19/01/2009
LA LENTE DÉRIVE DE L'HÉBERGEMENT.
C’est parce qu’il aura mis son charisme et son courage au service de ceux que notre société peine à regarder en face et à aider. En interpellant la France entière en 1954 quand des hommes mouraient de froid en bas de chez nous, il est parvenu à réveiller tous les cœurs, ainsi que la bonté qui y logeait. Très médiatisé, sa popularité aura toujours eu pour but d’orienter les médias et les esprits vers les plus pauvres, et de servir sa Fondation d’Emmaüs.
Mais l’Abbé Pierre n’était pas parfait. Ses erreurs, ses dérapages et ses coups de gueule nous ont montré un homme profondément humain, vulnérable et crédible auprès de gens comme nous. Jeunes ou moins jeunes, où que nous soyons, nous pouvons tous, à notre échelle, aider les personnes en difficultés. C’est ce message que l’Abbé Pierre a diffusé tout au long de sa vie, et c’est par ce message si simple que la France l’a élevé au rang de héros. Alors on se lève, et on agit!
Bruno LEROY.
19:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA JOC, C'EST QUOI ?
17:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SUPER COOL ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/01/2009
La Vie est une Lumière éblouissante que l'on porte en soi.
20:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Je ne suivrai jamais les chemins tracés.
19:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
PAS DE PAIX SANS JUSTICE.
La complicité des États-Unis mais aussi de l’Union européenne, et notamment de la France, par un accord d’association et une coopération militaire est évidente. Les tentatives diplomatiques pour aboutir à l’arrêt des combats ne peuvent constituer une réponse satisfaisante pour le peuple palestinien tant que durera l’occupation. L’annonce par Israël d’un « cessez-le-feu » unilatéral, tout en maintenant ses troupes et le blocus de Gaza, ne constitue pas un acte de paix, mais la poursuite par d’autres moyens de l’occupation et de la colonisation.
En Palestine comme ailleurs, il n’y aura pas de paix sans justice.
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17/01/2009
Le fabuleux derrière de la first lady !
Le fabuleux derrière de la first lady ! |
Barak Obama va prendre ses fonctions officielles de président des Etats-Unis d'Amérique le 20 janvier. Nul doute que la presse relayera avec abondance les infos relatives à cet évènement important. Mais qui va parler du derrière de son épouse, Michelle Obama ? Ce sujet d'apparence triviale est pourtant porteur d'un message sociologique, féministe et interracial qu'il serait dommage de passer sous silence ! Un premier président noir ? Oui, c'est bien. Mais une première dame callipyge, c'est carrément révolutionnaire, se réjouit une chroniqueuse africaine-américaine sur un ton provocant. Enfin libre. Moi qui suis noire et qui ai atteint ma majorité une fois le soufflé du Mouvement des droits civiques retombé, je n'aurais jamais cru pouvoir un jour prononcer ces mots avec sincérité. Or je ne cesse de les crier sur tous les toits depuis le 4 novembre. Mais ce n'est pas pour la raison la plus évidente que je suis tout excitée. Oui, la victoire d'Obama représente une avancée extraordinaire et un soulagement immense, mais je ne crois pas que le fait qu'il ait conquis la Maison-Blanche mette un point final à l'histoire raciale américaine. Loin de là. |
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21:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Le Fils de l'instant.
Éveil du Coeur
par Bruno Hussein
Tradition multiséculaire répandue dans le monde entier, le soufisme n'apparaît pas comme une pratique unique, mais bien plutôt comme une façon d'être au monde. Se présentant comme le cœur battant de l'islam, il a fait sien cette parole (hadith) de son Prophète : " n'insultez pas le siècle, car Dieu est le siècle ". Dans ce sens, et à l'opposé de tout dogmatisme, il a toujours su adapter les formes de son message au contexte dans lequel il était formulé, sans jamais en corrompre l'esprit.
Pour utiliser une image, si l’eau de la connaissance est une, les fleurs auxquelles elle donne naissance sont diverses et variées, en fonction notamment du sol qui la reçoit. De la même manière, les soufis disent que la vérité est une, mais que les paroles sont multiples. C’est en ce sens qu’on a pu les désigner sous le nom de « Fils de l’instant », sachant que dans la langue arabe, c’est le même terme (waqt) qui désigne à la fois le temps, l’époque, et l’instant qui passe.
Dépouillement et Orientation
Le Coran encourage le croyant à méditer sur les signes que Dieu a disposé pour lui, sur la terre et dans le ciel. Pour décrypter ces signes, le soufi investit sa réalité quotidienne d’une intention et d’une concentration particulières, qui le placent dans un état de conscience permettant à la révélation de s’actualiser en lui à chaque instant, par inspiration. Ainsi, lorsque l’on veut qu’un miroir réfléchisse parfaitement la lumière du soleil, il faut effectuer deux opérations : d’abord nettoyer ce miroir, puis l’orienter vers le soleil. De la même manière, le soufi s’attache d’abord à polir le miroir de son Cœur . Pour cela, il s’efforce de le dépouiller des images éphémères, c’est à dire de tout ce qui n’est pas Dieu, pour parvenir à un état de dénuement et de réceptivité qui laissera la lumière divine se réfléchir sans ombres.
C’est d’ailleurs dans ce sens que la Tradition affirme que le Prophète ne produisait pas d’ombre. Pour orienter le miroir vers la lumière du soleil, le soufi s’efforce ensuite de se concentrer tout entier et uniquement sur la présence divine, en écartant tout ce qui pourrait l’en distraire. Il est intéressant à cet égard de noter que dans la langue arabe, les termes qui désignent la concentration (huddur) et la présence divine (hadra) proviennent de la même racine. A notre époque où l’organisation de la société vise plutôt à la distraction des individus, à l’instar d’une télévision qui passe sans cesse d’une image à l’autre, on peut comprendre que la concentration dont il est question ici, cette tension permanente sur l’essentiel, puisse amener le soufi à une autre perception du temps, et donc de la notion même de réalité.
La profession de foi musulmane, qui est utilisée comme l’une des principales modalités d’invocation (dhikr) dans les confréries soufies, peut apparaître comme une illustration de ce double mouvement fait de polissage, puis d’orientation. Elle consiste à témoigner : "la ilaha illa lah", ce qui signifie « il n’y a pas de divinité si ce n’est la Divinité ».
On y distingue donc une première partie que l’on pourrait qualifier de négation de la divinité en tant que genre (la ilaha : il n’y a pas de divinité) qui permet, en quelque sorte par contraste, de donner tout son sens à l’affirmation de l’unicité qui est contenue dans la seconde partie (illa llah : sauf / en dehors de / si ce n’est la divinité).
Ici encore, il s’agit d’abord de se débarrasser de toutes nos idoles, pour pouvoir ensuite se tourner vers Dieu. Cette notion de pureté du miroir du cœur, c’est à dire du réceptacle qui est amené à recevoir l’influence divine, peut d’ailleurs être mise en parallèle avec la virginité de la Vierge Marie, ou avec l’illettrisme du Prophète. Dans les deux cas, la pureté du miroir est garante de la pureté de l’image qui s’y reflète, et donc de la transmission qui sera faite par la suite du Verbe divin. Les mots se gravent avec plus de netteté sur une surface totalement vierge.
Orient et Occident
Les rituels de l’islam sont essentiellement rattachés au mouvement des astres dans le ciel. Du fait de sa liaison avec le calendrier lunaire, un même rituel peut se situer au cours du temps à différents moments de notre année solaire : ainsi le mois sacré de ramadan pourra-t-il avoir lieu, selon les années, au cœur de l’hiver aussi bien qu’en plein été. De la même manière, mais cette fois en liaison avec le calendrier solaire, les horaires des prières se déplacent dans la journée au cours des saisons, leur amplitude s’élargissant en été pour se rétrécir en hiver.
Tous ces éléments contribuent à ancrer les musulmans dans une perception du temps cosmique, au caractère cyclique évident pour tous. A l’opposé, notre société occidentale s’est habituée à une conception du temps linéaire, marquée par des rituels positionnés au cours de l’année une fois pour toutes à dates fixes, et par un temps que l’on pourrait croire asservi aux clochers, horloges, montres et pendules qui nous entourent. Il est d’ailleurs symptomatique à cet égard de constater que l’on a pu décider un jour d’établir une heure pour l’été, et une autre pour l’hiver. Si l’homme apparaît soumis au temps en orient, l’occident moderne prétend au contraire le soumettre à son emprise, comme pour mieux s’en libérer.
Face à cette conception volontariste, il n’est pas étonnant que les orientaux aient souvent été taxés de fatalisme par les auteurs et les touristes occidentaux.
Titus Burckart explique que « le Secret de la spiritualité islamique réside dans la servitude foncière, ontologique, de l’homme par rapport à Dieu : plus tu t’en remets à Lui, plus Il te prend en charge ; plus tu te délestes de toi-même, plus Il t’investit ; plus tu t’abaisses, plus Il t’élève ». Loin de tout fatalisme, il s’agit bien ici d’adopter une attitude pleinement active, mais sans pour autant s’attacher au résultat de cette action.
Pour les soufis, il est aussi essentiel d’agir dans le sens de ce qui nous semble juste, que d’accepter par avance le fait que le résultat de cette action soit différent de celui escompté. Ibn Ata Allah écrit dans ses Hikams : « L’insouciant se réveille en se disant : que vais-je faire ? Et le sage : que va faire Dieu de moi ? ». Et il ajoute : « Il n’y a pas plus ignorant que celui qui voudrait qu’advienne dans l’instant autre chose que ce que Dieu y manifeste ».
Intuition et déduction
Le soufisme vise donc à une connaissance intuitive de Dieu, c’est à dire à une connaissance immédiate, sans intermédiaire. Or, comme l’écrit Titus Burckart, « La pensée n’est capable de synthèse qu’en se dépouillant de l’aspect immédiat des choses ». Pour raisonner sur une chose, il faut pouvoir disposer d’un minimum de recul par rapport à elle, recul que l’expérience immédiate ne permet pas. Cette antinomie naturelle entre la raison, dans l’acception occidentale moderne de « mental », et l’intuition spirituelle, peut d’ailleurs être retournée pour devenir une clé de la progression spirituelle. En effet, pour « faire décrocher le mental », il suffit de le détacher de la temporalité sur laquelle il s’appuie. Non pas dans le sens d’une déstructuration psychique, où tout repère temporel est souvent aboli, mais dans le sens d’une concentration de l’attention sur l’instant.
Pour illustrer ceci, les soufis aiment à raconter des histoires telles que celle du soufi et du grammairien. Un jour que ces deux personnages se trouvaient sur un bateau, le second demanda au premier : « As-tu étudié la grammaire ? ». A la réponse négative du soufi, le grammairien conclut : « Dans ce cas tu as perdu la moitié de ta vie », montrant par là toute l’importance qu’il accordait à cette science. Alors le soufi lui demanda : « As-tu appris à nager ? ». Quand le savant lui eut répondit « non », il lui dit simplement : « Dans ce cas tu as perdu toute ta vie. Le bateau coule... ! ».
Il ne s’agit donc pas ici d’une connaissance qui ressortirait de la raison. On peut à cet égard mentionner la réponse que le grand soufi Ibn Arabi fit parvenir à un éminent théologien qui lui affirmait avoir découvert soixante-dix preuves irréfutables de l’existence de Dieu : « Si tu l’avais connu, tu n’aurais pas éprouvé le besoin de le prouver ». La réalité de l’expérience vécue ne réclame aucune preuve. Et Ibn Ata Allah d’ajouter : « Quelle distance entre celui qui prouve par Lui, et celui qui cherche à Le prouver ! Le premier reconnaît la vérité là où elle est, et affirme tout par l’existence de son principe. Le second, en prouvant Dieu, montre combien il est loin de Lui. Sinon, quand a-t-Il été absent, pour qu’il faille Le prouver ? Ou quand a-t-Il été lointain, pour que ce soient les créatures qui mènent à Lui ? ».
Par sa nature même, l’intuition spirituelle s’oppose à la déduction rationnelle, et cette différence de mode d’appréhension explique la distinction que les soufis établissent entre le simple savoir et la connaissance véritable. Contrairement aux savants, leur langage est celui de la vision et du dévoilement, non celui de l’analyse et de la synthèse.
Ils distinguent « la science de la certitude », « l’œil de la certitude », et « la vérité de la certitude ». Ainsi, admettons que nous n’ayons jamais vu la mer, et que quelqu’un nous la décrive : nous pourrons nous en faire une idée. Si un jour nous pouvons la voir de nos propres yeux, alors nous pourrons en plus avoir une vision précise de ce à quoi elle ressemble, et donc être à même de la décrire et de la reconnaître. Pourtant, ce n’est que lorsque nous nous serons plongés dedans nous-mêmes que nous connaîtrons toute la réalité de ce qu’est la mer. De la même façon, la connaissance véritable est toujours liée à une expérience directe, et c’est en ce sens que le soufisme a souvent été décrit comme « la science du goût et des états ».
Une parole du Prophète (hadith) célèbre est souvent utilisée par les soufis pour décrire le domaine qui est le leur ; il s’agit de ce que l’on appelle le Hadith de Jibril (voir encadré). Selon cette parabole, la science de l’Islam est du domaine de la jurisprudence (fiqh), et celle de l’Iman appartient à la théologie (kalam). Seule la science de l’Ihsan ressort en propre du soufisme.
Devenir le fils de l’instant
Nous avons vu que pour échapper aux réflexions et aux questionnements incessants du mental, le soufi s’efforce de concentrer sa conscience sur l’instant qui passe, dans toute sa plénitude. Dans les faits, ce silence psychique et cette concentration du Cœur l’amènent à découvrir la présence divine dans tout ce qui l’environne, et avec elle, à découvrir l’activité incessante de la grâce. Ce que la plupart nomment coïncidences ou hasard deviennent pour lui des signes de la part de son Seigneur. Et cette découverte le conduit peu à peu à « lâcher-prise », car comme le dit Ibn Ata Allah « Déleste-toi du gouvernement de toi-même : ce dont un autre se charge pour toi, ne le fais pas pour toi-même ».
Faouzi Skali écrit pour sa part dans Traces de lumière : « Ce que tu sais est déjà du passé, et ce que tu dois savoir n’est pas encore né. Laisse ton cœur accueillir la connaissance qui viendra en son temps » . Et de réciter ce poème : « Ô Ami, cesse de chercher le pourquoi et le comment ; cesse de faire tourner la roue de ton âme. Là même où tu te trouves, en cet instant tout t’est donné, dans la plus grande perfection. Accepte ce don, presse le jus de l’instant qui passe. »
La convenance de l’instant
Chaque instant possède aussi sa convenance, et celle-ci doit être respectée. Cette convenance vis à vis de l’instant réside dans l’adoption de l’attitude juste. Ibn Ata Allah affirme que « Les droits des œuvres dont le temps est fixé peuvent toujours être rattrapés ; mais les droits du moment ne peuvent se rattraper ». Ainsi, ce que l’instant exige de nous est prioritaire par rapport à ce que nous avions prévu et programmé, comme ceci apparaît de manière évidente dans le cas du bateau qui coule.
S’attachant à conserver la primauté de l’esprit sur la lettre, le soufi saura modifier son programme si les circonstances l’exigent. Et ceci est aussi valable pour les obligations rituelles : car si la prière peut toujours être rattrapée, l’hospitalité impose de répondre sans délai aux besoins des invités qui arrivent. Les soufis parlent du « sabre » du temps, et affirment que « le temps est pour toi ou contre toi : chaque souffle qui passe ne peut être remplacé, et chaque souffle qui vient a sa propre exigence ». A partir du moment où les circonstances sont perçues comme le reflet de la volonté divine, les obligations qu’elles imposent passent avant nos propres désirs. A l’image de la Révélation elle-même, l’instant apparaît comme un discriminant (furqan) qui sépare les hommes, entre ceux qui écoutent Son appel et ceux qui y restent sourds. Le sage est celui qui reste vigilant aux exigences de l’instant.
La dimension éternelle de l’instant soufi
L’éternité n’est pas de ce monde ; on ne peut la goûter véritablement qu’au creux de l’instant qui passe. En effet, chaque instant contient la présence divine, mais c’est l’homme qui en est absent. En s’immergeant dans l’instant, le soufi rejoint l’éternel.
Comme l’écrit encore Titus Burckart, « Si le souvenir peut évoquer le passé dans le présent, c’est que le présent contient virtuellement toute l’extension du temps. Et c’est cela que réalise l’invocation soufie (dhikr) : au lieu de se reporter horizontalement au passé, elle s’adresse verticalement aux essences qui régissent le passé comme l’avenir ». La plongée de l’âme au fond de l’instant permet de renouer le contact avec le divin, et par là, avec l’éternité. Le fait même d’effacer notre ego permet à la conscience de s’ouvrir, et d’être de nouveau irradiée par les Lumières divines.
Ainsi, notre ignorance apparaît liée à notre absence de l’instant. La connaissance est présente, à notre portée à chaque instant. Au verset coranique « Je suis plus proche de vous que votre artère jugulaire », Ibn Ata allah renvoie cet appel déchirant : « Ô mon Dieu, comme tu es proche de moi, et comme je suis loin de Toi ! ».
Pour terminer, il faut souligner que l’expression que les soufis utilisent eux-mêmes pour se désigner sous le rapport du temps est en réalité « le fils de Son instant » (ibn waqtihi). Il ne s’agit donc pas ici de se blottir au creux de l’instant pour échapper au passé ou à l’avenir, mais bien plutôt d’immerger volontairement sa conscience dans Son instant pour mieux comprendre Dieu, et pour se rapprocher de Lui. Leur objectif est d’être sans cesse « extérieurement avec les hommes, et intérieurement avec Dieu ». Dans cette optique, ce qui importe n’est pas le passé ou l’avenir, mais notre état actuel, et l’instant qui se présente à nous, avec tous ses possibles.
Les soufis s’efforcent de s’occuper uniquement de ce qui leur incombe face à ce moment. Et pour ceux qui les regardent vivre, c’est peut-être cela qui leur confère comme un surcroît de présence.
20:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Une voie d'amour.
Le soufisme : une voie d'amour
Dans le cœur de tout être humain réside un élan pour le sacré. Cet élan, selon la tradition soufie, n’est qu’Amour. La rencontre avec le soufisme permet de ranimer cette flamme, de la nourrir et de la développer en augmentant notre capacité à aimer. Lorsque le cœur, grâce au souffle sacré de l'enseignement spirituel soufi, puise sa subsistance des lumières divines, il contribue à la prière universelle de la création qui elle-même n’est que souffle du Compatissant.
La connaissance spirituelle
Saveurs spirituelles, ivresse et dévoilements du monde invisible sont les profondes manifestations de la connaissance spirituelle. Ces manifestations sont le fruit d’un intense travail spirituel qui reste en soi un don de la largesse divine. L’élan amoureux du départ aboutit à la connaissance spirituelle soufie et ce, par la transformation alchimique de l’ego en une âme distillée puis en un esprit purifié. La connaissance, chez les soufis, veut aussi dire proximité avec le Bien Aimé. Plus on est près de la Présence, plus on connaît. Plus on en est loin et plus on est voilé.
Le parcours spirituel
Le parcours spirituel (ou parcours initiatique) soufi correspond à une traversée des états multiples de notre être. Suite à l'élan amoureux pour le Bien-Aimé, la connaissance spirituelle se dévoile peu à peu à l'aspirant, grâce, précisément, à l'expérimentation de cette traversée. En écho à la conscience de la Présence divine, il va vivre au quotidien épanouissement, contrition, nostalgie, crainte révérencielle, anéantissement ou bonheur intense. Ces moments correspondent en fait à des points de contact entre notre centre invisible et le principe divin. Ces points de contact vont, à leur tour, se manifester à travers des rires, de la joie, des cris, une ivresse ou une tristesse. Modalités infinies de la rencontre avec le divin que les soufis appellent aussi le climat de l'être.
La poésie soufie
Pour exprimer l'élan amoureux entre l'amant (l'aspirant) et son Bien-Aimé (Dieu), élan qui soutient le retour vers l'Être, les soufis privilégient la poésie, autant pour sa dimension symbolique que pour son rythme et sa musicalité. La poésie est aussi, pour les soufis, un moyen d'éducation spirituelle. Au-delà de l'élan amoureux, les grands thèmes de cette poésie vont évoquer les tristesses de la séparation ou les joies de l'union, les défauts de l'âme égotique ou la subtilité de la connaissance spirituelle, la manière de frapper à la poste divine ou le bel-agir envers autrui. Autant de thèmes qui vont faire de cette poésie un véritable trésor de l'enseignement spirituel dont chaque vers nous rappelle que la connaissance spirituelle, la réalité divine, se trouvent au-delà des mots!
Le Sama`
Lorsque le cri de l'âme, exprimé en vers, est modulé, rythmé et accordé, la poésie soufie se fait chant soufi. Et lorsque ce cri, élan nostalgique de l’âme, est accompagné par des instruments, on parle alors de musique soufie. Dans un cas comme dans l'autre, il est question de Sama` c'est à dire d'audition et d'écoute spirituelle. Pour les aspirants au soufisme, le Sama` est une invitation à cette écoute. C'est à travers le cœur que l’audition intérieure s'opère et c'est par la pratique du Sama` que l’aspirant réalise que tout dans l’univers n’est que Sama`; car n’est-il pas dit dans les textes sacrés que tout dans la Création chante les louanges du Bien Aimé ?
L'humour soufi
L’humour soufi est une autre manière, propre à cette tradition, de nous éveiller à la dimension spirituelle. Tout d’abord, la subtilité de cet humour met à nu les détours de l'âme récalcitrante dans le chemin vers l’ultime rencontre. L’aspirant à l’éveil va, avant toute chose et avec une grande franchise, rire de lui-même. Ensuite, la finesse de cet humour va l’amener à considérer les intrigues et les crochets de son alter-ego avec une certaine dose de légèreté car, en fin de compte, son semblable n’est nul autre que lui-même. Enfin, l’aspirant, lorsque pétri par le parcours, est alors invité à rejoindre son Bien Aimé sous le ciel de la familiarité. Si, à ce niveau, cette familiarité peut paraître à certains comme une indécence, pour les gens de la proximité elle n’est autre que complicité et amour. En fin de compte, l’humour soufi fait du sourire un outil important de la pédagogie spirituelle. Loin d’être cynique et moqueur, il élève l’âme vers les hautes sphères de la présence divine et c'est dans ce sens qu’il est très sérieux!
20:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
GAZA LA CATASTROPHE HUMANITAIRE.
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ISRAEL |
Depuis la fin de la trêve de six mois le 19 décembre dernier, la Bande de Gaza est en proie à une escalade de violences et subit les représailles sanglantes d’Israël, à la suite de tirs de roquettes par le Hamas sur son territoire. Les bombardements israéliens ont fait 360 morts et plus 1 700 blessés parmi les Palestiniens. Dans le sud d’Israël, deux personnes sont mortes sous les attaques à la roquette du Hamas. La population de Gaza, déjà isolée par le blocus israélien, fait face à l’aggravement de la crise humanitaire qui persiste depuis plusieurs mois. Le programme alimentaire mondial (PAM), en possession de 4 600 tonnes de nourriture, ne parvient pas à les distribuer à cause des bombardements israéliens. Sur place, Caritas Jérusalem fait face à la même situation. L’association locale fournit d’ores et déjà des soins de santé primaires aux Palestiniens mais l’insécurité permanente entrave les opérations de secours. « Notre travail continue mais les déplacements à l’intérieur de la Bande de Gaza sont devenus dangereux. Malgré des difficultés le premier jour, nos médecins ont tout de même réussi à rejoindre notre centre médical à Gaza, dans le camps d’Al Shati. Malheureusement, la clinique mobile est en totale incapacité de circuler tant que les bombardements ne cessent pas », explique Claudette Habesch, secrétaire générale de Caritas Jérusalem. Toutefois, six “points de santé“ Caritas (programme CAFOD) restent opérationnels et peuvent procurer des soins de santé primaire à 1 500 personnes dans chaque centre. Les hôpitaux, eux, font face à d’autres problèmes. Avec une capacité de 2 000 lits maximum, ils sont débordés, sous-équipés et manquent cruellement de médicaments et de fournitures. La fermeture par Israël des points de passage avant le bombardement les prive de fournitures de base telles que les antiseptiques et les antibiotiques. Claudette Habesch garde espoir : « Une entreprise pharmaceutique qui possède un permis pour entrer dans la bande de Gaza, nous a contacté afin d’établir un partenariat. Cela nous permettrait d’acheminer les médicaments jusqu’à Gaza et de réapprovisionner nos centres. » Caritas Jérusalem prévoit également d’aider les Palestiniens à se ravitailler en nourriture et a lancé un appel d’urgence auprès du réseau international Caritas. Le Secours Catholique y répond en débloquant une aide de 50 000 euros et lance un appel aux dons. http://www.secours-catholique.org/ |
10:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
16/01/2009
Un projet titanesque.
Arthus-Bertrand, Yann
La Martinière (Janvier 2009)
Prix : 19,00 €
Après avoir photographié les paysages de la planète, Yann Artus-Bertrand donne cette fois la parole à ses habitants. Son exposition, qui a débuté 10 janvier sous la Nef du Grand Palais, est l'un des événements de ce début d'année.
Le projet 6 milliards d'Autres, imaginé par le photographe héliporté Yann Artus-Bertrand est l'événement artistique le plus titanesque de ce début d'année : 4 ans de tournage, 6 reporters, 75 pays visités, 5000 personnes interviewées, 43 langues, 3500 heures filmées...
Voici déjà le livre
20:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |