les phénomènes de la nature car elle est le pouvoir qui crée et gouverne l'univers ».

Mais, a précisé Benoît XVI en citant l'exemple de sainte Thérèse de Lisieux, pour « reconnaître » cette voix, il faut « un cœur humble et obéissant ».

La foi, a résumé le pape, « suit cette voix profonde là où l'art lui-même ne peut arriver seul, et ceci, grâce au « témoignage », au « don de soi par amour », à l'exemple de sainte Cécile.

Enfin, pour Benoît XVI, « l'œuvre d'art la plus belle », c'est « le chef-d'œuvre de l'être humain » lorsque dans ses actes, il se fait « amour vrai » que ce soit dans ce que le pape appelle le « martyre quotidien » ou dans « l'extrême sacrifice ».

20:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/10/2010

LE SEMEUR FOU.

 

 

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Nous savons que la parabole du semeur parle des manières d’écouter la Parole de Dieu.

Jésus en fournit la clé à ses disciples : les semences sont la Parole (Marc 4, 1-20) Les trois terrains infertiles figurent les mauvais auditeurs : ceux à qui le diable ôte la parole du cœur, ceux qui manquent de profondeur et ceux chez qui la parole est étouffée par les soucis du monde et la quête des richesses ; la terre fertile se sont les auditeurs qui accueillent bien la Parole et lui font porter du fruit.

Sans doute cela est-il vrai puisque c’est dans l’Evangile. Mais cela paraît bien mécanique et moralisateur pour une parole de Jésus. Maintenant qu’elle est expliquée, à quoi rime encore l’interpellation qui la termine : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Peut-être, sous cette pertinente leçon d’écoute, peut-on discerner un sens profond, qui la fonde. Car un élément important a été négligé dans cette minutieuse explication : le personnage du semeur et son étrange geste. Pourtant, en racontant la parabole, Jésus insiste : le semeur est sorti pour semer et alors qu’il semait…

C’est un étrange semeur, bien dans le style de ces insolentes paraboles où Jésus parle de Dieu à travers l’image de personnages incongrus, privés de sens commun : un berger qui abandonne cent brebis pour une qui s’est perdue, un père qui fait la fête à son fils débauché, un maître qui paie le même salaire à ceux qui n’ont presque rien fait, qu’à ceux qui ont porté le poids du jour, un autre encore qui s’enchante des magouilles de son intendant délicat…

Le semeur de la parabole est bien de la même famille un peu folle, paradoxale. Dieu n’a pas le sens commun.

Il est un semeur à la volée, éparpillant les grains partout, sans discernement, sur les chemins, dans les rocailles et les broussailles comme sur la terre fertile. Toute terre lui est bonne, la semence dût-elle être picorée, étouffée, desséchée. Mais aux trois obstacles répond, dans un crescendo à trois temps, une surabondante moisson, trente, soixante, cent pour un. A semeur fou, large moisson.

Tel est le Dieu de Jésus qui ensemence le monde des humains follement, largement, qui partout fait souffler l’Esprit qu’il donne aux hommes en Jésus Christ. Il n’y a pas de terrain qui lui échappe, aucun n’est indigne de lui.

Nous ne sommes pas juges des semailles de Dieu dans le monde, et ce n’est qu’à la moisson qu’apparaîtront les terrains fertiles. Nous sommes, nous, entre semailles et moissons, dans le temps des germinations et des aventures de la semence. Nous sommes dans le temps des hommes.

18:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Statistiques du mois de Septembre.

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18:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NE PAS ÊTRE CONDITIONNÉ PAR LES ÉCHECS DE CE MONDE.

En entendant l’enseignement de Jésus sur les conditions d’accès au Royaume, les Apôtres prennent conscience qu’ils ne sont pas à la hauteur. Le sentiment douloureux de leur impuissance et le besoin impérieux d’une aide venant de Dieu lui-même, leur arrache un cri qui trahit leur angoisse - que nous partageons peut-être : « Augmente en nous la foi ! »


Ils ont compris que l’enseignement de leur Maître ne débouche sur pas une idéologie nouvelle, mais qu’il appelle à une conversion radicale, un abandon total à celui qu’ils appellent justement « Seigneur » et non « Rabbi ».


La réponse de Jésus confirme que c’est effectivement du côté de la foi que se trouve la réponse, mais il oppose à leur demande d’une augmentation quantitative, une conception déconcertante : il suffirait d’avoir la foi gros comme une minuscule graine, qui ne dépasse pas la taille d’une tête d’épingle, pour déraciner par notre seule parole un mûrier noir (sycomore) qui peut résister six siècles aux intempéries !


Autant dire que la foi n’opère pas selon l’ordre et la logique de ce monde : parler à un arbre, qui vous écoute, et qui se transplante dans un milieu de vie qui n’est pas le sien, est pour le moins inhabituel !


La foi agit certes, mais de manière totalement imprévue et imprévisible : « Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit » (Jn 3, 8). La seule chose que nous puissions faire, est de nous rendre disponible à l’action de ce principe de vie et d’action nouvelles : « Ce qui est né de la chair n’est que chair ; ce qui est né de l’Esprit est Esprit » (Jn 3, 6). C’est parce qu’elle nous met en relation directe avec Dieu, qu’elle permet de réaliser l’impossible.


La parabole que Jésus propose à la suite de ces paroles déconcertantes, n’est pas faite pour arranger les choses. Nous revenons dans la vie quotidienne, pour une comparaison qui touche les relations entre un maître de maison et son serviteur - littéralement : son esclave. Dans la première partie du récit, l’esclave accomplit le travail ordinairement attendu de lui : labourer ou garder les bêtes. Arrivé au domicile de son maître, celui-ci l’interpelle pour une tâche très particulière, puisqu’il s’agit de servir à table – le terme utilisé - diakonein, d’où est dérivé le terme « diacre » - désigne spécifiquement le service des tables, entendu comme service de la charité, dans le livre des Actes des Apôtres.


Certes cette besogne supplémentaire retarde l’heure du repas du serviteur ; cependant il ne s’agit pas d’un travail exigeant et lourd, comme celui dont il s’est acquitté tout au long du jour, mais plutôt d’une responsabilité honorifique, puisque ce ministère est habituellement confié à l’homme de confiance du maître - voire son fils - qu’il appelle à entrer dans son intimité. Voici donc que l’esclave change de statut et est élevé, sans qu’il sache pourquoi, au niveau d’héritier, au prix d’un léger service qui n’exige de lui aucun effort.


Cette tâche supplémentaire, anodine en apparence, ressemble étrangement à la foi pas plus grosse qu’un minuscule grain de moutarde, qui accomplit des prouesses - si du moins elle reçoit la priorité dans nos vies, c'est-à-dire si elle passe avant le manger et le boire du serviteur.


En rapprochant les deux parties de la péricope, il nous semble que Jésus veut attirer notre attention sur ce qui, au prix de peu d’effort, peut transformer complètement notre condition existentielle peu enviable, asservis comme nous le sommes à la nécessité d’un travail laborieux à répéter indéfiniment.


Il suffit de peu de choses : à savoir de prendre le temps au terme de notre journée, de nous attabler avec le Seigneur à la table de sa Parole ou de son Eucharistie, afin de redécouvrir dans la foi, que nous ne sommes pas « des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c'est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l'appelant : "Abba !" C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (Rm 8, 15-17).


La référence à la nécessité de la souffrance a de quoi nous inquiéter ; mais notre foi ne devrait pas être conditionnée par les échecs en ce monde ; ceux-ci sont même salutaires pour nous conduire à incarner notre confiance dans une attitude d’abandon toujours plus radicale, car « le juste vivra par sa fidélité » (1ère lect.), c'est-à-dire par une foi éprouvée.


C’est précisément pour qu’il puisse tenir bon « jusqu’au temps fixé », que saint Paul invite son « fils bien-aimé » Timothée à « réveiller en lui le don de Dieu qu’il a reçu par l’imposition des mains de l’Apôtre » (1ère lect.) : la foi est en effet participation à « la force de Dieu » dans l’Esprit « d’amour et de raison », qui veut nous saisir dans toutes les dimensions de notre être pour nous rendre capables de devenir des diaconoi, serviteurs de la charité - c'est-à-dire des serviteurs de l’Evangile, dont nous sommes établis « dépositaires » comme nous le rappelle encore saint Paul.
Dans l’attente de l’intervention ultime de Dieu et du retour en gloire du Christ, c’est encore la petite graine de la foi qui nous permet de confesser que la venue du Seigneur ne fait aucun doute : sa promesse « se réalisera, mais seulement au temps fixé. Elle viendra certainement, à son heure » (Ibid.).


Il ne nous appartient pas de savoir ni le jour ni l’heure où la lumière de Pâques viendra dissiper la ténèbres du vendredi saint qui étend son voile de mort sur notre terre (Mt 25, 13). C’est pourquoi nous poursuivons notre route dans la certitude de foi que la promesse « tend vers son accomplissement et qu’elle ne décevra pas » (Ibid.).



« Seigneur, "réveille en nous le don" que tu nous as fait au jour de notre baptême. "Augmente notre foi" ; ou plutôt : vivifie-la par une nouvelle effusion de l’Esprit de charité, afin que nous ayons la force de déraciner tous nos doutes et de "vivre par notre fidélité », allant au-devant de toi "en te rendant grâce et en t’acclamant par nos hymnes de fête" » (Ps 94).



Père Joseph-Marie.

18:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Respecte sa présence, écoute sa voix.

« Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t'ai préparé » (cf. 1ère lecture). Dieu a confié aux anges le soin de nous guider jusque dans la véritable Terre Promise, à savoir sa nature et sa vie divine dont il désire nous rendre participants.

 

Pour y parvenir, il s’agit donc d’écouter notre ange gardien qui se fait l’écho auprès de nous de la Parole de Dieu, laquelle annonce et accomplit notre salut dans la mesure où nous l’accueillons et la laissons œuvrer en nous : « Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas : il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Mais si tu lui obéis parfaitement, si tu fais tout ce que je dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis, je poursuivrai tes persécuteurs. Mon ange marchera devant toi. » (Cf. 1ère lecture)

 

Notre ange gardien nous remet sans cesse en mémoire ce à quoi nous sommes appelés. Cet office, il l’accomplit d’abord et avant tout par le service de louange et d’adoration qu’il rend à Dieu, lui qui, comme nous le rappelle Jésus dans l’évangile, voit sans cesse la face du Père qui est aux cieux (Mt 18, 10). Il permet ainsi que nous gardions toujours présent à notre esprit que nous sommes faits pour louer et adorer Dieu.

 

Ce faisant, notre ange nous garde durant notre pèlerinage terrestre de toute déviance par rapport à notre vocation première et fondamentale. Saint Augustin disait : « Notre exercice ici-bas, ce doit être la louange de Dieu, car notre bonheur dans l’éternité, ce sera la louange de Dieu. Nul ne peut devenir propre à cet avenir, s’il ne s’y exerce dès maintenant. C’est bien pourquoi, dès aujourd’hui, nous louons Dieu. » Puisse notre ange gardien nous y aider !


Frère Elie.

18:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |