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04/08/2007

C'EST QUAND LE BONHEUR ?

Le bonheur est le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de sa vie dans son ensemble. Lazarus et Lazarus (1994) suggèrent que nous cheminons vers le bonheur lorsque nous croyons faire suffisamment de progrès vers la réalisation de ce qui nous tient à cœur. J’aime bien cette suggestion qui inclue une évaluation subjective de ce qui peut être suffisant, la notion de mouvement, et implicitement la constatation qu’il nous faudra une direction, un but, un engagement vers quelque chose qui nous permettra d’évaluer la direction que prend notre vie. Les mêmes auteurs suggèrent que nous ne puissions faire du bonheur le but de notre vie: il est un effet secondaire d'une bonne utilisation de nos capacités naturelles et de tendre vers autre chose que notre simple bien-être. Blondin (1983) cite un pharaon égyptien qui définit le secret du bonheur sous forme d’une métaphore: marcher dans la nature à la rencontre de nos tendresses. Ici encore, cette notion de mouvement, dans un contexte naturel, vers ce qui nous tient à cœur. Les gens heureux se caractérisent par leur estime d'eux-mêmes, leur croyance au contrôle sur leur vie, leur optimisme, leur foi religieuse et leur engagement. Les individus appartenant à des groupes désavantagés maintiennent leur estime d'eux-mêmes en valorisant les choses dans lesquelles ils excellent, en faisant des comparaisons à l'intérieur de leur propre groupe et en attribuant leurs problèmes à des causes externes ou aux préjugés. La richesse est comme la santé: son absence engendre la misère; sa possession ne garantit pas le bonheur. Le bonheur est subjectif. Les facteurs objectifs ou les indices sociaux du bonheur, dont l'âge, le sexe, l'ethnie, la religion, l'éducation, le revenu et l'emploi n'expliquent que 3% à 5% de la variance des mesures de bonheur. Cet énoncé est exact en ce qui a trait au revenu pourvu qu'il permette de combler les besoins de subsistance. En effet, point de bonheur possible quand les besoins primaires de subsistance ne sont pas comblés. Même les gens heureux se plaignent. La moitié des sujets qui disent qu'ils sont satisfaits de leur vie dans son ensemble déclare également des inquiétudes variées. Bonheur et plaintes ne s'excluent pas mutuellement. On peut être conscient de manques sérieux. Les deux découlent d'une réflexion sur la vie. C'est seulement à travers la prise de conscience réaliste des douleurs et des dangers que l'on fait face efficacement aux problèmes de la vie. Les personnes qui souffrent de difficultés récurrentes ou chroniques ont besoin qu'on les aide à composer avec ce qu'ils sont, et à faire le deuil d'un certain type de bonheur et d'un certain type de cheminement. Nous nous inspirerons de Fordyce (1997) pour réviser 14 points importants à cultiver dans notre éducation continue au bonheur. Rappelons-nous que nous sommes tous des étudiants à l’école du bonheur.      
1. Soyez plus actif et demeurez occupé. Les activités les plus efficaces dans la quête du bonheur sont ceux qui permettent de s’y absorbés, qui sont agréables, significatifs, sociaux, variés et/ou nouveaux et valorisants. Cela vaut la peine d’explorer plusieurs activités afin d’en avoir un éventail à choisir une fois rendu à un âge avancé.   2. Passez plus de temps à socialiser. La télévision ne peut pas satisfaire notre besoin de contacts avec un autre humain. Nous avons besoin de voir un visage d’être humain qui nous regarde, nous donne tout son attention et reconnaît notre présence. Cela vaut la peine de se faire un réseau d’amis qui seront encore là au moment où on en aura besoin.   3. Soyez productif dans une activité significative. Produire quelque chose de significatif ne signifie pas nécessairement qu’il faille le faire dans le cadre d’un travail. Pensons à toutes les formes de bénévolat, de services que l’on rend aux gens importants de son entourage. C’est là que prend tout son importance dans la qualité du lien avec les petits enfants à qui on peut faire du bien.   4. Organisez-vous. Que d’énergie de perdue dans le chaos ! Et il faut mettre une quantité phénoménale d’énergie pour s’y retrouver avant même de se mettre en mouvement. En planifiant à l’avance, en conservant un certain ordre dans notre vie, il est plus facile de prioriser et de fragmenter.   5. Arrêtez de vous tracasser. Facile à dire. On peut constater qu’il nous arrive de perdre notre temps à nous torturer en remâchant des événements du passé sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir ou à anticiper des catastrophes qui ont peu de chances de se produire, même si on se forçait à les vivre 50 fois en imagination. Que d’énergie de perdu ! Lorsqu’on est jeune et débordant d’énergie, c’est sans grande importance. Lorsque l’énergie se fait plus rare, on peut renoncer à se tracasser pour conserver notre énergie pour ce qui est prioritaire et efficace.  
 6. Ajustez bien vos attentes et vos aspirations.
Je ne serai jamais danseur de ballet ou chanteur d’opéra. Même si je le voulais beaucoup. Ce n’est pas vrai que si on veut on peut. Il faut donc réviser ses attentes et cesser de se demander l’impossible. Désirons l’accessible. Nous serons plus efficaces et plus souvent satisfaits.   7. Développez une pensée positive et optimiste. Cela ne veut pas dire excessivement optimiste. La souffrance et l’injustice existent. Il s’agit plutôt de se concentrer sur le mode de pensée qui a le plus de chance d’être efficace. L’anticipation du chemin qui peut nous amener vers notre but est plus féconde que l’anticipation paralysante de toutes les catastrophes qui peuvent se produire. Évitons d’obséder sur le verre d’eau à moitié vide. L’important, c’est qu’il y a de l’eau et que j’ai soif. Je peux donc satisfaire mon besoin sans perdre d’énergie à ruminer sur ce qui me manque.   8. Soyez orienté vers le présent. Une bonne façon de s’entraîner à sortir des ruminations du passé ou de l’anticipation craintive: se concentrer sur la satisfaction présente de nos besoins. Le plaisir d’une chaise confortable. Le bruit des oiseaux par la fenêtre. Les sensations de la marche en plein air. Le vent sur la peau. Les sensations de la nourriture que l’on aime. Le sourire de notre voisin de chambre. La lumière dans l’œil de la personne qui nous compte une histoire intéressante. Soyez là. Habitez votre vie. Maintenant.   9. Développez une relation positive avec vous-même. Certaines personnes se traitent comme si elles étaient leur pire ennemi. Elles se disent des cochonneries. Traitez-vous comme un bon ami. Intéressez-vous à vos goûts, à vos intérêts, à vos besoins. Amenez-vous à des endroits agréables. Dites-vous des choses encourageantes. Vous êtes la seule personne avec qui vous êtes certain de passer le reste de votre vie.   10. Développez une personnalité engageante. La meilleure façon d’avoir des amis, c’est d’en être un soi-même. Développez vos habiletés amicales. Développez l’art de commencer et de maintenir des conversations. Prenez des petits risques. Saluez les gens. Regardez-les. Intéressez-vous aux autres. Ils vous le rendront.   11. Soyez vous-mêmes. La séduction ne mène pas au bonheur. Présentez une image fausse de vous-même parce que vous vous imaginez que c’est ce que les autres désirent vous piège. Vous serez obligé de fuir avant qu’ils découvrent qui vous êtes vraiment. Il vaut mieux mettre en évidence le meilleur de soi.   12. Allez chercher de l'aide au besoin. Il faut parfois avoir l'humilité de consulter des professionnels. Quand consulter? Votre processus de changement personnel est inefficace. Vous êtes aux prises avec un problème à long terme. Vous êtes aux prises avec des problèmes qui reviennent sans cesse. Vous avez fait de son mieux pour changer. Vous avez essayé d'apprendre de vos efforts. Vous considérez le problème comme assez important pour rechercher de l'aide. Vous utilisez des stratégies inefficaces, telles que la pensée magique ou l'auto-accusation. Vous n'avez pas dans votre entourage de relations aidantes. La lecture de ce texte ne devrait-elle pas suffire à régler tous vos problèmes? Instantanément? Pour l'éternité? Et non... Les lectures ne suffisent pas parce que le lecteur ne réussit pas toujours à les comprendre, à les appliquer ou à persévérer dans leur application.   13. Développez vos relations intimes. Les relations intimes sont la première source de bonheur. Sur son lit de mort, qui demande une dernière fois à voir son compte en banque? La maladie et la mort nous confrontent aux valeurs essentielles de la vie, qui sont souvent les valeurs du cœur. Cultiver ses relations intimes nous aide à mieux affronter les grands changements de la vie, les pertes et les maladies. La plupart des gens recherchent des interactions fréquentes et non conflictuelles dans un contexte relationnel marqué par l’échange et le support mutuel.   14. Valorisez le bonheur. Vous n’aurez pas instantanément et sans effort la satisfaction complète de tous vos besoins. Mais vous pouvez, à chaque fois que l’occasion se présente, choisir l’option qui a le plus de chance de vous apporter une plus grande satisfaction dans la vie. Vous le méritez.

19:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/07/2007

VACANCES VÉCUES DE L'INTÉRIEUR.

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Je ne les attendais pas. Elles viennent avec le temps qui passe. Elles nous figent dans l'espace. A nous de faire mouvement pour leur donner vie.
Que voulez-vous, je suis ainsi fait, je respire l'instant présent tout en donnant un visage à l'avenir.
Ce qui doit venir n'est pas encore présent. Il fait partie d'un futur virtuellement imaginé.
Et pourtant, le corps rappelle la source essentielle d'un équilibre imperturbable.
Le repos fait partie de cette hygiène indispensable à l'oxygénation de l'esprit.
Se retrouver, après une année agitée, auprès de l'être aimé.
Retourner vers l'Essentiel qui construit l'Existence au fil des années.
Bien-sûr, je parle des Vacances où les tensions intérieures se mettent en grève.
Mais, je ne puis m'interdire de penser aux individus qui resteront sur place.
Que vais-je donc faire durant ce repos proposé ?
La période estivale n'a jamais transformée les convictions profondes d'un Humain.
Sinon, cela finirait par se savoir...
Non, périodes de contemplation, de prières, d'admiration et de promiscuité avec l'épouse de mon coeur.
Don de Soi, par les paroles et les actes envers les gens rencontrées.
L'âme donnera sa pleine dimension spirituelle aux paysages admirés.
Oui, de splendides Vacances m'attendent avant de reprendre début Septembre.
La Lumière de Dieu accompagnera mes pas sur les chemins de la détente.
Je m'interdis des Vacances de touriste qui laisse brûler sa viande sur des plages sans espaces.
Je m'interdis d'engueuler le conducteur en face qui roule tranquillement.
Je m'interdis d'arriver complètement usé au point de me remettre durant plusieurs jours.
Je veux des Vacances où les paysages me parleront, où les sourires deviendront rires de Joie.
Je veux des Vacances ayant l'empreinte spirituelle et non celles de la médiocrité d'une pensée formatée.
Je veux des Vacances signifiantes qui enrichissent ma conscience.
Je veux des Vacances avec Dieu Amour me tenant par la main.
Je veux des Vacances aux senteurs éternelles d'éternité.
Des Vacances qui graveront leurs photographies dans ma mémoire.
Même si vous demeurez chez vous. Il vous est loisible de vivre cette intériorité.
Un changement de regard qui détruit les habitudes et routines de l'année.
Puis, revenir fort, au Mois de Septembre, pour de nouveau mettre du soleil dans les yeux des adolescents.
JE VOUS SOUHAITE A TOUTES ET TOUS DE MERVEILLEUSES VACANCES VÉCUES DANS LES PROFONDEURS DE VOTRE ÊTRE !
Rien ni personne ne pourra vous empêcher de vivre pleinement que vous soyez au fin fond de l'Amazonie ou chez vous à écouter le chant des oiseaux.
Ou une musique qui vous plaît. Faites de vos Vacances un Paradis dont l'intensité intérieure laissera des traces longtemps, sempiternellement.
" Je te propose aujourd'hui la Vie et le Bonheur " ( DT, 30,15 ).
Profitons de cette Vie en lui donnant le Bonheur de la Sagesse.
A Bientôt, Frères et Soeurs bien-aimés.
Nous nous reverrons au Mois de Septembre pour de nouveau discuter ensemble dans la beauté de notre amitié et convergences d'idées. Nos divergences aussi qui font la richesse de nos communications.
* Je suis contraint, dans les jours qui viennent, de modérer les commentaires. De funestes souvenirs de personnes ne partageant pas nos idéaux et qui, pourtant sont les premières à défendre la liberté d'expression, ont faillies l'année dernière, mettre un terme aux différents Blogs dont j'ai la charge et qui  me servent uniquement à Témoigner de l'Amour pour Dieu et l'Humanité. Je ne tiens pas à recommencer de semblables bêtises provenant d'individus qui se disent libres mais ne sont guère responsables. La liberté sans esprit de responsabilité s'appelle le laxisme, voire le nihilisme.
Je vous remercie de votre compréhension !
Très Fraternellement, Bruno.

13:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ÉCRIRE POUR TÉMOIGNER DE LA VIE.

JOURNAL CHRETIEN
http://www.journalchretien.net/spip.php?article1333
ÉCRIRE POUR TÉMOIGNER DE LA VIE.
Je n’écris que pour Témoigner de ma Foi en Dieu et en l’Homme, de mes admirations face aux splendeurs d’une vie qui devrait déborder de poésie par un changement de regard. J’écris aussi pour dire mes révoltes face à l’individualisme, l’égoïsme, les institutions sclérosées et d’autres tares de nos sociétés.
/ BRUNO LEROY /

Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés.

Diplômé de Théologie Pratique et Politique.

Directeur du Service Éducatif et Action Sociale Nord/Pas de Calais.

Je ne sens en ce monde que tristesse, désabusement, désenchantement...

L’humour demeure la seule expression pour faire face aux problèmes de la conscience Humaine. Nous n’avons pas le droit de gémir sur notre sort, sinon dans le silence de notre être. Le Bonheur doit jaillir, telle une flamme illuminant tous les aspects de la Vie. Un Jeune me demandait, l’autre jour, qu’est-ce que tu veux nous apporter ? Je lui ai répondu instinctivement : Te partager la joie d’être aussi Heureux que moi !

Ce Bonheur n’est pas une grimace sur un visage meurtri. Non, c’est la construction, au quotidien, d’une existence relationnelle forte et qui, dans les conflits ne perçoit que le soleil caché de l’Humain. Bien-sûr, il m’arrive de foutre mon poing dans la gueule, d’un jeune qui manque de Respect. Mais, l’Amour domine tout et comprend les blessures de l’autre. Je dis, que nous devons mener une existence équilibrée, de relations, de sport, d’émerveillement, d’Espérance et de construction intellectuelle. Je dis cela aux éducateurs et aux chrétiens. Nous devons transmettre ce Bonheur de vivre, autour de nous.

Pourquoi écrire ?

A la fois pour partager mais, aussi m’insurger contre les violences que cette société impose aux Jeunes et les conséquences que cela engendre.

Je n’écris que pour Témoigner de ma Foi en Dieu et en l’Homme, de mes admirations face aux splendeurs d’une vie qui devrait déborder de poésie par un changement de regard. J’écris aussi pour dire mes révoltes face à l’individualisme, l’égoïsme, les institutions sclérosées et d’autres tares de nos sociétés.

Il est temps d’ajouter une dimension au Monde, celle d’un Bonheur contagieux pour donner aux Jeunes et moins Jeunes la Force de continuer à vivre malgré les adversités.

Seul l’humus vivifiant de l’humble et dure réalité quotidienne vécue par les Jeunes de la Rue ou de la prison, me donne le droit de continuer à parler et à écrire pour Témoigner que rien n’est jamais fini. Tout commence aujourd’hui, à condition de le vouloir et d’entretenir son existence comme un sourire de l’enfance retrouvée.

Puisse-t-il en être ainsi pour chaque chrétien dont le devoir est de Témoigner. Mais, également pour les athées, les Bouddhistes, les Hindouistes, les Musulmans, les écologistes. Tous ceux et toutes celles qui portent en eux des valeurs spirituelles qu’ils voudraient partager, ne serait-ce que pour nous enrichir mutuellement.

Un site sert à écrire au monde, plutôt que d’atteindre une quantité négligeable de personnes qui, au regard de votre charisme n’oseront peut-être pas vous contredire. Un Blog sert à réagir et à réfléchir sans montrer notre visage mais, en donnant témoignage à la transpiration des mots que nous employons. Oui, écrire pour Témoigner de nous et des autres qui font partie d’un tout... !

Bruno LEROY.

12:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/07/2007

LES GRANDS THÈMES DE "CHÈRE GOSPA".

LES GRANDS THÈMES DE "CHÈRE GOSPA" : L'éternité

Quelques grands thèmes abordés dans ce blog...
-
Éternité
-
>"Laissons le Rosaire nous réconcilier avec le présent" : ICI
>"Une petite idée de l'éternité bienheureuse" : ICI
>"Le bonheur est impossible si l'on ne croit pas en une Vie après la vie" : ICI
>"Avec le temps" : ICI
>"La ronde du temps" : ICI
>"Le fruit de la fidélité" : ICI
           
par RV publié dans : >Chère Gospa

18:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

05/07/2007

L’AVORTEMENT CETTE ÉTERNELLE BLESSURE.

JOURNAL CHRETIEN
http://www.journalchretien.net/spip.php?article12
L’AVORTEMENT CETTE ÉTERNELLE BLESSURE
Se donner les moyens de notre morale !
/ BRUNO LEROY /

Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés.

Diplômé de Théologie Pratique et Politique.

Directeur du Service Éducatif et Action Sociale Nord/Pas de Calais.

Tout le monde en convient désormais. Les non-croyants reconnaissent grâce aux études récentes effectuées en Sciences Humaines que,l’avortement est une plaie à vie. Alors,nous chrétiens que devons nous faire face à cette tragédie ?.Surtout,ne pas juger mais, accompagner la jeune fille dans l’accueil de son enfant. Conscientiser les jeunes au niveau des Lycées pour montrer que la naissance d’un enfant est un Don précieux.Souvent, par peur du jugement des parents ou pour des raisons économiques, la jeune fille se fait avorter. Il faut multiplier à l’infini les centres d’accueil,les structures qui aideront à assumer la venue de l’enfant. Nous, chrétiens ( nes ) avons la lourde responsabilité de nous engager dans ce combat au Nom de Christ. Il ne sert à rien d’être « idéologiquement » contre si nous n’agissons pas pour que la vie vienne sur terre en toute quiétude. Donnons-nous les moyens de notre morale et nous serons les témoins crédibles de Dieu Amour.

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L’avortement, tout le monde en convient, est un échec ; il s’oppose au développement d’un être humain autonome déjà en gestation. Personne ne demande ou ne pratique un avortement de gaieté de coeur. L’embryon n’est pas un appendice du corps de la femme qui le porte ; il est autre. Enlever une tumeur, extraire une dent ou amputer d’un membre n’est pas une opération du même ordre que l’avortement. Quelles que soient les conceptions morales et religieuses, il y a un large consensus sur ce point : l’avortement fait obstacle au développement d’une vie autonome. Par respect de la vie, il convient donc de mener à tout prix une politique globale qui empêche qu’on arrive à des situations où l’avortement apparaît comme la seule issue possible. La société, en effet, ne peut se résoudre à récuser l’appel de la vie qui la traverse et vient d’au-delà d’elle même.

Le problème est celui d’une responsabilité collective. Il ne concerne pas uniquement l’homme et la femme qui ont conçu un enfant sans l’avoir désiré. Ceux-ci n’ont pas un droit de vie et de mort sur l’enfant selon qu’ils le désirent ou non. Un enfant conçu non désiré par les parents peut et doit être désiré par la société ; celle-ci, par une politique d’aide vigoureuse aux parents en difficulté, doit suppléer à leur manque de désir d’enfant et leur assurer les conditions pour que l’enfant conçu puisse être accueilli.

La prise en compte de l’exigence du respect de la vie par les parents et par la société tout entière implique un certain nombre de mesures : l’édification de centres d’accueil et d’aide aux personnes connaissant une grossesse non désirée ; une information sur les techniques contraceptives pour les couples et surtout pour les jeunes qui éprouvent leurs premiers émois ; une aide et une reconnaissance sociale des mamans célibataires ; une facilitation des procédures d’adoption, une politique d’aide à la famille de telle sorte que les foyers disposent des conditions matérielles pour accueillir une grossesse ; un aménagement global de la société de telle sorte que le rythme de travail et la recherche du bien-être ne deviennent pas une entrave au désir et à l’accueil d’enfants.

L’idée de cet article m’est venue à la suite d’une rencontre éducative avec une jeune fille paroxystiquement angoissée à la perspective inéluctable d’avorter du foetus qu’elle porte en elle car, le garçon qui prétendait l’aimer est parti lorsqu’il a appris qu’elle était enceinte. Cette jeune fille risque de rester meurtrie toute sa vie si des personnes compétentes et aimantes ne la suivent pas jusqu’au bout de cette tragédie. J’ai décidé de l’accompagner aussi longtemps que faire se peut sur ce chemin rocailleux. Nos jeunes ont des relations sexuelles de plus en plus précoces et il faudrait que les adultes révèlent le mystère sublime de l’acte d’amour qui est communion des corps et non, une simple recherche de plaisir sans signification.

Il nous faut redonner à l’Amour le sens mystique et merveilleux qu’il porte en sa quintessence. C’est une écologie quotidienne que nous devons mettre en place afin que chacun reconsidère la Vie comme un art avec l’esthétique que cela comporte dans chaque geste effectué avec une tendresse profonde qui révèle toute la symbolique de l’existence. Cette jeune fille n’a que treize ans et c’est à nous de lui faire comprendre que l’acte demandé de se faire avorter n’est nullement sa mort définitive dans cette société qui devrait agir politiquement et humainement afin que de telles histoires aux larmes de sang, ne se produisent plus.

Puissions-nous aider nos jeunes à aimer la vie et ses subtils parfums afin qu’ils habitent harmonieusement leur propre corps et ne le l’évalue point tel un gadget sans limites. Devenons des combattants de la Vie ; elle est si belle à contempler chaque matin quand le soleil se lève sur le jour éveillé. Oui, la Vie est une mirifique aventure et la liberté est un projet de chaque instant à construire pour devenir acteur de son destin et non esclave d’une existence qui ne signifie plus rien. Les adultes doivent être les passeurs qui permettent à chaque individu de mesurer sa propre liberté en vue de ne pas être constamment sous la tutelle de sentiments aliénants. Le bonheur des autres est aussi notre bonheur sans cela, la vie n’aurait aucune saveur.

Bruno LEROY.


Ps : Article publié dans le JOURNAL CHRÉTIEN dont je suis Administrateur.

Ce texte tend à rappeler que les bons cathos ou chrétiens de toutes confessions, qui condamnent l'avortement doivent se donner les moyens de leur morale. C'est-à-dire ne pas se contenter de condamner moralement pour avoir la conscience tranquille. Mais, de militer au sein de notre société afin que les mères contraintes bien souvent, à parvenir à ces actes extrêmes soient soutenues financièrement et spirituellement pour donner Vie en toute Dignité.

Or, ce n'est pas le cas actuellement dans nos sociétés. Le moralisme n'a jamais fait avancer les ouvertures sociétales.

Il est facile, au nom de sa religion, de sataniser, plutôt que s'investir pour que notre monde devienne plus Juste et Fraternel.

De plus, ceux et celles qui jugent inlassablement sont des fondamentalistes à l'esprit étroit.

Dieu ne demande pas des disciples sans Amour qui condamnent leurs prochains au nom de la bonne moralité.

Mais des disciples qui savent établir un aperçu de Son Royaume sur Terre.

A ceux et celles qui blâment, je redis inlassablement : Donnez-vous les moyens de votre morale chrétienne !

Fraternellement !

Bruno LEROY.

09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/07/2007

LES VIDÉOS DE BRUNO.

Chers Amis ( es ),
Vous pouvez vous rendre sur mon nouveau Blog intitulé : LES VIDÉOS DE BRUNO
Pour l'instant celui-ci est en construction...
Les choix sont et seront très éclectiques. De plus, ils changeront fréquemment.
A cet effet, vous pouvez vous inscire à la newsletter pour être tenus ( es ) au courant des nouveautés.
Bonne Visite !
Votre Frère, Bruno.

10:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Grâce à Dieu, je vis !


C'est en ces termes à la fois assurés et persuasifs que LALA, au prénom mélodieux nous invite à l'Espérance.
LALA chante sa Vie dans les bras de Dieu et nous partage son Bonheur tout, en nous affirmant que celui-ci peut être le nôtre également.
Son Blog porte Témoignage à la Vérité.
Cette Vérité qui emplit son âme chaque jour sous le regard de l'Amour.
LALA est profondément Catholique et le revendique sans pudeur car, les Sacrements sont pour elle,
sources d'épanouissement de l'existence spirituelle.
Si vous ne détenez point tous les paradigmes de la Foi et de ses multiples richesses.
Ne vous inquiétez pas, sur le Blog de LALA, vous trouverez le lien qui satisfera vos recherches.
LALA possède la grâce d'une Foi brûlante qui s'adoucit dans les yeux de Marie.
LALA a les pieds sur terre et ses prières interpellent les cieux étincellants de mille feux.
Elle vous fera découvrir combien il est nécessaire de vivre avec Jésus et Marie, sa mère qui console les coeurs les plus endurcis.
Si vous désirez donner un sens profond, voire nouveau à votre vécu, n'hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous.
Ayez l'audace de franchir le pas pour changer votre visage passé et vivre un nouveau présent.
Rien n'est jamais perdu, lorsque Dieu conduit notre route. C'est le message essentiel que nous délivre implicitement, LALA.

09:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/07/2007

Bruno Leroy, éducateur de rue.

Bruno Leroy, éducateur de rue, par Cali Rise

Bruno est un personnage hors-norme comme il devrait en exister à chaque coin de rue. L’humanisme transpire dans toutes ses phrases. Il a accepté de répondre à mes questions avec "sa grande gueule". Quand vous aurez lu son témoignage, vous ne verrez plus la banlieue avec le même regard.

Cliquez ICI

17:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

THÉOLOGIE DE LIBÉRATION CONTRE TOUTES OPPRESSIONS.

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La plupart des théologiens de la libé­ra­tion rejettent toute accommodation avec le néolibé­ralisme parce qu'elle ébranle­rait la raison d'être de leur théologie comme une théologie des pauvres.
Ils ne sont que trop conscients de la détérioration de la pauvreté dans leurs régions ces dernières années, et que les changements que le monde a récemment expé­rimentés sont au détriment des pauvres dans le monde en développement.
 Quelques-uns retracent les racines de la détério­ration directement aux poli­tiques économiques de néolibé­ralisme, et maintiennent que le surcroît de chômage ou de sous-emploi, la chute des revenus, et la réduc­tion des possibili­tés dans la vie, sont tous les conséquences inévitables de ces politi­ques.
Bien que les gouvernements néolibéraux connaissent sans doute des succès, par exem­ple, dans le combat contre l'inflation, il faut que la théologie de la libération questionne toujours l'orientation de leurs politiques.
A l'avantage de qui sont-elle conçues?
Est-ce que c'est la vie des pau­vres qui est le critère pour le discerne­ment de l'action?
Est-ce que le capitalisme du libre marché peut jamais pro­mouvoir le bien des gens avant le profit?
 Les théolo­giens de la libération soulignent invaria­ble­ment le conflit entre la logique du capita­lisme et l'op­tion pour les pauvres , un conflit qui est manifestement plus vrai du capita­lisme dans sa forme néolibérale. Bien qu'ils ne s'expriment pas avec la même comparaison, il y en a peu qui ne seraient pas d'ac­cord avec l'assertion de Leo­nardo Boff qu'«il est aussi impossible de créer un système de marché moral que de constru­ire un bordel chrétien»!.
Si la théologie de la libéra­tion veut rester une théologie des opprimés, elle ne peut pas se permettre d'être entraînée par ceux qui font parti du pro­blème mais qui se prétendent gardiens de la solution. Car le néolibéralisme lance un défi subtil à la théologie de la libé­ration, même jusqu'à se présenter lui-même comme une «option alternative pour les pauvres». Le Directeur Général du FIM parla du mandat de son orga­ni­sation comme celui de Jésus: à «annoncer la bonne nouvelle aux pauvres» (Luc 4,18-19), remar­ques que quelques théologiens regardent comme signes d'une «anti-théolo­gie».
La théologie de la libération a souvent souli­gné la distinction entre le Dieu de la vie révélé dans les Écritures, et les idoles qui en­traînent le religieux mais qui l'amène à l'injustice et à la mort. La théologie de la libération doit donc continuer à parler des «projets socialistes», mais jusqu'à quand débattrons-nous les questions politi­ques et économiques de cette façon?
Est-ce que les théolo­giens de la libération finiraient par rien d'autres que de crier des slogans dans la coulisse? N'est-il pas temps, donc, de chercher des modèles neufs, ceux qui permettront aux théo­logiens de la libération de rendre efficace leur option pour les pau­vres, tout en ne la liant pas aux idéologies apparemment débordées du passé? Il y a des chrétiens progressifs qui disent que oui, il est vraiment temps de trouver une vision neuve, une qui insiste moins sur une trans­for­mation sociale «vaste» et plus sur la re­cons­truc­tion graduelle de la communauté. Ils pré­tendent que dans le climat, actuel il serait nécessaire de construire le Royaume en s'efforçant à transformer la vie des gens dans des projets qui sont plus modestes et localisés que l'on envisa­geait autrefois, bien qu'ensem­ble ces projets soient «révolu­tionnaires» dans le sens qu'ils puissent changer des sociétés entières.
Théologique­ment, leur modèle n'est plus «l'Égypte» et le rêve d'une «terre promise» littérale, mais Babylone, où un peuple captif désirait ardemment la restauration de sa communauté.
La théologie de la libération est confrontée par beaucoup de défis actuelle­ment, mais elle survivra si elle reste enracinée dans les communautés, si elle formule les préoccupations des pauvres, et si elle reste fidèle à une vision de changer la société selon les valeurs du Royaume. La poursuite de cet objectif ne requiert pas qu'elle soit liée à une idéologie en parti­culier; elle peut se servir de celles qui se mon­trent utiles, aussi longtemps que leurs va­leurs sont conséquentes avec celles du Royaume.
Cependant, ce qui n'est pas facultatif c'est un engagement en faveur des méprisés et des parias. Aussi long­temps qu'il y a des gens dépouillés de leur dignité légitime en tant qu'enfants de Dieu, il faut que la théologie de la libé­ration continue à suivre l'engagement de Jésus à annoncer la bonne nouvelle aux pauvres et à libérer les opprimés.
Bruno LEROY.

14:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

VIVRE AVEC SES SOUFFRANCES.


Il y a en chacun de nous un besoin sexuel. Certes, il n'est pas du même ordre que le besoin de manger ou de boire. En effet, on peut se passer, être privé de l'exercice de la sexualité, ou la différer, sans cependant mourir; ce qui n'est pas le cas de la nourriture ou de la boisson. Ce besoin sexuel est présent dès le plus jeune âge. L'enfant éprouve de manière diffuse son corps comme une source de plaisir. Il aime être bercé, pris dans les bras, choyé. Il aime être embrassé et embrasser. Ce contact corporel, il est cherché non pas comme pure sensation épidermique, mais comme expression d'une relation intersubjective.

Chacun poursuit toujours, d'une manière ou d'une autre, un rêve d'immortalité et de non-souffrance. La poursuite de ce rêve se manifeste dans les mécanismes de défense qui visent à occulter la réalité de la souffrance et à la rejeter hors du champ de la conscience ; on peut la voir, on détourne les yeux, on fait " comme si " elle n'existait pas. Dénier la souffrance de cette manière, c'est se complaire dans l'image idéale de soi et du monde où la finitude et la mort ne sont pas reconnues. Ainsi le sujet peut-il entretenir, inconsciemment sans doute, une sorte de délire d'immortalité. Il se barricade dans un monde imaginaire en estimant que la souffrance et la mort, ce sont toujours celles des autres, mais jamais la sienne. Il se construit ainsi un univers conforme à son besoin de sécurité et de complétude sans faille.

Ainsi, par exemple, dans le discours publicitaire, on ne voit jamais que des êtres beaux, jeunes et sains. La souffrance n'y est jamais représentée. Lorsqu'elle l'est, c'est afin de proposer un produit qui en sera le remède miracle. Dans le discours publicitaire, on ne meurt pas...

L'éloignement des cimetières, la mise à l'écart des malades, la marginalisation des personnes handicapées, n'est-ce pas aussi pour les sociétés une manière de voiler la souffrance et la perspective de la mort ?

Cependant cette illusion d'un monde " hors souffrance " est tôt ou tard brisée. Car la souffrance finit toujours par s'insinuer dans la vie du sujet de manière insistante et persistante. Dans ce cas, malgré tout, on pourra encore tenter de se voiler les yeux. Par exemple, lorsqu'il s'agit de la souffrance des autres, on réagira par l'indifférence. Ainsi face au spectacle de la souffrance que montre la télévision, peut se créer une sorte d'accoutumance où l'on parvient à voir souffrir sans plus s'émouvoir. On acquiert alors un coeur endurci, incapable de compassion. Ou encore, lorsqu'il s'agit de souffrance personnelle, on peut chercher à s'étourdir dans le bruit, la drogue ou l'alcool afin de fuir le mal présent et poursuivre malgré tout son rêve déçu de complétude. Le suicide même peut être une manière ultime d'éviter la souffrance et la perspective de devoir mourir : plutôt mourir vite que de devoir rencontrer la souffrance et la mort. Ainsi n'est-il pas rare de voir des personnes se donner la mort le jour où elles ont appris qu'un mal incurable les tenait. Le suicide dans ce cas est une sorte de précipitation dans la mort du fait qu'on ne l'a jamais acceptée ; ultime tentative pour fuir ce qui vient et ce que l'on a toujours voulu nier ; ultime refuge d'un rêve d'immortalité déçu.

Ainsi donc, à force de vouloir dénier la réalité de la souffrance, à force de poursuivre un rêve de complétude sans faille, on est amené à vivre la souffrance, qui vient tôt ou tard, dans la désespérance et la déréliction. La souffrance est alors sans espoir, sans chemin ; horreur aveugle, solitude de l'abandon, détresse suprême où vient s'exténuer un rêve d'immortalité déçu. Ainsi, vivre dans l'imaginaire d'un monde " hors souffrance ", c'est ajouter à la souffrance, lorsqu'elle vient, les traits de la désespérance. Le problème qui se pose est donc de pouvoir vivre l'inévitable expérience de l'altération sans cependant sombrer dans le désespoir. Cela implique le consentement à " vivre avec " la souffrance, non point pour la subir ou s'y complaire, mais pour négocier au mieux l'expérience du " devenir autre ".

Dans cette optique, le pas décisif à franchir est l'aveu par le sujet souffrant de la douleur qui le déchire, à un autre qui l'écoute. Le cri, l'appel, la parole adressée à l'autre est, à la fois, le consentement à la réalité de la souffrance et l'inscription de l'espoir au sein de la situation douloureuse elle-même. L'aveu de la souffrance, lui, par la relation qu'il institue, a un effet salutaire, thérapeutique. Le fait de parler à un autre libère de l'angoisse. Ainsi la souffrance comme expérience d'altération devient-elle, par la médiation de la parole, expérience de l'altérité, de la naissance à la rencontre de l'autre. Et cette rencontre de l'autre délivre d'un réel et d'un devenir sans espoir. La rencontre d'autrui dans le creuset de la souffrance neutralise la désespérance, ranime le désir de vie et entraîne donc au combat commun contre la souffrance.

Ps : Je dédie cet article à ceux et celles qui vivent de terribles souffrances. Puissent-ils rencontrer des personnes écoutantes qui partagerons leur état afin de donner sens ensemble au combat à mener pour exister holistiquement malgré les infortunes dont le destin les accable, en intégrant ces blessures pour les vivre au mieux.


BRUNO LEROY.

10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |