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19/09/2011

J'AI FAIT UN RÊVE.

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Discours prononcé par Martin Luther King, Jr, sur les marches du Lincoln Memorial, Washington D.C., le 28 août 1963.

Extrait du discours

Il y a cent ans, un grand américain, qui jette sur nous aujourd’hui son ombre symbolique, a signé la Proclamation d’Emancipation. Cet arrêté d’une importance capitale venait porter lumière, comme une phare d’espoir, aux millions d’esclaves Noirs marqués par les flammes d’une injustice foudroyante, et annonçait l’aube joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité.

Mais un siècle plus tard, nous devons faire le constat tragique que les Noirs ne sont pas encore libres. Un siècle plus tard, la vie des Noirs reste entravée par la ségrégation et enchaînée par la discrimination. Un siècle plus tard, les Noirs représentent un îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle . Un siècle plus tard, les Noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors nous venons ici aujourd’hui pour dramatiser notre condition effroyable.

Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d’un chèque. Quand les architectes de notre république écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d’Indépendance, ils signèrent un billet à l’ordre de chaque américain. C’était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable a la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur.

Il est aujourd’hui évident que l’Amérique a manqué a cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l’Amérique a passé au peuple Noir un chèque qui revient marqué « sans provisions ». Mais nous ne saurons croire que la banque de la Justice a fait faillite. Nous ne saurons croire qu’il n’y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d’opportunité nationaux. Alors nous venons exiger paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice. Nous venons également à cet endroit sacré pour rappeler à l’Amérique l’urgence absolue du moment. Ce n’est pas le moment de prendre le luxe de laisser calmer les esprits, ni de nous laisser endormir par une approche gradualiste. Il est temps de quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin ensoleillé de la justice raciale. Il est temps d’ouvrir les portes de l’opportunité à tous les enfants de Dieu. Il est temps de tirer notre nation des sables mouvants de l’injustice raciale jusqu’au rocher solide de la fraternité.

Que la nation ne tienne pas compte de l’urgence du moment, qu’elle sous-estime la détermination des Noirs, lui serait fatal. Cet été étouffant du mécontentement légitime des Noirs ne prendra fin qu’à l’arrivée d’une automne vivifiante qui amènera liberté et égalité. L’année 1963 n’est pas une fin, mais un début. Ceux qui veulent croire que les Noirs seront satisfaits seulement de s’exprimer avec force auront un fâcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si de rien n’était. L’Amérique ne connaîtra ni repos ni tranquillité tant que les Noirs ne jouissent pas pleinement de leurs droit civiques. Les orages de la révolte continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu’au jour où la lumière de la justice arrivera.

Mais il y a quelquechose que je dois dire à mon peuple, qui est sur le point de franchir le seuil de la justice. En luttant pour prendre notre juste place, nous ne devrons pas nous rendre coupables d’actes injustes. Ne buvons pas de la coupe de l’amertume et de la haine pour assouvir notre soif.

Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de la discipline. Nous ne pouvons pas laisser notre protestation créative dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous opposons à la force physique, la force de l’âme. Le militantisme merveilleux qui a pris la communauté noire ne doit pas nous amener à nous méfier de tous les Blancs, puisque beaucoup de nos frères Blancs, on le voit par leur présence ici aujourd’hui, se sont rendus compte que leur destin est lié au nôtre, et que leur liberté dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas marcher seuls.

Et quand nous marchons, nous devons jurer d’aller toujours de l’avant. Nous ne pouvons pas faire demi-tour. Il y en a qui demandent aux fervents des droits civiques, « Quand serez-vous satisfaits ? » Nous ne saurons être satisfaits tant que nous ne pouvons pas laisser nos corps fatigués se reposer dans les motels des routes ni les hôtels des villes. Nous ne saurons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent bouger que d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne saurons être satisfaits tant qu’un Noir du Mississippi n’a pas le droit de voter et qu’un Noir à New York ne voit rien pour lequel il peut voter . Non, non, nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice se déchaînera comme les eaux, et que la rectitude sera comme un fleuve puissant.

Je ne suis pas sans savoir que certains d’entre vous arrivent ici après maintes épreuves et tribulations. Certains d’entre vous viennent directement des cellules étroites de prison. Certains d’entre vous viennent des régions où votre quête pour la liberté vous a laissés meurtris par les orages de la persécution et renversés par le vent de la brutalité policière. Vous êtes les vétérans de la souffrance créative. Persévérez dans l’assurance que la souffrance non-méritée vous portera rédemption.

Retournez au Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Géorgie, retournez en Louisiane, retournez dans les ghettos et quartiers pauvres de nos villes du Nord, en sachant que cette situation, d’une manière ou d’une autre, peut être et sera changée. Ne nous complaisons pas dans la vallée de la désespoir.

Je vous dis aujourd’hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du moment, j’ai quand même fais un rêve. C’est un rêve profondément enracinée dans le rêve américain.

J’ai fait un rêve, qu’un jour, cette nation se lèvera et vivra la vrai signification de sa croyance : « Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux. »

J’ai fait un rêve, qu’un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

J’ai fait un rêve, qu’un jour même l’état de Mississippi, un désert étouffant d’injustice et d’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

J’ai fait un rêve, que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère. J’ai fait un rêve aujourd’hui.

J’ai fait un rêve, qu’un jour l’état de l’Alabama, dont le gouverneur actuel parle d’interposition et de nullification, sera transformé en un endroit où des petits enfants noirs pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble comme frères et soeurs.

J’ai fait un rêve aujourd’hui.

J’ai fait un rêve, qu’un jour, chaque vallée sera levée, chaque colline et montagne sera nivelée, les endroits rugueux seront lissés et les endroits tortueux seront faits droits, et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les hommes la verront ensemble.

Ceci est notre espoir. C’est avec cet espoir que je rentre au Sud. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, nous révoltons pour la liberté ensemble, en sachant qu’un jour nous serons libres.

Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson patriotique, « Mon pays, c’est de toi, douce patrie de la liberté, c’est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pèlerins, de chaque montagne, que la liberté retentisse. »

Et si l’Amérique veut être une grande nation, ceci doit se faire. Alors, que la liberté retentisse des grandes collines du New Hampshire. Que la liberté retentisse des montagnes puissantes de l’état de New York. Que la liberté retentisse des hautes Alleghenies de la Pennsylvanie !

Que la liberté retentisse des Rocheuses enneigées du Colorado !

Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie !

Mais pas que ça, que la liberté retentisse des Stone Mountains de la Georgie !

Que la liberté retentisse des Lookout Mountains du Tennessee !

Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque taupinière du Mississippi !

Que la liberté retentisse !

Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque état et de chaque ville, nous ferons approcher ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs et Gentils, Catholiques et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux spiritual noir, « Enfin libres ! Enfin libres ! Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres ! »

15/03/2011

GUY GILBERT TRANSMETTEUR D'UNE INVINCIBLE ESPÉRANCE.

 

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Guy Gilbert s’exprime toujours avec cet espace de liberté de langage qui le caractérise. Ses mots issus des blessures béantes de la rue, ont la saveur des profondeurs. En effet, Guy est un intellectuel, voire un théologien sans le savoir ou sans le vouloir. Ses approches des problématiques sociétales même si elles sont enrobées d’un certain humour sont toujours d’une grande rigueur analytique.

Cela peut surprendre chez ce prêtre que l’on qualifie souvent de rockeur des rues. Et pourtant, son expérience parle pour lui. Lorsqu’il évoque l’inculturation prônée par Vatican II, comprend-t-on réellement sa démarche d’éducateur ? Parfois, j’en doute. Tant de reproches lui furent jetés en pleine figure à cause de son look et de ses mots ; qu’il lui fallut un courage indestructible pour affronter les critiques stériles. Guy est toujours debout avec les mêmes convictions chevillées au corps. Ces valeurs qui donnent sens à son existence et qu’il s’oblige, en tant que Témoin du Christ, à transmettre.

Ces convictions qui génèrent un sens à toutes vies. Rien n’est inaccessible chez lui. Rien non plus n’est facile. S’il est bien un domaine dans lequel Guy ne transige pas c’est l’éducation inculquée avec laxisme. Chaque parent ou éducateur doit être en capacité de refus. Au risque de voir tomber sur sa pauvre tête les foudres injurieuses des adolescents en révolte. L’adulte doit poser des repères afin que les jeunes ne se perdent point. Ces Ados dont on a tout accepté par peur du conflit.

Voyez les dégâts dont notre société refuse de comprendre les causes. Les violences sans nom provoquées par le malaise des jeunes qui ne savent plus pour quelles raisons obscures ils respirent dans ce monde qui les ignore allègrement. Ils n’ont plus rien à perdre pas même la vie. Les adultes que nous sommes devenons chaque jour indifférents aux problèmes qui les habitent.

Guy Gilbert veut tracer de nouveau les balises qui nous ont fait grandir et que nous refusons de transmettre volontairement aux ados. Volontairement, pas tout à fait, je dirai plutôt involontairement par lâcheté, par peur. Oui, nos sociétés ont peur de leurs jeunes et surtout de leurs réactions. Aurions-nous oubliés que nous avons été enfants avant de prétendre tout savoir ? Un Homme qui sait tout est un être arrêté et figé pour l’éternité. Il est un mort-vivant croyant comprendre les autres tout en les ignorant. Il nous faut des vivants, nous martèle Guy Gilbert. Il nous faut des êtres de Lumière. N’est-il pas vrai que la Lumière peut éclairer le chemin rocailleux des meurtris de la vie.

Guy est éducateur, certes mais également prêtre. Voilà, la source de sa Force. Cette Foi indicible dont transpire toute sa personne. Le Témoignage sans prosélytisme est pour lui essentiel. C’est la preuve certaine que Dieu travaille aussi dans le coeur des plus petits. Son secret, la prière celle qui donne ce souffle de liberté pour mieux s’épanouir. Transmettre cette puissance de vie inoculée par l’Esprit est capital dans sa mission d’éducateur. Puissent chaque chrétien et chrétienne, comprendre cette puissance invincible d’une osmose permanente avec Dieu. Ce Dieu des combats pour une culture où l’oppression ne serait que mauvais souvenir. Ce Dieu qui nous fait vivre les authentiques valeurs pour une liberté responsable aux yeux de l’Humanité. Ce Dieu qui nous pousse à parler pour dire aux Jeunes les convictions joyeuses de notre vie.

Ce Dieu qui nous offre le courage d’affronter toutes les peurs pour exprimer ce qui nous tient debout envers et contre tout. Ce Dieu qui fait sourire les enfants par son humour sur les événements. Ce Dieu qui suinte d’Espérance et dont le feu se reflète sur notre visage. Ce Dieu qui sait nous dire « Non » pour nous faire pénétrer dans la maturité spirituelle. Cette maturité dont les Jeunes attendent quelques signes des adultes souvent, en vain. Aimer, c’est savoir dire « Non » quand les garde-fous ont délimités le terrain. Aimer, c’est être constamment présent avec distance pour que fleurisse la liberté individuelle. Guy Gilbert, comme bon nombre de chrétiens, a trouvé depuis sa tendre enfance sens à son existence. Il se fait un devoir de dévoiler ce bonheur qui fomente aux tréfonds de son être. En fait, ce que nous admirons chez lui, c’est ce que nous ne sommes pas capables de dire ou de faire. Et pourtant, ayez confiance Frères et Soeurs bien aimés, l’Esprit-Saint vous donnera le comportement et les mots selon vos charismes pour devenir à votre tour des successeurs de Guy Gilbert.

Des Témoins de l’Amour et de l’Espérance. Des Témoins du Christ vivant dans ce monde aux senteurs de culture de mort. Des ressuscités face à cette terre déprimée de ne plus saisir le sens, l’essence même d’une transcendance voulue par un Dieu d’Amour. Répandre l’Amour dans les moindres gestes quotidiens devient contagieux pour ceux et celles qui nous entourent et nous regardent vivre. De plus, l’amour est inventif à l’infini et permet de trouver des solutions face à la misère humaine dont les jeunes sont les premières victimes. Guy Gilbert ne fait rien d’autre que suivre les pas de la Providence. Suivons-le, sur les sentes où notre destin est donné en offrande à chacun, comme le Christ par Amour désintéressé pour l’Humanité.

 

 

  

Bruno LEROY.

16/02/2011

Éditions en ligne Frédéric Serre.

Frédéric Serre

Serre Éditions - Édition en ligne

Éditions en ligne

Éditeur de livres sous format numérique en ligne, nous souhaitons faire connaitre et promouvoir de nouveaux auteurs et vendre leurs œuvres à petit prix

Soeur Emmanuelle, cette éternelle révoltée

Référence : bl20111602spi

Auteur : Bruno LEROY

Thème : Spirituel

Date d'édition : 16/02/2011
 

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http://www.editions-en-ligne.fr/acheter-articles-soeur-em...

 

06/02/2011

LES SILENCES DE MAURICE ZUNDEL.

19:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES., GUIDE DE VIE SPIRITUELLE., LES BLOGS AMIS., MAURICE ZUNDEL., TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/10/2009

LES PENSÉES DE THÉRÈSE.

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Pour méditer une phrase de la " petite " Thérèse, cliquez sur la photographie.
La profondeur de sa pensée nous mène sans détour vers la prière !

"Cette lumineuse Présence est celle de l'Amour indéfectible de Christ pour chaque individu.
La Parole de Dieu en son entier, est une invitation perpétuelle à l'Amour et l'Espérance.
Il peut vous parler autrement, l'important, est qu'Il s'adresse au coeur même de vos Existences".
Bruno LEROY.

20:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/05/2008

NOUVEAUX LIVRES DE GUY GILBERT.

Et si on parlait de tes mômes ?
Comment élever ses enfants

 

Dans un monde où tout change, comment élever vos enfants ?

Comment établir votre autorité de parent, transmettre vos valeurs fondamentales ?

Comment relever les défis scolaires, assurer les multiples apprentissages de votre enfant qui grandit ?

Que répondre aux troubles de l'adolescence, à l"éveil de la sexualité ?

Quelle attitude adopter face à l’envahissement de la télévision, des jeux vidéo, d’internet ?

Comment maintenir le dialogue avec des jeunes qui vous échappent ?

 

Guy Gilbert a consacré sa vie à l’éducation des jeunes, dont il connaît toutes les difficultés. Aux préoccupations des parents d’aujourd’hui, il donne des réponses claires et de nombreux conseils. Un livre utile à tous ceux qui ont choisi d’être des « combattants de l’Amour » aux côtés de leurs enfants.

 




Et si on parlait de tes mômes ?
Date de parution : 15 mai 2008
ISBN : 978-2-84876-117-6
12 x 17,8 cm
96 pages
8 €


Réussis ta vie !
Conseils pour tous les âges : du jeune au dinosaure


Comment se retrouver dans une société où les valeurs bougent, où tout semble interchangeable ?

Comment être soi dans un monde où la consommation et l'argent obsèdent les esprits ?

À nous tous qui cherchons à donner un sens à notre existence, Guy Gilbert offre de précieux repères. Quels que soient notre âge, notre situation familiale ou professionnelle, il nous invite à redécouvrir la beauté du monde, à ressentir la joie d"être vivants et à goûter au bonheur de vivre avec les autres.

Plutôt que réussir dans la vie, ne vaut-il pas mieux réussir sa vie ?

 




Réussis ta vie !
Date de parution : 15 mai 2008
ISBN : 978-2-84876-116-9
12 x 17,8 cm
96 pages
8 €

RÉSUMÉ DES DEUX LIVRES :
À celles et ceux qui cherchent un sens à leur existence, Guy Gilbert répète inlassablement : " Je te souhaite une superbe vie, une vie où tu en baveras, où ta seule façon de vivre donnera à penser aux autres qu'il est impossible que Dieu n'existe pas ! "
Réussir sa vie est un ouvrage exigeant, impertinent, spirituel et joyeux. Car il ouvre les yeux sur la beauté de l'existence, du monde qui nous entoure, sur les autres, sur la force de l'amour. Mais surtout il refuse que quiconque puisse considérer sa vie comme inutile.
1. Les recettes de la joie
Vivre le présent - la théologie des 24 heures - beauté et nécessité du silence - la nature - force de la prière - s'aider des anges - rester jeune - être le sel de la terre
2. L'amour
Aimer à tout casser - sa part de silence - une relation authentique - beauté de la famille - comment naviguer entre les écueils (divorce, deuils, maladies, chômage, problèmes avec les enfants...)
3. Le travail au quotidien
Tout faire par amour - tolérance - partage - amitié - soutien - bûcher sa foi
4. La vieillesse
Solitude : non au huis-clos - s'engager- joie de vieillir, réussir sa vieillesse - vivre pleinement -lumière de la vieillesse - être son maître intérieur - on manque de sages, on manque de fous
5. La mort
Comment et pourquoi ne pas en avoir peur - accompagner les autres
6. Bibliographie 
Le développement physique, moral, affectif, intellectuel et spirituel des enfants est au coeur de toute l'oeuvre du père Guy Gilbert. De manière claire, profonde, spirituelle, parfois à rebrousse poil, sans fard, il conduit les parents à faire "bûcher" leurs enfants afin que ces derniers apprivoisent la société, leur propre corps et, surtout, leur âme.
Cet ouvrage est divisé en deux parties. La première partie s'adresse directement aux parents. La seconde aux enfants et ados.
Pour les parents
1. Justice
Les enfants ont soif de justice, d'autorité et de certitudes - Comment leur rendre justice - punir sans humilier
2. Droits et devoirs des enfants
Parents permissifs, démissionnaires - "Comment en faire un bon délinquant" - Deux textes/prières de l'adolescent
3. Le couple roc
Parents adultes : leur donner du temps, rester présent - être cohérent - respect de la parole donnée - premiers de cordée - mère et égalité d'humeur - père et loi - lien paternel et lien religieux - Conte perse
4. Grands-parents
Apprivoisez vos petits-enfants
5. "Silence, on vit"
Bruits et parasites des médias - silence - dialogue - paix du dimanche - beauté de la nature
Pour les enfants
6. Humilité
Savoir qui tu es - apprivoise ton corps - apprivoise ton sexe (fidélité, vivre l'amour) - apprivoise ton intelligence (faire bien et lentement, lycée/"école" du respect) - être autonome - apprivoise ton âme (argent de poche et partage ; "bouge ton cul pour les autres" ; milite : rêve et spiritualité) 

10:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/05/2008

OCÉAN DE SAGESSE.

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Prodigieux destin que celui de Tenzin Gyatso, ce fils de paysan né dans une lointaine province du Tibet. Découvert à l’âge de 2 ans grâce à des songes et à des oracles, et considéré comme la réincarnation du treizième dalaï-lama, il est conduit à Lhassa, la capitale, pour y être intronisé. A 5 ans, il devient le nouveau chef spirituel et temporel du Tibet. Il mène dès lors une vie de moine, fait vœu de chasteté et suit un long cursus d’études philosophiques.

En 1959, il doit fuir secrètement son pays occupé par la Chine depuis dix ans et s’exile en Inde. En 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix pour récompenser sa résistance pacifique et celle de son peuple qui vit un véritable génocide culturel.

Depuis 1973, il voyage régulièrement en Occident où ce "simple moine bouddhiste", comme il aime à s’appeler, est devenu une personnalité médiatique. Apôtre d’une spiritualité humaniste, il touche par son charisme exceptionnel. Celui-ci tient autant à ce destin hors du commun qu’à sa personnalité chaleureuse, autant à son rire communicatif qu’à la réelle adéquation entre ses paroles et ses actes.

 
  1 Choisir la non-violence
  Malgré les atrocités commises par les Chinois au Tibet, Tenzin Gyatso s’est toujours opposé non seulement à une forme quelconque de résistance armée, mais aussi au fait de dénigrer ses adversaires. « Quoi qu’ils nous fassent, ne dites jamais de mal des Chinois », répète-t-il inlassablement à ses interlocuteurs. La non-violence doit s’enraciner dans notre cœur comme un refus de rentrer dans la spirale infernale de la haine, de la vengeance, du coup rendu. Ce message s’inspire à la fois des enseignements fondamentaux du bouddhisme et de l’exemple politique de Gandhi, auquel le dalaï-lama rend souvent hommage.
  2 Il n’y a pas de vérité unique
  Une même vérité pouvant revêtir différents visages, le dalaï-lama prône la tolérance religieuse. Régulièrement, il surprend ses auditoires occidentaux en leur affirmant qu’il est inutile, et même souvent négatif, de vouloir changer de religion. Cette attitude n’est pas feinte. Au cours d’une audience privée, on l’a vu offrir une icône du Christ à un anglican qui lui avouait s’être récemment converti au bouddhisme. Il lui a dit ces paroles : « Bouddha est ma porte, Jésus est ta porte. »
  3 Nous sommes responsables de nos actes
  Les concepts bouddhistes de causalité et d’interdépendance de toutes choses sont au cœur de son enseignement. Chaque phénomène est le résultat de causes et de conditions qui l’ont engendré et tous les phénomènes produits sont dans un lien d’interdépendance. Il en résulte que chacun de nos actes engendre des effets (positifs ou négatifs) pour nous-mêmes, mais influence aussi la réalité globale. D’où une éthique de responsabilité individuelle – nous sommes responsables de tous nos actes – qui n’est pas séparable de l’évolution de la planète. « La paix du cœur mène à la paix mondiale », aime à répéter le dalaï-lama, insistant sur le fait que « la motivation qui préside l’action est plus importante que l’action elle-même, car c’est l’intention qui induit notre responsabilité ».
  4 Le bonheur s’apprend
  « Réaliser un bonheur authentique suppose de transformer sa manière de penser et le regard que l’on porte sur le monde et sur les autres. » En nous observant avec attention, nous pouvons comprendre comment les émotions, les pensées et les actions négatives nous rendent malheureux et comment, à l’inverse, les émotions, pensées et actions positives épanouissent notre vie. Par l’introspection et le travail sur soi, on apprend progressivement à être heureux.
  5 Aimer et compatir
  « La vraie valeur de l’existence se manifeste en regard de la compassion. » La compassion n’est pas un sentiment ou une émotion, mais le fruit d’une compréhension rationnelle de la réalité et de la nature véritable de l’esprit humain. Pour annihiler le poison de l’égoïsme et de l’attachement à son propre ego, il faut découvrir que tout être souffre et que cette souffrance est la cause de tous les maux. C’est en ayant de la compassion pour chaque être souffrant – à commencer par ceux qui nous font souffrir – qu’on libérera notre esprit des ténèbres de l’ignorance et que l’on atteindra la paix du cœur.

13:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/04/2008

Méditation de Guy Gilbert au mariage du Prince.

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"Vous savez tous les deux, Claire et Laurent, comme j'aime l'Eglise. Je suis très heureux d'être là avec vous, avec le cardinal Danneels, ses frères prêtres pour être témoin de votre amour, à toi Laurent et à toi Claire. L'amour que toi, Claire, tu portes à Laurent. Laurent, tu es le dernier petit poussin à quitter le nid, après Astrid et Philippe. Je salue, Laurent, affectueusement ta chère mère Paola et ton père Albert et puis Astrid qui n'est pas là. Nous sommes tous de tout coeur avec elle; elle attend un petit. Et puis Philippe.

Claire, tu quittes aussi le nid. Je salue tes chers parents Nicole et Nicolas affectueusement. Et puis Johanna et Matthew.

Le cardinal Danneels m'a permis une petite méditation.

Je voulais dire que votre famille reste le coeur, le coeur de votre vie. La famille, c'est la cellule la plus petite, la plus grande, la plus noble, la plus ancienne, la plus neuve. Vous la fondez aujourd'hui, Claire et Laurent.

L'amitié partagée avec tant de gens qui sont venus ici, bien au-delà du protocole, pour vous dire qu'ils vous aiment, tous les deux. Gardez, Claire et Laurent, vos amis bien précieusement. C'est la chose la plus grande que vous pouvez avoir après votre famille. Des amis vrais qui resteront quand tout ne va pas bien.

Merci pour ton amitié, Laurent. Elle est ancienne de 7 ans. Tu as voulu m'offrir un prix pour mes loubards. Et il n'y a pas que des loubards français, malheureusement. C'était aussi pour des jeunes qui poussent mal et qui sont Belges et que nous prenons dans notre ferme là-bas. C'est là que cette amitié est née.

Et puis tu es venu. Je vois de toi l'image d'un prince soignant des sangliers, caressant les lamas. Tu aimes tellement toutes les bestioles de la création: de la coccinelle à l'éléphant. Je t'ai vu en présence vivante proche.

J'ai apprécié que tu ne juges pas mes jeunes et que tu ne leur demandes jamais de quelle prison ils venaient et ce qu'ils avaient fait. Ils t'ont beaucoup aimé. Altesse royale! Cela alors, pour eux cela ne leur dit rien. Tu as été avec nous un prince, Laurent, dans la mesure où tu les as servis humblement, fraternellement. Tu partageras avec Claire cet amour des animaux.

Claire et Laurent, la plus belle aventure du monde, c'est l'amour que vous vous êtes donné dans les mains du cardinal Danneels. Et tous ceux et celles qui sont ici le savent. Vous pouvez avoir tous les titres du monde, tout l'argent du monde. Si nous n'avons pas l'amour, nous ne sommes rien. La plus belle aventure du monde, Laurent et Claire, c'est ce oui que vous vous êtes donné. C'est un combat, demandez-le à Paola et Albert; demandez-le à Nicholas et Nicole, vous verrez. Demandez-le à Astrid et Lorenz, à Philippe et Mathilde, à Johanna et son mari. Demandez-le. C'est un combat, un magnifique combat de tous les jours. Et vous le gagnerez quand on se donnera rendez-vous dans 50 ans. Je n'aurai que 127 ans quand même.

A deux conditions, Laurent et Claire. Dans cette préparation magnifique du mariage qu'on a faite ensemble, je vous l'ai dit, votre couple d'abord. J'entends parler souvent des couples qui parlent des enfants. Je dis d'abord vous. Je suis le troisième d'une famille de pauvres. On était 15 enfants. Cet amour que nous portaient mon père et ma mère, oui mais cet amour qu'ils se portaient.

Le roc de votre vie sera l'amour que vous vous porterez l'un et l'autre. Je ne fais que rendre, comme prêtre, l'amour que j'ai reçu d'un homme et d'une femme, mon père et ma mère. Ma mère qui a rendu le dernier soupir dans mes bras il y a quelques mois.

Votre couple d'abord. Les obligations de votre rang vous prendront du temps; ton travail de géomètre aussi, mais d'abord vous deux. Aimez votre différence, aimez que l'autre soit différent. N'oubliez pas: respectez-vous infiniment. Le respect, c'est le plus beau mot de l'amour. Je connais votre coeur universel déjà. Que vos portes soient ouvertes aux quatre coins de l'amitié. Que les plus petits soient servis d'abord. C'est là, Laurent et Claire que vous serez vraiment Prince et Princesse.

Enfin vos enfants, ils seront les étoiles de berger de vos vies.

Donnez-leur les valeurs que vous avez reçues de vos parents. Des valeurs strictement laïques d'abord, universelles. On n'a pas besoin d'être chrétien pour avoir des valeurs. Des valeurs profondément laïques, de respect et de tolérance, d'amour de l'autre. Donnez-leur les valeurs religieuses et morales que vous avez reçues tout petits.

Aimez-les. Que votre travail ne vous dévore pas. On ne rattrape jamais l'amour qu'on n'a pas donné quand ils sont si petits dans le nid, si fragiles et j'en sais quelque chose dans mon métier d'éducateur spécialisé.

Enfin, les médias qui êtes venus honorer cet amour. Valorisez l'amour. Cette image qui est transmise dans le coeur de tant de Belges, maintenant. Valorisez l'amour, l'amour du coeur. Valorisez la fidélité. Dites à travers vos écrans et vos micros l'immensité de la beauté de la personne dans son coeur d'abord - dans son corps - mais dans son coeur d'abord. Valorisez l'enfant qui dort dans le palais de sa mère, comme l'enfant qu'attendent Astrid et Mathilde. Ce maillon le plus fragile de la vie qui est l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère.

Valorisez aussi le vieillard qui s'éteint. Tant d'anciens meurent seuls dans les hopitaux maintenant. Laurent et Claire, valorisez ces deux maillons de la chaîne de la vie, le plus petit qui dort dans le ventre de sa mère et le vieillard qui s'éteint. Aimez-vous en vérité, dans votre vie privée, parce que vous en aurez une et c'est très important. Que votre amour soit rayonnant. Soyez des rayons lasers. Vous êtes des personnes publiques, que votre vie soit exemplaire, Claire et Laurent.

Enfin, vous avez pris des textes très courts sur l'amour, on les a choisis ensemble. N'oubliez pas - le cardinal Danneels vous l'a dit tout à l'heure - seul l'amour de Dieu vous rendra fidèles et vrais dans votre amour, seule la puissance de ce sacrement que vous avez reçu vous donnera la force.

Enfin, un petit conseil, un énorme conseil: ne vous couchez jamais, Claire et Laurent, sans vous être demandé pardon. Sachez dire pardon, pardonne-moi, ou je te demande pardon. Tant de couples se sont quittés parce qu'ils n'ont pas su le dire.

Jour après jour, soyez tous les deux des êtres de miséricorde. Je vous dédie, frères et soeurs bien aimés qui êtes là, et puis ceux qui regardent à travers l'écran, je vous dédie cette belle histoire vraie.

C'est une des plus belles histoires vraies que je connaisse. Je la dédie à vous, Paola et Albert, Nicole et Nicholas, Maria et Henri, tous ceux qui s'aiment, tous ceux qui ont réussi à tenir le coup dans la fidélité. Et puis je le dédie à ceux qui peut-être dans cette assistance sont séparés, divorcés, remariés. Dans quelle souffrance vivent souvent des gens dans le monde d'aujourd'hui? Alors à tous et toutes, je vous dédie cette histoire. C'est l'histoire des foulards blancs.

Un adulte de 20 ans avait sali ses parents, une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père a dit à Jean qui avait sali sa famille:
- Jean, fous le camp et ne remets plus jamais les pieds à la maison.
Alors Jean est parti, la mort dans l'âme, mais il est parti. Et puis quelques temps plus tard il se dit:
- Je suis vraiment une ordure, un salaud. Alors je vais demander pardon à mon père.
Mais il avait tellement peur que son père le jette dehors de la maison, alors il lui écrit.
- Papa, vraiment, je vous ai salis et je te demande pardon, je voudrais tant revenir à la maison. Je t'écris. Je ne te mets pas d'adresse. J'ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, écrit-il dans la lettre, mets un foulard blanc, je t'en prie, sur le pommier devant la maison - tu sais la grande allée qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier.
> Et puis quelques temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc:
- Je t'en supplie Marc, accompagne-moi. Je te conduits à 500 mètres de la maison. Là, tu prends le volant. Je me mets à côté, à la place du passager et ferme les yeux. Lentement tu descends l'allée des pommiers. Tu t'arrêtes. S'il y a un foulard blanc, je foncerai à la maison. S'il n'y pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai à la maison.
Ainsi dit, ainsi fait. A 500 mètres, Jean donne le volant à Marc. Jean s'assied à la place passager et lentement la voiture descend l'allée des pommiers jusqu'au dernier pommier devant la maison. Et Jean les yeux fermés dit à Marc:
- Je t'en supplie, Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc dans le pommier devant la maison?
Et Marc lui dit:
- Non, Jean. Il n'y a pas de foulard dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines tout au long de l'allée qui conduit à la maison.

Frères et soeurs biens aimés. Partez de cette cérémonie avec des foulards blancs dans votre coeur. Soyez, Claire et Laurent, des êtres de miséricorde. Soyez tous frères et soeurs, de quelque religion à laquelle vous appartenez, de quelque culture. Le monde crève de manque de miséricorde. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes, athées, agnostiques, soyez des êtres de miséricorde.

Merci d'être là dans cette cathédrale, pour célébrer l'amour. Pour terminer, merci de saluer l'amour de Laurent et Claire. Et merci de le souligner par un applaudissement chaleureux. Que cela vous dynamise, Claire et Laurent. Et chacun et chacune d'entre vous, vivez. Je vous aime beaucoup Laurent et Claire. God Bless You !"

Guy GILBERT.

15:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/03/2008

GUY GILBERT TON MEILLEUR AMI.

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( Photo : Bruno LEROY. )



Un loubard me posait un jour, avec ses mots, cette question superbe et éminemment théologique : "pourquoi Jésus a fermé sa gueule pendant trente ans et n'a parlé que trois ans ?"

Par les cinq mystères lumineux que Jean-Paul II a ajoutés aux quinze autres, on trouve une réponse à ce silence, ainsi qu'à celui de tous les contemplatifs du monde. Eux font plus que le Christ. Ils peuvent vivre cent ans, ils se tairont volontairement pendant toute leur vie. C'est la force et la splendeur des vies cachées qui méditent les mystères de la vie publique du Christ, de l'entrée au couvent jusqu'à leur mort.

Jean-Paul II nous donne la clef de son désir d'ajouter cinq mystères lumineux aux quinze mystères existants : Entrer dans l'humanité du Christ.

Chrétiens, nous biffons souvent l'humanité du Christ. Sa divinité, ok ! On y croit. Mais son humanité nous dépasse. Elle est proclamée pourtant à chaque évangile que nous lisons.
Le jour où l'on saisit qu'il a été un humain, un vrai, alors quelquechose change en nous définitivement.
Si tu le crois, tu peux donc le rencontrer plus intimement que tous les êtres que tu côtoies.
Si on est convaincu de cela, alors "Il est là" comme le meilleur des amis, il est plus grand et plus aimant que tous les amants du monde.

Le meilleur de nos amis, on ne peut pas s'en passer.
Son absence nous peine. Sa présence nous fortifie. Il est une "présence" sans qui nous ne pouvons rien faire. On lui confie tout. On éclate de joie avec lui. On le sent plus que jamais présent dans la peine et dans le deuil. A tout moment son nom "Jésus" affleure sur nos lèvres. Le matin, on se lève, il est là, tout de suite. Lui dire "Je t'aime" le ravit. On se couche et son nom bénit est invoqué jusqu'à la limite du sommeil. Alors dormir n'est qu'une interminable prière jusqu'au réveil.

Méditons dans ces cinq mystères lumineux les 9/10° de la vie humaine et publique du Christ, notamment ses trois ans d'intense activité sur ses trente-trois ans de présence sur terre. Que cette présence, décrite avec ma plume si fragile parce qu'humaine, deux mille ans après nous soulève et nous transforme. En nous permettant de ne plus jamais quitter celui que le Père nous a envoyé.
Sans vouloir parler à la place du Père, je crois cependant qu'il t'aurait dit à peu près ceci :

"Marche avec mon fils bien-aimé. Il est ton modèle.
Mets tes pas dans ses pas.
Parle avec lui sans cesse et tais-toi ensuite pour l'écouter. Oui, vraiment, fermes-là sinon tu n'auras pas de réponse.
Lis sa vie avec tes tripes et ton cœur
Et médite-la sans fin.
Une grâce spéciale t'es donnée dès que tu lis l'évangile,
A condition que tu sois dans le calme et que tu fasses silence en toi.
La parole lue aura alors en toi une résonnance immense. Tu ne pourras plus t'en passer. Elle te fera vivre et tu seras alors mon témoin.
Parce que tu voudras absolument la vivre avec ce que tu es. En mettant tes fragilités et tes dons au service de tous les êtres humains.
Et tu auras la joie… une joie immense. Personne ne te la ravira."

Méditons, admirons l'humanité du Christ avant d'aborder les cinq mystères que notre Pape bien-aimé nous demande de découvrir en les priant, en les vivant. Lis ces lignes dans la joie de découvrir le merveilleux humain qu'est le Christ.

N'oublions pas que le Christ est Dieu même, mais voyons-le comme un homme. Regardons-le vivre si humain, si semblable, si ressemblant aux hommes et femmes de son temps.
Guy Gilbert.

20:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

18/03/2008

GUY GILBERT TÉMOIGNE AU VATICAN.

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( Photo : Bruno LEROY )

Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 98 (Suppl.), August 2005

R. P. Guy GILBERT

Fondateur Association «Père Guy Gilbert-Bergerie de Faucon»

France

 

Je suis heureux d’être avec le Cardinal Hamao, S.E. Msgr Marchetto et vous tous. Je n’ai rien écrit, parce que je voulais vous connaître avant et préparer 20 questions, une par minute.

Enfin, la première rencontre internationale pour la pastorale des enfants de la rue. Enfin. Je me disais souvent: quant c’est que les Cardinaux vont faire un truc qui tire un peu. C’est capital d’unir nos forces dans nos formes différentes, ce que nous vivons avec les gens de la rue, que ce soit avec des femmes, des hommes, des bonnes sœurs, des curés, des évêques. Chacun a son job.

Le Cardinal Hamao tout à l’heure aurait pu me demander: pourquoi ton «look»? J’était en clergyman d’abord, avec les cheveux courts. Et puis j’ai vu les policiers français insulter les noirs de sales Negros, de délinquants, et je me suis dit: je ne suis pas un diamant moi! Un mec m’a dit: prends ce blouson. Et il y a 34 ans qu’il me l’a donné. Quand un policier m’insulte, vu mon «look», je vais à l’Ancien Testament: œil pour æil. Uniquement pour la forme, je respecte profondément le bulot de policier, mais s’il est raciste, je ne peut pas le supporter.

Je suis dans la ligne de Jean Paul II parce qu’il a parlé d’inculturation. On n’est pas tous obligés de se mettre en blouson noir. Ma vie a été projetée dans une inculturation totale, la plus grande possible, dès le début. Don Bosco s’est battu dans la rue. Ma tactique parfois c’est de dire: je frappe d’abord, je bénis après.

Dans la rue la violence des jeunes est telle qu’il faut aussi rentrer dans une certaine culture de violence et non pas pour se faire respecter, mais simplement pour rentrer dans leur culture. Et j’ai horreur de la violence. Mais c’est une technique que j’ai pris de temps en temps.

Dans la rue ils ont 200 mots de vocabulaire. Donc, apprendre leurs mots.

Quarante ans de vie. Je pensais être curé de campagne, et j’ai été en Algérie où j’ai rencontré un jeune qui mangeait après le chien et c’est ça qui m’a doucement amené à faire ce job. Souvent des prêtres me disent de vouloir s’occuper des enfants de la rue. On connaît un drogué, on connaît des délinquants et petit à petit on avance. N’importe qui ne peut pas vivre avec des délinquants, il faut des dons très précis. 

Vivre avec. J’ai vécu pendant 15 ans avec les bandes de rue. J’ai vu des choses terribles. J’ai vu des morts, j’ai voulu vivre avec eux parce que je pense que le don de Dieu c’était de me faire vivre l’amour au cœur d’une extra violence. Et je ne remercierai jamais assez l’Eglise pour m’avoir permis de vivre cet apostolat en plein cœur de l’Eglise même.

J’ai l’apparence de la marginalité mais je ne suis pas un marginal dans l’église. J’ai pris le col romain pendant ces jours parce que je me suis dit que Msgr Marchetto va me chasser de ce Congrès. Mais ce clergyman je l’avais acheté quand j’ai marié le fils du Roi des Belges. 

Ma pratique: je suis resté fixé sur les 13/16 ans. Un jeune de 13 ans a sodomisé très violemment un jeune de 11 ans. Pénalement ils vont en prison à 13 ans. En France ils peuvent rester 2 ans. Je l’arrache au juge en disant que ce n’est pas en prison qu’il s’en sortira et le juge accepte. De plus en plus en France les juges refusent de mettre en prison, ils ont honte, et ça c’est nouveau depuis 5 ans et s’est très beau.

Aller jusqu’au bout. Les jeunes que je prends à 13 ans je m’en occuperai 10-15 ans s’il le faut. Notre problème de niveau éducatif est mondial. On s’occupe d’une tranche d’age, ensuite on les passe aux autres et aux autres, ce qui fait qu’un jeune de 16 ans a 40 éducateurs pendant son enfance. Est ce que c’est normale de vivre avec 40 adultes quand on a 16 ans? Je dénonce ce système haché, terrible. On démolit toute l’affectivité et la vie d’un jeune.

Les jeunes que j’ai connu il y a 40 ans, quand ils sont en prison je vais les voir. Ils auront un mandat tous les mois et je les attends à la sortie. C’est pour ça que nous en prenons pas plus de 10 par an.

Créer des petites structures. Je vois des structures énormes. Ce sont des machines à s’occuper de la «viande» délinquante. On ne s’occupe plus des humains, on s’occupe des délits. 

Ma pratique est la zoothérapie. Ces jeunes sont des cas très lourds de justice. Plus personne les veut. Je les prends en priorité. Premièrement, parce que je pense que se sont des êtres de lumière et qu’il y a toujours une part de cristal dans l’être le plus déchu. Deuxièmement, le regard du Christ sur la croix vis-à-vis du bon Larron m’a toujours fasciné. C’était une pourriture, une ordure, mais le Christ l’a regardé et il a demandé pardon et il est monté au Paradis. Jean Paul II a déclaré de nombreux saints mais c’est le seul à qui Jésus Christ a dit: Viens.

Au début l’alphabétisation est impossible. Ils ont 14 ans et ont quitté l’école depuis les 5/6 ans. Leur faire doucement des cours quand ils le désirent. Mais une fois qu’ils l’ont désiré ils ne reviennent plus en arrière. Ensuite un apprentissage, et après des familles d’accueil. Leur payer leur permis de conduire. C’est ça mon évangélisation d’abord. Leur apprendre que quelqu’un restera avec eux jusqu’au bout. La véritable évangélisation ce n’est pas de s’occuper de tranches, de les jeter, d’en prendre d’autres, mais c’est de regarder quelqu’un avec amour comme Christ regardait et allait jusqu’au bout de son humanité. Pour ça il ne faut pas avoir 150 «délinquants» évidemment. 

S’il y a des rechutes, nous sommes là. Je signale que nous parlons toujours dans nos instances de jeunes pauvres d’Asie, Philippines, etc. et je vous signale, frères et sœurs bien aimés, que vous avez une jeunesse dont on parle très peu, c’est la jeunesse des nantis, les jeunes dont les parents sont séparés et qu’ont de l’argent à pas savoir qu’en faire, c’est de la drogue et le suicide souvent. Et si je pouvais passer des pauvres jeunes émigrés, dont je m’occupe, aux jeunes du XVIème arrondissement à Paris je m’en occuperais. La pauvreté c’est de ne pas d'être aimé par quelqu’un. Ce n’est pas au Brésil dans des favelas, c’est d’abord de n’être aimé par personne, voilà la pire des pauvretés. 

Je m’occupe beaucoup des jeunes émigrés parce que, ayant passé 13 ans en Algérie, je connais l’arabe, je connais le Coran et je peux, moi, chef chrétien, «émir» chrétien, leur dire: dans ton Coran il y a écrit ça. C’est très important d’aller chez l’autre pour son éducation. D’où non pas une évangélisation explicite, mais d’éducateur. J’ai 20 équipiers, musulmans, bouddhistes, orthodoxes, protestants, catholiques. Je prie à l’écart de la communauté. Ils viennent avec moi s’ils le veulent. Discrètement. Tous les jours je prie et ils viennent avec moi.

Je suis curé de la campagne à coté. La dernière fois le Cardinal Barbarin est venu pour une fête folklorique qui avait été abandonnée depuis longtemps, mais que je refais. Le Cardinal me dit: Guy, j’ai cru voir 5 arabes parmi les enfants de chœur. J’ai répondu: Monseigneur c’est nouveau, ça vient de sortir. Et j’ai lui expliqué que les jeunes me suivent souvent parce que je les ai pris en prison sans leur rien dire. Nous prions. Quand Jean Paul II à Assise a réuni toutes les religions, il n’a jamais dit «prions ensemble», mais «ensemble pour prier». Je le fais depuis des années et c’est très beau. On se rassemble, on reste silencieux et chacun prie dans sa religion. 

Evangéliser par la présence. En France on me demande souvent: comment tu les évangélises? Je dis: en fermant ma bouche. Et je prends l’exemple du Christ qui, pendant 30 ans, s’est tu. Il faut pas que nous oublions ça. Nous voulons toujours ramener notre religion, mais le Christ s’est tu, et ce silence a été un silence extraordinaire parce que ça lui a permis, ensuite, de parler 3 ans. Je leur donne jamais des règles évangéliques mais je leur dis: aime ton ennemi. Le soir les jeunes ne se couchent jamais sans se demander pardon de façon très humaine. Chacun critique l’éducateur devant tout le monde avec affection, parfois violemment, mais toujours on demande pardon. C’est la religion de l’amour, ce n’est pas dit, mais c’est vécu et bellement, je peut vous assurer. Ces jeunes ont fait de moi ce que je suis; je ne suis pas grande chose, mais si je suis le prêtre qu’on aime et qu’on admire dans l’Eglise c’est grâce à l’Eglise d’abord, et ensuite c’est grâce aux jeunes délinquants avec lesquels je vis. 

Témoigner est capital. J’ai pris 5 ans de silence sans rien dire. J’ai reçu des insultes, on m’a volé, on a failli me tuer. Aucune importance. Disait St Paul: c’est là dedans que tu dois être heureux de vivre l’amour du Christ. Mais il faut témoigner quand c’est le temps de le faire. Quand j’ai un micro de télévision je parle de deux choses, de la misère des jeunes de France et de l’évangile, alors là aucun problème. J’ai écrit 21 livres qui ont été vendus en 1.500.000 exemplaires. Cela m’a étonné parce que je ne voulais rien écrire. Mais on m’a demandé d’écrire et j’ai écrit. Nous devons témoigner par l’écrit, par la parole aussi, quand on nous le demande.

Interpeller l’Eglise catholique et romaine. Enfin les Evêques vont en prison célébrer, enfin! A Noël et à Pâques. Combien de fois j’ai dit aux Evêques: comment vous pouvez laisser seuls les prisonniers à Noël et à Pâques en n’étant pas capables d’aller les voir? Ils le font maintenant. 

Il faut demander aux Evêques de détacher des prêtres à plein temps. Mais il ne faut pas oublier une chose. En 1970 j’étais avec 5 prêtres, 4 se sont mariés. Il y a des risques importants à cause de l’immoralité de la rue. Il faut que l’Eglise prenne ce risque dans ces milieux extrêmement difficiles. Parce que souvent on admire le prêtre, mais on le laisse en paix et il peut crever tout seul. Comme on a mis un Evêque aux Armées, complètement détaché, on pourrait un jour faire la même chose avec un Evêque qui soit complètement détaché à cela.

Je répète, il faut multiplier les petites structures, puisque les grandes structures tuent l’inspiration. Soixante-dix Associations sont nées de nôtre «Bergerie de Faucon». J’en suis le père spirituel, mais détaché. Pour moi, dans nos structures nous ne prenons pas plus de 10 jeunes par an et seulement 20 équipiers, qui font partie d’une équipe forte, fidèle, équilibré, jetant dans cette tâche toutes ses forces.

Pour ce qui concerne l’aspect économique, 35% de nos finances vient de l’Etat, le reste sont des dons et mes droits d’auteur.

On est tous responsables et il faut unir nos forces nationales, laïques et ecclésiales. 

Il faut dire à l’Etat sans cesse: le miroir d’une société c’est dans la rue que vous le voyez. Interpellez socialement. Au cœur de la misère on devine, on voit, on touche les carences d’un Etat.

Je vous dirai simplement, en terminant maintenant, travailler seul est suicidaire et je pèse bien mes mots. Ensemble, c’est ce que nous faisons aujourd’hui. Si je n’avais pas 48 heures tous les 10 jours pour me taire et aller dans un couvent de moines, il y a longtemps que j’aurais tout abandonné. 

Guy Gilbert.

20:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |