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02/05/2008

Retournez à votre tâche !


podcast

 

Ne vous obstinez pas à vouloir recevoir une parole divine à l'intention des autres simplement parce qu'ils vous ennuient !

Bonne écoute !

Votre Frère, Bruno.

18:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

SARKOZY AURA VRAIMENT TOUT DÉTRUIT !

Un brin de muguet, une manif, la CGT : notre pays tient à ses rituels, et celui du 1er mai n’est pas des moindres. Mais en ce printemps 2008, le travail est-il vraiment à la fête ?

Tout dépend de la conception que l’on s’en fait. Pendant sa campagne, le candidat Sarkozy l’avait clamé haut et fort : « je serai le président de la valeur travail ».

Après avoir réveillé et récupéré le souvenir de Jaurès, le voilà qui s’emparait du vocabulaire marxiste.

 Et pour le journal de 20 heures, le candidat enchaînait visites d’usines et déclarations d’amour aux cols bleus.

Ils furent nombreux, notamment parmi les électeurs des classes populaires, à penser alors que le candidat le plus à gauche (force de la volonté, valorisation du capital humain) était celui de l’UMP.

Profitons de cette première fête du travail de l’ère sarkozyste pour dresser un bilan et faire un rappel.
Le bilan, si l’on prend ses promesses électorales au premier degré, sera vite fait.

Défendre la « valeur travail », c’était selon le candidat, récompenser l’effort des salariés (« qui se lèvent tôt ») et punir les dérives patronales (il accusa, par un beau matin de démagogie inspirée, les « patrons voyous »). Résultat : les profits des actionnaires augmentent chaque jour un peu plus et le pouvoir d’achat des salariés est en chute libre.

 Gandrange n’a pas été sauvée et le sous-prolétariat des salariés sans-papiers s’organise.
 Le président est désormais comptable de ses actes.

Or la « valeur travail », en ce premier mai 2008, est sérieusement à la baisse.

 Outre la précarisation des emplois (généralisation du temps partiel, des CDD), de nombreuses entreprises développent un management qui mise sur la séparation et la mise en concurrence des salariés, le culte de la performance et la quête de la rentabilité à n’importe quel prix.

Celui qui ne suit pas se sent inutile, inadapté, humilié. Et peut aller jusqu’à se suicider.
Derrière les slogans de façade, c’est bien cette idéologie que Nicolas Sarkozy théorise depuis des années et qu’il applique désormais : limitation des droits (le Code du travail a été profondément modifié), stigmatisation des plus faibles (chômeurs et Rmistes sont des « assistés »), valorisation de l’individu-roi, seul maître et comptable de son destin.

 Bref, la négation même du travail comme instrument qui permet à l’homme de s’élever et se construire, d’acquérir un statut social, d’apprendre le partage et la solidarité. C’est bien cette tradition de luttes sociales et de conscience collective, symbolisée par la fête du 1er mai, que le manager en chef Sarkozy s’applique à détruire.

17:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

“Marie est près de toi”

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Tu n'es pas seul. — Supporte avec joie la tribulation. — Pauvre enfant, tu ne sens pas dans ta main la main de ta Mère, c'est vrai. — Mais... as-tu vu —les mères d'ici-bas, bras tendus, suivre leurs petits quand ils s'aventurent tout tremblants à faire leurs premiers pas —sans l'aide de quiconque? — Tu n'es pas seul: Marie est près de toi. (Chemin, 900)

Le cœur se réjouit de constater combien la dévotion à la Vierge est toujours vivante, et réveille dans les âmes chrétiennes l'élan surnaturel qui les fait agir comme domestici Dei, comme des membres de la famille de Dieu.

Vous aussi sûrement, lorsque vous voyez, en ce mois, tant de chrétiens exprimer de mille manières différentes leur affection pour la sainte Vierge Marie, vous sentez mieux et votre appartenance à l'Eglise et votre fraternité avec tous ces chrétiens qui sont vos frères. C'est comme une réunion de famille, lorsque les aînés, séparés par la vie, se retrouvent auprès de leur mère à l'occasion d'une fête. Et s'ils se sont parfois disputes, s'ils se sont maltraités, ce jour-là, on n'en parle plus; ce jour-là, ils se sentent unis, ils se retrouvent tous avec une affection commune.

Marie édifie continuellement l'Eglise, elle la rassemble, elle en assure la cohésion. Il est donc difficile d'avoir une véritable dévotion à la sainte Vierge sans se sentir plus uni aux autres membres du Corps Mystique et également à sa tête visible, le Pape. Voilà pourquoi j'aime redire sans cesse: Omnes cum Petro ad Iesum per Mariam!; tous, avec Pierre, vers Jésus, par Marie. (Quand le Christ passe, 139)

       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=13834

11:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La prière sacerdotale de Jésus à son Père.

D’un seul cœur ils

participaient à la prière." Ac 1, 12-14


"Si l’on vous insulte à cause du nom

de Jésus, heureux êtes-vous." 1 P 4, 13-16


"Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi."

Jn 17, 1-11



©F&L- D. Lefèvre

 

Juste avant de mourir à Jérusalem sur la Croix, Jésus prie. Sa prière sacerdotale est l’exemple type de la prière chrétienne. En effet, celle-ci est un chemin vers le Père, but de toute vie : « La vie éternelle, dit Jésus à son Père, c’est de te connaître, toi le seul Dieu, le vrai Dieu. » Lorsque le chrétien se tourne vers Dieu, il s’adresse à lui tout d’abord comme son Père, lui qui est l’origine de toute vie et de toute miséricorde. La prière du Notre Père n’est donc pas réservée seulement aux enfants ; elle est la prière de tous les enfants de Dieu, qu’ils soient petits ou grands. Pour connaître le Père, il nous faut aussi prier son Fils Jésus qui l’a glorifié sur la terre en accomplissant sa volonté. Il est « la porte » d’entrée de la vie éternelle : il rend à Dieu son Père la gloire qui lui est due. Comment nous aussi gagner la vie éternelle ? Simplement, en reconnaissant que Jésus est vraiment le sauveur du monde envoyé par le Père afin que nous soyons réconciliés en lui. C’est ce que font les apôtres après l’Ascension, fêtée jeudi dernier : ils se sont aussi réunis avec Marie pour prier Dieu et rendre grâce d’avoir vu la gloire du Père se manifester en son Fils Jésus.

Nous aussi, prions le Père, afin de connaître, comme des fils adoptifs, la gloire de Dieu. Prions sans cesse, même dans les souffrances quotidiennes : intercédons les uns pour les autres, avec le nom de Jésus dans le cœur. Il est le chemin qui mène au Père.

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006

 

 

 

 


 

10:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

POURQUOI TON COEUR PLEURAIT ?

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Pourquoi ce matin ton cœur pleurait,

En cette immense peur d’exister,

Pourquoi ces larmes salées,

Alors que Dieu est à tes côtés,

Le doute est aussi une histoire d’amour,

Il ne lâchera jamais ta main même demain,

Celui dont Tu as fait don de ta Vie,

Laisse tomber ce futile chagrin,

Il a souffert pour Toi de ton manque,

De Foi et de certitudes à aimer,

Les fleurs s’épanouissent même dans ses déserts,

Pourquoi ces jeunes qui meurent d’indifférence,

Te font porter une peine sans raison,

Pourquoi tes colères sont-elles toujours de passion,

Pourquoi cette impression de n’être point compris,

Par tes contemporains que tu aimes à la folie,

Pourquoi toutes ces questions te reviennent,

Tel un coup de couteau dans tes illusions,

Pourquoi le fonctionnement du monde,

Ne tourne plus comme tu le désirais,

Pourquoi ne veux-tu point te poser,

Comme les autres le font pour ne pas s’inquiéter,

Pourquoi ton esprit est empli de regrets,

L’impression d’avoir vécu pour personne,

De n’être plus qu’un pâle fantôme,

Homme de peu de Foi je t’Aime,

Et c’est ma raison de te faire vivre à fond,

Loin des superficielles visions d’un autre temps,

Je suis de toutes éternités,

Avant de pleurer il suffisait de me parler,

Je suis là pour écouter ton âme gémir,

Et te donner l’Espérance qui donne la Force,

De vivre en assumant toutes tes fautes,

Tes déraisons, tes coups de gueule.

Tes combats contre les Injustices,

Sont les miens aussi...

Alors, je t’en prie ne pleure plus,

L’avenir commence aujourd’hui,

C’est ainsi que je l’ai voulu,

Sois mon combattant d’Amour,

Et le monde sera splendeur plus que chagrin.

Crois-moi !

Bruno LEROY.

10:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/05/2008

Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine.

 

CHARTE
du Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine

 

PREAMBULE

 

Membres de différentes communautés protestantes, nous sommes des chrétiens évangéliques, qui avons tous le souci de rendre témoignage de Jésus-Christ, non seulement par la proclamation de l'Evangile, mais aussi par des changements profonds dans la vie des individus comme dans les structures sociales.

 

Nous partageons les convictions exprimées dans la Déclaration de Lausanne et le Manifeste de Manille, en particulier les suivantes : "Chaque être humain devrait être respecté, servi et non exploité... Le message du salut implique aussi un message de jugement sur toute forme d'aliénation, d'oppression, de discrimination" (Déclaration de Lausanne). "Nous reconnaissons les implications sociales inéluctables du message biblique. La mission véritable est toujours incarnée. Elle doit pénétrer avec humilité dans le monde des autres, s'identifier à leur situation sociale, leurs peines et leurs souffrances et leur combat pour la justice contre les puissances oppressives" (Manifeste de Manille).

Nous nous réjouissons de constater, chez de nombreux chrétiens évangéliques, la prise de conscience que leur vision a été jusqu'ici trop étroite, la conviction qu'aucun domaine de la vie humaine n'est indifférent à Dieu et ne doit lui échapper, ainsi qu'un intérêt croissant pour les questions éthiques et sociales. Ce souci d'un témoignage évangélique au sein du monde dans lequel le Seigneur nous a envoyés demande de notre part lucidité, courage et amour. C'est pourquoi nous nous associons pour réfléchir ensemble aux implications éthiques de l'Evangile dans le monde contemporain et pour faire connaître à tous la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite, pour tous les domaines de l'existence humaine.

 

 

OBJECTIFS

 

Nos objectifs peuvent se résumer par les mots : REFLECHIR et COMMUNIQUER.

 

REFLECHIR

 

À la lumière de l'Ecriture :

Notre réflexion doit garder le souci permanent de rester conforme à la Parole de Dieu. Elle est l'autorité suprême à laquelle doivent se soumettre nos pensées et nos actes. Sans l'éclairage qu'elle nous donne, nous ne pouvons espérer discerner quel comportement Dieu attend de nous dans les différents domaines de notre vie.

Mais nous ne prétendons pas tirer de l'Ecriture des solutions toutes faites, des réponses figées d'ordre moral ou politique aux problèmes que rencontre l'humanité. Il a plu à Dieu de se révéler au travers d'une longue histoire. Il a parlé "à bien des reprises et de bien des manières". Sa Parole a parfois des échos surprenants, difficilement applicables tels quels à notre situation contemporaine, parce qu'elle s'adresse à des hommes vivant dans des situations très diverses. Cependant, nous croyons que nous pouvons trouver dans l'Ecriture des repères sûrs, qui nous permettent de nous orienter, quelle que soit la situation socio-historique que nous rencontrons.

Nous sommes également conscients que la Bible est avant tout une bonne nouvelle, celle de l'Evangile de Jésus-Christ, avant d'être un manuel de morale. Le cœur du projet de Dieu et de sa volonté nous est donné en Christ. Nous devons donc veiller à ce que notre réflexion se réfère constamment à l'Evangile, source de transformations personnelles et sociales. Les changements de comportement que Dieu désire voir se produire sont les conséquences d'une nouvelle relation à Jésus-Christ, et non simplement l’œuvre d'hommes de bonne volonté. Nous devons donc nous garder d'un discours moralisateur, qui s'adresse aux hommes comme si tous pouvaient connaître la volonté de Dieu et y obéir, sans passer par une conversion. Historiquement, l'enseignement de l'Eglise a souvent été rejeté parce que perçu comme provenant de donneurs de leçons, qui affichent leur supériorité en culpabilisant les autres et en les enfermant dans un carcan moral.

Cela ne veut pas dire qu'aucune morale n'est possible en dehors de la foi en Christ. Dieu veille sur sa création et ne prive pas les humains de tout discernement du bien et du mal, afin qu'ils ne se détruisent pas les uns les autres. Nous pouvons nous réjouir de tout ce qui, dans la vie des individus et des nations, va dans le sens de la justice et de la paix. Et nous devons y contribuer. Mais nous restons conscients que, dans un monde pécheur, tout progrès n'est que relatif, tout comportement garde une part d'impureté, toute institution humaine est imparfaite.

Nous devons nous garder d'un moralisme pharisien pour une autre raison. L'éthique chrétienne n'est pas une morale toute faite, où tout est réglé d'avance, où il suffit de savoir ce qui est permis ou défendu. Jésus et ses apôtres nous appellent plutôt au discernement, à un comportement responsable. L'Ecriture nous donne des repères pour grandir en discernement et exercer notre responsabilité dans la société.

Avec l'apport des autres et nos expériences :

 

Nous sommes conscients de ne pas être les seuls à nous préoccuper des questions éthiques qui se posent à nos sociétés modernes. Cela doit nous inciter à ne pas travailler en vase clos comme si nous possédions le monopole de la science et de la sagesse en ce domaine. Nous devons tenir compte des réflexions d'autres personnes et d'autres groupes chrétiens qui se préoccupent des mêmes questions (Comités d'éthique, par exemple) et à rechercher le dialogue avec eux.

 

D'autre part, nous devons veiller à ce que notre réflexion ne reste pas purement théorique, mais qu'elle prenne en compte la réalité humaine sur laquelle les connaissances scientifiques, sociologiques et psychologiques peuvent jeter un éclairage. Si l'expérience vécue n'a pas par elle-même un caractère normatif, elle peut enrichir notre compréhension des situations et nous garder de nous satisfaire de belles déclarations de principe, désincarnées, sans rapport avec ce que vivent concrètement nos contemporains.

Devant certains problèmes suscités par des changements scientifiques ou sociaux, il se peut que nos analyses diffèrent et que nous ne parvenions pas tous à une même position. Nous devons être prêts à nous écouter les uns les autres et à confronter nos points de vue, sans jeter d'anathème sur les autres.

 

Les yeux ouverts sur le monde :

 

Pour bien discerner les implications éthiques de l'Evangile aux problèmes qui se posent dans la société contemporaine, nous devons faire un effort sérieux d'analyse du monde d'aujourd'hui.

Le caractère pécheur de l'humanité se manifeste dans tous les domaines de la vie humaine personnelle ou collective, parfois en reproduisant des comportements anciens, parfois de façon nouvelle. Notre regard sur le monde et donc notre discours sera nécessairement critique.

Mais nous devrons nous garder d'un jugement trop systématiquement négatif (par exemple, par des comparaisons avec d'autres époques que le temps a embellies et dont nous oublions facilement les faiblesses) et surtout méprisant. La lucidité critique doit aller de pair avec l'écoute et la compréhension. Les humains n'agissent pas de telle ou telle façon parce que c'est mal, mais parce qu'ils croient que c'est bon pour eux, qu'ils y ont intérêt. Il nous faut donc essayer de comprendre le pourquoi de leurs comportements.

 

Une caractéristique de la société contemporaine est certainement la perte des repères moraux. Nous vivons dans un monde largement déboussolé. Le phénomène le plus marquant de notre époque, selon la majorité des observateurs, est "l'émergence et le développement d'un besoin d'expression individuelle et de liberté de choix à tous les niveaux". La valeur suprême est l'épanouissement de soi, l'accomplissement personnel. Il en résulte une relativisation de toutes les règles morales jusqu'ici plus ou moins acceptées, sinon mises en pratique, et une méfiance à l'égard de toutes les autorités qui veulent régenter la vie humaine.

Le slogan "à chacun sa vérité" peut servir de justification à des comportements que la Parole de Dieu déclare inacceptables. Nous devrons donc souvent nous opposer à des idées largement reçues et "dénoncer les oeuvres stériles des ténèbres". Mais il nous faut veiller à ne pas considérer seulement les symptômes, les manifestations les plus visibles, en oubliant les causes profondes, les mentalités qui les favorisent. Nous devons essayer de discerner les enjeux engagés par telle ou telle pratique, les conséquences qu'elles risquent d'entraîner.

La revendication de liberté et l'individualisme dominant ne détruisent pas tout sens moral. Nos contemporains sont capables de s'indigner devant des injustices flagrantes et beaucoup d'entre eux sont prêts à agir pour y remédier. Aujourd'hui, comme toujours, les humains sont des êtres contradictoires. Beaucoup de ceux qui tiennent à leur liberté morale souffrent de se trouver privés de boussole et de ne pas trouver de repères qui leur permettraient de donner un sens à leur vie, un autre sens que la recherche du bien-être matériel et du divertissement. Il y a là une attente, plus ou moins consciente, à laquelle nous devons répondre.

 

Dans notre travail d'analyse de la société moderne, nous ne devons pas oublier que nous sommes nous-mêmes membres de cette société et que nous respirons aussi l'air du temps. Si l'Evangile nous appelle au non-conformisme par rapport au monde, il ne nous autorise pas à croire que nous sommes totalement libérés à cet égard. Nous devons donc aussi garder un regard critique sur nos propres jugements et ne pas prétendre à l'infaillibilité, ni même à une supériorité morale indiscutable.

 

COMMUNIQUER

 

Nous croyons devoir partager avec d'autres le fruit de notre réflexion. Nous ne travaillons pas seulement pour nous-mêmes. Notre désir est de parvenir à éclairer la conscience du plus grand nombre, afin que chacun agisse de manière informée et responsable. Nous voulons donc faire connaître les conclusions de notre réflexion et cela, en nous adressant à trois catégories de personnes (qui se recoupent partiellement) : les chrétiens, l'ensemble des individus, les décideurs de la société.

 

Aux chrétiens, nous rappellerons leur vocation à vivre selon l'amour, à l'image du Christ et cela, dans tous les domaines de l'existence humaine, individuelle ou collective. Nous attirerons leur attention sur les repères de la Parole de Dieu qui nous font comprendre ce qu'aimer veut dire et comment mettre en pratique cet amour dans les réalités de la vie. Nous devrons nous garder aussi bien du légalisme rigide que du relativisme moral. Nous veillerons à informer, expliquer, faire comprendre pour permettre à chacun de discerner les enjeux des situations qui le placent devant des choix éthiques et l'aider à se déterminer de façon responsable. Nous leur rappellerons aussi leur vocation à être "le sel de la terre", à ne pas se désintéresser de la société dans laquelle ils vivent, mais au contraire à travailler à son bien. Nous rechercherons la collaboration des pasteurs pour communiquer aux chrétiens les convictions que nous tenons de l'Ecriture.

 

A l'ensemble des hommes, nous ferons connaître la volonté de Dieu révélée dans sa Parole et nous chercherons à leur montrer comment elle s'applique dans des situations concrètes. Nous affirmons notre souci de respecter et faire respecter la liberté de conscience de tous les humains. Nous nous efforcerons de les convaincre de la valeur et de la pertinence des repères que nous donne l'Ecriture : ce ne sont pas des entraves arbitraires, mais des balises qui nous tracent un chemin de vie, de liberté et de justice. Cela nous amènera inévitablement à "dénoncer le mal et l'injustice où qu'ils soient". Nous devrons veiller à le faire non dans un esprit de jugement, mais avec amour, en avertissant plutôt qu'en condamnant, en attirant l'attention de nos contemporains sur les conséquences néfastes de certains choix de vie et de société. Nous ne devons pas nous contenter de déclarations négatives sans proposer un autre chemin, une alternative chrétienne, ou tout au moins des repères pour trouver ce chemin.

 

Aux décideurs (gouvernants, législateurs, responsables d'opinion, etc.), nous ferons connaître les exigences de justice et de paix que nous donne la Parole de Dieu. Nous les mettrons en garde contre les dangers du pouvoir et les idoles qui pervertissent la vie des nations. Nous leur rappellerons, avec respect et douceur, qu'ils sont eux-mêmes responsables devant Dieu de l'usage qu'ils font de l'autorité qui leur est donnée.

Nous n'oublierons pas que le rôle de l'Eglise n'est pas de contrôler ou de diriger la société, mais de témoigner de sa foi et de ses convictions et de faire entendre la Parole de Dieu. Nous vivons dans un monde pécheur et, par conséquent, nous ne pouvons exiger, ni même attendre de ce monde qu'il agisse en pleine conformité avec la volonté de Dieu. La loi est nécessaire "à cause de la dureté du cœur humain". Mais cette dureté entraîne ce qu'on a appelé "le tragique de l'action", c'est-à-dire l'impossibilité de réaliser tous les idéaux à la fois. Toute législation, toute politique est de l'ordre du relatif, et non de l'absolu.

Mais en même temps, nous rappellerons la valeur permanente des commandements de Dieu pour indiquer à toute communauté humaine la direction à suivre et l'objectif à poursuivre.

Certes, le protestantisme évangélique reste minoritaire dans les pays d'Europe francophone. Notre voix aura peut-être du mal à se faire entendre. Toutefois, cela ne doit pas nous amener à nous taire, mais à faire preuve de sagesse dans nos efforts de communication, en ne refusant à priori aucun moyen pour que notre message soit entendu (déclarations publiques, lettres aux autorités, articles dans la presse, etc.), aussi bien à l'échelon local que régional, national ou international.

 

 

 


 

ANNEXE

Extraits de la Déclaration de Lausanne et du Manifeste de Manille concernant les implications sociales de l'Evangile.

 

« Nous affirmons que Dieu est à la fois le Créateur et le Juge de tous les hommes : nous devons par conséquent désirer comme lui que la justice règne dans la société, que les hommes se réconcilient et qu'ils soient libérés de toutes les sortes d'oppression. L'homme étant créé à l'image de Dieu, chaque personne humaine possède une dignité intrinsèque, quelles que soient sa religion ou la couleur de sa peau, sa culture, sa classe sociale, son sexe ou son âge ; c'est pourquoi chaque être humain devrait être respecté, servi et non exploité. . . Le message du salut implique aussi un message de jugement sur toute forme d'aliénation, d'oppression et de discrimination. Nous ne devons pas craindre de dénoncer le mal et l'injustice où qu'ils soient. Lorsque les hommes acceptent Christ, ils entrent par la nouvelle naissance dans son Royaume et doivent rechercher, non seulement à refléter sa justice, mais encore à la répandre dans un monde injuste. Le salut dont nous nous réclamons devrait nous transformer totalement dans notre façon d'assumer nos responsabilités personnelles et sociales. La foi sans les oeuvres est morte » (Déclaration de Lausanne).

 

« L'Evangile authentique doit se manifester par des vies transformées. Un service plein d'amour doit accompagner notre proclamation de l'amour de Dieu et la mise en pratique de ses exigences de justice et de paix doit accompagner notre annonce du royaume de Dieu. . . La proclamation du Royaume de Dieu exige la dénonciation prophétique de tout ce qui est incompatible avec lui. Parmi les maux que nous regrettons vivement, citons la violence sous toutes ses formes, y compris la violence institutionnalisée, la corruption politique, l'exploitation des personnes et l'usage abusif des ressources terrestres, la destruction de la famille, l’avortement, le trafic de drogues et le mépris des droits de l'homme. Dans notre souci des pauvres, nous sommes angoissés par le poids de la dette des pays du Tiers-monde (qui constituent les deux tiers du monde !). Nous sommes aussi scandalisés par les conditions dans lesquelles vivent des millions de personnes qui portent, comme nous, l'image de Dieu... La liberté de "professer, pratiquer et propager" sa religion, selon la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, est un droit qui peut et doit être mutuellement reconnu...

Notre engagement permanent dans l'action sociale ne nous fait pas confondre Royaume de Dieu et société christianisée. Il signifie plutôt que nous reconnaissons les implications sociales inéluctables du message biblique. La mission véritable est toujours incarnée. Elle doit pénétrer avec humilité dans le monde des autres, s'identifier à leur situation sociale, leurs peines et leurs souffrances et leur combat pour la justice contre les puissances oppressives. Cela ne peut se faire sans sacrifices personnels.

L'étroitesse de notre vision, nous nous en repentons, nous a empêché de proclamer la seigneurie de Jésus-Christ sur tous les domaines de la vie, privée et publique, locale et globale. Nous sommes résolus à lui obéir et à "chercher premièrement le Royaume de Dieu et sa justice

». (Manifeste de Manille).

21:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

OCÉAN DE SAGESSE.

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Prodigieux destin que celui de Tenzin Gyatso, ce fils de paysan né dans une lointaine province du Tibet. Découvert à l’âge de 2 ans grâce à des songes et à des oracles, et considéré comme la réincarnation du treizième dalaï-lama, il est conduit à Lhassa, la capitale, pour y être intronisé. A 5 ans, il devient le nouveau chef spirituel et temporel du Tibet. Il mène dès lors une vie de moine, fait vœu de chasteté et suit un long cursus d’études philosophiques.

En 1959, il doit fuir secrètement son pays occupé par la Chine depuis dix ans et s’exile en Inde. En 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix pour récompenser sa résistance pacifique et celle de son peuple qui vit un véritable génocide culturel.

Depuis 1973, il voyage régulièrement en Occident où ce "simple moine bouddhiste", comme il aime à s’appeler, est devenu une personnalité médiatique. Apôtre d’une spiritualité humaniste, il touche par son charisme exceptionnel. Celui-ci tient autant à ce destin hors du commun qu’à sa personnalité chaleureuse, autant à son rire communicatif qu’à la réelle adéquation entre ses paroles et ses actes.

 
  1 Choisir la non-violence
  Malgré les atrocités commises par les Chinois au Tibet, Tenzin Gyatso s’est toujours opposé non seulement à une forme quelconque de résistance armée, mais aussi au fait de dénigrer ses adversaires. « Quoi qu’ils nous fassent, ne dites jamais de mal des Chinois », répète-t-il inlassablement à ses interlocuteurs. La non-violence doit s’enraciner dans notre cœur comme un refus de rentrer dans la spirale infernale de la haine, de la vengeance, du coup rendu. Ce message s’inspire à la fois des enseignements fondamentaux du bouddhisme et de l’exemple politique de Gandhi, auquel le dalaï-lama rend souvent hommage.
  2 Il n’y a pas de vérité unique
  Une même vérité pouvant revêtir différents visages, le dalaï-lama prône la tolérance religieuse. Régulièrement, il surprend ses auditoires occidentaux en leur affirmant qu’il est inutile, et même souvent négatif, de vouloir changer de religion. Cette attitude n’est pas feinte. Au cours d’une audience privée, on l’a vu offrir une icône du Christ à un anglican qui lui avouait s’être récemment converti au bouddhisme. Il lui a dit ces paroles : « Bouddha est ma porte, Jésus est ta porte. »
  3 Nous sommes responsables de nos actes
  Les concepts bouddhistes de causalité et d’interdépendance de toutes choses sont au cœur de son enseignement. Chaque phénomène est le résultat de causes et de conditions qui l’ont engendré et tous les phénomènes produits sont dans un lien d’interdépendance. Il en résulte que chacun de nos actes engendre des effets (positifs ou négatifs) pour nous-mêmes, mais influence aussi la réalité globale. D’où une éthique de responsabilité individuelle – nous sommes responsables de tous nos actes – qui n’est pas séparable de l’évolution de la planète. « La paix du cœur mène à la paix mondiale », aime à répéter le dalaï-lama, insistant sur le fait que « la motivation qui préside l’action est plus importante que l’action elle-même, car c’est l’intention qui induit notre responsabilité ».
  4 Le bonheur s’apprend
  « Réaliser un bonheur authentique suppose de transformer sa manière de penser et le regard que l’on porte sur le monde et sur les autres. » En nous observant avec attention, nous pouvons comprendre comment les émotions, les pensées et les actions négatives nous rendent malheureux et comment, à l’inverse, les émotions, pensées et actions positives épanouissent notre vie. Par l’introspection et le travail sur soi, on apprend progressivement à être heureux.
  5 Aimer et compatir
  « La vraie valeur de l’existence se manifeste en regard de la compassion. » La compassion n’est pas un sentiment ou une émotion, mais le fruit d’une compréhension rationnelle de la réalité et de la nature véritable de l’esprit humain. Pour annihiler le poison de l’égoïsme et de l’attachement à son propre ego, il faut découvrir que tout être souffre et que cette souffrance est la cause de tous les maux. C’est en ayant de la compassion pour chaque être souffrant – à commencer par ceux qui nous font souffrir – qu’on libérera notre esprit des ténèbres de l’ignorance et que l’on atteindra la paix du cœur.

13:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Tondez votre pelouse, pas celle des autres !


podcast

Bonne méditation de cette Parole qui n'a guère d'autres objectifs que de vous faire grandir spirituellement afin de devenir " Adultes en Christ ".

Votre Frère, Bruno.

12:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

“Votre vocation humaine est une partie de votre vocation divine”

Jésus, notre Seigneur et notre Modèle, nous révèle, pour avoir grandi et vécu comme n'importe lequel d'entre nous, que l'existence humaine — la tienne —, que tes occupations courantes et ordinaires ont un sens divin, un sens d'éternité. (Forge, 688)

Notre foi et notre vocation de chrétiens déterminent entièrement, et pas en partie seulement, notre existence. Nos relations avec Dieu sont nécessairement des relations de générosité, et elles assument un sens plénier. L'attitude de l'homme de foi est de considérer la vie, avec toutes ses dimensions, dans une perspective nouvelle, qui est celle que Dieu nous donne.

Vous, qui célébrez avec moi aujourd'hui cette fête de saint Joseph, vous exercez diverses professions, vous formez différents foyers, vous êtes de nations, de races, de langues très variées. Vous vous êtes formes sur les bancs d'un collège, dans une usine ou un bureau, vous avez exercé pendant des années votre profession, vous avez noué des relations de travail et d'amitié avec vos compagnons, vous avez contribué à résoudre les problèmes communs de votre entreprise et de la société dans laquelle vous vivez.

Eh bien, je vous rappelle, une fois de plus, que tout ceci n'est pas étranger au plan divin. Votre vocation humaine est une partie, et une partie importante, de votre vocation divine. C'est pourquoi vous devez vous sanctifier, en aidant en même temps à la sanctification des autres, vos égaux, en sanctifiant précisément votre travail et votre milieu: cette profession ou ce métier qui occupe vos journées, qui donne à votre personnalité humaine sa physionomie particulière, qui est votre manière d'être dans le monde, ce foyer, cette famille qui est la vôtre, ce pays où vous êtes nés et que vous aimez.(Quand le Christ passe, 46) 

       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=13823

12:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/04/2008

“Seigneur, que je ne recommence pas à voler au ras du sol !”

Jésus, mon Seigneur: fais que je ressente ta grâce et que je la seconde de telle manière que mon cœur se vide..., afin que ce soit Toi qui le remplisses, Toi, mon Ami, mon Frère, mon Roi, mon Dieu, mon Amour! (Forge, 913)

Je me considère comme un pauvre oisillon, habitué à voler d'arbre en arbre, ou tout au plus jusqu'au balcon d'un troisième étage... Or voici qu'au cours de sa vie ce petit oiseau s'est trouvé un jour suffisamment fort pour arriver jusqu'au toit d'une maison d'une hauteur modeste, qui n'avait rien d'un gratte-ciel...

Mais soudain notre oiseau est emporté par un aigle, qui l'a pris pour un petit de sa race. Et, entre ses serres puissantes, le petit oiseau monte haut, très haut, au-dessus des montagnes de la terre et des sommets enneigés, au-dessus des nuages blancs, bleus et roses, et plus haut encore, jusqu'à ce qu'il arrive à regarder fixement le soleil... Alors l'aigle, lâchant le petit oiseau, lui dit: Vas-y! Envole-toi!

— Seigneur, que je ne recommence pas à voler au ras du sol! Que m'illuminent toujours les rayons du Soleil divin — le Christ — dans l'Eucharistie! Fais que mon vol ne s'interrompe pas, tant que je n'aurai pas trouvé le repos en ton Cœur! (Forge, 39) 


        http://www.opusdei.fr/art.php?p=13822

20:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |