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01/03/2008

Dieu ne passe pas outre la misère de ses enfants.


« En sortant » du temple : puisque les malheureux n’ont pas le droit de venir jusqu’à Dieu, Dieu sort à leur devant.
« Jésus vit un homme qui était aveugle de naissance » : Dieu ne passe pas outre la misère de ses enfants : « J’ai vu, oui j’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu ses cris ; je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer » (Ex 3, 7-8). Nous sommes bien la seule religion qui ose prétendre que ce n’est pas l’homme qui cherche Dieu, mais Dieu qui inlassablement vient à la recherche de l’homme qui erre en exil loin de sa Terre Promise.
Impossible d’imputer à ce malheureux la responsabilité de sa maladie : elle est de naissance. Serait-ce donc qu’il porte le poids du péché de ses aïeuls ? Jésus refuse de s’engager dans ce genre de calcul : cet homme ne fait que manifester dans sa chair l’état de cécité de notre humanité tout entière depuis qu’elle est privée de la grâce divine. L’affirmation de Notre-Seigneur : « Je suis la lumière du monde » fait écho au Prologue : « Le Verbe était la vraie lumière qui en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jn 1, 9). Il est venu pour manifester l’action de Dieu et révéler ainsi sa bienveillance paternelle envers les hommes ses enfants. C’est bien le même Père qui aux origines « façonna l’homme avec de la glaise prise du sol » (Gn 2, 7), qui maintenant « avec la salive et les mains de son Fils, fait de la boue qu’il applique sur les yeux de l’aveugle ».
Jusque-là on pourrait dire que Jésus guérit le mal par le mal : il ne fait que plonger l’homme dans des ténèbres plus profondes encore. Mais le geste s’accompagne d’une Parole qui va en révéler le sens : « Va te laver dans la piscine de l’Envoyé ». La symbolique baptismale est claire : plongé avec le Christ dans les ténèbres de la mort, enseveli avec lui en terre, l’aveugle va être illuminé par l’Esprit, qui l’introduira dans la vie même du Christ ressuscité. Le miracle est d’autant plus parlant qu’il est réalisé dans le contexte de la fête des Tentes, qui culmine dans une procession solennelle au cours de laquelle l’eau puisée à la source de Siloé dans un vase en or, est déversée sur l’autel du Temple en signe de rogations pour la pluie.
Le miracle est dûment constaté par un nombre important de témoins qui n’en croient pas leurs yeux. L’aveugle guéri n’arrive apparemment pas à calmer les esprits, puisqu’on l’amène aux pharisiens « afin qu’ils instruisent cette étrange affaire » : qui est donc cet homme qui guérit un aveugle-né un jour de sabbat, avant de disparaître dans la nature sans laisser de trace ? Seuls les actes médicaux indispensables à la survie du patient étaient autorisés un jour de sabbat. Rien ne pressait pour cet aveugle-né : le guérisseur est donc en infraction avec la Loi et ne saurait « venir de Dieu ». Mais alors « comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? »
A bout de ressources, le conseil des sages se tourne vers le bénéficiaire de l’intervention, qui sans hésiter confesse : « C’est un prophète ! » Cette réponse n’ayant de toute évidence pas convaincu ces messieurs, ils décident de ré-instruire toute l’affaire en vérifiant chaque étape, à commencer par l’identité du soi-disant miraculé. Les pharisiens devaient être visiblement contrariés par l’événement ; aussi les parents jugent-ils plus prudent de se dissocier de leur fils : « Il est assez grand, interrogez-le ! »
La délibération fut sans doute de courte durée et la sentence est prononcée en présence du bénéficiaire du délit : « Cet homme est un pécheur ». Avec beaucoup de bon sens, l’homme guéri oppose à cette conclusion l’objectivité de sa guérison ; c’est même la seule chose que l’on puisse affirmer avec certitude ; le reste relève plutôt d’une évaluation subjective fondée sur l’a priori des juges contre le thérapeute. L’altercation suscitée par cette impertinence conduit la controverse jusqu’à l’affirmation décisive : « Celui-là, nous ne savons pas d’où il est ».
C’est donc à nouveau la question des origines de Jésus qui surgit au cœur du débat. D’où vient-il ? De qui est-il l’Envoyé ? De qui a-t-il reçu ce pouvoir d’accomplir des miracles ? Pour répondre à cette interrogation qui traverse tout le quatrième évangile, il faut accepter de ne pas « savoir », c’est-à-dire renoncer aux réponses fondées sur des arguments soi-disant rationnels. De même qu’il est vain de vouloir décrire la lumière à un aveugle, il est impossible de définir une personne sans entrer en relation avec elle, sans accueillir ce qu’elle nous révèle d’elle-même. La lumière existe indépendamment du fait que le non-voyant ne la perçoive pas ; pourtant le malheureux ne peut rien en dire tant que ses yeux ne se sont pas ouverts à son influence. De même, la divinité du Christ subsiste indépendamment de notre cécité spirituelle. Mais que pourrions-nous énoncer de pertinent sur la véritable identité de Jésus, tant que notre cœur ne s’est pas ouvert à son influence, que nous ne nous sommes pas laissés guérir de notre aveuglement en nous lavant dans la piscine baptismale de l’Envoyé ? « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !” (alors que vous refusez de venir à la lumière) votre péché demeure. » C’est en mettant nos pas dans ceux du Christ, en l’écoutant parler, en le regardant agir, en nous laissant saisir progressivement par toute sa Personne, que sous la douce motion de l’Esprit, nous serons amenés progressivement à confesser sa messianité, c’est-à-dire à « voir » en lui, avec les yeux de la foi, le Fils de Dieu nous révélant la bonté du Père.
Le récit de l’aveugle-né nous fait parcourir l’ensemble de ce cheminement. Après avoir trouvé la vue, c’est l’expulsion de la synagogue - non plus en raison de son handicap mais de sa guérison - qui va permettre à cet homme de franchir le seuil de la foi, au cours d’une seconde rencontre dont Jésus prend à nouveau l’initiative. Dès la première parole qu’il lui adresse, l’aveugle guéri reconnaît sans hésitation sa voix. On imagine sans peine qu’il le mange des yeux et qu’il est tout oreille. Notre-Seigneur a lu dans son regard le germe d’une foi naissante ; aussi pour qu’elle puisse se dire, il lui donne la parole : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » La question est directe et la réponse est sincère : l’aveugle guéri n’ose pas faire lui-même le lien entre celui qu’il appelle « Seigneur » et ce fameux « Fils de l’homme » auquel il est invité à donner sa foi. La réponse de Jésus « Tu le vois » vient balayer ses derniers scrupules : « Je crois Seigneur » et tombant à ses genoux, « il se prosterna devant lui » dans un geste d’humble adoration.
Cet admirable parcours n’est-il pas un modèle pour chacun de nous ? Au jour de notre baptême, nous avons été illuminés par le Christ. Mais notre foi doit encore être éprouvée par la contradiction, purifiée par l’épreuve, fortifiée par le témoignage, jusqu’à ce qu’enfin le Seigneur se révèle dans une seconde rencontre, qui nous conduise à le choisir résolument et définitivement comme notre Seigneur et Sauveur adoré. Puissions-nous tout au long de ce chemin de carême nous laisser conduire à cette seconde conversion qui fera de nous de vrais disciples et des adorateurs en esprit et vérité.

« Père saint, augmente en nous la foi, afin que nous puissions reconnaître en Jésus le Berger que tu nous donnes “pour traverser avec nous les ravins de la mort, et nous conduire par le juste chemin pour l’honneur de ton Nom”. Après nous avoir fait reposer sur les verts pâturages de ta Parole, tu nous as plongés dans les eaux vivifiantes du Baptême et tu as répandu sur notre tête le parfum de ton Esprit. Donne-nous maintenant de discerner dans cette Eucharistie, la table que tu prépares pour nous, et à laquelle tu nous offres la coupe débordante de ton amour (cf. Ps 22). »


Père Joseph-Marie.

 

17:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Trois petites questions.


podcast

Asseyez-vous, prenez une tasse de café ou de thé, puis répondez honnêtement aux trois questions suivantes :

 Votre Frère, Bruno.

17:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/02/2008

La guérison de l’aveugle-né.

"L’Esprit du Seigneur s’empara

de David ce jour-là" 1 S 16, 1-13

"La lumière produit tout ce

qui est bon, justice et vérité." Ep 5, 8-14


"Crois-tu au Fils de l’homme ? " Jn 9, 1-41


©F&L-D.Lefèvre


 

La guérison de l’aveugle-né est l’exemple type du cheminement qui conduit à la conversion – à la « manifestation de Dieu » – et cela grâce aux différentes étapes clairement mentionnées. Au point de départ, il y a un acte de « confiance » : ce handicapé de naissance se laisse toucher par Jésus qui lui met de la boue dans les yeux, elle-même le résultat de sa salive mélangée à la terre ! Ensuite, l’aveugle « obéit » à la Parole du Christ et va se laver à « la piscine de Siloé ». Un premier résultat s’opère : « Quand il revint, il voyait. » La guérison de l’âme va suivre celle de la vue grâce à son « témoignage » à l’égard des pharisiens qui le pressent de questions. Il leur répondit en s’engageant : « Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Insulté puis jeté dehors, Jésus vient à sa rencontre et le convoque à un acte de foi définitif : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il lui dit : « Je crois, Seigneur. » Alors il se « prosterna » devant Jésus. C’est bien à ce niveau de guérison que Jésus voulait en venir, celui de la lumière de la foi qui permet d’être libéré de son péché, c'est-à-dire de tout repli sur soi-même.

La lumière spirituelle a donc jailli chez cet aveugle en raison même de sa confiance, de son obéissance, de son témoignage et de sa foi. Que ce temps de Carême nous conduise sur le même chemin de conversion.

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006

 

 

20:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'apostolat essentiel de l'Opus Dei.

L'apostolat essentiel de l'Opus Dei - selon les mots mêmes de son fondateur, saint Josémaria Escriva - est celui que réalise individuellement chaque membre dans son propre travail, dans sa famille, parmi ses amis. Action qui n'attire pas l'attention, difficile à traduire en statistique mais génératrice de fruits de sainteté dans des milliers d'âmes, qui vont, à la suite du Christ dans leur tâche professionnelle et quotidienne, silencieusement et efficacement. (Entretien avec Mgr Escriva de Balaguer, Fayard, 1973)
D'autre part l'Opus Dei, en tant qu'institution de l'Eglise, érige avec le concours d'un grand nombre de personnes qui ne sont pas membres de l'Œuvre - et qui souvent ne sont pas chrétiennes - des entreprises collectives au moyen desquelles l'Œuvre tâche de contribuer à la solution de tant de problèmes qui se posent dans le monde actuel. Ce sont des centres d'éducation, d'assistance, de promotion et de formation professionnelle, etc. (Entretien avec Mgr Escriva de Balaguer, Fayard, 1973)

19:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Entendez-vous la voix de Dieu ?


podcast

 

Dieu peut vous parler, soit à travers Sa Parole, soit à travers vos pensées, soit à travers vos aspirations ou les circonstances qui vous entourent, ou encore à travers des personnes qu'Il met sur votre chemin.

Votre Frère, Bruno.

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"Il n'est pas de charge de deuxième ordre"

Quand on est au service de Dieu, il n'est pas de charge de deuxième ordre: toutes sont de la plus haute importance. — L'envergure de cette charge dépend de l'élévation spirituelle de celui qui s'en acquitte. (Forge, 618)

Comprenez-vous pourquoi une âme cesse de savourer la paix et la sérénité quand elle s'écarte de sa fin, quand elle oublie que Dieu l'a créée pour la sainteté ? Efforcez-vous de ne jamais perdre ce point de vue surnaturel, pas même aux heures de loisir ou de repos, aussi nécessaires dans la vie de chacun que le travail.

Vous pouvez bien parvenir au sommet de votre activité professionnelle; vous pouvez obtenir les succès les plus retentissants grâce a votre libre initiative dans vos activités temporelles; mais si vous abandonnez ce sens surnaturel qui doit présider à toutes vos activités humaines, vous ferez lamentablement fausse route (...).

Je vous disais tout à l'heure que, quand. bien même vous obtiendriez les succès les plus spectaculaires dans le domaine social, dans votre activité publique, dans votre travail professionnel, si vous vous laissiez aller intérieurement et si vous vous écartiez du Seigneur, vous auriez en fin de compte carrément échoué. Devant Dieu, et c'est en définitive ce qui compte, c'est celui qui lutte pour se conduire en chrétien authentique qui emporte la victoire; il n'existe pas de solution intermédiaire. C'est pourquoi vous connaissez tant de personnes qui devraient se sentir très heureuses, si l'on juge leur situation d'un point de vue humain, et qui cependant traînent une existence inquiète, aigrie; ils semblent avoir de la joie à revendre mais dès qu'on gratte un tout petit peu leur âme, l'on découvre un goût âpre, plus amer que le fiel. Cela n'arrivera à aucun de nous si nous essayons vraiment d'accomplir toujours la volonté de Dieu, de Lui rendre gloire, de Le louer et d'étendre son royaume à toutes les créatures. (Amis de Dieu, 10 et 12) 

        http://www.opusdei.fr/art.php?p=21415

10:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/02/2008

"Forts et patients: sereins"

Le regard fixé sur Dieu, si tu sais rester serein devant les préoccupations, si tu apprends à oublier les petitesses, les rancunes et les jalousies, tu t'épargneras de perdre tant de ces énergies dont tu as besoin pour travailler avec efficacité au service des hommes (Sillon, 856).

Celui qui sait être fort n'est pas mû par la hâte de recueillir le fruit de sa vertu ; il est patient. La force nous amène à savourer cette vertu humaine et divine qu'est la patience. Grâce à votre patience, vous possédez votre âme (Lc 21, 19). La possession de l'âme appartient à la patience qui, en effet, est l'origine et la gardienne de toutes les vertus. Nous possédons notre âme par la patience parce que, en apprenant à nous dominer, nous commençons à posséder ce que nous sommes. Et c'est cette patience qui nous stimule à être compréhensifs envers autrui, convaincus de ce que les âmes, comme le bon vin, s'améliorent avec le temps.

Forts et patients: sereins. Mais non pas avec la sérénité de celui qui, pour assurer sa tranquillité personnelle, se désintéresse de ses frères ou de la grande tâche, qui incombe à tous, de répandre à profusion le bien à travers le monde entier. Sereins parce que le pardon existe toujours, parce que tout a une solution, sauf la mort — et, pour les fils de Dieu, la mort est vie. Sereins, ne serait-ce que pour pouvoir agir de façon intelligente: celui qui conserve son calme est à même de penser, de peser le pour et le contre, d'examiner avec sagesse les conséquences des actions projetées. Et ensuite, calmement, il intervient avec décision. (Amis de Dieu, 78-79)
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21414

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25/02/2008

Medjugorje le 25 février 2008.


"Chers enfants,
en ce temps de grâce, je vous appelle à nouveau à la prière et au renoncement.
Que votre journée soit tissée de petites prières ardentes pour tous ceux qui n'ont pas connu l'amour de Dieu.
Merci d'avoir répondu à mon appel."


* MOT D'ORDRE

Dans ce carême, Marie nous invite à l’intercession pour ceux qui n’ont pas encore éprouvé l’amour de Dieu qui est le seul vrai bonheur que nous puissions connaître sur la terre.
Pour intercéder il faut se motiver, aimer, prendre dans son coeur et dans tout son être ceux pour qui nous prions. Leur pensée ne doit pas nous quitter de jour comme de nuit. Nous devons parler d’eux avec Dieu, plaider avec ferveur leur cause. Dans l’intercession nous combattons avec Dieu, c’est un véritable combat de Jacob.
L’intercession peut s’accompagner d’un jeûne. Ce combat se termine de lui-même et peut durer des jours, quand vient l’aube et la certitude que Dieu nous entendu. Nous sommes dans un temps de grâce et c’est avec une grande confiance que nous serons exaucés et que nous pouvons prier.
Ephraïm.

PETITES INFOS...

* Pour carême demandez le petit livre : Chemin de Croix et de guérison
Illustrations de chaque station à partir des photos du films de Mel Gisbon "la Passion du Christ". A chaque station, un passage de la Parole de Dieu et une méditation pour recevoir la guérison car " c'est par blessures nous sommes guéris" (Isaïe).
Prix indicatif : 7 €uros
A commander sur www.mariereine.com
ou par téléphone au 02.43.64.23.25 (heures de bureaux)

** ALLEZ SUR LE SITE : www.labonnenouvelle.fr
et découvrez TV la Bonne Nouvelle !

*** AGENDA

* SESSIONS "Je serai guéri !"
Animé par Thierry et Myriam Fourchaud et les musiciens Philippe, Catherine.
*** NORD DE LA FRANCE : Soirée de louange et d'adoration pour entrer dans une relation vraie et personnelle avec notre Dieu...
le SAMEDI 1er MARS 2008 à 20h à l'église Se Thérèse à St Amand les Eaux
Contact sur place 03 27 27 81 39 (Agnès)

**** SESSIONS EN POLYNESIE du 29 mars au 14 avril 2008.
Informations : williamtsing@mail.pf ou
y.chevouline@mail.pf - tel : (689) 78-75-84

*** RETRAITES 2007 à la Cité de l’Immaculée (Mayenne) - Informations : 02.43.26.88.55. ou 02.43.64.23.25 -
Site www.citedelimmaculee.com

* Du lundi 24 mars au vendredi 28 mars 2008
La prière de Jésus avec le père Jacques Deschamps prêtre copte orthodoxe.

* Week-end école de prophétie
avec Debbie Kendrik et le Père Timothée
du 25 au 27 avril 2008.

- Du 28 avril au 3 mai 2008
L’unité dans ma famille
avec Léandre Lachance.

* 23 au 28 juin 2008
La Tendresse du Pére
avec Sr Stéphanie Marie

* Retraite : Je serai guéri !
par Thierry et Myriam Fourchaud
du 14 au 19 juillet 2008





* Que Dieu vous bénisse !
et que la Puissance du Saint-Esprit descende sur le monde !

Thierry Fourchaud

Cité de l'Immaculée - BP 24
53170 Saint Denis du Maine (France)
E.mail : communion@mariereine.com
Notre site : www.mariereine.com
Site d'évangélisation: www.labonnenouvelle.fr
(Plein de nouveautés !)
* Notre maison : www.citedelimmaculee.com

* Rejoignez le réseau des enfants de Marie
Abonnez-vous à la lettre (gratuit) :
site : www.mariereine.com

* Lettre à diffuser selon votre coeur !

22:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

QUELQUES PENSÉES DE St JOSÉMARIA SUR LA VIE INTÉRIEURE.

Vie intérieure. Sainteté dans les tâches ordinaires, sainteté dans les petites choses, sainteté dans le travail professionnel, dans les efforts de chaque jour...; sainteté pour sanctifier les autres. Un jour, un de mes amis — je n'en finis pas de bien le connaître — rêvait qu'il volait en avion à très grande altitude. Il ne se trouvait pas à l'intérieur, dans la cabine, mais assis sur les ailes. Pauvre malheureux, comme il souffrait et comme il avait peur! Notre Seigneur lui faisait comprendre en quelque sorte que les âmes sans vie intérieure ou qui la négligent avancent ainsi, incertaines et angoissées, en altitude divine, avec le risque permanent de s'écraser, dans la souffrance et l'incertitude.

Et je pense, en effet, qu'un grand danger de s'égarer menace ceux qui se jettent dans l'action — dans l'activisme! — et se passent de la prière, du sacrifice et des moyens indispensables pour obtenir une piété solide, c'est-à-dire le recours fréquent aux sacrements, la méditation, l'examen de conscience, la lecture spirituelle, la fréquentation assidue de la très Sainte Vierge et des Anges gardiens... Tout ceci contribue en outre, avec une efficacité irremplaçable, à rendre la journée du chrétien tellement agréable, car c'est de la richesse de sa vie intérieure que proviennent la douceur et le bonheur de Dieu, comme le miel coule de la ruche.

Il nous faut grandir en espérance. C'est là un moyen pour nous de nous affermir dans la foi, qui est la véritable garantie des biens que l'on espère, la preuve des réalités qu'on ne voit pas. Grandir dans cette espérance revient aussi à supplier le Seigneur d'accroître en nous sa charité, car l'on ne se confie pleinement qu'en ce qu'on aime de toutes ses forces. Et il vaut la peine d'aimer le Seigneur. Vous avez observé comme moi que celui qui est amoureux s'abandonne avec confiance, dans une harmonie merveilleuse où les cœurs battent d'un seul et même amour. Qu'en sera-t-il donc de l'Amour de Dieu ? Ne savez-vous pas que le Christ est mort pour chacun de nous ? Oui, c'est pour notre cœur pauvre et petit que s'est consommé le sacrifice rédempteur de Jésus.

Le Seigneur nous parle souvent de la récompense qu'Il a gagnée pour nous par sa Mort et sa Résurrection. Je vais vous préparer une place. Et quand Je serai allé vous préparer une place, Je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où Je suis, vous soyez, vous aussi. Le ciel est le terme de notre chemin sur terre. Jésus-Christ nous y a précédés et II y attend notre arrivée, dans la compagnie de la Vierge et de saint Joseph, que je vénère tant, et des anges et des saints.

Il y a toujours eu des hérétiques, même à l'âge apostolique, pour essayer d'arracher aux chrétiens leur espérance. Or, si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi nous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts ! S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi... L'essence divine de notre chemin — Jésus, chemin, vérité et vie est un gage ferme de ce qu'il aboutit au bonheur éternel, si nous ne nous écartons pas de Lui.
Avec le don de piété, l'Esprit Saint nous aide à nous considérer enfants de Dieu pour de vrai. Et pourquoi les enfants de Dieu seraient-ils tristes ? La tristesse est la scorie de l'égoïsme ; si nous voulons vivre pour le Seigneur, la joie ne nous manquera pas, tout conscients que nous soyons de nos erreurs et de nos misères. La joie envahit notre vie de prière, jusqu'à ce que nous n'ayons pas d'autre solution que de nous mettre à chanter : parce que nous aimons et que chanter est le propre des amoureux.Si nous vivons de la sorte, nous réaliserons une oeuvre de paix dans le monde; nous saurons rendre aimable aux autres le service du Seigneur, parce que Dieu aime celui qui donne avec joie'. Le chrétien est un homme parmi d'autres dans la société; mais la joie de celui qui se propose d'accomplir, avec l'aide constante de la grâce, la Volonté du Père débordera de son cœur. Et il ne se sent ni victime, ni diminué, ni limité. Il marche la tête haute, parce qu'il est homme et parce qu'il est fils de Dieu.
Ne prêtez aucune foi a ceux qui présentent la vertu de l'humilité comme de la timidité humaine ou comme une condamnation perpétuelle à la tristesse. Se sentir argile, réparé avec des agrafes, est une source continuelle de joie; cela signifie nous reconnaître peu de chose devant Dieu: enfant, fils. Et, quand on se sait pauvre et faible, y a-t-il plus grande joie que celle de se savoir aussi fils de Dieu ? Pourquoi les hommes s'attristent-ils ? Parce que la vie sur la terre ne se déroule pas comme nous l'espérons personnellement, parce que des obstacles se dressent, nous empêchant ou nous rendant plus difficile de continuer à satisfaire ce a quoi nous prétendons.
Si nous vivions plus confiants en la Providence divine, sûrs, avec une foi forte ! de cette protection quotidienne qui ne nous fait jamais défaut, combien de préoccupations ou d'inquiétudes ne nous épargnerions-nous pas ? Tant de soucis disparaîtraient qui, selon le mot de Jésus, sont propres aux païens, aux hommes de ce monde, aux personnes qui manquent de sens surnaturel. Je voudrais, dans une confidence d'ami, de prêtre, de père, vous remettre en mémoire en toute circonstance que, par la miséricorde de Dieu, nous sommes enfants de Notre Père tout-puissant, qui est au ciel et en même temps dans l'intimité de notre cœur ; je voudrais graver en lettres de feu dans votre esprit que nous avons toutes les raisons du monde pour parcourir cette terre avec optimisme, l'âme bien détachée des choses qui semblent indispensables — car votre Père sait bien ce dont vous avez besoin ! — et qu'Il y pourvoira. Croyez-moi: c'est seulement de cette manière que nous nous conduirons en maîtres de la Création et que nous éviterons le triste esclavage où tant sont tombés à force d'oublier leur condition d'enfants de Dieu, en se donnant beaucoup de mal pour un lendemain ou un après-demain qu'ils ne verront peut-être même pas.

Je ne suis pas en train de t'amener à renoncer à l'accomplissement de tes devoirs ou à l'exigence de tes droits. Au contraire, pour chacun de nous, habituellement, un repli sur ce front revient à une lâche désertion devant la lutte pour devenir saints à laquelle Dieu nous a appelés. C'est pourquoi, en toute conscience, tu dois t'efforcer — spécialement dans ton travail — à ce que ni toi ni les tiens ne manquiez de ce qui est convenable pour vivre avec une dignité chrétienne. Si à un moment quelconque, tu éprouves dans ton propre corps le poids de l'indigence, ne t'attriste pas, ne te rebelle pas; mais, j'insiste, essaie d'employer tous les moyens nobles pour surmonter cette situation, car agir d'une autre façon reviendrait à tenter Dieu. Et dans la lutte souviens-toi toujours de ceci: omnia in bonum ! Tout, y compris la pénurie, la pauvreté, coopère au bien de ceux qui aiment le Seigneur. Habitue-toi dès maintenant à affronter avec joie les petites limites, les incommodités, le froid, la chaleur, la privation de quelque chose qui te semble indispensable, le fait de ne pouvoir te reposer comme tu le voudrais et quand tu le voudrais, la faim, la solitude, l'ingratitude, l'incompréhension, le déshonneur...

Nous sommes des hommes de la rue, des chrétiens courants, plongés dans le système circulatoire de la société, et le Seigneur nous veut saints, apostoliques, précisément au milieu de notre travail professionnel, c'est-à-dire en nous sanctifiant dans cette tâche, en la sanctifiant et en aidant les autres à se sanctifier dans cette même tâche. Soyez convaincus que Dieu nous attend dans cette ambiance avec une sollicitude de Père, d'Ami; et pensez qu'en réalisant votre tâche professionnelle en toute responsabilité, non seulement vous subvenez à vos besoins financiers, mais vous rendez un service on ne peut plus direct au développement de la société, vous allégez aussi les charges des autres et vous aidez tant d'œuvres d'assistance au niveau local et universel, en faveur des individus et des peuples moins favorisés.N'oublie pas non plus que l'essentiel n'est pas de faire beaucoup de choses; limite-toi généreusement à celles que tu peux mener à bien tous les jours, que tu en aies envie ou non. Ces pratiques te mèneront presque insensiblement à la prière contemplative. Des actes d'amour plus nombreux naîtront dans ton âme: jaculatoires, actions de grâce, actes de réparation, communions spirituelles. Et cela, tout en accomplissant tes obligations: en décrochant ton téléphone, en prenant un moyen de transport, en ouvrant ou en fermant la porte, en passant devant une église, avant de te mettre au travail, en le réalisant ou en l'achevant. Tu sauras tout rapporter à Dieu ton Père.Nous aussi, si nous luttons tous les jours pour atteindre la sainteté dans notre vie ordinaire, chacun dans sa propre condition au milieu du monde et dans l'exercice de sa profession, j'ose affirmer que le Seigneur fera de nous des instruments capables de réaliser des miracles, et des plus extraordinaires, si besoin est. Nous donnerons la lumière aux aveugles. Qui ne pourrait conter mille exemples de la façon dont un aveugle presque de naissance recouvre la vue et reçoit toute la splendeur de la lumière du Christ ? Un autre était sourd et un autre muet, qui ne pouvaient entendre ou articuler un seul mot en tant qu'enfants de Dieu... Et leurs sens se sont purifiés, et ils entendent et ils s'expriment déjà comme des hommes et non comme des bêtes. In nomine Iesu ! au nom de Jésus, les Apôtres restituent ses forces à un impotent, incapable de tout acte utile; et à un lâche qui connaissait son devoir mais ne l'accomplissait pas... Au nom du Seigneur, surge et ambula ! lève-toi et marche.



L'Église n'a que faire de femmes bonnes ou d'hommes bons. — De plus, celui qui se contente d'être presque... bon, ne l'est jamais suffisamment: ce qu'il faut, c'est être "révolutionnaire".

     Face à l'hédonisme, face à la charge de paganisme et de matérialisme qui nous est offerte, le Christ a besoin d'anticonformistes, de rebelles de l'Amour!

20:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'AMOUR PAR-DELA LES CONFORMISMES.

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L’amour, acte révolutionnaire pour l’individu et la société, voilà qui peut surprendre ! L’amour comme acte révolutionnaire, pour l’individu mais aussi contre le système capitaliste et patriarcal. L’amour est un art et à ce titre nécessite connaissance et effort, alors que la plupart des gens le considèrent comme un effet du hasard, une chance.

On pense habituellement que le problème essentiel est d’être aimé et non d’aimer. On pense aussi qu’en amour l’important, c’est de trouver le bon objet et non d’avoir la faculté : deux personnes tombent amoureuses « lorsqu’elles ont le sentiment d’avoir découvert le meilleur objet disponible sur le marché, compte tenu des limitations de leur propre valeur d’échange ». Il existe également une confusion entre tomber amoureux et être amoureux. Tomber amoureux c’est laisser s’abattre le mur qui sépare les individus, c’est un miracle de soudaine intimité facilité par la consommation sexuelle. Mais ce type d’amour est éphémère, l’intimité perd son caractère miraculeux, antagonismes et déceptions reprennent le dessus. Alors que les témoignages accablants montrent la difficulté d’aimer, on a coutume de considérer qu’il n’y a rien de plus facile et que nul n’a apprendre sur le sujet. Or l’amour est un art qui nécessite de maîtriser la théorie et la pratique, il doit devenir la préoccupation ultime de l’individu.

« L’homme est vie consciente d’elle-même », de sa solitude, de sa séparation, de son impuissance devant les forces de la nature et de la société". L’expérience de la séparation d’avec la nature est source d’angoisse et suscite un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors comment surmonter cette séparation et trouver l’unicité ? La première solution partielle se trouve dans les états orgiaques (abolition du moi séparé ). Les rituels dans les tribus primitives font apparaître une exaltation collective, une fusion au groupe au cours de laquelle le monde extérieur disparaît. Ces orgies sexuelles permettent d’atteindre un orgasme amenant à l’état d’extase.

Ces rituels sont admis par le groupe et ne suscitent ni angoisse, ni culpabilité. Alors que dans une société qui a renoncé à ces pratiques, ceux qui s’y adonnent (en se réfugiant dans l’alcool ou les drogues ) se sentent encore plus angoissés quand l’expérience prend fin. Quant à ceux qui recherchent l’orgasme sexuel pour échapper à l’angoisse de séparation, l’acte sexuel ne comble la distance entre les individus que pour un instant, ils se retrouvent ensuite avec un sentiment croissant de séparation.« Toutes les formes d’union orgiaques ont trois caractéristiques : elles sont intenses, même violentes ; elles mettent en jeu la personnalité totale, esprit et corps ; elles sont transitoires et périodiques ». La seconde solution partielle se trouve dans le conformisme. L’union au groupe constitue un moyen de surmonter la séparation : « c’est une union où, dans une large mesure, le soi individuel disparaît, et dont le but est d’appartenir à la foule. » Par peur d’être différent les gens veulent se conformer à un degré bien plus élevé qu’ils n’y sont contraints. Ils se contentent de manifester leur différence sur des points mineurs".

Dans la société capitaliste, l’égalité des individus devient une égalité d’automates, d’hommes faisant les mêmes choses, ayant les mêmes idées et les mêmes sentiments. L’égalité des femmes a ainsi été pervertie, celle-ci se paie par l’élimination des différences : la polarité des sexes est entrain de disparaître. « Le processus social requiert la standardisation de l’homme, et cette standardisation, on l’appelle »égalité".

L’union par conformisme est dictée par la routine mais suffit rarement à calmer l’angoisse de séparation. Elle concerne surtout l’esprit et peu le corps. Son seul avantage est d’être permanente. La troisième solution partielle se trouve dans le travail créateur où la personne s’unit avec son matériau. Mais dans le système économique, le travailleur devient un appendice de la machine ou de l’organisation bureaucratique, il n’y a plus de vrai travail créateur. L’amour est la seule solution humaine. « Le désir de fusion interpersonnelle est le plus puissant dynamisme en l’homme ». L’amour est la réponse plénière au problème de l’existence mais de quel amour s’agit-il ? Il existe des formes imparfaites de l’amour, par exemple l’union symbiotique. Il s’agit d’unions dont le modèle est la relation mère-foetus. La forme passive se trouve dans le masochisme et la forme active dans le sadisme.

L’amour n’est une activité libre que s’il consiste essentiellement à donner, non à recevoir, sinon il s’agit d’une « passion » résultant d’une motivation inconsciente. Le don constitue la plus haute expression de la puissance : « donner est source de plus de joie que recevoir » parce qu’il exprime de vitalité. La sphère la plus importante du don ne se situe pas dans les choses matérielles mais dans les relations humaines : donner de sa vie. Celui qui donne ainsi de sa vie« enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre ». Dans le don, chacun est reconnaissant à l’autre de la vie qui naît pour les deux.

La capacité d’amour en tant que don, nécessite d’avoir surmonté la dépendance, le narcissisme, le désir d’exploiter et d’avoir acquis la foi en ses propres possibilités. Si ces qualités ne sont pas acquises la personne a peur de se donner, donc d’aimer.

D’autre part, le refus du don dans la relation, car pour pouvoir donner, il faut que ce don soit accepté par l’autre, comment donner à celui qui refuse ? Accepter le don, l’amour de l’autre, c’est déjà aimer, donc donner. L’amour est sollicitude, responsabilité, respect et connaissance. « L’amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ceux que nous aimons. »

Le désir d’union repose également sur un besoin biologique : l’union des pôles masculin et féminin. Le mythe des êtres androgynes primitifs est l’expression de cette recherche de l’unité perdue. Cette polarité est à la fois extérieure : recherche de l’autre pour trouver l’union, mais aussi intérieure. Au niveau physiologique, hommes et femmes possèdent des hormones du sexe opposé, psychologiquement ils sont aussi bisexués. Hommes et femmes ne réalisent leur union intérieure que par la conjonction de leur pôle masculin et féminin (pénétrer et recevoir ). Le rapprochement avec les idées de JUNG sur « l’anima » et « l’animus » est en ce domaine assez saisissant, tout comme la parenté avec des philosophies beaucoup plus lointaines : tantrisme, taoïsme, des convergences riches de perspectives apparaissent dans ce domaine des pôles intérieurs masculins et féminins.

L’amour érotique bien qu’exclusif ne saurait être un égoïsme à deux, il doit aussi comporter une dimension d’amour fraternel, pour s’ouvrir aux autres. L’amour érotique est à la fois attirance individuelle unique et aussi acte de pure volonté.

L’amour de soi ne doit pas être confondu avec le narcissisme qui représente le premier stade du développement humain, celui qui régresse à ce niveau est incapable d’aimer. L’amour de soi est souvent assimilé à l’égoïsme, celui-ci traduit-il réellement un souci de soi-même ?

En fait l’amour est indivisible, il concerne à la fois les autres et soi : « si quelqu’un est capable d’amour productif, il s’aime également, s’il ne peut aimer que les autres, il n’aime en aucune façon ». La personne égoïste se hait elle-même, elle est vide et malheureuse, « avide d’arracher à la vie les satisfactions qu’elle pourrait obtenir si elle n’y faisait elle-même obstacle. »

L’amour est une expérience personnelle qu’il nous appartient de réaliser par nous-mêmes. Pour ce qui est de l’art d’aimer, ceci signifie que quiconque aspire à devenir un maître dans cet art doit commencer par pratiquer la discipline, la concentration et la patience dans chaque phase de sa vie. La discipline ne doit pas être une règle pénible, imposée mais ressentie comme un style de vie. Pour pratiquer la concentration, il faut apprendre à rester seul avec soi-même, c’est une conception essentielle de l’aptitude à aimer : faire le vide en soi-même.

Se concentrer signifie aussi savoir écouter, "vivre pleinement dans le présent, dans le ici et maintenant, sans penser à ce que l’on fera par la suite. Nous devons aussi avoir foi en nous-mêmes, en ce noyau immuable de notre personnalité. Seul celui qui a foi en lui-même peut avoir foi dans les autres et dans leurs virtualités. Enfin « pour aimer, comme pour se laisser aimer, il faut avoir le courage de juger certaines valeurs, comme étant d’importance ultime et alors de faire le saut et de tout miser sur elles. »

Le système accepte toutefois une certaine dose de non-conformisme et cantonne l’amour dans un rôle marginal. Dès lors si l’on prend l’amour au sérieux en le considérant comme la seule réponse rationnelle au problème de l’existence, on est forcé de conclure que des changements importants et radicaux dans la structure de la société sont indispensables pour que l’amour devienne un phénomène social, et non plus marginal, hautement individuel.

Bruno LEROY.

20:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |