11/02/2012
L'Espérance prend corps dans le temps.
Le chrétien ne place pas son Espérance dans les modèles de société, dans les objets, dans les idéaux, mais bien en quelqu'un : Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Pour le chrétien, le surgissement de Jésus, homme et Dieu, est dans l'histoire ; il est l'annonce de la fin, la voie de la fin réalisée et à réaliser encore.
Dans tout l'Évangile, Jésus annonce que le Royaume de Dieu s'est approché par sa personne, qu'il est déjà présent et que cependant il doit encore venir.
A ceux qui veulent un roi qui éliminera les Romains pour enfin clore l'attente, à ceux qui veulent un Maître qui réalisera le Royaume et fermera l'histoire, Jésus répond en refusant tout amalgame ; il se met à l'écart et recrée une distance dans l'attente pour que le désir de ce qui n'est pas encore et de ce qui doit encore venir, s'avive de commencement en commencement sans jamais se clôturer dans l'instant présent, dans l'histoire présente.
A ceux qui sont tentés de désespérer, de se résigner ou de se consoler dans l'espoir d'une fin hors du temps, au-delà du temps, Jésus répond en disant que le Royaume est déjà là ; il multiplie les gestes de libération : " Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres " ( Lc, 6, 22 ).
Pour les chrétiens aussi, le Christ est présent et pourtant il est encore Celui qui doit venir. Il nous quitte et reste parmi nous. Boutade ? Non. Par sa vie et par sa mort, par la manifestation de sa résurrection et par son ascension où il se dérobe à note volonté de le retenir et de le posséder, Jésus nous révèle que la présence passe par l'absence. Contre toute attente qui réduirait jésus et son message à une fin mondaine, le christianisme réinstaure l'homme en relation à Dieu et refuse le rêve des espérances purement horizontales. Jésus est celui qui ouvre l'histoire humaine à Dieu en lui interdisant de se clôturer sur-elle même ou de croire qu'elle peut réaliser le Royaume de Dieu.
Mais contre toute attente qui réduirait Jésus et son message à une fin hors de l'histoire humaine, le christianisme réinstaure l'homme en relation avec Dieu et aux autres hommes dès maintenant et refuse le rêve des espérances purement verticales. Jésus est l'irruption du Royaume de Dieu dans notre histoire ; il ouvre dès maintenant le temps de Dieu et la libération des hommes.
Ni hors de l'histoire, ni dans l'histoire exclusivement, l'Espérance chrétienne vit le paradoxe de devoir réaliser l'attente et en même temps de la déplacer constamment sans la fixer. L'Espérance chrétienne au nom de jésus-Christ prend corps dans le temps sans cependant jamais s'y enfermer.
Le Royaume de Dieu est donc présent dans la pratique du croyant comme une instance critique permanente, une force de contestation qui l'empêche de se satisfaire de ce qui est, qui réveille son Espérance et l'ouvre sans cesse à un avenir qui transcende l'horizon de l'histoire. Seule est véritable la Foi qui se fait Amour, vérité et Justice, indivisiblement.
Bruno LEROY.
13:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue.
A l'époque, je dirigeais l'antenne d'un Centre très connu et qui s'occupe essentiellement des plus paumés que notre société génère, notamment des alcooliques. Les éducateurs qui m'accompagnaient dans cette tâche difficile et profondément humaine à la fois, ne cessaient de regarder leur montre et je pensais naïvement que la lassitude les avait gagnée et qu'ils étaient pressés de revoir leur famille. Je me posais même des questions sérieuses sur les motivations de mes travailleurs sociaux auprès des plus meurtris. Puis, la porte s'est ouverte et tu es entré en me disant que je te ressemblais au niveau look. Il est vrai, que j'ai toujours porté les cheveux longs, les bagues aux doigts, le cuir et les santiags. Je t'ai répondu que je ne savais pas si je te ressemblais avant de te connaître ou si tu me ressemblais sans me connaître. Enfin, le genre de réponse stupide dont tu as eu le Respect de ne pas même relever. Il était presque midi et nous allions manger entre éducateurs mais, tu as préféré un repas partagé avec les plus pauvres. Ils ne savaient pas qui tu étais et te prenaient pour l'un des leurs, un mec qui avait dû galérer, comme eux, pour en arriver là. Un gars m'a demandé si tu étais nouveau pensionnaire parmi nous et j'ai révélé ton identité en disant que tu étais le prêtre des loubards, celui qu'on voit souvent à la télévision. Ce jour là, tu es venu avec cette pauvreté évangélique qui te caractérise tant car, pour toi le vedettariat n'est qu'un accident de parcours. Ce qui te fait vivre, c'est le visage du Christ au travers des souffrants. Je crois bien que l'Esprit Saint t'habite avec une telle force que tu n'as pas besoin de faire de prosélytisme pour être compris. D'ailleurs, tu es vite devenu le confident et le pote de tous les gars qui buvaient tes paroles plutôt que leur verre de pinard habituel. Lorsque tu étais prêt du départ pour Paris, ils ont insistés pour que je les prenne en photo avec Toi, comme s'ils te voyaient pour la dernière fois...
Peu de temps après ton départ, ils ne touchaient plus un seul verre de vin ou d'alcool, comme pour te rendre hommage et t'être fidèle. N'ayant pas suivi les conversations que tu avais eues avec eux, je trouvais ce changement soudain, miraculeux. Mais, je savais intérieurement qu'il venait de toi et ta présence Forte auprès d'alcooliques dont tu t'amusais à changer leur vin en eau avec une bénédiction papale. D'ailleurs, leurs vies se résumaient tellement à des abus, que leur santé en était déjà gravement altérée. Tous ceux qui sont à tes côtés, sur cette photo, ont rejoints le Père, peu de temps après ton départ. Quand, ils furent hospitalisés alors qu'ils ne buvaient plus grâce à toi, ma surprise fut de constater qu'ils priaient avec ferveur Dieu-Amour, dont tu n'avais même jamais évoqué le nom.
En quelques heures, tu as réussi à mettre debout des personnes que l'on suivait depuis des années. De plus, leur mort n'est pas un souvenir triste car, je n'ai jamais vu des gens entrer dans une Paix Absolue en cette phase finale. Tu leur avais inculqués, par ta seule écoute et ton charisme, un sens nouveau à leur Vie ainsi qu'à l'affrontement de la faucheuse.
Cette photo est la mémoire vivante, quoique figée, de ce que Tu es ! Pour le chrétien que je suis, nul doute que tu es habité par l'Esprit et pour les athées, je citerai volontiers une des phrases de tes bouquins : le témoignage de vie a la force d'un tremblement de terre.
Non, je n'oublierai jamais, Père Guy Gilbert, le jour de ta venue où les esprits furent changés par la Puissance d'Amour, d'écoute et de compréhension que tu dégages. Comment, ne veux-tu pas faire des émules après un tel témoignage de conversion. Ce jour là, j'ai vu le Christ s'adresser aux plus pauvres d'entre nos Frères et leur dire que nul n'est irrécupérable et qu'il n'existe que des solutions en se délivrant de son passé. Mais, si Dieu n'avait pas été présent en Toi, tes mots n'auraient pas collés aux consciences blessées. Les éducateurs qui travaillaient avec moi, n'avaient qu'un seul désir, celui de te suivre davantage dans ton feu spirituel afin de se brûler aux flammes de ton militantisme social.
C'est ce que je fais, actuellement, en tant qu'éducateur de rue et les autres restent au service des plus pauvres et des blessés de la Vie. Nous rêvions tous, après ton départ de devenir tes disciples spirituels et nous le sommes devenus, toutes proportions gardées. Tu nous as inoculés le sens du combat pour davantage de Justice, d'Amour et d'Espérance en ce monde qui crève d'indifférence. Je ne peux que te remercier et dire au Christ que je l'ai vu, le jour où je t'ai rencontré...Et je ne suis pas le seul !
Bruno LEROY.
Ps : La photo initiale n'est pas présente sur ce site par respect de l'anonymat.
11:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/02/2012
Demain sera dans ta main comme un chemin sans fin.
Tu souris dans mes nuits. Une larme de la lune dans les flots du ciel. Une étoile flamboyante sur la toile de ma peau. Le reste t’appartient jusqu’au matin frêle et rebelle. Paisible et ponctuel.
Ah ! cette illumination me parle comme un feu dans ma chair. Je suis heureux de revoir le jour et ses états matutinaux. J’aime la vie qui respire en moi telle une brise légère qui donne des jours moins froids.
Esprit au souffle éternel qui chante quand il veut et où il veut dans sa liberté. Cette liberté qui devient mienne dans la mélodie harmonieuse de la vie.
Je t’attends après mes sombres hivers comme une évidence.
Je t’attends avec la maîtrise de la confiance de l’âme qui aime.
Je t’attends dans la profondeur caverneuse de mes prières.
Je sais que tu viendras donner Ta joie comme un sourire sur les lèvres d’un enfant.
Tu entreras dans mes fibres intérieures pour me tisser à ta bouche.
Et les mots viendront discourir pour mes frères et sœurs, des langages aux parfums de prophétisme.
Demain sera dans ta main comme un chemin sans fin.
Et je savourerai ce bonheur arraché au passé, aux blessures dépassées.
Je te promets la paix si tu suis mes pas avais-tu dit. Je ne suis pas venu apporter la paix mais la discorde as-tu dit aussi.
Tu ne veux pas de ce pacifisme insipide qui ne brûle aucune âme et laisse derrière lui des traces d’indifférence, d’apathie.
Tu veux que nous soyons des êtres de lumière qui redonnent espérance aux cendres grises des pensées malheureuses.
Nous serons ce que tu voudras que nous soyons…
Des reflets d’écume nacrée sur les rivages de nos révélations. Des valeurs assumées aux embruns de nos sociétés.
Une tempête d’espérance dans un monde désespéré. Un tsunami d’amour qui dévaste tout sur son passage.
Dans l’oraison, nous serons. Dans les musiques sacrées, nous serons. Nourris au diapason de tes inspirations qui nous ancrent de tes desseins mirifiques pour notre humanité à venir.
Dans la contemplation d’une rose, d’un oiseau, d’une herbe mouillée de rosée, nous serons.
Dans l’émerveillement d’entendre battre le cœur de la foi chaque jour, nous serons.
Dans le silence qui invoque délicatement ta présence , nous serons.
Oui, nous serons avec le Paraclet les combattants d’un univers jovial, aux éclats d’un espoir sans fin, des Hommes debout et libres qui redonnent au destin son divin équilibre.
Amen !
Bruno LEROY.
21:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Demain, je partirai c'est certain.
15:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., POÉSIE, POÉSIE DE L'INSTANT., POÉSIE SPIRITUELLE., POÉSIES SPIRITUELLES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Elle prononce des mots que nous n'aurions jamais exprimés.
Elle est Lumière dans nos nuits de tempêtes. Elle est respiration qui nous permet de vivre chaque instant tel un moment d'éternité. Elle est notre Force insurrectionnelle qui nous met debout lorsque les injustices parlent en notre nom. Elle est Amour infini dans le coeur de notre âme. Elle parle au souffle de nos cris quand notre inspiration est en panne. Mais, elle est toujours cet Amour que nous cherchons par-delà les larmes et les pluies de la vie. Nous savons qu'elle est écoutée dans ce coeur à coeur avec Lui. Elle est soleil qui réchauffe nos tiédeurs et nos froideurs inéluctables souvent face aux adversités de l'existence. Elle transfigure notre regard des banalités quotidiennes. Elle nous fait appréhender les médiocrités comme des émeraudes à contempler. Elle transforme en diamant le verre élimé par les tourments. Elle donne aux paysages que nous admirons toute la saveur de la beauté invisible. Elle nous fait découvrir des horizons insoupçonnés. Elle creuse en notre coeur des sillons d'amour qui nous font voir le pauvre tel un prince, un fils de Dieu notre Père. Elle vit en nous dans les fibres de notre être comme une évidence de chaque jour. Que serions-nous sans sa présence qui nous donne Espérance ? Elle est le fleuve qui nous fait naviguer par-delà les torrents. Elle invente des symphonies nouvelles à nos mélodies fatiguées. Elle prononce des mots que nous n'aurions jamais exprimés. Elle est la fleur des Juifs, des protestants, des Musulmans, des charismatiques, des bouddhistes et des athées qui poétisent l'univers en silence. Elle est le jardin où se recueillent tous ceux que j'oublie. Elle est la mort dans un dernier sourire. Elle parle encore par-delà nos désirs. Elle est notre pédagogie qui humanise le monde. Sa sève nous nourrit dans un profond silence. Oui, elle se trouve et se loge dans un silence Habité de Tendresse. Elle parle de nos journées quand nous les lui confions. Elle est humilité face aux grandeurs illusoires. Elle n'attend que nous au matin des hivers. Elle guide nos pas vers davantage de Mystères. Elle est feu qui mettra le monde presque par terre. Elle n'écoute jamais nos rêves de chercheurs d'illusions. Elle dit la Vérité face à nos propres mensonges. Elle nous ouvre les entrailles pour animer nos corps. Même si nous sommes souffrants, elle donne l'énergie d'être toujours vivants. Elle se révolte avec nous devant les meurtrissures des enfants, des adultes humiliés, des jeunes exploités, des vieillards qui meurent dans une déréliction honteuse. Elle révèle les hontes de nos comportements. Elle pardonne nos peurs et nos doutes aussi. Elle fait mourir ces peurs au nom de la vie. Elle procure une Joie que nul ne saurait nous ravir. Elle est scintillement d'or aux pépites de nos doutes. Elle est notre poumon qui respire l'Espérance. Elle évoque sans cesse l'Amour dans l'insaisissable temps. Elle est toujours le sens que nous donnons à l'action. Elle ressource notre sang quand la fatigue nous prend. Elle est dans notre sommeil même si nous ne l'entendons pas. Elle agit toujours et exauce le chant du petit enfant. Elle est oiseau aux mille couleurs qui nous émerveille. Que serions-nous sans elle ? Sans ses pas qui nous font avancer. Certainement des corps sans âme qui ne savent plus aimer. Des ombres sur les chemins de nos suffisances. Que serions-nous sans elle ? Tout peut-être...Sauf ce que nous sommes ! Mais qui est donc cette face féminine dont je parle tant ? Elle est la main de Dieu dans notre main tremblante. Elle est aussi l'Esprit dont le Vent nous rend libre. Elle est Jésus-Christ qui nous rend plus Homme. Elle est la prière, ce langage essentiel pour nourrir notre Foi. Oui, c'est dans la prière que s'embellissent les âmes. Dans cette rencontre d'Amour Indicible nous forgeons notre devenir. Dans ce silence où Dieu habite et nous attend. Cette prière viscérale qui nous fait dire que nous ne craignons plus rien, ni personne. Pas même la mort ne saurait nous éteindre. La prière est la flamme que nous entretenons avec le Christ pour que jamais ne se perde le parfum délicieux de vivre en chrétien. En homme libéré des contingences de nos sociétés pour nous mettre au service de l'humanité. Témoins de l'Amour au milieu des vautours. Mais, inflexibles dans nos valeurs à défendre. Refusant le laxisme d'une pensée dite moderne. Elle donne sens à notre existence. La prière est la voix de Dieu qui s'exprime dans nos coeurs amoureux de sa Présence. Franchement que serions-nous sans ce dialogue de tous les instants ? Nous serions comme des enfants qui disent aimer leur père et ne lui parlent pas. Prions dès aujourd'hui, c'est notre puissance d'aimer. Notre certitude de n'être point seuls en ce monde égoïste. Prions pour simplement dire à Dieu que nous l'adorons et qu'Il est le Père qui nous enfante chaque jour à la Vie ! Amen.
Bruno LEROY.
15:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/02/2012
Accueillir la Vie pour la vivre pleinement.
Quelques minutes prises au temps pour vous souhaiter une semaine finissante dans la joie parfaite. En effet, ce soir ma journée se termine tardivement et je n’aurai guère le courage de vous écrire quelques mots.
Mots qui ne doivent pas masquer les maux profonds de notre société, voire du monde entier.
Les manques de civilités, le froid tueur, les enfants sans espoir, les personnes âgées isolées…
Bien évidemment, j’en passe et des meilleurs dans la souffrance humaine. Inutile de faire un inventaire à la Prévert.
Ce qui me préoccupe le plus face à ce noir tableau, c’est une forme d’indifférence et de mépris que beaucoup confirment par leurs comportements. Nous appartenons à l’humanité tout entière. Un seul être qui souffre est une plaie qui s’ouvre dans notre cœur. Nous devrions ressentir ce que les autres vivent, sans toutefois un sentimentalisme stérile qui ne fait perler que quelques larmes au lieu de mettre en avant la puissance de la prière.
Les larmes sont les rivières qui nourrissent notre impuissance face aux situations d’urgence.
Nous pouvons exprimer nos émotions certes, mais ne pas en être les esclaves.
Rester maître de nous-mêmes pour ne pas sombrer dans un conformisme satisfait.
Aller de l’avant malgré la neige, le froid, les temps mauvais.
Et relever la tête dans la raison de l’oraison qui nous conduit vers de plus beaux horizons.
Donnons-nous la main afin de ne pas vivre dans la déréliction l’essence même de notre foi, de nos valeurs. Et exprimons haut et fort l’Amour du prochain qui nous anime.
L’Amour est une goutte de rosée déposée sur nos pensées dès le matin. Un éclat de soleil dans le froid du réel. Et le reste est du domaine de notre imagination pour que notre monde suinte de liberté, de fraternité et, d’hommes et femmes debout.
Debout pour les autres qui hurlent leurs détresses dans un silence intérieur et malsain.
A nous de deviner dans le regard d’autrui, les yeux du Christ.
Alors, notre existence sur terre aura le parfum de cette jovialité de ne craindre rien, ni personne. Peut-on avoir peur de personnes que nous aimons ? Non !
Je vous souhaite une vie pleine de sens au service des autres et de Dieu. Où ni la souffrance, ni la mort ne vous feront reculer devant l’accueil même de ces événements.
Accueillir la vie pour la vivre pleinement. Et nous savons que rien ne nous est épargnés. La foi n’est pas une assurance contre les blessures de l’existence. Elle donne un sens pour mieux les vivre, car nous savons que jamais nous ne sommes seuls dans un désert sociétal ou existentiel. Le bonheur est l’encre du sang de la Bible. Les cris en sont les psaumes. Des chants aussi pour combattre sans se résigner.
Alors soyons des combattants de l’Amour et de l’Espérance. Non pour quelques jours. Mais tout le temps jusqu’à notre souffle dernier là où nous verrons la lumière de Dieu nous accueillir dans Sa tendresse.
Bruno LEROY.
11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/02/2012
Oser la résistance.
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/02/2012
Les saints sont dans la rue ou près de nous.
Les saints ne sont pas des noms figés sur nos calendriers. Ils n'excellent pas en vertus sur les chemins de la pureté. Ils boivent, se défoncent, insultent les bourgeois et meurent dans l'indifférence absolue.
12:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Faire naître l'être Humain.
11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/02/2012
L’éducateur doit être un révélateur de talents.
En lisant, ce matin, la Bible sur la parabole des talents, je me disais quelle terrible maladie cette timidité qui paralyse certaines personnes. Allez savoir pourquoi des questions comme celles-ci vous viennent en tête après une lecture sur les talents. Peut-être que l’épanouissement des talents doit provenir d’un être épanoui.
Et pourtant, tant d’artistes semblent frustrés et mettent à profit leurs talents. Le secret est qu’ils savent dépasser leurs névroses, leurs barrières. Il savent qu’en eux, fomente un don pour l’écriture ou la musique et se jettent à l’eau malgré les peurs. Dieu nous a tous et toutes octroyés des Dons. Il faudrait savoir dans un premier temps si nous les avons découverts. Et dans un second temps si nous les partageons avec autrui, au sens large du terme. Nous revenons sans cesse sur les mêmes thématiques qui construisent notre vie. Je crois que c’est le mystère de la prière, de nous faire tourner autour de nous mêmes pour revenir au centre, à l’essentiel. Car, le thème de la confiance revient comme une mélodie dans la symphonie du monde. Pour exprimer, exploiter, développer un talent, il faut avoir une solide et ferme confiance en soi. Sinon, nous vivons une frustration sans nom. Et notre existence devient un champs de blé jamais cultivé.
Ma mère avait la passion en étant petite, de devenir danseuse de ballets. Elle suivit des cours et arriva jusqu’au plus haut sommet de l’art de la danse. Puis, une banale visite médicale révéla qu’elle était cardiaque et devait abandonner la danse. Toute sa vie fut une blessure intérieure où elle regretta de ne point mettre son talent au service des autres. Elle exerça ensuite une profession dans la recherche médicale. Malgré, ce métier qui lui donna une certaine notoriété, elle regretta toute sa vie de ne point être danseuse. Elle me répétait sans cesse, presque au quotidien, ma vocation a été contrariée. Je parle d’elle au passé car, elle a rejoint Dieu à l’âge de 52 ans avec ce regret de n’avoir pu exercer son talent. Elle ne comprenait pas que l’on puisse ne pas s’épanouir au soleil des Dons de Dieu. Pour elle, refuser d’exploiter ses talents, c’était refuser d’aimer Dieu.
En effet, Dieu nous fait de somptueux cadeaux et nous les mettons la plupart du temps aux ordures. Quelle belle preuve d’Amour, n’est-ce pas ? Nous refusons ce que Dieu nous offre avec Amour. C’est comme si une de nos meilleures amies venaient manger chez nous et offraient un magnifique cadeau dont nous ne prendrions pas la peine d’ouvrir mais de mettre à la poubelle directement. Quelle belle preuve d’amour, n’est-ce pas ? C’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous jetons nos dons dans les oubliettes de notre mémoire.
Je parle de tout cela avec aise d’autant que l’éducateur doit être un chercheur, un révélateur de talents. Et les Jeunes en ont des tonnes à revendre. Il suffit de canaliser et de mettre en place leurs projets pour eux, jamais sans eux. L’éducateur qui sait écouter les jeunes ou les moins jeunes a déjà un talent fantastique. Il pourra révéler à l’autre sa part de lumière. Nous pouvons trouver mille excuses pour ne point assumer nos talents. Vous comprenez, c’est mon éducation qui veut que je mène telle vie alors que j’étais fait pour être guitariste ou écrivain. Excuses que tout cela...
Lisez la vie de certains grands personnages de notre histoire, la découverte de leurs talents, les a mis en porte à faux avec leur famille, leurs amis. Mais, ils n’ont jamais pliés sur les tas de mauvaises raisons qu’on leur donnait pour faire autre chose. Et ils sont devenus de grands ou moins grands, peu importe, personnages de notre histoire.Ce qui est merveilleux dans le talent, c’est qu’il doit être partagé pour exister. Dieu a vraiment bien fait les choses. Nous sommes dans l’obligation de partager nos talents au monde afin qu’ils soient reconnus. Un talent cultivé égoïstement est un talent mort. La preuve est là, Dieu-Amour veut que nous travaillons les uns les autres au service du monde. Donc, si nous suivons ce raisonnement, les timides et les personnes qui manquent d’audace devraient prier Dieu pour faire éclore leurs Dons.
Quel mirifique programme de vie, tout se trouve dans cette dimension du sens. Le sens que nous devons donner à notre existence est de cultiver au mieux nos talents. Et là, je plains les personnes athées qui cherchent continuellement un sens à leur vie qu’ils considèrent absurde. Nous chrétiens ( nes ), nous devons découvrir les Dons que Dieu nous donne gratuitement pour faire avancer les autres et la société. Ayons l’audace de ne point refuser ses cadeaux et ouvrons-les pour nous ouvrir au monde. Christ en Ton Amour parfait donne-moi le discernement nécessaire pour découvrir les potentialités que Tu m’as offert pour les donner aux autres. Amen !
Bruno LEROY.
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |