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12/02/2007

Dites-moi, qui parlera ?

Qui parlera pour les pauvres et les sans argent
Qui parlera pour les personnes opprimées
Qui parlera pour que leur voix soit entendue
Qui parlera si vous ne le faites pas
Qui parlera pour les sans voix
Qui dira la vérité dans les lieux de pouvoir
Qui parlera pour que leur voix soit entendue
Qui parlera si vous vous ne le faites pas
Qui parlera pour  les enfants de la violence
Qui parlera pour les femmes abusées
Qui parlera pour que leur voix soit enfin entendue
Qui parlera si vous-même vous le ne faites pas
Qui parlera pour les personnes rejetées, réprouvées
Qui parlera pour les gens atteints du Sida
Qui parlera pour que leur voix soit enfin entendue
Qui parlera si vous ne le faites même pas
Qui travaillera pour les milliers de sans-abri
Qui travaillera dans les ghettos et dans les rues
Qui travaillera pour que leur voix soit entendue
Qui travaillera si même vous vous ne le faites pas
Qui prendra soin des plantes et des bêtes
Qui prendra soin de la terre et de l’eau
Qui travaillera pour que leur voix soit enfin entendue
Qui travaillera si vous-même vous ne le faites pas !
Bruno LEROY.

20:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Debout les damnés de la terre ! Je ne suis pas marxiste, mais y'a des jours où ça me prends... C'est un trés bon texte que vous nous avez lancé là. Ca rejoint ce que j'écrivais un jour : nous sommes tous coupables, certains plus que d'autres bien sur... Mais c'est aussi la question que je me pose souvent : est-ce que j'ai fait ce que j'aurai du ?

Écrit par : Samuel | 13/02/2007

Surprise ; pour une fois j'ai mis la TV au casse-croûte pasque je suis chez moi et tout seul ; intro de "30 millions d'amis" à 13 h, votre ami Guy Gilbert qui nous fait un parallèle entre le regard dur l'homme et le regard sur l'animal. La violence gratuite résulte de ce que l'autre n'est plus un être conscient dans son regard nous dit-il. Je me suis dit que y'avait un raport avec votre texte... Si les gens s'en foutent, c'est peut-être que justement, pour eux, "l'autre" n'est finalement qu'un décor, un chose ???
Non ?
Bien fraternellement.
Samuel

Écrit par : Samuel | 13/02/2007

Cher Samuel,
A la question : " Si les gens s'en foutent, c'est peut-être que justement, pour eux, "l'autre" n'est finalement qu'un décor, un chose ???
Non ? ", que vous posez il faudrait une réponse à la fois philosophique et anthropologique.
Mais, il est évident que plusieurs paradigmes viennent se greffer sur l'attitude indifférentielle des individus.
Les gens ne s'en foutent pas vraiment mais, c'est l'apparence que cela donne souvent...
Nos Gouvernements successifs ainsi que les médias qui s'en donnent à coeur-joie, ont réussis à inoculer la peur du lendemain chez la plupart des personnes.
Donc, le chacun pour soi est devenu progressivement un habitus pour sauver sa peau, sa vie, sa famille.
Peur des autres qui deviennent d'étranges étrangers capables d'endiguer certains projets.
Cela, provient également d'une évolution techologique trop rapide. L'Homme a de plus en plus de relations virtuelles avec des machines. Par exemple : distributeur de billets, distributeur d'essence sans pompiste, distributeur de nourriture ou de boissons etc...
Résultat du compte, il arrive que certaines personnes ne parlent quasiment pas dans une journée...
A court terme, cela n'est pas dangereux mais à long terme nous entrons dans la phobie sociale.
L'autre qui vous parle devient étranger à vous-même au point de ne pas l'écouter ou d'avoir des malaises...
Ce sont les nouvelles pathologies sociales qui sont apparues depuis quelques années avec le renforcement du capitalisme débridé. Ce que fait Guy Gilbert ( que je n'ai pas vu ) et ce que font tous les travailleurs sociaux, c'est de retisser les liens. Faire en sorte que les personnes aient des relations vraies, authentiques, sincères même en s'enguelant quand elles ne sont pas d'accord.
Guy se sert des animaux pour recréer cette dynamique.
Mais, nous en sommes arrivés, Cher Samuel, a un tel point, que nous ne pouvons même plus dire que les autres s'en foutent. Puisque pour les autres, il y a très longtemps que nous n'existons plus ( ce qui explique en partie les violences pour se faire entendre en recréant de nouvelles peurs..).
Vous voyez le problème est extrêmement complexe et c'est à nous aussi de faire gaffe pour ne pas tomber dedans.
Je vous remercie de votre intervention et votre question qui demanderait des pages et des pages d'analyses et c'est même l'objet de certaines thèses soit sociologiques, politiques ou sociales.
Très Fraternellement pour un même combat , celui d'une société plus Humaine!!!
Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 15/02/2007

Oui, on essaye ! On essaye ! L'implication de la technologie induisant une distanciation à "l'autre" : je suis d'accord. Ce n'est pas la seule cause bien sur, mais ça déshumanise l'humanité c'est certain. C'est pour ça qu'on réagit en faisant le marché par exemple... J'ai préfèré faire les soldes du centre plutôt que celles de la zone : là il y avait des marchands à qui causer. Dérisoire résistance pour maintenir ce qu'on appelle aujourd'hui "du lien" et qui est à mes yeux la vie normale, tout simplement... A ceux qui m'objectent que j'y perd, je réponds qu'en plus, c'est faux : essayez donc de faire rabbattre sur le prix sous prétexte que les patates sont abîmées dans un supermarché ! Pas compliqué : maintenant, on est sui connus, que même quand les patates sont belles, on obtient des prix.
Ce sont là des faits simples qui devraient parler à n'importe qui mais.... Mais comme vous dites : le formatage médiatique est là, omniprésent.
Alors on avance, on fait ce qu'on peut...
Bien fraternellement.
Samuel

Écrit par : Samuel | 16/02/2007

Les commentaires sont fermés.