7427 7827

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/12/2012

La seule existence des pauvres remet en cause ce système social.

228686_206618752706389_100000747973427_600635_8062612_n.jpg

Par moments, les administrations publiques ont tendance à en finir avec ce problème de pauvreté en éliminant sa formulation. C’est pourquoi on fait souvent appel à la politique qui consiste à " nettoyer la ville " : on expulse les prostituées d’une zone, on renvoie les gitans d’un terrain, on démolit des maisons, on élargit une rue. Mais, dans tous ces cas, on ne s’occupe pas vraiment des personnes qui vivent dans un état de prostration sociale. Le problème se trouve posé quelques rues plus loin ou dans le quartier voisin. Et finalement, il subsiste.

La seule solution se doit donc d’être plus radicale : il faut que, dans toutes couches sociales, on lance le défi d’humaniser le système, de changer le style de notre monde occidental. Il se peut que dans certains cas nous réussissions à aider ces personnes qui sont dans la misère. Mais il se peut aussi que dans de nombreux autres cas nous nous heurtions à l’échec. Toutefois, ce qui est évident est que nous rendrons notre vie plus humaine en essayant d’humaniser la leur, et ce, que nous parvenions ou non à les faire sortir de la pauvreté.

Si, de l’intérieur de notre système, nous essayons de faire en sorte qu’ils ne soient plus en marge, nous échouerons peut-être ; mais nous ferons naître, probablement, un système ou un mode de vie qui ne sera pas générateur d’exclusion. Et c’est ce qui, à la longue, constitue la plus grande victoire. La personne installée dans le confort ne parviendra à devenir plus humaine que si elle accepte de sortir d’elle-même pour se rapprocher de l’autre, qui vit dans la misère. Et cet autre ne sera humanisé que dans la mesure où il pourra entrer en contact avec celui qui vit dans le confort. Ainsi, en faisant naître une relation à la place de ce qui était un mur, les deux parties du système deviennent plus humaines et avancent dans le même direction.

Toutes deux deviennent davantage des personnes. Alors que la révolution ne pouvait être faite que par les grands collectifs, l’humanisation apparaîtra à la portée de tout un chacun, et son efficacité sera d’autant plus grande que des gens se sentiront impliqués. Ceci ne veut pas dire que c’est une tâche facile à réaliser, mais c’est une tâche à la mesure de nos possibilités. Révolution et humanisation poursuivent exactement le même but : permettre à tous les hommes de vivre leur dignité humaine. Il y a pratiquement toujours eu des pauvres, d’une façon ou d’une autre. Cependant les caractéristiques des marginaux actuels, dans les grandes villes nanties, présentent des différences significatives par rapport à d’autres formes de pauvreté.

A première vue, on a l’impression qu’il est très difficile de résoudre le problème que pose cette nouvelle marginalisation, non pas tant à cause de sa dimension quantitative que par la complexité de sa réalité plurielle, et par les difficultés auxquelles nous nous heurtons quand nous voulons mettre un frein aux tendances à la reproduction de ce fait social. Les solutions trouvées par le passé pour lutter contre d’autres formes de pauvreté ne peuvent être réutilisées sans être adaptées. Mais, par ailleurs, il est vain de refuser de profiter de l’expérience d’altruisme de tant d’hommes qui nous ont précédés. Tirons donc des leçons du passé sans l’imiter. Les pauvres et marginaux sont les personnes qui n’ont pas suivi le progrès rapide du modernisme et se sont trouvées parquées sur le bas-côtés d’une autoroute où les voitures roulent tous les ans plus vite.

Et plus la rapidité du progrès, des changements techniques et culturels, est grande, plus grande est la difficulté du marginal à réintégrer le système social. La seule existence des pauvres remet en cause ce système social. En disant ceci, nous touchons l’un des points que les éducateurs qui travaillent auprès des marginaux soulignent le plus : la réalité de la marginalisation est symptomatique d’une maladie dont souffre tout notre système social. Et pour que ce constat entre réellement dans les mentalités, nous avons une dure bataille à livrer, car nous avons toujours tendance à penser que le problème des pauvres est celui des pauvres.

Nous disons volontiers : " ils n’ont pas eu de chance dans la vie ", alors qu’à la vérité c’est un problème de la société tout entière. Tout le corps est malade, mais les plaies n’apparaissent qu’à certains endroits. C’est pour cette raison, que le travail de terrain des éducateurs devient une tâche de plus en plus difficile et ardue. Et c’est aussi, pour cette raison que je me sens plus proche d’un éducateur tel que Guy Gilbert, qui vomit les technocrates du social qui se contentent de réfléchir sans jamais appliquer les valeurs humaines pour les porter au service des plus pauvres. Puis, les idéologues d’éventuelles révolutions sociales qui meurent avant de voir le jour car, elles ne sont que de purs concepts de l’esprit. C’est pour cette raison également que, jamais je ne fermerai ma gueule en tant qu’éducateur pour dénoncer les perversités de nos systèmes et y porter remèdes au quotidien, jusqu’au bout, sans jamais me lasser de vouloir humaniser notre société. Toujours, je témoignerai des carences que nos contextes socio-économiques génèrent et parlerai pour tous ceux et celles qui n’ont que le droit de se taire. Cela devrait être la vocation de tout acteur social et de tout être Humain.

Et des perpectives enrichissantes pour une nouvelle éducation Populaire vécue dans l’humus des dures réalités des pauvres, en travaillant avec eux et non sans eux, car la libération des opprimés sera l’oeuvre des pauvres conscientisés, dont les éducateurs seront les humbles accompagnateurs des mutations radicales qui se préparent en vue de leur dignité humaine.

Bruno LEROY.

14/12/2012

Noël Fête de la consommation ?

07/12/2012

Rendons Noël aux plus pauvres.

merci.jpg

Je connais des enfants et des familles pour lesquels Noël n’est qu’un fleuve de larmes. Et je me ressaisis de ce sentimentalisme en me posant mille questions.

 

En 2012, Noël n’existe plus pour certaines personnes qui n’auront que les conneries télévisuelles pour assoupir leurs angoisses.

Je dramatise à outrance ?

 

Malheureusement, non, j’eusse préféré vous narrer un joli conte où les sourires font craquer les étoiles.

Mais, nous sommes rendus à la réalité. La vie se paie très chère depuis l’apparition de l’Euro, ne trouvez-vous pas ?

Et certaines familles n’ont qu’un revenu de misère pour célébrer la naissance du Christ.

 

Je rencontre même certains éducateurs qui préfèrent ignorer cet état de fait.

Les jugements de valeur sont mis en avant. Oui, mais tu comprends, ces gens ne travaillent pas, c’est déjà bien que l’État les aide.

Parfois, me vient l’envie soudaine de leur foutre mon poing dans la gueule à ces technocrates du social.

 

Et, je me retiens, cela ferait désordre...

 

Les RMISTES percevront leur minable prime avant le 21 Décembre. Et tout le monde est content !

La conscience peut aller se rassurer devant le foie gras ou le caviar.

Serions-nous devenus cons avec le temps ?

 

C’est en période de fêtes que les égoïsmes ressortent le mieux. Chacun pour sa gueule !

Si vous vivez ainsi, ne vous dites surtout pas chrétien et encore moins athées militant pour un monde meilleur.

 

Vous êtes simplement embrigadé dans une idéologie chrétienne, marxiste, libérale ou autre qui apaise vos culpabilités face aux problématiques de ce temps.

Savez-vous combien d’enfants n’ont jamais vus la mer ? Non, bien-sûr ! Il faut dire qu’ils ne s’en vantent pas.

Savez-vous combien d’enfants n’auront pas de cadeau sous prétexte que le père Noël ne passe pas dans les radiateurs ?

 

Non, bien-sûr...

Mais, savez-vous aussi que vous pouvez acheter un modeste jouet et le confier au Secours Catholique par exemple, pour qu’il le donne à un enfant ?

Peut-être, pas...

 

Et le Noël des prisonniers dont personne ne se soucie. Ils ne sont plus rien pour beaucoup. Tout commes les vieux ou les malades.

Et pourtant, Noël pourrait être un véritable rayon de soleil perlant sur la neige, si notre esprit de générosité dépassait toutes les barrières formalistes.

Je ne fais qu’évoquer le chapître XXV de Matthieu, celui qui a conduit toutes mes actions...

 

Comment voulez-vous transmettre le vrai sens christique et libérateur de la venue de Jésus si vous n’avez aucun geste signifiant.

A vous de rendre Noël aux pauvres.

Le Christ est venu essentiellement pour les plus déshérités. Qu’avons-nous fait de son message ?

Il n’est pas venu pour garnir le porte-feuille des bourgeois qui croulent dans leur pognon. Non !

 

Il est venu pour nous dire que la vie est un combat pour plus d’amour et de justice.

Oui, la vie est un combat quotidien mais quel merveilleux combat...pour la Vie !!!

 

Rendons Noël aux plus pauvres et aux opprimés ensuite, nous pourrons parler d’amour, de respect et de sens de l’existence.

Pas avant...!

 

Pour l’instant, Noël est mort à cause de notre mentalité de peur qui fait de nous des êtres recroquevillés sur leurs biens.

Lorsque vous lirez ces lignes, je serai sur le point de partir jusqu’au Mois de Janvier.

 

Ma mission est de voir les Jeunes de tous pays, de toutes Nations et de gueuler ma rage lorsque les petits sont mis sur le côté.

Oui, ma mission est de dénoncer prophétiquement les carences de nos sociétés assises.

 

Ce n’est pas une Mission que je me suis attribué, en me levant un matin.

C’est une mission que j’ai découvert aux tréfonds de la prière.

Vous aussi, sur cette terre, vous avez une mission à accomplir pour que le monde ait un visage plus épanoui.

 

Peu importe que vous soyez Musulmans, Juifs, agnostiques, Athées militants, anarchistes, gauchistes, libéraux etc...

Oui, peu importe vos étiquettes. Il faut rendre Noël telle une Fête quotidienne qui brillera dans les yeux des plus malheureux.

 

Il est plus que temps car pour l’instant, Noël est mort. Nous l’avons tué par notre esprit enfermé dans des idéologies aliénantes.

Au lieu de nous ouvrir aux autres. Quels qu’ils soient !

 

Noël est décédé, faisons tout pour le ressusciter par notre militantisme vers un monde plus juste et plus Fraternel.

 

Faisons la trêve toute l’année et non un court instant figé sur un calendrier.

 

Bruno LEROY.

 

Éducateur Social.

 

Questionnaire de Proust.

1310832802.jpg

Les réponses de Bruno LEROY
puce rouge Le bonheur parfait selon vous ?
    puce jaune Rencontrer l'Absolu devant un paysage somptueux, dans une poésie où l'âme parle, dans le silence de Dieu. Et surtout, dans le sourire d'un pauvre mec qui ne croyait plus en la Vie ou celui d'un enfant Heureux.
puce rouge Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
    puce jaune L'amour est mon moteur de chaque jour. Aimer est une raison de vivre les heures qui viennent.
puce rouge La dernière fois que vous avez explosé de rire ?
    puce jaune Je ris presque tous les jours car, j'aime la vie au-delà de tout et ma joie devient contagieuse, je crois. Amour et humour sont deux valeurs auxquelles je tiens particulièrement. Elle permettent de mettre de la distance vis à vis des merdes quotidiennes et de les accueillir avec davantage de force intérieure.
puce rouge Quel est votre trait de caractère principal ?
    puce jaune  Je suis impulsif mais pas rancunier.
puce rouge Votre principal défaut ?
    puce jaune  La colère bien-sûr et surtout dire mes quatre vérités en face pas dans le dos mais, est-ce un défaut ?
puce rouge À quelle figure historique vous identifiez-vous le plus ?
    puce jaune C'est un long chemin pour devenir Soi et le personnage historique que j'aime le mieux est le pauvre mec au coin de ma rue.
puce rouge Quels sont vos héros, aujourd'hui ?
    puce jaune  Tous les hommes et femmes qui sont des combattants de l'Amour et de l'Espérance pour un monde meilleur.
puce rouge Votre héros de fiction ?
    puce jaune Je n'aime pas les héros même quand ils sont fictifs. J'aime la fragilité Humaine qui tend la main aux autres. Voilà, où se trouve l'héroïsme, la volonté de s'en sortir ensemble dans le respect et l'Amour.
puce rouge Votre voyage préféré ?
    puce jaune Venise, ville de l'amour et surtout, des artistes. Mais, je suis un vagabond universel qui aime parcourir le monde pour découvrir les couleurs chatoyantes d'autres cultures.
puce rouge Quel est la qualité que vous préférez chez un homme ?
    puce jaune  La sincérité.
puce rouge Et chez une femme ?
    puce jaune  La sincérité.
puce rouge Vos écrivains préférés ?
    puce jaune Verlaine, Rimbaud, René Char, Christian Bobin...
puce rouge Vos compositeurs préférés ?
    puce jaune Mozart, Beethoven, Manuel de Falla, Léo Ferré, Bach...
puce rouge La chanson que vous sifflez sous la douche ?
    puce jaune  "Comment va le monde" de Bernard Lavilliers.
puce rouge Votre livre culte ?
    puce jaune La Bible et le Cantique des Cantiques.
puce rouge Quel est le classique de la littérature qui vous tombe des mains ?
    puce jaune "L'Atelier du Poète" de René Char.
puce rouge Votre film culte ?
    puce jaune Le Grand Bleu, pour sa musique aussi.
puce rouge Vos peintres préférés ?
    puce jaune  Marc Chagall, Salvator Dali, Vincent Van Gogh, Rembrandt...
puce rouge Quel fut votre premier choc esthétique ?
    puce jaune La première étreinte amoureuse.
puce rouge Votre boisson préférée ?
    puce jaune  Le café sans modération.
puce rouge Quels sont les lieux communs qui vous agacent ?
    puce jaune L'hypocrisie des bien-pensants qui ne pensent rien mais, jugent sans raison.
puce rouge Que considérez-vous comme votre plus grande réussite ?
    puce jaune  Les réussites ne sont jamais acquises, sinon c'est la routine. Ma réussite est de remettre des jeunes paumés debout et de les rendre libres de leur destin.
puce rouge Votre plus vif regret ?
    puce jaune  De ne pas avoir assez aimé certaines personnes.
puce rouge Quel talent voudriez-vous avoir ?
    puce jaune  La patience de supporter les cons et les hypocrites.
puce rouge Votre chef-d'œuvre inconnu ?
    puce jaune Il n'existe que des hors-d'oeuvre. Je ne crois pas en la perfection absolue.
puce rouge Votre plus grande déception ?
    puce jaune De n'avoir pas continué à tourner des films pour la télévision ou le cinéma. Mais, je m'en remettrai !
puce rouge Votre devise ?
    puce jaune Donner sa Vie par Amour pour autrui.
puce rouge Comment aimeriez-vous mourir ?
    puce jaune  En vivant cet instant sublime. Regarder la mort en face pour mieux la rencontrer.
puce rouge Quel serait votre épitaphe ?
    puce jaune  …Il avait un coeur trop petit pour donner tout l'Amour que vous attendiez de lui.
puce rouge Si vous rencontriez Dieu, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?
    puce jaune Enfin te voilà dans ma Lumière, ne te repose pas il est des âmes tourmentées qui t'attendent. Je t'Aime, Bruno !


Rédigé le 28 Mai 2005

Le vent danse au rythme de l'eau.

M3_S1_6

Le vent danse au rythme de l'eau qui tombe comme une valse baptismale.
(Bruno Leroy)

12:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

A la rencontre des autres.

Halte spirituelle, l'intégrale5 rencontres avec Jésus
 

27/11/2012

Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ?

6428AGONY-IN-THE-GARDEN.jpg

L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.

 

Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?

 

Nous ne sommes pas invités à nous soustraire au monde, mais à redécouvrir notre intériorité spirituelle, afin de nous conduire comme « des fils de la lumière, des fils du jour » ; car « nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Dès lors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (1 Th 5, 5-6). Le message est clair : la sobriété a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit. Pour qu’une telle attitude devienne habituelle, il faut bien sûr s’y exercer en des temps privilégiés durant lesquels nous nous efforçons de nous recueillir, de nous intérioriser, de revenir à nous-mêmes. La difficulté est que nous avons perdu la clé de notre chambre intérieure ; lorsque nous essayons de faire silence, nous sommes bientôt submergés par le bruit de nos pensées en cavale et par le tintamarre de nos émotions débridées. Aussi risquons-nous de nous décourager : comment pourrions-nous revenir à nous-mêmes alors que nous ne savons plus qui nous sommes ?

 

C’est bien pourquoi Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ? Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous. Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23).

 

Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».

 

Mieux vaut ne pas faire étalage de notre démarche : ce serait contradictoire avec sa finalité. Saint Jean de la Croix conseillait d’éviter d’exposer trop tôt au vent du monde, la flamme encore vacillante de notre vie intérieure commençante, afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne. L’important est de nous « tenir prêts » dans la discrétion d’un cœur vigilant et dans l’ardente espérance de la venue du « Maître de maison ».

 

« Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée ». Nous suggérons que les hommes représentent la dimension extérieure de notre humanité - l’être « charnel » dont parle Paul ; et que les femmes symbolisent notre intériorité psychique, c’est-à-dire notre dimension affective et nos facultés.

 

Chacune de ces polarités - masculine et féminine - est présentée en binôme, pour signifier que nous sommes « doubles » : notre être psychique et notre être charnel sont en partie autonomes, et en partie soumis à l’être spirituel, c’est-à-dire à l’homme nouveau, au Christ intérieur. « L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e) » : l’être naturel en nous ne subsistera que dans la mesure où il se sera soumis à l’Esprit, c’est-à-dire dans la mesure où il aura accueilli la grâce du salut. Peut-être pouvons-nous deviner, en filigrane des personnages masculins et féminins qui « sont pris », Joseph et Marie chez qui l’être charnel et psychique sont pleinement intégrés dans l’être spirituel, et mis au service du dessein de Dieu.

 

Tous deux vivent dans le monde, mais ne sont pas du monde : leurs pensées, leurs paroles, leurs actions sont entièrement finalisées sur l’accueil du Sauveur. Qui mieux que Christ pourrait nous introduire dans ce temps de conversion à l’unique nécessaire ?

 

 

Bruno LEROY.

 

20:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

24/11/2012

Le pouvoir de l’amour est toujours vainqueur de la mort.

10.jpg

Le pouvoir de l’amour est toujours vainqueur de la mort. Chaque fois que nous étiquetons ou érigeons des barrières autour d’un domaine de notre vie, nous limitons les possibilités de Dieu et, ce faisant, nous ouvrons la porte à la mort spirituelle et émotionnelle.

Nous fuyons devant la face de Dieu, informant Dieu avec arrogance du fait que ce qu’Il a créé n’est et ne peut être bon et juste.


Oser se débarrasser de certitudes anciennes, au profit de ce que Dieu est en train de révéler et réaliser combien semblables sont tous les humains, quelles que soient leurs différences. 

Dans la figure de l’étranger, chacun a vu ses propres rêves, peurs, espérances, une même recherche de la paix, du bonheur et de l’amour, indépendamment de la couleur de la peau, des
particularismes culturels, des vêtements, des partenaires.
Cette vision nous permet d’établir des relations au-delà des frontières de leur tradition.
Je vous souhaite un Dimanche habité par la Vérité de l'Esprit.

                                                 
 Bruno LEROY.

19:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/11/2012

Redonnons de la Force à l'Amour.

bouquin récent.jpg

Il me souvient que, je méditais sur les sommets de l'Andalousie à la fois concernant la Beauté sauvage des paysages et le devenir de notre Humanité.

Nous pouvons partir, nous exiler aux confins de cette planète et nous apercevoir que le visage du monde est similaire à celui que nous rencontrons à notre porte.

Seule, la culture intrinsèque aux ethnies semble changer l'approche des événements et des êtres. Mais, ce qui m'a le plus parlé est cette étrange similitude des pensées. Oui, la pensée devient unique et ce, universellement.

Nous croyons souvent, comme le chante Aznavour, que la misère est moins pénible au soleil. Tout cela n'est que pure illusion.

Les grands groupes capitalistes s'implantent partout pour détruire la nature, la culture traditionnelle, et procurer l'dôlatrie de l'argent dans les veines des gens.

Parfois, souvent même ces situations me laissaient perplexe ou révolté.

Je dirais que la deuxième attitude est davantage dans l'âme de mes réactions.

Mais, comment se comporter de façon prophétique face à des sociétés dont le pognon reste l'oxygène qui irrigue le plus leurs comportements ?

La révolte permanente est une solution et pourtant elle n'en apporte aucune lorsqu'il s'agit de contester le monde entier.

La contestation pour la contestation demeure stérile.

Alors que reste-t-il ?

Une conversion profonde qui fera d'abord changer ma mentalité !

Avant de vouloir que les autres modifient leurs conditionnements. Il nous faut prendre conscience des nôtres.

Et tout faire intérieurement pour apprivoiser la libération voulue par Christ.

Se dire aussi que nous sommes tous frères même avec nos défauts et déformations.

Cependant, je ne puis m'empêcher de penser qu'il faut redonner une dimension spirituelle aux Hommes.

Il en va de l'avenir de nos sociétés aseptisées dans leur capacité de se projeter autrement que sous l'angle de l'argent.

 

L'argent est la pire des drogues, elle draine toutes les autres…

Que cette constatation  soit pour nous l'opportunité de remettre l'Amour inconditionnel au cœur de vos vies.

Sans l'Amour, nous ne serions que des ombres errantes parmi nos frères et sœurs. Nous serions sans consistance.

L'Amour, ce mot galvaudé par ceux qui en ont oubliés sa signification première.

Redonnons de la Force à l'Amour. Peu importe notre religion. Nous sommes Tous et Toutes capables d'aimer gratuitement, de façon désintéressée.

Alors, Aimons jusqu'au militantisme qui poussera notre Espérance à nous insurger contre les injustices pour un monde juste et fraternel.

 

Un être épanoui est un individu qui se donne entièrement aux autres. Nous ne pouvons prétendre réussir notre existence en étant replié sur nous-mêmes.

Il faut nous ouvrir au Vent de l'Esprit de Liberté.

Laissez tomber votre timidité et vos peurs, elles ne servent qu'à vous paralyser.

Ouvrez-vous comme la fleur attend la rosée matutinale.

 

Mes engagements sont de voir le soleil briller dans les yeux des Jeunes paumés. Mes souhaits sont de voir des hommes et des femmes se lever lorsque l'Humain est bafoué. Mes désirs sont de voir toutes les religions dire que l'Amour est leur message prioritaire à transmettre.

Mes espérances sont de constater que, la conversion se transforme en révolution pour une société emplie de fraternité.

Et prier afin que s'accomplisse un climat de Paix sur cette Terre.

 

 

Bruno LEROY.

 

12:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

18/11/2012

La poésie sert à mettre de la joie dans la vie.

 
a5c28fa81d0801605295f25ffb6f1b5f.jpg

 

Nous avons besoin de silence pour nous entendre nous-mêmes, pour entendre les autres, pour entendre la nature. Pour écouter le tremblement de la poésie...Elle est son premier jaillissement, encore immaculé ; ni corrompu à la source , ni menacé de récupération. Seuls la détiennent ceux qu’une longue résistance au pouvoir a chargés de la conscience de leur propre valeur d’individu. La conscience du présent s’harmonise à l’expérience vécue comme une sorte d’improvisation. Au contraire, la pensée qui s’attache au vécu dans un but analytique en reste séparée ; c’est le cas de toutes les études sur la vie quotidienne.

Le voyageur qui fixe sa pensée sur la longueur du chemin à parcourir se fatigue plus que son compagnon qui laisse au gré de la marche errer son imagination ; de même la réflexion attentive à la démarche du vécu l’entrave, l’abstrait, le réduit à de futurs souvenirs. Pour qu’elle se fonde vraiment dans le vécu, il faut que la pensée soit libre. Il suffit de penser autre dans le sens du même, la plus haute conscience de soi inséparable de moi et du monde. C’est à cette condition que les hommes reconnaîtront sous peu que leur créativité individuelle ne se distingue pas de la créativité universelle.

On le sait, la société de consommation réduit l’art à une variété de produits consommables. Puissions-nous avoir cette volonté d’échapper aux aliénations ambiantes en créant l’unité de l’homme et du social où l’expérience de la poésie prime comme une nouvelle arme dont chacun doit apprendre le maniement par soi-même. La poésie sert à respirer et mettre de la joie dans la vie, elle aide à réaliser la synthèse de notre existence. Elle est l’alternative essentielle aux violences subies ; elle nous dit que l’esprit de mort n’a plus de place dans notre Vie.Elle est notre grande fête sociale qui assigne les bureaucrates à résidence. La poésie et l’art en général nous font côtoyer l’infini de notre être en détruisant progressivement ce qui est réductible dans l’homme.

Notre conscience humaine ne peut ignorer, négliger cet espace de liberté dont nous disposons pour nous unifier au monde en échappant à toutes formes d’aliénations pathologiques.Le véritable artiste est celui qui reste lui-même en provocant la société par une insurrection de la beauté dont son âme ne cesse de s’inspirer. C’est un homme de partage et d’amour dans la contestation de l’ordre établi, puisqu’il ne supporte pas les embrigadements de l’esprit. Puissions-nous être poètes dans nos comportements quotidiens, non en sachant écrire de splendides poésies mais en regardant le monde avec nos yeux intérieurs, ceux qui murmurent le bonheur de vivre libre.

BRUNO LEROY.

19:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |