12/08/2010
Accueillir des anges !
“Certains, sans le savoir, ont accueilli des anges.” Hébreux 13.2
Jackie considérait Nancy, sa chef de bureau, comme une personne insensible et autoritaire. Un soir, alors qu’elle travaillait un peu plus tard que d’habitude, Jackie soudain s’effondra sur le sol et dut être emportée d’urgence à l’hôpital. Elle remarqua le visage de Nancy, parmi tous ceux qui se pressaient autour d’elle, et l’entendit lui affirmer : “Ne t’inquiète pas, je suis là et je ne vais pas te laisser seule.” Plus tard, alors qu’elle se remettait lentement de sa congestion cérébrale, Nancy ne manqua pas de venir lui rendre visite tous les jours, s’occupa de ses deux filles et l’aida à suivre la rééducation nécessaire. Bien des années plus tard, lors de la soirée organisée pour le départ à la retraite de Nancy, Jackie murmura à l’oreille de l’une de ses collègues : “Peux-tu imaginer que je détestais cette femme ! Sans elle je ne serais pas ici aujourd’hui, je serais probablement morte ! On ne sait jamais qui, parmi nous, est un ange incarné !”
Le mot “ange” vient du mot grec “angelos” qui signifie “un messager de Dieu”. Il est utilisé d’habitude pour des êtres humains, pas pour des créatures angéliques. La Bible dit : “Que l'amour fraternel demeure entre vous et n'oubliez pas l'hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli des anges !” (Hébreux 13.2). Vous n’avez aucune idée de la personne que Dieu enverra pour vous aider et vous bénir. Les anges peuvent prendre l’apparence du chauffeur de taxi qui vous a ramené le portefeuille que vous aviez oublié dans son véhicule, de l’ami qui vous a touché et réconforté alors que vous vous sentiez incapable d’accepter l’aide de quiconque, du bénévole qui a passé la nuit à votre chevet d’hôpital, de la petite fille qui vous a poussé à enlever vos chaussures et vos chaussettes pour l’accompagner au bord de l’eau...
Les anges apparaissent sous toutes les formes, les couleurs de peau, ils sont parfois petits, parfois gros, jeunes ou vieux, avec des rides, des taches de rousseur, ou des fossettes d’enfant... Ils se déguisent en amis, en professeurs, en étudiants, en collègues, en ennemis peut-être, ils ne laissent jamais leur carte de visite pour qu’on puisse les retrouver, et ne demandent jamais rien en retour. Ils sont difficiles à reconnaître si vous ne pensez qu’à vous-même, mais si vous regardez un peu autour de vous, vous en découvrirez ! En y réfléchissant bien vous serez même capable de vous souvenir d’un ou deux anges que vous avez accueillis chez vous, sans vous en être rendu compte !
Bob Gass.
10:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/08/2010
Que serais-je sans ta flamme qui brûle mon âme ?
13:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA POÉSIE DE LA VIE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, protestant, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/08/2010
Dévouement total à Jésus.
“Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi...” Galates 2.20
Quand les hommes apprirent à naviguer sur les mers en se guidant sur les étoiles, tout un monde nouveau s’ouvrit devant eux. Un dicton avait cours en ces temps-là : “Le marin qui se fait l’esclave de sa boussole peut jouir de la liberté que lui offre la haute mer !” Dévouez-vous totalement à Jésus, faites de Lui la boussole de votre vie. Consultez-Le à chaque décision que vous prenez dans la vie. Permettez-Lui de vous guider sur le chemin de l’existence et Il vous mènera vers un havre de liberté et de joie que vous n’auriez jamais connu autrement. Acceptez de dire, comme Paul : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi” (Galates 2.20).
Un soir Toscanini, le célèbre chef d’orchestre italien, dirigea la Neuvième Symphonie de Beethoven avec le Philadelphia Symphony Orchestra, une oeuvre particulièrement difficile à diriger. La foule des spectateurs, subjuguée par la majesté de la musique, l’ovationna, debout, pendant plus de dix minutes. Toscanini s’inclina devant eux des dizaines de fois, se tourna vers l’orchestre qui se mit à l’applaudir chaleureusement. Toscanini, sans se retourner pour faire face à la salle, déclara : “Mesdames et messieurs, je ne compte pas pour grand-chose dans cette musique, ni vous non plus. Tout ce qui compte, c’est Beethoven !”
CS Lewis a écrit : “Aimer et admirer quelqu’un ou quelque chose qui vous dépasse est le premier pas pour échapper à la décadence de votre esprit. Mais nous n’aurons pas atteint la guérison totale tant que nous n’aurons pas appris à aimer et à admirer Dieu plus que tout !” Mettez-vous donc aujourd’hui à genoux devant Jésus pour Lui dire : “Je ne suis d’aucune importance. Rien d’autre ne compte que Toi. Voici mes talents, mes biens et mes rêves, je les place à Tes pieds, je Te les donne tous, sans la moindre réserve. Qu’ils soient à Ton service, à jamais.”
Bob Gass.
20:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/08/2010
Retourner vers l’Essentiel.
Je veux des Vacances où les paysages me parleront, où les sourires deviendront rires de Joie. Je veux des Vacances ayant l’empreinte spirituelle et non celles de la médiocrité d’une pensée formatée. Je veux des Vacances signifiantes qui enrichissent ma conscience. Je veux des Vacances avec Dieu Amour me tenant par la main. Je veux des Vacances aux senteurs éternelles d’éternité. Des Vacances qui graveront leurs photographies dans ma mémoire. Même si vous demeurez chez vous. Il vous est loisible de vivre cette intériorité. " Je te propose aujourd’hui la Vie et le Bonheur " ( DT, 30,15 ).
Je ne les attendais pas. Elles viennent avec le temps qui passe. Elles nous figent dans l’espace. A nous de faire mouvement pour leur donner vie. Que voulez-vous, je suis ainsi fait, je respire l’instant présent tout en donnant un visage à l’avenir. Ce qui doit venir n’est pas encore présent. Il fait partie d’un futur virtuellement imaginé. Et pourtant, le corps rappelle la source essentielle d’un équilibre imperturbable. Le repos fait partie de cette hygiène indispensable à l’oxygénation de l’esprit. Se retrouver, après une année agitée, auprès de l’être aimé. Retourner vers l’Essentiel qui construit l’Existence au fil des années. Bien-sûr, je parle des Vacances où les tensions intérieures se mettent en grève. Mais, je ne puis m’interdire de penser aux individus qui resteront sur place. Que vais-je donc faire durant ce repos proposé ? La période estivale n’a jamais transformée les convictions profondes d’un Humain. Sinon, cela finirait par se savoir... Non, périodes de contemplation, de prières, d’admiration et de promiscuité avec l’épouse de mon cœur. Don de Soi, par les paroles et les actes envers les gens rencontrées. L’âme donnera sa pleine dimension spirituelle aux paysages admirés. Oui, de splendides Vacances m’attendent avant de reprendre début Septembre. La Lumière de Dieu accompagnera mes pas sur les chemins de la détente. Je m’interdis des Vacances de touriste qui laisse brûler sa viande sur des plages sans espaces. Je m’interdis d’engueuler le conducteur en face qui roule tranquillement. Je m’interdis d’arriver complètement usé au point de me remettre durant plusieurs jours. Je veux des Vacances où les paysages me parleront, où les sourires deviendront rires de Joie. Je veux des Vacances ayant l’empreinte spirituelle et non celles de la médiocrité d’une pensée formatée. Je veux des Vacances signifiantes qui enrichissent ma conscience. Je veux des Vacances avec Dieu Amour me tenant par la main. Je veux des Vacances aux senteurs éternelles d’éternité. Des Vacances qui graveront leurs photographies dans ma mémoire. Même si vous demeurez chez vous. Il vous est loisible de vivre cette intériorité. Un changement de regard qui détruit les habitudes et routines de l’année. Puis, revenir fort, au Mois de Septembre, pour de nouveau mettre du soleil dans les yeux des adolescents.
JE VOUS SOUHAITE A TOUTES ET TOUS DE MERVEILLEUSES VACANCES VÉCUES DANS LES PROFONDEURS DE VOTRE ÊTRE !
Rien ni personne ne pourra vous empêcher de vivre pleinement que vous soyez au fin fond de l’Amazonie ou chez vous à écouter le chant des oiseaux. Ou une musique qui vous plaît. Faites de vos Vacances un Paradis dont l’intensité intérieure laissera des traces longtemps, sempiternellement.
" Je te propose aujourd’hui la Vie et le Bonheur " ( DT, 30,15 ).
Profitons de cette Vie en lui donnant le Bonheur de la Sagesse. A Bientôt, Frères et Sœurs bien-aimés.
Nous nous reverrons au Mois de Septembre pour de nouveau discuter ensemble dans la beauté de notre amitié et convergences d’idées.Et même les divergences pour nourrir nos discours !
Bruno LEROY.
20:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Dieu est-Il en train de vous dire : “patience !”
“Il ne refuse aucun bien à ceux qui suivent la voie de l'intégrité.” Psaume 84.12
Les moments les plus durs de la vie chrétienne sont souvent ceux pendant lesquels notre connaissance de Dieu ne semble pas nous aider à surmonter les difficultés ni à obtenir une réponse quelconque à nos prières. C’est au cours de tels moments que nous apprenons la valeur du “silence” divin. Même lorsqu’Il ne nous répond pas, soyez assuré qu’Il continue à nous enseigner et à nous guider. A travers Son silence, Il nous permet de réfléchir par nous-mêmes, d’étudier les circonstances et d’en tirer les conclusions adéquates, tout en nous observant de près comme le ferait tout parent plein d’amour pour son enfant.
La foi vient de ce que nous entendons, mais la patience naît au sein du silence. La patience est cette qualité que Dieu vous instille lorsque les difficultés semblent ne pas vouloir se dissiper. C’est Sa manière à Lui de vous administrer un sédatif lorsque votre coeur est troublé ! C’est le baume avec lequel Il masse doucement vos muscles endoloris lorsque les circonstances de la vie vous ont ballotté dans tous les ens. Ce sont les heures de votre existence où la douleur devient si aigüe que seul Dieu peut déverser en vous la patience nécessaire pour endurer, c’est ce qu’on appelle aussi la grâce divine.
Savoir attendre patiemment vous sera aussi bénéfique pour une autre raison : vous apprendrez ainsi à mieux observer et analyser les difficultés qui vous font face et vous serez à même de faire les meilleurs choix. Vous apprendrez aussi à vous libérer de biens qui vous paraissaient hier absolument indispensables et dont aujourd’hui vous êtes heureux de vous débarrasser. “Il ne refuse aucun bien à ceux qui suivent la voie de l’intégrité” (Psaume 84.11). Quand Dieu vous demande d’avoir de la patience et de ne pas aller plus loin, faites-Lui donc confiance. Soit vous n’avez pas besoin d’aller plus loin ou d’obtenir ce que vous souhaitiez, soit il a prévu quelque chose de beaucoup plus bénéfique pour vous. Si vous vous demandez ce que vous devez faire en attendant, écoutez ce que la Bible vous dit : “Compte patiemment sur le Seigneur, ressaisis-toi, reprends courage, oui, compte patiemment sur le Seigneur” (Psaume 27.14). Cessez donc de vous débattre, de vous ronger les sangs, laissez Dieu travailler pour vous et vous vous découvrirez bientôt plus fort et victorieux !
20:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/08/2010
Entretenez la flamme de l’espoir !
“Ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour...” 1 Corinthiens 13.13
En 1914, Sir Ernest Shackleton fit la première tentative de traversée de l’Antarctique. Mais son bateau, l’Endurance, devint prisonnier des glaces et fut écrasé par leur énorme poussée. Shackleton et les vingtsept membres de son équipage se retrouvèrent donc isolés à plus de 1700 kilomètres de toute civilisation, en train de dériver sur des morceaux de banquise avec pour tout équipement trois bateaux pneumatiques, quelques tentes et des provisions limitées. Ils parvinrent enfin à monter sur un îlot rocheux et décidèrent d’attendre là l’arrivée de secours que Shackleton, accompagné de quelques hommes, irait chercher. Le petit groupe embarqua ainsi dans l’un des canots pneumatiques afin de rejoindre, à travers une mer souvent démontée, une station spécialisée dans la pêche à la baleine qui se trouvait à près de 1200 kilomètres.
Shackleton revint plus tard à bord d’un bateau de sauvetage et tous les marins survécurent à cette épreuve qui dura 18 longs mois. Mais comment Shackleton réussit-il à maintenir l’espoir dans le coeur de ses hommes ? Tout d’abord, il fit toujours preuve d’optimisme, une qualité qu’il décrivait comme “du courage moral indéfectible” ne cessant de répéter qu’il était persuadé qu’ils survivraient tous, et instillant à son équipage le même optimisme contagieux. En second lieu, il fit tout pour encourager en chacun d’eux le sentiment de leur valeur, l’idée qu’ils étaient tous importants à ses yeux. Il leur demandait souvent leur opinion et ne cessait de leur accorder des responsabilités et des tâches qui leur donnaient à penser qu’il avait besoin d’eux pour trouver une solution. Enfin, il ne cessa jamais de les encourager par son humour, cherchant à toujours entretenir une atmosphère détendue et sereine.
Shackelton savait que si un homme est capable de détendre l’atmosphère au sein d’un groupe prisonnier d’une situation désespérée, cette qualité annihile la peur des autres et les aide à se ressaisir et à concentrer leur énergie pour lutter contre les obstacles les plus intimidants. Un point intéressant : l’un des rares objets qu’il sauva du naufrage de son navire fut un banjo, persuadé que la musique les aiderait à survivre. Shackleton doit être un exemple pour nous. Si vous connaissez quelqu’un qui traverse une dure épreuve, pour entretenir la flamme de l’espoir dans son coeur, encouragez-le par des mots pleins de bienveillance et d’amour, exprimez-lui votre confiance, allégez son fardeau en faisant preuve d’humour et en détendant l’atmosphère autour de lui !
21:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Douce musique du vent dans tes cheveux.
13:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chistianisme, poesie, spiritualite, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/08/2010
VIVRE LA CHASTETÉ PAR AMOUR.
20:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
CHOUETTE JE SUIS MILLIONNAIRE !
20:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Le christianisme comme religion de l’amour.
Jésus se retire dans un endroit désert : il cherche-t-il la solitude, le silence. Notre-Seigneur est certes le Fils unique de Dieu, mais il est aussi pleinement homme. La mort de son cousin - surtout dans les conditions dramatiques que nous connaissons - l’affecte profondément. Comment ne pas être bouleversé devant le triomphe insolent du mal ?
Les foules ont deviné l’intention du Rabbi ; sans pitié, elles le poursuivent et le précèdent même sur le lieu qu’il a choisi pour s’y retirer « à l’écart ». Jésus ne se détourne pas ; il ne fuit pas : s’oubliant lui-même, il se laisse « saisir de pitié » envers ces hommes et de ces femmes qui affluent de toute part vers lui « comme des brebis sans berger » (Mt 9, 36). Il « guérit les infirmes », et se met probablement à les enseigner longuement (cf. Mc 6, 34).
Comme le jour baisse, les disciples réagissent avec bon sens et exhortent leur Maître à renvoyer la foule. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; croisant tous ces regards posés sur lui, il se souvient du Psaume 144 : « Les yeux sur toi, tous ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit ». Renonçant encore à son désir si légitime de solitude, Jésus, dans un geste anticipant l’institution de l’Eucharistie, offre le pain du ciel à cette foule avide de sa Parole.
Etonnant contraste entre le banquet célébré dans le palais luxueux d’Hérode, qui coûtât la vie au Baptiste, et la simplicité de ce repas pris au désert, un soir de printemps peu avant la Pâque, qui donne la vie à la multitude. La tête de Jean Baptiste fut présentée sur un plat en signe de déréliction :
jusque dans cette mise en scène morbide, le Précurseur était encore prophète. Notre-Seigneur ne demeure-t-il pas présent parmi nous sous le signe du pain, offert sur la patène ? Si la tête immolée de Jean ne parle plus, il faut par contre que le Pain du ciel puisse continuer à proclamer à travers nous la Parole de salut. Le ministère prophétique de Jean était pour un temps : sa lampe s’est éteinte avec la venue de celui qu’il avait mission d’annoncer. Le ministère du Christ est éternel : il ne passera pas mais s’épanouira dans la vision lorsque nous serons pleinement incorporés au Pain que nous mangeons.
« Donnez-leur vous-mêmes à manger » : Jésus invite ses disciples à le suivre sur le chemin déconcertant du « davantage » de l’amour. La charité s’oublie ; elle ne se décharge pas sur les autres : elle se met en peine, même lorsque la tâche semble impossible, dans la certitude que Dieu fera sa part.
Le seul pouvoir que Jésus transmet à son Eglise, est celui de se livrer à sa suite pour la vie du monde. « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 12-13).
Nous n’avons rien de plus à proposer que « cinq pains et deux poissons » :
le don dérisoire de nos pauvres humanités marquées par le péché ; mais si dans la foi nous les « apportons à Jésus » pour qu’il en dispose selon son bon plaisir, il en fera un pain rompu pour la vie du monde. C’est en suivant notre Maître sur ce chemin du don total de soi, que nous le rejoindrons là où il nous précède : dans le Royaume de Dieu son Père. Mais en passant par le même porche : celui de la Croix ; car l’amour vrai ne se purifie des scories du péché qu’au prix d’un arrachement douloureux à notre égoïsme.
Pourquoi donc venons-nous nous rassasier à la Table du Corps et du Sang de Notre-Seigneur, sinon pour pouvoir vivre à notre tour notre Pâques d’amour au cœur de notre existence quotidienne, et nous donner nous-mêmes à manger à ceux qui ont faim d’espérance.
« “Il est temps que tous reconnaissent le christianisme comme la religion de l’amour” : Seigneur, donne-nous de ne pas faire mentir cette parole de Jean-Paul II, qui résonne comme un testament confié en ton Nom à l’Eglise du troisième millénaire. Car “seul l’amour est digne de foi” (Saint Augustin) ; à condition que ce soit un amour vrai, un amour fort, un amour grand, qui se donne sans compter ; un amour qui puise sa générosité dans l’Esprit de charité que tu répands en abondance, Père, sur tous ceux qui invoquent avec foi le Nom de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ notre Seigneur. »
Père Joseph-Marie.
19:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |