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21/09/2008

Le mystère de l'Église.

 Fin des notes des conférences données à Val saint François en août 1933.

 
    « L'Église, c'est Jésus, et non pas tel ou tel gouvernement d'église.
    Saint Paul n'a-t-il pas entendu ces paroles: "Je suis Jésus que tu persécutes" et lui voulait persécuter l'Église.
    Faire la rencontre de l'Église ne peut signifier que faire la rencontre de Jésus. Au sens le plus large, l'Église est un Corps Mystique qui comprend toutes les âmes de l'Église souffrante, du purgatoire, et toutes celles de la terre, capables de la vie de Jésus.
    Par rapport à l'Église, Corps Mystique, l'Église catholique est comme le sacrement, comme la pointe du navire.
    Toutes les âmes baptisées du baptême de la sincérité sont en état de grâce et font partie du Corps Mystique. Cependant,   quiconque a la possibilité de s'instruire de l'Église catholique doit le faire.     C'est dans ce sens qu'il faut entendre la parole : "Hors de l'Église, pas de salut". Ceux qui en font partie ne peuvent la quitter sans compro­mettre leur salut.
    Dès que le prêtre cesse de nous donner le Christ, il n'est plus rien pour nous. Toutes les fois que nous rencontrons le mal dans les représentants de l'Église, nous n'avons plus à faire à l'Église. Ce n'est pas au nom de son titre d'apôtre que Judas a trahi Jésus.
    On ne peut pas voir le Pape, on ne peut que le croire. Ainsi, pour le prêtre, on ne peut que le croire.
    On ne peut pas parler des crimes de l'Église : elle est sainte puisqu'elle est le Christ.
    L'ordination sacerdotale exproprie pour ainsi dire le prêtre et l'intro­duit dans le Christ, et il peut dire : « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang.»          
    Plus on a d'autorité dans l'Église, plus on est effacé jusqu'à n'être plus qu'un signe, un sacrement. Il faut qu'il grandisse et que je diminue.
    Dans le prêtre, chaque fois que vous chercherez le Christ, il vous Le donnera et vous Le trouverez par la foi, et chaque fois que vous cher­cherez l'homme,  hélas, vous trouverez aussi l'homme avec toutes ses misères. Vous n'avez à faire à l'Église que lorsque vous avez à faire au Christ.
    Le Christ a voulu instituer une religion sociale. C'est la raison des rites et de la hiérarchie dans l'autorité. Notre religion est celle de Notre Père et non de mon Père.
    Elle est une communion où chacun doit aller à la recherche de ses frères pour les amener à la foi, à la joie. Tous les chrétiens sont prêtres (pas avec la même fonction que le prêtre ordonné) puis­qu'ils vivent de Jésus, ils sont prêtres avec Jésus
    Vous êtes l'Église. Oh ! ce mystère de l'Église ! Vous avez tout le poids des âmes à sauver, autant que le Pape, et cela jusqu'au dernier souffle de votre vie.
    Revivez le mystère de Jésus pour le faire vivre dans les autres.    Quel sens prend alors votre vie, ou plutôt la Sienne en vous ? Jésus vous attend, vous supplie d'ouvrir votre cœur afin de laisser passer le courant de lumière divine pour sauver le monde.
    Votre mission est de porter dans votre cœur le mystère de Jésus,  le mystère de l'Église, pour faire naître Jésus dans les âmes.
    Que Jésus nous prenne,  puisque nous ne savons pas nous donner,   qu'il nous embrasse et alors nous pourrons dire : "Ce n'est plus moi qui suis, c'est le Christ qui est moi ! "
 
    Fin des notes prises pendant la retraite de Val saint François en août 1933.
Maurice ZUNDEL.

10:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Pourquoi faire bénir sa maison ?


** En premier lieu, mémo : neuvaine du Padre Pio à la Petite Thérèse du 22 septembre jusqu'au 1er octobre sur le site www.mariereine.com





* Pourquoi faire bénir sa maison ?
Nous recevons des appels de détresse de personnes ayant des manifestations étranges dans leur maison : bruits, visions, angoisses, insomnies... D'autres nous demandent quoi faire alors qu'ils viennent d'aménager. ...
Il est important de faire bénir sa maison pour libérer les lieux de toutes présences négatives.
Par la bénédiction nous appelons la protection divine sur le lieu.


* Quand faire bénir sa maison ?
- Vous pouvez faire bénir votre maison à n’importe quel moment de l’année en fonction de votre disposition et de celle de votre curé.
- Il est bon de faire bénir sa maison chaque année.
- Il est important de faire bénir sa maison quand on vient d'emménager ou au moment de la vente ou de la mise en location.

* Mettre sa maison à part
L'idée de base, c'est que votre maison soit mise à part comme lieu d'hospitalité chrétienne pour tous ceux qui y viendront en visite. C'est en quelque sorte pour la mettre spirituellement en état, un peu comme pour dire "puissent ceux qui nous rendront visite à la maison aussi trouver le Christ au milieu de nous."

* Une tradition qui remonte à Jésus-Christ.
L'idée de bénir la maison remonte au Christ Lui-même, lorsqu'Il donna instruction à ses premiers disciples de dire en entrant dans une maison : "Paix à cette maison! S'il se trouve là un homme pacifique, la paix de votre souhait reposera sur lui; sinon, elle vous reviendra" (Luc 10,5).

* Libérer le lieu de tout mal et demander la protection divine
De plus, si quelque grand mal y a été commis au cours de l'histoire de la maison que vous habitez (sorcellerie, divination et tarots, spiritisme, cf Deutéronome 18,10-12, voire meurtre, avortement, etc), alors il est assurément bon de faire bénir la maison.

* Pour aller plus loin...
Si vous souhaitez toutes les informations complémentaires (gratuites) pour faire bénir votre maison envoyez votre demande à :
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Important : diffusez cet info autour de vous si vous avez des amis ou de la famille qui ont des problèmes réguliers dans leur maison.
Il y a souvent un avant et un après la bénédiction.


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Que Dieu vous bénisse ainsi que votre lieu de vie !

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20/09/2008

Nous sommes tous appelés à la maternité de l'esprit.

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Nous sommes tous appelés à la maternité de l'esprit.      

Notes (non revues par Zundel), trop elliptiques, sur le mariage.

"L'amour est ce poids qui m'entraîne", dit Saint Augustin. Si l'amour est à sa place, toute la vie est à sa place, sinon tout est dévié.
L'homme et la femme sont deux êtres complémentaires et chaque fois qu'il y a rencontre, il y a un attrait, un amour dans le sens vaste (sans qu'il soit dans un but de mariage), sympathie, amour, qui peuvent être très profonds et très purs.
La phase critique de l'amour est l'appel de l'enfant qui cherche son père, qui cherche sa mère (1). Ce mystère de vie est un miracle de grandeur, de tendresse et de confiance de la part de Dieu.
Plus une fonction est grande, plus la joie, le plaisir qui l'accompagnent seront grands. Ce plaisir est divin, si la vie est divine, toutes ces choses doivent être vues avec un immense respect et on ne doit jamais rire de l'amour.
L'impureté consiste à prendre en nous la part de l'enfant (= à prendre en nous, égoïstement, ce qui revient à l'enfant).
Ne rougissons pas du corps, c'est Dieu qui l'a créé, et toutes ses parties sont pures. L'acte sexuel lui-même est parfaitement pur, ce qui est impur, c'est de le retourner d'une manière sacrilège.
Saint Augustin veut que nous aimions notre corps d'un amour de charité, de vénération. Il faut le vêtir comme une église, le rendre transparent comme une cathédrale, le regarder comme une hostie. Il est le temple de la Sainte Trinité. Amour ! Vie ! Lumière ! Quelle merveilleuse montée !
Virginité dans le mariage.
Mariage = sacrement = participation à la mort rédemptrice de Jésus. Mariage, sacrement de l'Eglise, c'est-à-dire signe qui représente et qui engendre l'Eglise.
Rien n'est plus proche du sacerdoce que le mariage, donc rien n'exige davantage les vertus du sacerdoce. Il s'agit de concevoir et d'engendrer en esprit les fils de l'Esprit,- les fils de Dieu.
Virginité en esprit, cela va sans dire : ne pas oublier que le mariage de Marie et de Joseph est un vrai mariage.
L'idée que l'on se fait de la vie est celle que l'on se fait de l'amour.
N'ayez pas un coeur sec. Il faut aimer, il y a du divin dans l'amour, et le divin de l'amour est Dieu Lui-même, en Personne. Mais il n'y a plus d'amour vrai quand on a perdu Dieu, car il ne peut être divin que par la présence de l'Infini. Dès que cette vue cesse, l'amour se retourne contre la vie. Hélas, l'homme est arrivé à ce point de folie en posant l'acte créateur en refusant la création. Alors les époux demeurent seuls !
C'est par la maternité que la femme réalise cette circumincession qui la fait devenir un seul être avec son mari. L'amour ne peut se garder que s'il s'accomplit en esprit et en vérité. Il faut qu'il soit un sacre­ment qui représente l'amour de Dieu et le donne. Les paroles de Saint Paul à ce sujet sont admirables : "Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise ! Femmes, aimez et soyez soumises à vos maris. . . " (épître de la Messe de Mariage)
Ainsi, ce n'est plus moi qui suis, c'est toi qui es moi ! Don infini. L'amour est une folie divine. S'il est cela, il est saint et sanctifica­teur, c'est le sommet de la sainteté.
Pour que ce soit possible, il faut porter le mystère de l'amour avec respect. Je dirai plus : avec agenouillement. Il faut que l'homme trouve sa femme toujours supérieure à lui dans l'ordre de l'esprit, de la pureté, de la sainteté. Il faut qu'il se sente agenouillé devant elle et, par elle, devant Dieu.
L'amour est un sacerdoce, et le mariage une ordination qui dépouille deux êtres de soi-même. Dieu et nous, don infini d'où résulte l'enfant qui est comme un rejaillissement du mystère de Jésus et l'image analogique de la Sainte Trinité.
Etat de sainteté. On ne peut faire de sacrilège qu'à l'occasion d'une chose sainte. Etat de virginité aussi, car on ne la perd pas en donnant la vie : on la confirme, on ne la perd qu'en la profanant.
Demandons la grâce de respecter nos corps, il ne faut ni en rougir, ni les mépriser, il faut les aimer et les posséder dans l'esprit, ainsi il n'y a plus de concupiscence.
L'acte créateur est un consentement, un sacrifice de l'un à l'autre, non plus l'acte de chair, mais l'acte de vie éternelle, transfiguré dans la lumière de Dieu.
Il ne faut pas appeler amour ce qui est péché, acte vide et frauduleux.
Toute la noblesse de la femme vient de la Sainte Vierge. Redisons avec une immense reconnaissance cette parole : "Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Nous ne sommes pas tous appelés au mariage mais nous sommes tous appelés à la paternité et à la maternité de l'esprit qui se donne à tous. Pensez-y dans la lumière de la Vierge Mère, accueillez dans votre coeur toutes les âmes qui n'ont pas de mère. Maternité divine pour faire naître Jésus dans toutes les âmes.
L'amour est le don de soi, jusqu'à la mort de soi.
La pureté est l'expression suprême de la charité envers les corps. Etre pur, c'est donner l'esprit à son corps pour qu'il devienne capable de donner et faire mieux. Faisons de notre corps un sacrement de la Présence de Dieu.
Le détachement chrétien est un immense amour. Ne nous détachons que de nous. Le corps porte l'empreinte de la Sagesse divine : il peut devenir lumière, il faut l'immortaliser.

Maurice ZUNDEL.

(1) Zundel voit donc, semble-t-il, l'appel de l'enfant en et vers son père et sa mère avant même qu'il soit conçu en eux. Saint Paul ne nous voit-il pas choisis, donc existant, dès avant la création ?

11:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/09/2008

GUY GILBERT SES PLUS BELLES PRIÈRES.

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« Pour vivre l'amitié et l"amour de Dieu, nous avons un immense besoin de dialogue avec Lui, un perpétuel besoin de nous retirer de la foule, de nous libérer de nos tâches habituelles. Dieu a besoin de notre temps. Pour cultiver sans cesse cette amitié et cet amour de Dieu, à toute heure du jour et de la nuit, nous pouvons nous consacrer à ce "cœur à cœur" avec Dieu, selon la belle expression de sainte Thérèse. Nous nous branchons directement sur Lui. Ainsi Dieu nous habitera à chaque moment de la journée. »

Guy Gilbert a souvent parlé de la prière dans ses précédents livres en montrant comment elle lui donnait la force nécessaire pour continuer son action dans des conditions difficiles. S'il a voulu cette fois-ci lui consacrer un ouvrage entier, c"est parce qu’elle constitue l’essence de la spiritualité chrétienne, selon l’injonction du Christ : « Priez sans cesse ! » 

Après une introduction où il répond aux multiples interrogations qui lui sont faites régulièrement - Pourquoi prier ? Comment prie-t-on ? Obtient-on des grâces ? Ressent-on la présence de Dieu ? Qui est en face de nous lorsque l’on prie ?... -, il réunit environ 150 prières qu’il considère comme étant les plus belles. Classées selon de nombreux thèmes (l’amour, la famille, la sagesse, le bonheur, la nature, la maladie, la vieillesse, etc.), elles offrent des paroles pleines de sens, utiles à tous ceux qui souhaitent progresser dans leur spiritualité.

Ce livre est très attendu par les lecteurs de Guy Gilbert, qui le lui ont réclamé avec insistance. Mais en entrant ici dans l’intimité de sa foi, de ce « cœur à cœur » avec Dieu, ils recevront beaucoup en partage.

* Ce livre paraîtra le 16 Octobre dans toutes les bonnes librairies . Patience...

Bruno LEROY.

19:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

SOIRÉE DE GUÉRISON.

18:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

DIEU EST LA BEAUTÉ.

Début de la retraite donnée par M. Zundel au Val Saint François en août 1933. Notes succinctes.


« Laissez-vous entraîner par Jésus, laissez-vous faire par Dieu, cessez de vous voir vous pour voir le Christ.
La religion n'est pas un devoir, c'est un mariage d'amour avec Dieu, regardons le visage d'amour du Père, du Fils , du Saint Esprit. Que ce soit votre principale occupation pendant cette retraite, faites-la sans contention, avec une grande joie.
Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous, vous êtes le tabernacle vivant où Dieu demeure.
Seigneur, puisque vous êtes là en moi, faites que je vive de cette Présence, même sans la sentir.
Priez toujours en écoutant, faites du silence.



Le problème de Dieu, sa recherche.

Pour le monde la religion est une sorte d'assurance contre l'enfer. A part cela, elle ennuie. Pour nous, faisons la découverte de Dieu.
Dieu est la beauté. Toutes les oeuvres d'art ne sont qu'un coup d'aile vers la beauté, elles ne sont qu'un lieu de passage et elles ne deviennent parfaites que lorsqu'elles nous font les dépasser elles-mêmes. Cependant, on ne l'atteindra jamais, puisqu'elle est infinie. Dieu seul est LA Beauté.
Notre conscience nous dit de monter toujours. Nous avons un idéal qui nous porte, nous appelle ou nous condamne, l'Idéal, c'est Dieu. Il est pure lumière. Nous devons immoler toutes les fibres de notre être pour Dieu : Idéal de Sainteté. Idéal de Beauté. Idéal de pureté. Idéal de Lumière.
La plus belle et la plus dangereuse des expérience : l'amour. Goethe a dit : c'est de l'amour seul que nous sommes amoureux. Il n'y a rien de plus juste.
Le langage de l'amour est l'adoration, mais c'est Dieu seul que l'on peut adorer, et l'amour en soi doit conduire au coeur du Christ, source du premier amour.
Dieu est la réalité de la Beauté, de l'Amour, de la Sainteté, de la Vérité, de la Bonté et, de fait, nous n'agissons jamais que pour atteindre ces choses et c'est ce que nous demandons dans ceux que nous aimons.
Dieu est une découverte perpétuelle, toujours nouvelle. Nous savons ce que Dieu n'est pas, mais nous ne Le connaissons pas, nous entrons dans le nuage de l'Inconnaissance . On peut L'aimer mais on ne peut ni Le penser, ni Le dire. » ...

12:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

SARKO ET SON JOUJOU EXTRAORDINAIRE.

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L'Élysée et le ministère de la Défense font tout pour garder ce dossier secret mais les informations commencent à filtrer. La Présidence de la République française recevra dans quelques mois un nouvel avion aux couleurs de la République française. En effet, le ministère de la Défense vient de finaliser l'acquisition d'un Airbus A330 pour le compte de l'Élysée. Son nom de code est « Cotam 01 ». Moins gros que son homologue américain, le Boeing 747 baptisé «Air Force One», cet Airbus A330 a été acheté d'occasion. C'est moins cher et plus rapide que d'en commander un directement à Airbus. L'appareil a appartenu successivement au loueur américain ILFC avant de voler sous les couleurs de Swiss Air puis d'Air Caraïbes. Le long courrier va devoir être reconfiguré. Le marché aurait été attribué à Sabena Technics à Mérignac près de Bordeaux qui va devoir repenser tout l'aménagement (lire ci-dessous).

Plus loin, plus vite

Nicolas Sarkozy avait manifesté il y a quelques mois le besoin d'avoir un avion à plus long rayon d'action pour ses déplacements officiels. Pour l'instant, il utilise un A319 Corporate jet qui l'oblige à faire escale quand il se rend loin comme en Martinique ou en Inde. Pas vraiment normal pour le représentant de la cinquième puissance du monde alors que George Bush dispose, lui, d'un Boeing 747. Cet été, Louis Gallois, avait conseillé à Nicolas Sarkozy d'opter plutôt pour un Airbus A340 : « Il a un plus large rayon d'action. Et puis, un quadrimoteur, ça en jette tout de suite plus » avait glissé le patron d'EADS. Alors que François Mitterrand volait en Concorde, on aurait même pu imaginer un A380 aux couleurs de la République. Le coup de pub pour le superjumbo d'Airbus aurait été sensationnel. à chaque atterrissage, toutes les caméras du monde auraient retransmis l'arrivé du Air Force One français.

Des aménagements très spéciaux

Un élysée volant. Le futur A330 devra être capable de transporter le Président dans un grand confort et surtout mettre à sa disposition tous les moyens de communication moderne. Une zone de travail avec un espace secrétariat, des ordinateurs, des moyens de reproduction et de communication cryptés devraient être installés à bord. Côté sécurité, si l'Air Force One de George Bush dispose d'une capsule d'éjection pour le Président, l'A330 tricolore sera plus modeste en embarquant des « leurres anti-missiles» contre les attaques terroristes. Dans son A319 actuel, le président dispose de sa chambre avec grand lit et d'une douche.

Cinq fois le tour de la Terre

Depuis son élection, Nicolas Sarkozy n'a quasiment pas quitté les avions présidentiels. Il a déjà réalisé l'équivalent de cinq tours du monde en 280 jours. Notre confrère Bruno Dive qui l'a suivi dans une dizaine de déplacements publie un livre sur l'infatigable globe-trotter.

On apprend les habitudes de voyages du président de la République. Le journaliste confie : « Il travaille beaucoup à bord notamment à l'aller pour maîtriser ses dossiers à son arrivée. Il en profite aussi pour dormir un peu et écoute de la musique ». Des tubes des années 70 et les chansons de… Carla Bruni ! Il a même organisé un karaoké improvisé entre Tanger et Marrakech.

Le problème du rayon d'action de l'Airbus présidentiel s'est posé de manière risquée lors du retour des obsèques d'Aimé Césaire en Martinique : « Le commandant de bord a jugé qu'avec les vents favorables, il n'était pas nécessaire de faire une escale aux Açores comme à l'aller juste pour refaire le plein. à l'arrivée à Paris, la jauge n'était pas loin de zéro ! » se souvient Bruno Dive.

Et si Nicolas Sarkozy passe autant de temps dans l'avion c'est parce qu'il aime bien dormir chez lui. « Déjà pendant la campagne électorale ses conseillers avaient du mal à le faire dormir sur place», raconte l'auteur. En tant que président, il voyage avec plusieurs avions dont un réservé à la presse et aux chefs d'entreprise.

Par ailleurs, un Falcon 900 de rechange suit toujours le cortège pour ramener l'hôte de l'élysée en cas de panne.

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Dieu, c'est quand on s'émerveille!

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DIEU C'EST QUAND ON S'ÉMERVEILLE


Homélie prononcée à Notre Dame du Valentin, Lausanne, le 5 février 1961

Publiée dans Ton Visage ma lumière, Éd. Desclée



Un prêtre que je n'ai vu qu'une seule fois dans ma vie traversa, un matin, ma chambre à Neuilly et me dit : Dites-moi un mot que je puisse emporter en voyage. Et je lui dis : Eh bien ! Que Dieu, que Dieu vous soit neuf, chaque matin !  Et il disparut, pressé qu'il était d'aller prendre son train. Il est mort depuis lors, et je m'émeus de penser que le seul lien entre lui et moi a été ce mot : Que Dieu vous soit neuf, chaque matin ! 

En effet, il est impossible de concevoir une religion vivante si Dieu ne nous est pas neuf, chaque matin. Nous nous lassons du déjà vu, nous éprouvons constamment le besoin d'un renouvellement. Et un amour qui chaque jour ne découvre pas dans le visage aimé un trait encore inaperçu est bientôt condamné à mort.

La vie de l'Esprit est une découverte inépuisable et il est indispensable, pour que Dieu devienne pour nous un objet passionnément aimé, il est indispensable que, chaque jour, Dieu soit pour nous une découverte nouvelle. Nous avons l'habitude de parler de Dieu dans les termes du catéchisme, et il nous semble que nous tournons dans un cercle fermé. En réalité, les mots du catéchisme, si nous les comprenons bien, ce sont des mots-sacrements, ce sont des mots ouverts, ce sont des mots qui nous invitent à nous engager dans une aventure inépuisable et merveilleuse.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que l'Église, dans sa liturgie, ait rassemblé autour de l'autel les parfums, les couleurs et les sons. Ce n'est pas un hasard que les plus grands artistes aient travaillé pour l'Église et édifié leurs plus beaux chefs-d’oeuvre dans la cathédrale et autour de l'autel de l'Agneau éternellement immolé. C’est que, justement, ils sentaient qu’en Dieu et pour Dieu, toute cette nostalgie en eux de la Beauté allait trouver sa plus haute expression et son suprême épanouissement.

Tous les grands hommes, tous les génies, tous les savants, tous ceux qui sont à la tête de la course dans l'humanité, sont des êtres qui ont su admirer et s'émerveiller. Et c'est Einstein, un des plus grands savants de tous les temps, qui a dit ce mot magnifique où il nous révèle son âme : L’homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'être frappé de respect est comme s'il était mort.

Il est donc nécessaire qu'en accord avec la beauté de ce jour, où nous éprouvons tant de joie à revoir le soleil, que nous apprenions à nous émerveiller.  Car les prières que nous disons, ici, à l'église, les prières que nous disons ensemble, ces prières veulent nous engager dans cette prière secrète, dans cette prière silencieuse, dans cette prière personnelle où le plus intime de nous-même se dit.

Chacun de vous a des goûts particuliers. Chacun de vous est attiré par un certain aspect de l'univers : il y en a qui aiment les bois, il y en a qui aiment la mer, il y en a qui aiment la montagne, il y en a qui aiment la musique, d'autres la poésie; il y en a qui aiment les mathématiques, d'autres l'astronomie, qui d'ailleurs les comprend d'une manière nécessaire, mais chacun dans cette recherche, chacun dans cet amour, chacun dans cette passion, trouve sa source, cette source que Jésus révélait à la Samaritaine au puits de Jacob, et qui nous fait entrer, tous et chacun, dans cette vie éternelle qui est le Dieu vivant au plus intime de nos coeurs. 

Il ne faut donc pas penser que la prière pour nous s'épuise dans les formules que nous récitons à l'église, dans le chapelet, dans le chemin de croix, dans le « Notre Père» où le « Je vous salue Marie ». La prière, c'est la respiration de l'âme qui découvre, tout d'un coup, le visage imprimé dans notre coeur.

Et, comme chacun de nous est différent, comme chacun de nous est irremplaçable et unique, comme Dieu ne se répète jamais en créant une âme, il donne à cette âme, justement, il lui confie un rayon de lui-même, et il l’appelle à exprimer sa beauté dans son langage à elle, qui est unique, afin que toutes les âmes, ensemble, constituent une immense symphonie où la beauté de Dieu ne cesse jamais d'être chantée.

Il est donc nécessaire que vous consultiez, que nous consultions chacun nos goûts, que, en dehors de la prière communautaire, nous ayons chacun notre prière personnelle et que, chaque jour, en suivant justement notre élan intérieur, en faisant un tour de piste, en regardant les jeux de la lumière, en admirant le soleil couchant sur les montagnes, en respirant le silence du matin, en écoutant le chant des oiseaux, en mettant un beau disque, en lisant un beau livre ou en contemplant une belle oeuvre d'art ou en nous émouvant sur le sommeil d'un tout petit enfant, il est indispensable que, par tous ces chemins, nous renouvellions en nous notre admiration, sans laquelle notre amour ne saurait se maintenir.

Au fond, tous les saints ont été de grands passionnés et, le plus grand de tous, saint François d'Assise, a voulu mourir en écoutant chanter le Cantique du Soleil. Et saint Augustin, lorsqu’il veut exprimer le mouvement le plus intime de sa conversion, se tourne vers cette beauté toujours nouvelle et toujours ancienne  qui est au-dedans de nous, et dans laquelle nous trouvons la plus personnelle et la plus vivante révélation de  Dieu, puisque c'est Dieu lui-même, caché en nous comme un soleil, dont la lumière est le jour de notre intelligence et le repos de notre coeur. 

Tous les saints sont de grands passionnés et c'est justement, parce qu'ils ont l’enthousiasme de Dieu, que leur vie, naturellement, s'exprime et fleurit en Dieu.

Pour nous aussi, la sainteté, je veux dire cette plénitude d'adhésion qui fait de la vie divine, comme disait saint Augustin,  la vie de notre vie, pour nous aussi, la sainteté doit se couler à l'intérieur de cet élan, de cet attrait qui constitue notre goût essentiel, qui constitue notre passion maîtresse, et à travers laquelle nous atteignons à notre enthousiasme le plus total et le plus profond. Il faut donc que chacun de nous, quittant les chemins battus, ne se croie point lié à des formules toutes faites, et ne pense pas qu'il soit indispensable pour prier le matin ou le soir, de dire quoi que ce soit. L'essentiel est de se recueillir.

L'essentiel est d'écouter. L'essentiel est de s’émerveiller. Car, lorsqu'on s'émerveille, lorsqu'on admire, nécessairement on se quitte soi-même, on demeure suspendu à la beauté de Dieu, on se réjouit de sa Présence, on se perd dans son amour.

Et, c'est pourquoi l'essentiel pour nous, pour chacun de nous, ce n'est pas tant de suivre telle ou telle démarche déjà connue, mais c'est, bien davantage, chaque jour, de nous donner la possibilité de nous émerveiller. Si chaque jour, nous respirons, pendant cinq ou dix minutes, le silence où notre vie retrouve son origine, si chaque jour, Dieu nous apparaît sous des traits absolument nouveaux, si chaque jour, nous sommes promus, comme dit un grand poète, à la dignité d'être admirants, alors Dieu n'aura jamais pour nous ce visage du déjà vu, qui nous lasse et qui nous ennuie.

Comment Dieu pourrait-il être pour nous, une source d'ennui et de lassitude s'il est vraiment l'origine de toute beauté, si tous les chants du monde ont leur source en lui, s'il est le lien de toutes nos tendresses, et si tous les grands contemplatifs, qu'ils soient savants, poètes, sculpteurs, musiciens ou mystiques, si tous les grands contemplatifs à travers l'univers, devenu pour eux, transparent à Dieu, ont senti en lui la source d'une découverte qui ne pourra jamais s'épuiser ?

Celui qui aime chante, a dit saint Augustin. Celui qui aime chante, justement, parce que l'amour jaillit toujours de l'émerveillement.

Nous voulons donc essayer de découvrir quelle est en nous la source d'eau vive. Nous voulons aller, chaque jour, à la rencontre de ce puits de Jacob où Jésus nous attend, pour nous révéler le secret le plus profond de notre amour. Nous voulons écouter, nous voulons nous cacher au coeur du silence. Nous voulons entrer dans cette grande procession de la Beauté et alors nous découvrirons, en effet, un Dieu qui nous sera neuf chaque matin, et nous pourrons souscrire à ce raccourci audacieux, qui bouleverse quelque peu le langage, mais qui contient une si profonde vérité :  Dieu, Dieu, c'est quand on s'émerveille !

Ne l’oublions pas :  « Dieu, c'est quand on s'émerveille! ».
 
Maurice Zundel

11:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA JOIE CHRÉTIENNE.




Article publié dans Foi Vivante, revue des Carmes à Bruxelles en 1964
puis Dans le silence de Dieu, Éd. Anne Sigier


Le grand poète Oscar Wilde écrivit, en prison, que la plus grande bénédiction de sa vie lui advint quand la société lui imposa cette réclusion, qui scellait son déshonneur en le privant à jamais de son foyer et de tous ses biens.  Il lui fallut du temps pour parvenir à cette conviction. Pendant une année il ne connut guère que la révolte et le désespoir.  Le souvenir de l'hommage rendu à sa détresse, le jour de sa condamnation, par le seul ami qui lui fût demeuré fidèle, finit par s'imposer à lui avec la force d'une présence.  Quelqu'un avait cru en lui quand sa déchéance avait paru irrémédiable; quelqu'un s'était incliné devant une valeur qui pouvait encore vivre en lui; quelqu'un, bravant le mépris public qui l'accablait, n'avait pas cessé de l'aimer.
     
C'est dans la lumière de cette amitié qu'il découvrit l'Amour infini qui l'attendait au plus intime de lui-même et auquel il suffisait de consentir pour jouir d'une liberté qu'il n'avait jamais connue et que les murs de sa prison ne pouvaient aucunement restreindre.  Il n'était plus seul dans sa cellule. Un Ami invisible ne cessait de le visiter, en ouvrant à son âme un espace illimité.
     
En des circonstances bien différentes, une femme totalement  paralysée depuis 39 ans et aveugle depuis 30 ans me confiait le  secret de son courage et de sa sérénité:  dans le bonheur d'avoir été épousée avec cette double infirmité par l'homme qui l'avait aimée - avant qu'elle n'en fut atteinte - dans tout l'éclat de sa jeunesse et qui attestait, par cette fidélité, la valeur unique qu'il attachait à sa personne, véritable sanctuaire de la Divinité.

En des conditions peut-être plus tragiques encore, une Française déportée au cours de la dernière guerre, eut la grâce de découvrir Dieu dans le camp de Ravensbruck où elle endurait d'exceptionnelles privations.  Elle en éprouva un tel bienfait que, libérée par la victoire, elle craignit de perdre, dans la dispersion d'une vie dite "normale", la permanence du seul contact qui la pouvait combler.
     
Qui se douterait de la misère matérielle de Mozart en entendant sa musique, où sa foi ingénue anticipait la joie qu'il espérait de la rencontre avec le Seigneur dont son Requiem respire l'attente Qui sentirait autre chose que pure jubilation dans le "Te decet hymnus" du Requiem de Gilles, où toute chair ressuscite dans la gloire de la Jérusalem nouvelle, dont le Gloria de la Messe en si de Bach semble saluer l'avènement.
               
L'amour est plus fort que la mort... Il n'y a pas de douleur qu'il ne puisse transfigurer, pas d'infirmité dont il n'allège la pesanteur. Les aveugles sont les grands voyants du monde sonore et c'est à un sourd que nous devons  l'Hymne à la Joie le plus triomphant.
          
Mais si de grandes âmes ont pu vaincre la souffrance, la pauvreté, la prison, les deuils, les humiliations et rendre grâce au poteau d'exécution, comme d'Estienne d'Orves,  et chanter jusqu'à l'échafaud comme les Carmélites de Compiègne, on ne s'étonnera pas que l'Amour qui les portait confère à toute existence, pourvue du nécessaire sans épreuve héroïque, un surcroît infini de bonheur et de grandeur, dont témoignent, chacun dans son langage tous les génies, tous d'accord pour reconnaître dans cet Amour qui aimante leur recherche:  "La Vie de leur vie."
     
"Pourquoi vouloir être quelque chose quand on peut être quelqu'un?" écrit Flaubert dans son journal, scandalisé par un billet de Baudelaire qui lui demande de pousser sa candidature à  l'Académie Française.  C'est qu'il n'ambitionne, lui, Flaubert, d'autre récompense que d'exprimer toujours mieux, en s'effaçant devant elle, cette "Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle" qui ravissait le coeur de Saint Augustin.  Avec la même humilité Einstein affirmait que "l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'être frappé de respect est comme s'il était mort", car il n'aspirait qu'à ce dialogue "mystique" avec un univers perçu dans la Pensée créatrice dont la nôtre tire toute sa lumière.  Et qui a mieux chanté "la joie de connaître" que Pierre Termier déchiffrant la genèse de la terre dans le grand Canyon du Colorado?
     
Mais non moins admirable est ce témoignage d'une pauvre bergère illettrée qui n'arrivait jamais au bout de son "Notre Père" parce qu'elle éclatait en sanglots dès les premiers mots, en pensant qu'une chétive créature comme elle jouissait du privilège incroyable d'invoquer Dieu comme son Père.
     
Si le message de Jésus s'achève dans ce testament de Joie: "Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite", c'est que tout l'Evangile est la révélation et la communication personnelle du Dieu-Charité, du Dieu qui n'est qu'Amour et dont le Coeur est le berceau de toute réalité.
     
Ce dimanche rose de "Laetare" oriente nos regards, au milieu du Carême, vers l'univers pascal qui doit fleurir de la Croix, où la création sera ré-engendrée par le Verbe fait chair, en qui l'Amour éternel s'immole pour faire contrepoids à tous nos refus d'amour.
     
La Musique qui est le chant du Silence, par le ministère des grands Artistes qui sont nos hôtes, va nous disposer à entendre selon le mot de Saint Ignace d'Antioche, ce "mystère de clameur accompli dans le silence de Dieu", dont chaque Liturgie renouvelle la présence et l'appel.
          
Il ne suffit pas, en effet, que Dieu se donne pour que sa joie soit en nous.  Seul le consentement de notre amour peut fermer l'anneau d'or des fiançailles qu'Il ne cesse de nous proposer, comme en témoigne Saint Paul aux Corinthiens dans cette parole qui s'adresse à nous:  "Je vous ai fiancés à un Epoux unique pour vous présenter au  Christ comme une vierge pure".
     
Mais comment cela peut-il nous atteindre réellement?  Allons- nous verser dans une sensiblerie pseudo-mystique en nous imaginant favorisés, plus que le commun des hommes, des prédilections divines?
     
Toute illusion à cet égard est écartée par le mandatum qui fait de l'amour effectif envers les hommes le critère exclusif de notre amour envers Dieu.  C'est d'abord dans le jardin d'autrui que doit fleurir, par nos soins, la rose du Laetare.
 
Qu'exige de nous, en famille, au travail et dans toutes nos relations humaines la joie des autres?  Nous verrons, sans tarder, qu'elle réclame une attention si constante. un effacement de nous-même si soutenu, qu'ils sont rigoureusement impossibles sans une permanente reprise de contact avec Dieu.
     
C'est là le noeud des deux préceptes qui n'en font qu'un: l'amour de Dieu et l'amour de l'homme.

L'Evangile  est la bonne nouvelle de l'Emmanuel: "Dieu est avec nous". Mais comment l'apprendra l'homme d'aujourd'hui, si le sourire de notre amitié ne lui rend pas sensible le Visage qu'un coeur humain, ne peut reconnaître qu'à travers un amour humain où il transparaît?

Le Testament de joie est remis entre nos mains, comme le plus urgent appel à notre générosité qui en peut seule assumer  l'accomplissement dans le monde contemporain, au cours du temps  dont chacun de nous dispose pour s'éterniser.
 
Maurice ZUNDEL.

09:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

"Urgence divine d'être un autre Christ”

Comme il t'en a coûté d'écarter et d'oublier, pas à pas, tes petits soucis, tes projets personnels: pauvres et peu nombreux, mais bien enracinés. — En échange, maintenant tu as la pleine certitude que tes projets, ton occupation, ce sont tes frères, et eux seuls, car tu as appris à découvrir Jésus-Christ dans ton prochain. (Sillon, 765)


Si nous ne voulons pas gaspiller notre temps inutilement ni nous retrancher derrière la fausse excuse des difficultés extérieures du milieu ambiant, difficultés qui n'ont jamais manqué depuis les débuts du christianisme, nous devons avoir tout à fait présent à l'esprit que Jésus-Christ a voulu que l'efficacité de notre action pour entraîner vers Lui ceux qui nous entourent, dépende d'ordinaire de notre vie intérieure. Jésus-Christ a mis la sainteté comme condition de l'efficacité de l'activité apostolique; ou plutôt Il a mis comme condition l'effort de notre fidélité, car, sur terre, nous ne serons jamais saints. Cela semble incroyable, mais Dieu et les hommes attendent de nous une fidélité sans palliatifs, sans euphémismes, qui aille jusqu'à ses dernières conséquences, sans médiocrité ni concessions, dans la plénitude d'une vocation chrétienne assumée et pratiquée avec application.

Vous penserez peut-être que je ne parle que pour un groupe de personnes choisies. Ne vous laissez pas tromper si facilement par la lâcheté ou par la commodité. Que chacun ressente, en revanche, l'urgence divine d'être un autre Christ: ipse Christus, le Christ Lui-même; bref, l'urgence de rendre notre conduite cohérente avec les normes de la foi. Car la sainteté a laquelle nous devons aspirer n'est pas une sainteté de deuxième rang; celle-ci, d'ailleurs, n'existe pas. Et la principale condition qui nous est demandée, et qui est tout à fait conforme à notre nature, consiste à aimer: la charité est le lien de la perfection ; charité que nous devons pratiquer en accord avec les commandements explicites que le Seigneur Lui-même a établis: tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit, sans rien garder pour nous. C'est en cela que consiste la sainteté. (Amigos de Dios, 5 et 6)
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=18821

07:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |